En 2023, ils étaient plus de 400 à pousser les portes de cette école contre 120 cinq ans plus tôt. A terme, tous les bâtiments de surface de la Marine nationale ont vocation à embarquer un drone, certains sémaphores sont par ailleurs dotés de moyens mis en œuvre depuis la côte.

Marchands, explorateurs, héros nationaux ou vulgaires pirates, selon le point de vue, les corsaires naviguent dans une zone grise de l’Histoire. Dotés de leurs lettres de course, Duguay-Trouin, Bart ou encore Surcouf ont fait la renommée de Saint-Malo par leurs exploits. L’écrivain de Marine Dominique Le Brun fait toutefois la part entre la fiction et les faits historiques. Des raids vikings au IXe siècle aux actions de protection de l’environnement de l’ONG Sea Shepherd en passant par la bataille de l’Atlantique, l’identité des corsaires a évolué à travers les époques. L’histoire passionnante de ces marins n’aura plus de secrets pour vous !

La vraie histoire des corsaires, de Dominique Le Brun
Éditions Tallandier, 336 pages, 22 €.

Cette rétrospective offre une vision poétique et émouvante de la mer. Dès les premières toiles, le visiteur plonge dans un univers qui narre aussi bien la solitude des marins, la puissance des tempêtes que la sérénité des ports endormis. L’artiste explore la texture des vagues, le grondement des flots, la lumière qui danse sur l’eau et les silhouettes des bateaux. Les couleurs vibrantes et les compositions dynamiques suscitent curiosité et envie d’embarquer pour une aventure en haute mer. Une invitation à s’évader vers des rivages lointains prenant la forme d’un voyage dans le temps, aussi bien poétique que technique.

L’univers maritime de Gilbert Maurel, jusqu’au 30 novembre, de 10h à 18h les mardi, mercredi, jeudi, vendredi, dimanche et de 14h à 18h le samedi.
Musée maritime de La Rochelle, place Bernard Moitessier.

Tarif : 8 €, réduit : 6 € et gratuit sous certaines conditions.

Pourquoi le mot « lapin » est-il tabou à bord d’un navire ? Qu’est-ce qu’un radôme ? Quand a eu lieu la bataille de Getaria ? Voici quelques-unes des questions auxquelles vous trouverez les réponses dans ce lexique extrêmement fourni qui regroupe l’ensemble de la terminologie historique et con­tem­poraine des termes de la mer et de la marine.

Son auteur, le capitaine de vaisseau de réserve Pascal-Raphaël Ambrogi, est aussi chargé de la terminologie et de la langue française au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce dictionnaire regroupant aussi bien des termes usuels comme « latitude » et « barque » que méconnus tels « ouaiche » et « portiscule », ambitionne de mieux faire comprendre les enjeux sociétaux liés au monde maritime. Un outil indispensable pour tous les amoureux de la mer, professionnels et néophytes, particulièrement opportun en prévision de l’Année de la mer.

« La seule loi qui s’applique réellement est celle du rapport de force. » Le constat est posé. À l’heure où les armées se préparent au conflit de haute intensité, où de nouvelles superpuissances émergent tandis que la guerre éclate en divers lieux du globe, l’amiral Pierre Vandier reprend la plume. L’ancien chef d’état-major de la Marine actualise, dans une deuxième édition, sa réflexion sur la dissuasion française, en retraçant la prise de conscience mondiale de la puissance nucléaire puis le rêve, en vain, d’en limiter les armes. Il développe également l’idée d’une troisième période au prisme de nouveaux rapports. Le mélange des conflits régionaux et mondiaux ou la « revanche des empires contrariés » placent, plus que jamais, la dissuasion comme un élément clé de l’autonomie stratégique des nations. Elle les rend crédibles, à la croisée de l’adaptation et de la confrontation. Un essai qui rappelle tout l’intérêt de la puissance nucléaire française.

La dissuasion au troisième âge nucléaire, deuxième édition, de l’amiral Pierre Vandier
Éditions du Rocher, collection Défis stratégiques, 126 p., 12,90 €.

Écrite à quatre mains, cette biographie du père Mikel Epalza, prêtre et marin-pêcheur au Pays basque, raconte deux itinéraires. Celui d’un homme mûr, ordonné prêtre à Ciboure en 1973, qui a dédié toute son existence aux gens de mer et celui d’une jeune journaliste, Coline Renault, venue à sa rencontre avec l’idée, un peu naïve, de le percer à jour et de franchir ses défenses. Mais tout ne se passe pas comme prévu. à ses côtés, elle découvre d’abord la rudesse des longues marées à bord des ligneurs traditionnels basques, puis une foi et une spiritualité qui la bouleversent au point d’interroger le sens même de sa propre vie. Ensemble, ils tissent les fils d’un beau récit où se rencontrent la noblesse du don de soi, la quête de l’absolu, une foi inébranlable en l’homme et un amour sans limite. Manifeste pour la solidarité, le respect des mers et des marins, la pêche artisanale et ses valeurs, Pêcheur d’hommes touche en plein cœur.

Pêcheur d’hommes, de Mikel Epalza et Coline Renault
Éditions des Équateurs, 208 p, 20 €

Cet ouvrage est bien plus qu’un simple recueil de photos prises entre 1990 à 2024. C’est un guide initiatique, pour découvrir le quotidien des femmes et des hommes de la Marine nationale. À travers son objectif, Luc-Christophe Guillerm offre un prisme intime et authentique sur les marins qui opèrent sur toutes les mers du monde. Cet hommage saisissant met en lumière un monde fait de contrastes où la modernité des équipements se mêle avec des traditions ancestrales, où la rigueur militaire côtoie des instants de profonde humanité. Que l’on soit à bord du porte-avions ou des goélettes, que l’on assiste à des cérémonies traditionnelles ou aux entraînements intensifs, chaque moment est capturé d’une manière esthétique et informative, offrant une véritable expérience. L’auteur réussit à transcrire la force du collectif et la solidarité qui unit les sujets.

La Marine nationale, un univers de contrastes, de Luc-Christophe Guillerm
Lavauzelle, 260 p., 68,90 €.

Des marins jeunes et dynamiques

« Aucun regret de ne pas être partie en vacances, c’est un honneur de représenter la Marine, en uniforme, devant le monde entier. J’ai aussi la chance de voir les performances des athlètes et la ferveur de public ». Élève en classe préparatoire au lycée naval, Agathe a, sans hésiter troqué sa valise de maillots contre un sac avec ses effets et sa tenue militaires pour endosser le rôle envié de flag raiser durant ces Jeux, c’est-à-dire opérateur chargé de hisser un drapeau.

Pour cette mission au rayonnement international, la Marine choisit de présenter au monde une image jeune et dynamique des armées. À cette fin, des stagiaires de préparation militaire Marine (PMM) de la session 2023/2024, récemment brevetés, ont signé un contrat de réserviste. Des élèves du Lycée naval, volontaires et bénévoles, ont également rejoint le BATCEREM. Ces jeunes étaient encadrés par des instructeurs de PMM ou des cadres de contact, d’active du Lycée naval. Enfin, des réservistes venant des unités de la Marine ont complété l’effectif.

329 levers des drapeaux

Basés au camp « caporal Alain Mimoun » installé dans l’Est parisien, les 381 femmes et hommes du bataillon sont répartis en 36 groupes de cérémonies autonomes et constitués de militaires des trois armées. « Sur place, j’ai pu rencontrer des militaires des autres armées et des jeunes du service militaire volontaire. Malgré nos différences, nous avons vite travaillé ensemble », témoigne la jeune étudiante.

Chaque jour, ils se rendent sur les lieux des épreuves afin d’effectuer les levers des drapeaux des cérémonies (329). « J’ai hissé le pavillon français et entendu la Marseillaise lors d’une cérémonie des vainqueurs d’escrime. Avec l’ambiance et la ferveur du public, je dois avouer qu’à ce moment-là, j’ai failli verser une larme, avoue le maître Nicolas, cadre de contact au Lycée naval et chef de groupe de cérémonie. Cette participation aux jeux sera pour moi un souvenir inoubliable. »

En 1943, à la pointe de l’Espagne franquiste, le rocher de Gibraltar, véritable nid d’espions, est le théâtre d’une guerre sourde entre la Royal Navy et des nageurs de combat italiens qui coulent des navires britanniques en toute impunité. à l’aube, Elena Arbuès, une veuve espagnole, découvre sur la plage un homme inanimé, vêtu d’une combinaison en caoutchouc. La mer l’a rejeté à quelques mètres de chez elle. Pourquoi ne le dénonce-t-elle pas à la Guardia civil ? Libraire et traductrice de nombreuses œuvres grecques, elle reconnaît dans cet homme l’étoffe d’un héros au sens le plus noble. Désormais, entre Teseo et elle un lien invisible se tisse, le mettant lui et son groupe en danger. Va-t-elle devenir leur complice ou signer leur perte ? L’immense romancier espagnol (également écrivain de Marine) et ancien reporter de guerre Arturo Pérez-Reverte interroge les motivations qui poussent à l’engagement, et la notion d’honneur à travers une grande histoire d’amour et d’espionnage ; elle rappellera à certains afficionados du 7e art, le film mythique Casablanca de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans les rôles principaux. Un scénario parfaitement troussé pour une adaptation cinématographique.

L’Italien de Arturo Pérez-Reverte
Gallimard, 448 p., 24 €.