Arrivés aux Antilles en octobre 2022, les remorqueurs de 10 tonnes L’Huitrier et Le Pélican de la Marine nationale ont rejoint le service des moyens portuaires de la base navale de Fort-de-France en novembre 2022.

Après une série de tests et de vérifications des installations effectuées par les équipes de la base navale, la réception a été prononcée par la Direction générale de l’armement (DGA), puis l’admission au service actif en décembre 2022. Ils remplacent les pousseurs de 4 tonnes Maracudja et Carambole en service depuis plus de 25 ans.

De dimensions équivalentes à leurs prédécesseurs, ces nouveaux remorqueurs-pousseurs sont plus puissants et disposent de meilleures capacités manœuvrières. Armés par quatre marins, ils assureront notamment les missions d’assistance aux bâtiments militaires embasés ou en escale. Ils peuvent également être déployés dans le cadre de la lutte contre les pollutions dans la frange côtière pour mettre en œuvre du matériel antipollution.

Ces deux remorqueurs-pousseurs appartiennent à une série de 29 unités commandées par la DGA. Ils sont destinés à renouveler la flotte d’engins portuaires des bases navales en métropole et outre-mer. L’arrivée de ces deux nouveaux moyens s‘inscrit dans la dynamique de modernisation de la batellerie initiée en 2018 et qui devrait s’achever en 2025 avec la réception des remplaçants du RPC12T Maïto et du Chaland 29.

Le 6 février 2023, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing est rentré à Toulon, son port-base, après plus de deux mois de déploiement en mission CORYMBE dans le golfe de Guinée.

Le bâtiment français a coopéré avec plusieurs pays riverains, notamment au cours de relâches opérationnelles au Cameroun, au Cap Vert, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Mauritanie et au Sénégal. Ce fut l’occasion d’échanger sur les enjeux maritimes régionaux et de renforcer l’interopérabilité entre les équipages. En effet, de nombreux exercices bilatéraux ont été conduits avec les marines partenaires comme ce fut le cas avec le patrouilleur béninois Pendjari ou encore avec l’embarquement d’un officier camerounais lors d’une patrouille conjointe avec la marine camerounaise.

L’ensemble de ces coopérations avec les marines du golfe de Guinée a contribué au renforcement de la lutte contre les activités illicites. À titre d’exemple, des navires de pêche sous pavillon chinois, sans permis de navigation et n’émettant pas de système d’identification automatique (Automatic Identification System – AIS), ont été interceptés par deux patrouilleurs guinéens appuyés par les moyens français.

Premier déploiement opérationnel du Système de mini-drone aérien embarqué de la Marine (SMDM), le drone aérien Aliaca a montré sa pertinence en élargissant le rayon de détection du PHM. Il a ainsi fourni aux centres de coordination régionaux de l’architecture de Yaoundé une allonge essentielle dans la surveillance maritime de leurs Zones économiques exclusives (ZEE).

Tout au long de son déploiement dans le cadre de l’opération CORYMBE, le PHM Commandant Ducuing a renforcé son interopérabilité avec les marines riveraines du golfe de Guinée au profit de la sécurisation maritime.

Dans le cadre de l’opération CORYMBE, la France déploie de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée un à deux bâtiments, ainsi qu’un avion de patrouille maritime. Ils contribuent à la diminution de l’insécurité maritime, en partenariat avec les marines riveraines et les centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Ces projections complètent le dispositif français stationné en Afrique occidentale et contribuent au volet maritime des coopérations opérationnelles dans le golfe de Guinée. 

Dans les pas des frégates de type La Fayette (FLF) Courbet et La Fayette qui l’ont précédée, la FLF Aconit entame à son tour son programme de rénovationà la base navale de Toulon, où le bâtiment doit rester jusqu’à la fin juillet.

Après un mois de janvier bien rempli par le débarquement des munitions, le dégazage et le déménagement de tout le bateau, rendez-vous était pris avec la direction générale de l’armement (DGA) et Naval Group, respectivement déjà chargés de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre des rénovation sur les autres FLF, et Chantiers de l’Atlantique, responsable du maintien en condition opérationnelle (MCO) dans le cadre de l’arrêt technique intermédiaire concomitant, pour une entrée au bassin le 6 février.

Les mauvaises conditions météorologiques annoncées ont contraint l’ensemble des acteurs à s’adapter et à décomposer la manœuvre en deux phases : accostage au bassin le samedi 4 février puis échouage le 8 février à la faveur d’une brève accalmie matinale. Avec le concours du service des moyens portuaires et les équipes de Naval Group, la manœuvre s’est parfaitement déroulée.

Dernière FLF à suivre le programme de rénovation, la sortie du bassin de l’Aconit est prévue pour fin juillet. À l’instar du Courbet et du La Fayette, les travaux menés permettront de moderniser l’équipement du bâtiment et d’augmenter sa résilience, son autonomie ainsi que ses capacités au combat. Entre autres, l’Aconit verra ainsi ses capacités de lutte anti-sous-marine renforcées par l’ajout d’un sonar de coque et de lance-leurres, son système d’information modernisé avec l’intégration du combat management system (CMS) qui équipe également les frégates de défense aérienne (FDA), ainsi que son système d’arme amélioré afin de permettre d’équiper l’Aconit de missiles Mistral de dernière génération. »

Dans le cadre de la mission ANTARES, le Groupe aéronaval (GAN) contribue aux côtés de forces navales partenaires à la stabilité et à la sécurisation des approches maritimes européennes Depuis plus de six semaines, le GAN soutient la force navale européenne engagée dans l’opération militaire ATALANTA dans le golfe d’Aden et l’océan Indien.

ATALANTE vise principalement à dissuader et réprimer les actes de piraterie et le brigandage au large de la corne de l’Afrique. Le GAN a été particulièrement actif dans le Nord de l’océan Indien, où il a largement contribué au partage d’appréciation de la situation maritime dans la zone avec ses partenaires.

Le groupe aéronaval a offert une polyvalence d’action particulièrement notable, grâce à ses unités de surface, à ses aéronefs embarqués sur le Charles De Gaulle et à ses avions de patrouille maritime basés à Djibouti. La force aéromaritime française contribue ainsi à la mutualisation de capacités opérationnelles européennes nécessaires pour garantir la stabilité d’une zone d’intérêt stratégique.

Des rencontres à la mer entre le vice-amiral Christophe Cluzel, commandant le GAN et le Force Commander de l’opération ATALANTA ont permis d’optimiser la coordination de l’ensemble des moyens déployés au profit de la sécurité maritime en océan Indien.

Par ailleurs, le GAN a conduit de nombreux exercices conjoints avec la frégate espagnole Santa Maria, navire amiral d’ATALANTA. Les équipages français et espagnol ont mis à l’épreuve leur aptitude à effectuer des ravitaillements à la mer ou à mener des entraînements de lutte anti-aérienne et de lutte antinavire.

Déployé depuis le 18 décembre en océan Indien, le groupe aéronaval illustre l’engagement de la France dans cette zone stratégique, dont elle est riveraine. La force aéromaritime démontre son engagement à faire respecter le droit international, en particulier pour la liberté de circulation maritime et aérienne.

Dans le cadre de sa mission de surveillance de la zone sud de l'océan Indien, l'équipage de la Frégate de surveillance (FS) Floréal a réalisé une escale au Mozambique. À travers plusieurs exercices en mer comme à quai, elle a contribué au renforcement de la coopération opérationnelle franco-mozambicaine dans le domaine naval.

Au cours de son déploiement, la FS Floréal a réalisé une escale logistique de 5 jours à Beira, en soutien de militaires des Forces armées mozambicaines (FAMo) et de la mission de formation de l'Union européenne au Mozambique (European Union Training Mission Mozambique - EUTM Mozambique).

Ce soutien ponctuel s'inscrit en complément de la participation de la France à cette mission de partenariat militaire opérationnel au profit des FAMo, face à l'extension de la menace terroriste. Les marins de la FS Floréal ont accueilli à bord trois officiers mozambicains, jusqu'à Maputo. À cette occasion, ces derniers se sont pleinement intégrés aux activités opérationnelles du bord et ont effectué des quarts en passerelle avec des marins français.

À Maputo, une vingtaine de militaires du Mozambique ont participé à des entraînements à la progression tactique à l'intérieur d'un navire ainsi qu'à la lutte anti-incendie.

De nombreuses hautes autorités mozambicaines et françaises, parmi lesquelles la ministre mozambicaine de la Mer, des Eaux intérieures et de la Pêche, ainsi que le secrétaire d'État de la mer et l'ambassadeur de France au Mozambique se sont rendues à bord.

Cette séquence a ainsi permis d'entretenir les liens opérationnels entre les forces navales mozambicaines et françaises, facilitant les actions conduites dans un cadre bilatéral ou au sein d'EUTM Mozambique. Les deux marines demeurent notamment pleinement engagées pour garantir la sécurité maritime du canal du Mozambique.

Les 1 700 militaires déployés aux FAZSOI garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis La Réunion et Mayotte. Les FAZSOI constituent le point d'appui principal du théâtre "océan Indien" pour lutter contre de nouvelles menaces comme la piraterie ou l'immigration illégale, assurer la surveillance des zones économiques exclusives (ZEE) associées à l'ensemble des îles de la zone de responsabilité et conserver une capacité régionale d'intervention rapide.

Le 10 février 2023, le capitaine de vaisseau Jérôme Colonna d’Istria, commandant l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA), a fait reconnaître le nouveau commandant du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Suffren équipage bleu.

Le 4 janvier 2023, le SNA Suffren a achevé son premier déploiement opérationnel. L'équipage bleu du SNA a retrouvé Toulon après plus d'un mois passé au sein du groupe aéronaval. Déployé en Méditerranée, il a participé à la mission ANTARES, en contribuant à la connaissance de la zone. Grâce à ses capacités, complémentaires des autres unités déployées, le Suffren a contribué à l’anticipation des crises dans une zone d'intérêt stratégique, concourant ainsi à la capacité autonome de décision de la France et à la préparation des futures opérations de la Marine. Sous l’autorité de l’état-major de la Task force 473, le SNA Suffren a également validé sa capacité à conduire une frappe contre terre au missile de croisière naval (MdCN), coordonnée avec les autres unités du groupe, particulièrement les frégates multi-missions et Rafale Marine.

Admis au service actif en juin 2022, le SNA Suffren est le premier d’une série de six sous-marins qui remplaceront les SNA Rubis à l’horizon 2030. Fortement automatisés, féminisables et disposant d’une autonomie de 70 jours, les SNA de type Suffren sont armés par un équipage de seulement 65 marins, malgré un tonnage deux fois plus important que celui des SNA Rubis qu’ils remplacent.

Le SNA Suffren reprend le même socle de missions que les SNA de type Rubis, avec des capacités bien supérieures et élargies. Il dispose en particulier d’une capacité de frappe contre terre, avec des Missiles de Croisière Naval, et d’une capacité à mettre en œuvre des forces spéciales par un sas nageurs et son hangar de pont.

Du 10 au 12 février, le Groupe aéronaval (GAN) et la frégate égyptienne Alexandria ont conduit l’entrainement aéromaritime ALTAIR en mer Rouge.

Confrontés à différents scénarios, les marins français et égyptiens ont mis à l’épreuve leur capacité d’appréciation de situation afin d’apporter des réponses adaptées et graduées selon le niveau de menace. Des exercices d’escorte, de lutte anti-aérienne, de tir et de visite se sont succédés afin de préparer les équipages aux défis auxquels ils peuvent faire face et ainsi entretenir au plus haut niveau  notre coopération bilatérale.

ALTAIR a permis aux marines égyptienne et française de se préparer, dans des conditions exigeantes, à mener des opérations conjointes. Au plus proche de la réalité, cet entraînement a souligné l’interopérabilité des unités du GAN avec notre partenaire, ainsi que notre capacité à élaborer des réponses communes aux agressions aéromaritimes.  

L’entrainement s’est conclu par la réception à bord du porte-avions de l’ambassadeur de France en Égypte et de plusieurs autorités de la marine égyptienne. Les échanges avec le vice-amiral Christophe Cluzel, commandant du GAN, ont réaffirmé l’attachement des deux armées à la stabilité et à la protection de l’espace aéromaritime en mer Rouge.

Du 23 janvier au 11 février 2023, un avion Atlantique 2 de la Flottille 23F basée à Lann-Bihoué a été déployé en Côte d’Ivoire dans le cadre l’opération Corymbe. Objectif : renforcer les dispositifs de lutte contre la pêche INN (illégale, non déclarée et non réglementée), la piraterie, le narcotrafic et la pollution en mer en partenariat avec les marines riveraines du golfe de Guinée.

En coopération avec le centre opérationnel de la Marine ivoirienne d’Abidjan, l’équipage a effectué 7 vols opérationnels de patrouille maritime dans la zone. En collaboration avec les autorités ivoiriennes, il a ainsi dès sa première patrouille localisé et identifié plusieurs navires non autorisés en action de pêche. Il a également eu l’occasion d’embarquer à plusieurs reprises des observateurs ivoiriens, inspecteurs de pêches et officiers, afin de participer aux patrouilles dans la zone économique exclusive ivoirienne. Ce fut l’occasion pour eux de faire bénéficier à l’équipage de leur expertise et de contribuer aux contrôles des navires de pêches présents sur zone par l’aéronef.

Patrouillant dans les eaux internationales, l’Atlantique 2 a également interagi avec les bâtiments participant à l’exercice américain OBANGAME EXPRESS 23.

Dans le cadre de l’opération CORYMBE, la France déploie de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée un à deux bâtiments, ainsi qu’un à deux avions de patrouille maritime. Ils contribuent à la diminution de l’insécurité maritime, en partenariat avec les marines riveraines et les centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Ces projections complètent le dispositif français stationné en Afrique occidentale et contribuent au volet maritime des coopérations opérationnelles dans le golfe de Guinée. 

Depuis début février, un état-major de guerre des mines ainsi qu’un détachement composé d’une quinzaine de marins issus de trois Groupes de plongeurs-démineurs (GPD) sont déployés aux Émirats arabes unis dans le cadre du Groupe de guerre des mines 23 (GGDM 23). Ils opèrent sous le commandement du Mine Countermeasures Tasking Authorites (MCM TA). Ils complètent ainsi les moyens embarqués par le Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède déployé depuis le 1er février au sein du GGDM 23.

Ce détachement d’une quinzaine de plongeurs-démineurs du GPD de l’Atlantique conduit des opérations de chasse aux mines dans les ports émiriens. Ces éléments français se composent d’une équipe de recherche et d’un groupe spécialisé en déminage d’engins explosifs (Explosive Ordnance Disposal). 

Le déploiement du GGDM 23 a débuté le 1er février avec l’appareillage de Brest du Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède. Le bâtiment français a ensuite rallié la mer Méditerranée et la mer Adriatique, où il a intégré pendant plusieurs jours le Standing NATO Mine Countermeasures Group 2 (SNMCMG2).

Le CMT Andromède a ensuite mis le cap vers l’Égypte afin pour une action de coopération dans le domaine de la plongée avec les marins égyptiens. Après avoir franchi le canal de Suez, le CMT a réalisé des opérations de chasse aux mines en mer Rouge et dans le golfe d’Aden avant de rallier l’océan Indien.

GGDM 23 s’inscrit dans la continuité des déploiements bisannuels précédents. Pour la 7e fois depuis 2011, la France déploie un Groupe de guerre des mines jusqu’en océan Indien. Avec celui-ci, les armées françaises participent à la sécurisation des approvisionnements et de la navigation dans les zones d’intérêts stratégiques, aux côtés de leurs partenaires. La guerre des mines est un catalyseur de la coopération internationale dans la zone, rappelant l’attachement de la France à la sécurité et la liberté de navigation dans le respect des règles internationales.

Les Forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (FFEAU) appuient les moyens militaires français déployés dans le golfe Arabo-Persique et le nord de l’océan Indien. Les FFEAU co-organisent régulièrement des instructions adaptées aux besoins des pays partenaires de leur zone de responsabilité permanente, notamment dans les domaines du combat désertique et en zone urbaine moyen-orientale. Environ 650 militaires composent ce dispositif interarmées essentiel pour la mise en œuvre de la politique de défense de la France et le dynamisme des relations militaires bilatérales avec les pays de la zone.

Source : EMA