ORION 23 – La guerre des mines au cœur des opérations amphibies

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 ORION 23 – La guerre des mines au cœur des opérations amphibies
@ Marine nationale

L’objectif majeur de la phase 2 de l’exercice ORION 23, débutée le 21 février, était de démontrer la capacité des armées françaises à conduire une opération d’entrée en premier en environnement contesté.

L’assaut amphibie d’ampleur conduit le 26 février à Sète et Frontignan, de manière coordonnée par les composantes navale et terrestre avec l’appui de la composante aérienne, en a constitué une action majeure.

La phase visible de cette opération a été le débarquement de troupes et de véhicules depuis les PHA Tonnerre et Mistral, coordonnant cette action à quelques encablures des côtes. Mais ORION 23 a réaffirmé le caractère essentiel d’une mission sans laquelle ces opérations n’auraient jamais pu se tenir : la guerre des mines.

Opposée à une force adverse (FORAD) déterminée à contraindre sa manœuvre, la Task Force 471 composée des deux PHA a dû manœuvrer finement pour préparer le terrain à ces opérations amphibies. Le littoral d’Occitanie, l’un des terrains d’exercice de cette phase O2 pour la composante navale, avait ainsi été partiellement miné par la FORAD à des points stratégiques, dans des zones potentielles de débarquement.

C’est donc toute une chaîne opérationnelle qui a été mise en œuvre pour garantir le débarquement en toute sécurité : diverses sources de renseignement ont permis de localiser une partie des mines, ou du moins de déterminer des zones de danger potentiel. Un chasseur de mines tripartite (CMT) et le groupe very shallow waters (VSW – « eaux très peu profondes », littéralement) du Groupe de plongeurs-démineurs Méditerranée (GPD MED) ont ainsi passé ces zones au peigne fin pendant près d’une semaine.

Une fois les mines localisées avec précision, le CMT et le groupe VSW ont pu œuvrer en toute discrétion pour neutraliser ces mines : ce sont ainsi plusieurs dizaines d’heures de plongées, réalisées majoritairement la nuit afin de ne pas attirer l’attention de la FORAD, qui ont été menées. Leur rigueur et leur professionnalisme ont permis de « blanchir » la zone dans un tempo parfaitement synchronisé pour lancer les opérations amphibies.

Au bilan, cinq nuits de travail représentant plus de 70 heures de chasse aux mines ont permis de neutraliser dix mines d’exercice de différents types, nécessitant autant de techniques d’interventions de la part du GPD MED et de l’équipage du CMT pendant ORION 23, dans des conditions souvent difficiles.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).

La guerre des mines est intimement liée aux opérations amphibies. Afin de permettre le débarquement de troupes et de véhicules de l’armée de Terre depuis nos porte-hélicoptères amphibie (PHA) en toute sécurité, l’action de nos chasseurs de mines tripartite (CMT) et de nos groupes de plongeurs-démineurs (GPD) est déterminante : sécurisation des voies maritimes avant les plageages, traitement des menaces sur les lieux de débarquement naturels ou portuaires, neutralisation des mines en eaux peu profondes ou « very shallow waters » (VSW) sont tout autant de préalables nécessaires aux opérations amphibie.

Pendant l’exercice ORION 23, le groupe VSW du GPD Méditerranée et un CMT ont ainsi œuvré de nuit pour ne pas attirer l’attention des forces ennemies. Au bilan :

- 5 nuits de travail

- 70h de chasse aux mines

- 10 mines d’exercice neutralisées dans les approches de Sète et Frontignan

La rigueur des marins de la composante guerre des mines et la furtivité de leur action ont permis de mener à bien les opérations amphibies qui étaient l’objectif majeur de cette phase de l’exercice ORION 23.

 ORION 23 – La guerre des mines au cœur des opérations amphibies
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DIM 2023

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ANTARES – Bilan du déploiement du groupe aéronaval de la Méditerranée à l’océan Indien

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 ANTARES – Bilan du déploiement du groupe aéronaval de la Méditerranée à l’océan Indien
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Pendant près de 110 jours, le Groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles De Gaulle a été déployé dans le cadre de la mission ANTARES. Les 3 000 militaires français et alliés constituant cette force ont été engagés en Méditerranée, en mer Rouge et en océan Indien. Ils ont démontré les capacités de la France à intervenir avec ses partenaires pour défendre les intérêts communs.

En parcourant plus de 28 000 nautiques et après plus de 2 000 catapultages d’aéronefs, le GAN a affirmé partout l’attachement de la France au respect du droit international et à la liberté de navigation en mer. Il a de plus significativement complété l’appréciation autonome de situation des armées dans l’ensemble des zones traversées. Enfin, les nombreuses coopérations opérationnelles réalisées avec les forces armées de 23 nations[1] ont permis le renforcement des liens avec nos partenaires.

Dans un premier temps, le GAN a été déployé en Méditerranée, d’où il a contribué à la maîtrise de la situation aéromaritime, en se coordonnant avec les forces alliées. Depuis la Méditerranée centrale, le GAN a pris part au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc Est en effectuant des vols dans le cadre de AIR SHIELDING. Dans un deuxième temps, depuis la Méditerranée orientale, le GAN a participé à l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE, en soutien des forces de sécurité irakiennes engagées dans la lutte contre Daech. Dans un contexte où la guerre entre la Russie et l’Ukraine représente une menace majeure pour la stabilité et la sécurité collective, la présence du GAN aux côtés de ses alliés et partenaires témoigne de l’engagement de la France pour garantir la stabilité de cette région.

Cet engagement s’est poursuivi jusqu’en Indopacifique, à partir de la mer Rouge et du nord de l’océan Indien. Sur cet autre théâtre d’opération, le GAN a contribué à la sécurisation des voies maritimes, en lien avec les forces françaises stationnées dans la région, les nombreux partenaires de la zone mais aussi les task forces multinationales. Il a à cette occasion notamment été placé en soutien de l’opération européenne ATALANTE, opération de lutte contre la piraterie et les trafics illicites. Par ailleurs, l’exercice d’envergure VARUNA a permis de souligner les 25 ans du partenariat stratégique avec l’Inde, en intégrant notamment une frégate au GAN et en procédant à de nombreux exercices de combats aériens.

Par ailleurs, les points d’appui des armées françaises que sont Djibouti ou les forces françaises aux Emirats Arabes Unis ont notamment permis au GAN de réaliser des interactions bilatérales et multinationales de haut-niveau, en mer comme dans les airs, jusqu’à Singapour, renforçant les liens avec nos partenaires en vue des opérations communes.

La fin de la mission ANTARES a été marquée par la participation du GAN à ORION, exercice de haute intensité, à la fois interarmées et multinational, basé sur un scénario réaliste et une confrontation libre de forces symétriques. Le GAN a conduit plusieurs actions de projection de forces pour conquérir la supériorité opérationnelle, soutenir l’entrée en premier et appuyer la tête de pont débarquée par la force amphibie.

Puissant message de solidarité et de réassurance, Antarès a contribué à renforcer une nouvelle fois la crédibilité opérationnelle de nos Armées.

Déployé loin, longtemps et en équipage, le groupe aéronaval a contribué à l’appréciation autonome de situation de la France et au renforcement des liens avec ses partenaires majeurs en mer Méditerranée, en mer Rouge et plus globalement dans la zone Indopacifique. Durant sa mission ANTARES, le GAN a démontré l’engagement de la France dans ces zones stratégiques dont elle est riveraine et souveraine et dont elle partage les enjeux sécuritaires.

[1] Allemagne, Arabie Saoudite, Bulgarie, Chypre, Djibouti, Egypte, Émirats arabes unis, Espagne, Grèce, Inde, Irak, Israël, Italie, Japon, Jordanie, Oman, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Singapour, Turquie, USA

 ANTARES – Bilan du déploiement du groupe aéronaval de la Méditerranée à l’océan Indien
 ANTARES – Bilan du déploiement du groupe aéronaval de la Méditerranée à l’océan Indien
 ANTARES – Bilan du déploiement du groupe aéronaval de la Méditerranée à l’océan Indien

Quatre nouveaux pilotes d’hélicoptères pour l’aéronautique navale

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Auteur : La rédaction

 Quatre nouveaux pilotes d’hélicoptères pour l’aéronautique navale
@ Marine nationale

Le 3 mars 2023, sur la BAN de Lanvéoc-Poulmic, le contre-amiral Serge Bordarier, commandant la force de l’aéronautique navale, a remis les macarons de pilotes à la promotion 22B de l’École de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués (ESHE).

Cet évènement marque la fin de trois années de formation en tant qu’élèves-pilotes. Formation théorique, pilotage de base et procédures de vol aux instruments à Dax, au Luc-en-Provence et à l’ESHE ont constitué l’apprentissage aux missions spécifiques de la Marine sur hélicoptère Dauphin N3.

Les enseignes de vaisseau de 1ère classe (EV1) Cédric et Loïc sont entrés en 2016 dans la Marine nationale en intégrant l’École navale. Les EV1 Pierre et Aubin, respectivement officier marinier sous-marinier et ingénieur diplômé de Centrale, ont rejoint l’École navale en 2018 en tant qu’officiers sous-contrat (OSC). Tous se sont retrouvés pour effectuer ensemble la mission « Jeanne d’Arc » en 2019.

Ces quatre nouveaux pilotes rejoindront prochainement leurs affectations en vue de l’obtention des premières qualifications opérationnelles et réaliseront leurs premières opérations aéro-maritimes.

 Quatre nouveaux pilotes d’hélicoptères pour l’aéronautique navale

Portrait : Maître Amandine, technicien aéronautique, porteur

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 Portrait : Maître Amandine, technicien aéronautique, porteur
@ Marine nationale

Les porteurs sont responsables de l’entretien des parties mécaniques et électriques des avions. En fonction des pannes détectées grâce au compte rendu de vols ou aux échéances calendaires, les porteurs effectuent l’ensemble des réparations et entretiens nécessaires au bon fonctionnement des équipements de l’aéronef. Le maître Amandine fait un retour sur son parcours et son métier

Pouvez-vous décrire votre métier en quelques mots ?

En tant que porteur, nous sommes responsables de l’entretien de toutes les parties mécaniques et électriques de l’avion, des commandes de vols au train d’atterrissage en passant par les différents circuits, carburant et autres. Pour l’entretien, nous avons un suivi calendaire des équipements, nous pouvons aussi voir sur les comptes rendu de vols, les différentes pannes détectées par l’avion. Enfin nous travaillons en collaboration avec la piste qui détecte certains défauts lors des inspections. Sur le pont d’envol, au moment du départ des avions, nous sommes amenés à effectuer des petits dépannages comme des réarmements par exemple suite à un constat du pilote. Nous sommes en charge d’estimer le degré de la réparation puis de l’effectuer à l’instant T si cela est possible.

Quel est le parcours pour devenir chef de piste ?

Diplômé d’un BAC STI Électrotechnique, je suis rentrée dans la Marine en 2011 en intégrant l’école de Maistrance. J’ai passé mes 4 premiers mois à Brest puis je suis allée 13 mois à Rochefort pour valider un BAT Porteur. En 2013, je suis arrivée sur la base d’aéronautique navale de Landivisiau à l’atelier moteur, affectation dans laquelle j’ai fait mes premiers embarquements à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Après cette première expérience, j’ai été mutée 3 ans sur la base d’aéronautique de Lann-Bihoué au sein de la Flottille 24F. En septembre 2022, j’ai réintégré la chasse embarquée en étant affectée à la Flottille 12F.

Pourquoi avoir choisi de faire ce métier dans la Marine ?

Au cours de mes études, j’ai pu rencontrer des marins, j’ai beaucoup aimé leur état d’esprit. C’est comme une grande famille, c’est eux qui m’ont donné envie d’embarquer. La Marine nous donne l’opportunité de voyager, de découvrir des pays dans lesquels on ne serait peut-être jamais allé par nous-même, c’est plus qu’un simple métier. La Marine offre aussi une grande diversité de poste au sein d’un même métier ce qui permet de voir différentes composantes de sa spécialité et d’avoir plusieurs possibilités selon l’évolution qu’on veut donner à sa carrière.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?

On arrive à accomplir notre travail dans une bonne ambiance et un bon état d’esprit ce qui est très appréciable. C’est un des aspects que j’aime le plus dans mon métier.

 Portrait : Maître Amandine, technicien aéronautique, porteur

ORION 23 - La France, partenaire crédible et solidaire au service de la sécurité internationale

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 ORION 23 - La France, partenaire crédible et solidaire au service de la sécurité internationale
@ EMA

Depuis le 21 février, la phase 2 de ORION (O2) prend place dans les espaces aériens et maritimes de plusieurs départements du sud de la France. Un déploiement exceptionnel qui intègre, au sein de plusieurs composantes, différentes capacités alliées. Huit nations partenaires sont ainsi engagées dans tous les milieux, démontrant ainsi la capacité des armées françaises à fédérer des partenaires et à commander une Coalition dans une opération d’envergure.

Le cadre normal de l’engagement des armées françaises, en dehors du territoire national, est celui de l’action collective. Le risque croissant de conflictualité et l’élargissement des champs de confrontation rendent plus que jamais nécessaire le maintien d’alliances stratégiques et le principe de solidarité qui les sous-tend. Dans le cadre du scénario d’ORION, opération fictive engagée sous une résolution de l’ONU, un dispositif multinational a ainsi été mis en place sous commandement français.

Plusieurs alliés sont à ce titre engagés dans O2, au sein de la force ORION comme des forces adverses. Des aéronefs et bâtiments allemands, américains, britanniques, espagnols, grecs, italiens et hollandais ont pris part aux opérations aériennes et navales. Sur terre, une compagnie du 2e bataillon du Royal Gurkha Rifles britannique est intégrée au 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa) et un groupe américain d’US Marines a renforcé le Groupement d’appui à l’engagement amphibie (GAEA).

Cette dimension multinationale est essentielle et permet d’entrainer les structures de commandement françaises à intégrer des unités alliées : elle entretient et parfait notre interopérabilité à tous les niveaux. L’intégration des alliés renforce la crédibilité de notre appareil de défense tout en démontrant notre capacité à fédérer des partenaires et à nous engager comme nation-cadre d’une Coalition. L’exercice ORION permet de tester cette interopérabilité dans un contexte de haute intensité et dans une approche multi milieux et multi champs. Tous les alliés agissent dans l’ensemble des domaines classiques, terre, air, mer, mais également dans les domaines du spatial, de la lutte informationnelle et du cyber.

Exercice français, ORION s’inscrit néanmoins dans la participation à la défense collective de l’OTAN. Il a ainsi été déclaré comme exercice d’intérêt de l’Alliance. Membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, la France réaffirme ainsi son statut de partenaire fiable, crédible et solidaire.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).

 ORION 23 - La France, partenaire crédible et solidaire au service de la sécurité internationale
 ORION 23 - La France, partenaire crédible et solidaire au service de la sécurité internationale

Cérémonie de tradition à l’école des fusiliers marins : deux cours baptisés et mis à l’honneur

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 Cérémonie de tradition à l’école des fusiliers marins : deux cours baptisés et mis à l’honneur
@ Marine nationale

Le 3 mars 2023, a eu lieu une cérémonie de tradition à l’Ecole des fusiliers marins, sur la place d’armes.

Cette cérémonie était présidée par le vice-amiral (VA) Laurent Hemmer, adjoint au directeur du personnel de la marine, en présence du capitaine de vaisseau Sébastien Parisse, commandant l’Ecole des fusiliers marins, afin de mettre à l’honneur les jeunes fusiliers marins en formation, et deux décorés.

Le commandant a procédé à la revue des troupes de l’école avant la traditionnelle présentation au Drapeau du 1er Régiment de fusiliers marins, l’un des drapeaux les plus décorés de France, confié à la garde de l’école depuis 1947.

Après les honneurs au Drapeau et la revue des troupes, les autorités militaires ont baptisé deux promotions qui portent désormais le nom de deux illustres marins de la Brigade Ronarc’h : la 74ème promotion du cours des quartiers-maîtres de la flotte (QMF) a été baptisée « matelot Emmanuel Julé », tué à l’ennemi le 28 juillet 1915 à Nieuport en Belgique. Le cours de brevet d’aptitude technique (BAT) n° 23.1 d’élèves maistranciers a été baptisé du nom de « lieutenant de vaisseau Fernand  Bain de la Coquerie», mort pour la France le 13 février 1917, à Saint-Georges en Flandres, suite à plusieurs blessures par balle.

Les élèves ont ensuite reçu leurs fourragères aux couleurs de la Légion d’honneur et de la Croix de la Libération, destinées à rappeler de façon apparente et permanente les actions d’éclat et de bravoure de leurs anciens.

La cérémonie s’est poursuivie par une remise de décorations puis une allocution du VA Hemmer.  Elle s’est terminée par un défilé des troupes devant les autorités, les cadres, les instructeurs et élèves de l’Ecole des fusiliers marins, sans oublier les familles, nombreuses, attentives et fières.

 Cérémonie de tradition à l’école des fusiliers marins : deux cours baptisés et mis à l’honneur

Portrait : SM Justine, marin-pompier sécurité navire sur le Forbin

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 Portrait : SM Justine, marin-pompier sécurité navire sur le Forbin
@ Marine nationale

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Je sers depuis septembre 2022 à bord de la frégate de défense aérienne (FDA) Forbin. Pompier-volontaire depuis que j’ai 18 ans, je suis entrée dans la Marine en 2018 comme matelot de spécialité Sécurité-Navire (SECNAV). Après une première affectation à bord de la frégate de type La Fayette (FLF) Courbet où j’ai eu la chance de découvrir la vie embarquée, j’étais déterminée à poursuivre ma formation au Pôle écoles Méditerranée, à Saint-Mandrier. Après quelques mois de formation supplémentaire, j’ai validé mon brevet d’aptitude technique (BAT) en septembre 2022. Je suis passée second maître peu de temps après.

A bord, je suis la « Chef de section feu/voie d’eau ». C’est-à-dire que je suis responsable des installations de la brigade de sécurité à bord du Forbin. Je m’occupe notamment du suivi des installations fixes de lutte contre les incendies. Avec les autres membres de la brigade, je suis également en charge de la formation sécurité des autres marins de l’équipage. Enfin, je fais du quart, à quai comme en mer, au PC Sécurité et au poste aviation.

J’ai ainsi eu l’occasion de développer mes compétences dans un cadre professionnel et motivant. Forte de cette dynamique, je me forme également au secourisme, pour parfaire mes aptitudes au service de la sécurité commune. Dans quelques semaines, je suivrai un stage qui me permettra de devenir formateur de secourisme au combat en milieu maritime.

Pourquoi avoir choisi la Marine nationale ?

Je suis originaire de Dunkerque. En 2015, j’ai eu la chance de suivre une préparation militaire Marine qui m’a permis de découvrir la vie embarquée et qui a confirmé ma volonté de m’engager. Et puisque mon grand-père était militaire et que mon père est pompier, le métier de pompier dans la Marine m’est apparu comme une évidence. Au-delà des aspects techniques, c’est l’absence de routine et l’imprévu de la vie du marin qui me plait tout particulièrement. En effet, la Marine me permet de voyager et de vivre une expérience hors du commun.

Quel est votre souvenir le plus marquant ?

De quart au poste aviation, je me souviens avec émotion de la toute première fois, où, équipée en pompier lourd, je me suis retrouvée sous l’hélicoptère pour assurer la sécurité incendie lors du démarrage de ses turbines. J’ai alors pris conscience de l’importance de ma fonction. L’exercice de notre métier impose une vigilance de tous les instants. 

Quel est votre « leitmotiv »?

« Faire les choses à fond, c’est la réussite assurée » et « entretenir le feu intérieur qui est en nous pour durer » sont les phrases que je me répète souvent pour me motiver et motiver les autres !

Quel est votre moment préféré de la journée ?

Dès que j’ai le temps, je profite de la plateforme hélicoptère pour organiser une séance de sport avec les autres marins. C’est un moment qui nous permet de décompresser après une bonne journée en prenant un grand bol d’air avec un peu de musique.

 Portrait : SM Justine, marin-pompier sécurité navire sur le Forbin

ORION 23 – La Task Force 471 à l’épreuve d’un scénario d’ampleur inédite

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Auteur : La rédaction

ORION 23 – La Task Force 471 à l’épreuve d’un scénario d’ampleur inédite
@ Marine nationale

Il est entre 7h00 et 8h00 le dimanche 5 mars, à quelques dizaines de nautiques de Toulon. Une FREMM engagée dans l’exercice ORION 23 est victime d’un tir fictif de missile depuis un aéronef ennemi, tandis qu’un bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) patrouillant à proximité est touché par un tir fictif de roquette non explosée, provoquant une voie d’eau[1].

Ces impacts font plusieurs victimes, endommagent les deux bâtiments et entravent lourdement les communications avec les autres bâtiments de la force, notamment avec le PHA Tonnerre, d’où le Maritime componentcommander (MCC) dirige la force navale (TF 471).

L’alerte est donnée, et face aux dégâts humains et matériels engendrés par les deux frappes, le MCC réorganise en urgence la TF 471 : il s’agit dans un premier temps de sécuriser la zone et prévenir d’éventuelles frappes supplémentaires en interposant des unités, de manière à pouvoir porter assistance aux navires touchés dans les meilleures conditions. Cette assistance vise à contenir les dégâts et à prendre en charge au plus vite les blessés.

La cellule de crise est ainsi réunie au sein de l’état-major embarqué. Elle est composée d’un conseiller santé et d’un médecin régulateur issus du service de santé des armées (SSA), des cellules « personnel » et « logistique » du MCC, et intègre des commissaires des armées. Tous se coordonnent avec leurs homologues des bâtiments touchés, selon les moyens de communication encore disponibles après les dommages subis par ces derniers.

Sur la FREMM, 4 marins décèdent sur le coup, 25 autres sont blessés, tandis que le BSAM dénombre 2 blessés. Les porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et Mistral, navigant à proximité, sont mis en alerte. En quatre heures, la cellule de crise coordonne la prise en charge des 27 blessés et leur transfert vers les deux PHA, en fonction du degré d’urgence et la nature de leur blessure : transfert en hélicoptère Panther ou Caïman Marine pour les blessures les plus graves, en embarcation légère pour les autres.

Les victimes sont évacuées vers les PHA en fonction de leur gravité selon le soutien médico-chirurgical des opérations amphibies. Ainsi, un des PHA assure l’accueil des blessés les plus graves par les réanimateurs et chirurgiens du rôle 2, pendant que l’autre s’applique aux soins des blessés plus légers, puis à l’hospitalisation des premiers opérés stabilisés. Au cœur de cette prise en charge, le personnel embarqué du SSA assure les soins nécessaires, face à des blessures d’ampleur très variée, éprouvant leurs savoir-faire en médecine de guerre.

En parallèle de l’évacuation des blessés, un second BSAM intégré à la TF 471 contribue à éteindre l’incendie à bord grâce à son puissant canon à eau. Compte tenu des lourds dommages subis sur le système de propulsion de la FREMM, le BSAM l’a ensuite remorqué, illustrant la capacité de ces bâtiments à porter une assistance opportune au cœur d’un scénario de combat naval de haute intensité.

La grande réactivité des bâtiments de la TF 471, la mobilisation des marins et des soignants du SSA constituant leur équipage, et l’emploi coordonné des hélicoptères et moyens navals ont permis d’entrainer de manière réaliste l’ensemble de la Task Force à faire face à une situation critique. Les dégâts matériels et humains simulés ont été en effet très proche de la réalité d’un combat naval.

Cet entrainement de dimension inédite a été rendu possible par la variété et le nombre de moyens navals engagés au cœur de l’exercice ORION, dans une recherche permanente de réalisme extrême dans la préparation opérationnelle.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).

[1] Ce scénario, fictif mais réaliste, a vu des marins des deux équipages jouer le rôle de blessés, avec des blessures grimées.

ORION 23 – La Task Force 471 à l’épreuve d’un scénario d’ampleur inédite
ORION 23 – La Task Force 471 à l’épreuve d’un scénario d’ampleur inédite

Portrait : SM Mélissa, chef passerelle et officier de manœuvre du CMT Andromède

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Auteur : La rédaction

 Portrait : SM Mélissa, chef passerelle et officier de manœuvre du CMT Andromède
@ Marine nationale

Quel est votre parcours ?

J’ai grandi dans le Nord, à Arras où j’ai eu obtenu mon BTS informatique. Après un bref passage dans la vie active civile, j’ai découvert la Marine nationale à travers les réseaux sociaux. Recrutée en tant que volontaire OPNAV, j’ai été affectée deux années sur bâtiment école, à Brest. J’y ai découvert le métier d’officier chef du quart (OCDQ) et cela m’a passionnée. J’ai donc choisi de poursuivre ma carrière dans la Marine. J’ai intégré l’école de Maistrance puis j’ai suivi le cursus de brevet supérieur ab initio pour devenir directement chef de quart. J’ai choisi en 2022 le chasseur de mines tripartite Andromède où je suis maintenant chef passerelle et officier de manœuvre.

Quelle a été votre motivation pour choisir la branche « navigation » au sein de la Marine nationale ?

Le chef de quart assure la permanence du commandant à la mer et joue un rôle clef pour le fonctionnement du bâtiment à la mer. Il a la responsabilité d’en assurer la sécurité nautique et ce quel que soit le contexte, l’environnement tactique ou les missions du bâtiment. Pour tout dire, un des grands déclics a également été la découverte de la manœuvre des bâtiments à la mer. Je trouve cela passionnant.

Aujourd’hui vous participez à la mission GGDM23. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur cette mission ?

Cette mission de quatre mois me permet de découvrir de nouvelles cultures et de voyager de Brest jusqu’au Sultanat d’Oman. C’est la première fois que je mène ce type de mission en tant que chef passerelle. Je suis responsable du fonctionnement dans la durée de la passerelle, dans des contextes opérationnels différents. Au cours de cette mission, nous sommes intégrés au sein de plusieurs ensembles opérationnels (groupe OTAN de guerre des mines, opération de surveillance maritime ATALANTA) et contribuons à la sécurisation des flux maritimes internationaux.

En plus de l’importance de l’esprit d’équipage, le point que je retiens dans ce type de mission lointaine est l’importance du lien que nous avons avec nos proches restés à terre. Il me semble que le rôle de cette « base arrière » est fondamental pour l’équilibre du marin en opération.

Quelles sont vos intentions pour l’avenir ?

Mon projet professionnel est de continuer à acquérir de l’expérience maritime et opérationnelle pour être en mesure, dans quelques années de pouvoir assurer le commandement d’une unité de surface de la Marine. Atteindre cet objectif serait pour moi une réelle consécration professionnelle.

 Portrait : SM Mélissa, chef passerelle et officier de manœuvre du CMT Andromède