Vendredi 22 juillet 2022, le vice-amiral Arnaud Provost-Fleury, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître le capitaine de frégate (CF) Thomas Vuong comme nouveau commandant de la frégate multimissions (FREMM) Normandie, il succède ainsi à capitaine de vaisseau (CV) Sébastien Perruchio.

Au cours des deux années de commandement du CV Sébastien Perruchio, les 122 marins de la Normandie ont participé à de nombreuses opérations de lutte anti-sous-marine et d’appui à la Force océanique stratégique, à plusieurs exercices multinationaux, avant d’être déployés en Méditerranée au sein du groupe aéronaval.

Après une activité particulièrement soutenue, dont 116 jours d’alerte consécutifs entre décembre et mars 2021, les marins de la Normandie ont participé aux exercices alliés RAGNAR VIKING et STEADFAST DEFENDER, premières opportunités pour l’équipage de travailler en force constituée depuis l’admission au service actif du bâtiment en 2020. La frégate a ensuite été déployée en automne 2021 au large des côtes écossaises pour participer à l’exercice JOINT WARRIOR, avant d’être engagée en opération en Atlantique nord. La Normandie a enfin participé de février à avril 2022 à la mission CLEMENCEAU 2022, découvrant alors le théâtre méditerranéen, le porte-avions Charles de Gaulle et son escorte, et assurant pour la première fois le rôle de chef de la lutte anti-sous-marine (ASWC) au sein du groupe aéronaval, dans un contexte opérationnel rendu particulièrement sensible par le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Issu de la promotion 2000 de l'École navale, le CF Thomas VUONG débute par des embarquements sur le patrouilleur Sterne à Brest et le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan à Toulon. Après son passage à l'École des systèmes de combat et armes navals (ESCAN), il embarque sur la frégate anti-sous-marine (FASM) Dupleix, puis il part à Annapolis comme instructeur à l’US Naval Academy. Il revient sur le Dupleix en 2012, comme commandant adjoint équipage, puis commandant adjoint opérations, puis prend le commandement du PHM Commandant Birot basé à Toulon en juillet 2014. Il suit la session 2016/2017 de l’École de guerre à Paris, puis il revient à l’École navale comme chef du département des écoles. À l’été 2019, il est désigné comme commandant en second de la FREMM Auvergne. Depuis l’été 2021, il est en charge de la conduite des opérations au centre des opérations de la Méditerranée. Il y a conduit notamment l’exercice POLARIS et la mission CLEMENCEAU 22.

Admise au service actif au mois de juin 2020, la Normandie est la sixième FREMM réceptionnée par la Marine nationale. Il s’agit d’un bâtiment de combat de premier rang. C’est une frégate polyvalente capable de maîtriser une zone d’opération aéro-maritime (soutien à la force océanique stratégique, escorte et protection d’une unité précieuse type porte-avions), de frapper dans la profondeur avec le missile de croisière naval (MdCN), de faire de la lutte antinavire, anti-sous-marine, anti-aérienne, et de venir en soutien et appui d’opérations de projection. Basée à Brest, d’une longueur de 140 mètres et d’une largeur de 20 mètres, elle est armée par un équipage de 110 marins.

La frégate Normandie est parrainée par le département de la Seine-Maritime (76).

Jeudi 21 juillet 2022, le vice-amiral d’escadre Guillaume Goutay, Directeur du Personnel Militaire de la Marine (DPMM), a fait reconnaitre le capitaine de vaisseau Guillaume Merveilleux du Vignaux comme commandant du Pôle Ecoles Méditerranée, premier centre de formation de la Marine Nationale.

Il remplace le capitaine de vaisseau Benoit Courau, qui quitte l’institution après 34 années d’une carrière riche et variée.

Le DPMM a rappelé que former transmettre et transformer. « Ici,plus que de simples techniciens, nous formons des combattants.Il n’y a pas de simulateur numérique pour cela. Ce savoir-être repose sur la relation des marins entre eux, et de l’équipage à son chef. Il grandit dans la fraternité d’armes, par l’incarnation et l’exemplarité. En plus de connaître les coins du domaine de votre radar ou de votre moteur diesel, ce sont ces ressorts profonds de la force morale qui vous permettront de tenir et durer au combat. C’est ce qui permettra la victoire.

Pierre angulaire de la génération de compétences, le PEM s’adapte en permanence à l’évolution du paysage numérique et technologique naval et militaire. Le nouveau commandant devra poursuivre cette tâche ardue de transformation du PEM, de son organisation et de sa pédagogie au service d’une formation répondant toujours mieux aux besoins des forces.

Le DPMM a conclu en adressant ses félicitations et ses remerciements à tous les acteurs du PEM, pour leur engagement dans cette noble mission de la formation.

Le capitaine de vaisseau Merveilleux du Vignaux intègre l’Ecole Navale en 1990. Il se spécialise dans la filière aéronautique navale en devenant pilote d’hélicoptère. Durant sa carrière, il commande la flottille 31F (Lynx) à la base aéronautique navale de Hyères, la frégate légère furtive La Fayette et la frégate anti sous-marine Jean de Vienne. Le 21 juillet, il prend le commandement du Pôle Ecoles Méditerranée.

Le capitaine de vaisseau Courau intègre l’École Navale en 1988. Il se spécialise dans la filière « systèmes d’information et de communication ». Durant sa carrière, il commande le patrouilleur La Gracieuse, la frégate légère furtive Guépratte et la frégate anti-aérienne Cassard. Le 24 juillet 2019, il prend le commandement du Pôle Écoles Méditerranée puis quitte la Marine après 34 années de bons et loyaux services.

Le capitaine de vaisseau Benoit Courau, commandant le Pôle Ecoles Méditerranée (PEM)(1) a fait reconnaitre cette semaine trois nouveaux commandants d’école, au sein du PEM.

Lundi 18 juillet, le capitaine de frégate Jérôme Pernot a pris le commandement de l’école de plongée(2), en remplacement du capitaine de frégate Damien Belleville.

Mardi 19 juillet, c’était au tour de l’école des systèmes, technologies et logistique navale(3) de se voir reconnaitre un nouveau commandant : le capitaine de frégate Frédéric Pignard qui succède au capitaine de frégate Laurent Théroulde.

Enfin, mercredi 20 juillet, le capitaine de frégate Pierre-Yves Lunel a pris le commandement de l’école des matelots(4), en remplacement du capitaine de corvette Olivier Guhur.

Les commandants prenant ont à chaque fois exprimé leur grande fierté de prendre la tête de ces écoles dont les instructeurs et tout le personnel remplissent au quotidien leur mission de façon remarquable. Chacune d’entre elle dispense dans son domaine un savoir absolument indispensable au bon fonctionnement des bâtiments que rejoindront leurs élèves.

(1) Créé le 31 août 2015, le Pôle Ecoles Méditerranée (PEM), héritier du Centre d’Instruction Naval de Saint-Mandrier rassemble les 4 écoles (école des Matelots, école des systèmes de combat et des opérations aéromaritimes, école de plongée, école des systèmes, techniques et logistique navals) chargées de la formation militaire et professionnelle, initiale et continue, du personnel équipage, officier–marinier et officier de la marine nationale dans les domaines techniques et opérationnels. Formant plus de 7 000 militaires par an, le PEM est le plus important des centres de formation de la marine.

(2) Créée en 1958, l’école de plongée forme le personnel des armées, de la gendarmerie et du service de santé des armées aux opérations militaires subaquatiques ainsi qu’à la mise en œuvre d’explosifs, au déminage et au génie sous-marin. Elle est une référence internationale dans le domaine de la plongée militaire.

(3) L’école des systèmes, technologies et logistique navals forme à la conduite des systèmes de propulsion et de production d’énergie des navires. Elle garantit également la capacité dans la lutte des sinistres.

(4) L’école des matelots incorpore, instruit et prépare aux métiers du marin ; elle assure l’entrainement physique militaire et sportif pour l’ensemble du personnel et l’aguerrissement de ses élèves.

Vendredi 22 juillet 2022, le vice-amiral Arnaud Provost-Fleury, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître le capitaine de vaisseau (CV) Gwenegan Le Bourhis comme nouveau commandant de l’équipage A de la frégate multimissions (FREMM) Bretagne, qui succède ainsi au CV Franck Pourny.

Au cours des deux années de commandement du CV Franck Pourny, les 110 marins de l’équipage A de la FREMM Bretagne ont été déployés par deux fois dans le Grand nord dans le cadre des missions NARVAL et de la contribution française aux opérations de réassurance de l'OTAN. Ils ont également conduit de multiples missions au profit de la Force océanique stratégique (FOST), participé à des exercices majeurs interalliés et interarmées, ainsi que réalisé un tir de missile de croisière naval (MdCN), pour exercice.

Le CV Gwenegan Le Bourhis est Entré à l’École navale en 1998. Durant ses premières affectations, il est affecté sur le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant l’Herminier puis le bâtiment hydrographique (BH) Laplace. Il construit ensuite son expertise dans le domaine de la lutte sous la mer avec une affectation sur les frégates anti sous-marines (FASM) Montcalm puis Jean de Vienne. Il participe à l’opération ENDURING FREEDOM au cours de deux déploiements en océan indien et prend notamment part à l’opération BALISTE - évacuation de ressortissants au large du Liban à l’été 2006. En 2008, il est affecté à l’Ecole navale avant de retrouver une nouvelle FASM, le Latouche-Tréville. Il commande de 2010 à 2012 le PHM Commandant L’Herminier à bord duquel il participe à de nombreuses missions au soutien de la Force océanique stratégique ainsi qu’à des déploiements en Baltique et dans le golfe de Guinée dans le cadre de la mission CORYMBE. Après divers postes dans le domaine des ressources humaines, il est nommé officier de liaison à Norfolk (USA) auprès du commandement de l’US Navy pour la côte-Est des USA et expert « lutte sous la mer » au sein d’un centre de doctrine de l’OTAN dédié à la projection de force et de puissance depuis la mer entre 2015 et 2018. En 2021, il prend la fonction de commandant en second de l’équipage B de la FREMM Bretagne, pour une année marquée par une relève d’équipage en Islande et un déploiement dans le Grand Nord.  Chevalier de la légion d’honneur et de l’ordre national du mérite, il est également titulaire de l’ordre du Mérite du Sénégal pour sa participation aux opérations de sauvetage du transbordeur Joola au large de la Casamance en 2002. Amateur de rugby, originaire de Lesconil dans le sud-Finistère, il est marié avec Marie et ils ont quatre enfants.

Admis au service actif au mois de février 2019, la Bretagne est un bâtiment de combat de premier rang. C’est une frégate polyvalente capable de maîtriser une zone d’opération aéro-maritime (soutien à la force océanique stratégique, escorte et protection d’une unité précieuse type porte-avions), de frapper dans la profondeur avec le missile de croisière naval (MdCN), de faire de la lutte antinavire, anti-sous-marine, anti-aérienne, et de venir en soutien et appui d’opérations de projection. Basée à Brest, d’une longueur de 140 mètres et d’une largeur de 20 mètres, elle est armée par un équipage de 109 marins. La frégate Bretagne est parrainée par la région Bretagne.

Ce vendredi 22 juillet 2022, le général de brigade Laurent Cluzel, commandant supérieur des forces armées dans la zone sud océan Indien, a fait reconnaître le lieutenant de vaisseau Sylvain Nicollet comme nouveau commandant de l’équipage A du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Champlain, qui succède ainsi au capitaine de corvette Clément Arboy.

Au cours des 2 ans de commandement du capitaine de corvette Clément Arboy, les 24 marins de l’équipage A du BSAOM Champlain ont participé à trois missions de ravitaillement des îles éparses (Europa, Juan de Nova, et Glorieuses), cœur de métier du bâtiment, ainsi qu’à trois missions de surveillance maritime, alliant patrouille et coopération. En parallèle, le bâtiment est engagé en août 2020 dans une opération d’évaluation de pollution maritime suite à l’échouement du vraquier Wakashio sur l’ile Maurice, puis en mars 2022 dans le même contexte, suite à l’échouement du Tresta Star à l’est de la Réunion. A l’occasion de ces différents déploiements, les marins ont pu démontrer leurs capacités à s’adapter à des missions toujours plus diverses, dans des cadres interarmées, comme pour l’exercice majeur MAMBA mené avec le 2ème RPIMA, et interministériels, notamment lors des opérations de police des pêches ou de lutte contre l’immigration clandestine.

Reconnu comme nouveau commandant du BSAOM Champlain A, le lieutenant de vaisseau Nicollet s’engage dans la Marine en 2011. Spécialisé dans la lutte anti sous-marine, sur bâtiment isolé et en force constituée, il effectue l’ensemble de sa carrière sur bâtiment de surface et prend part à de nombreuses missions opérationnelles en Méditerranée orientale et océan Indien, où il participe notamment au pistage de sous-marins étrangers et à l’opération Hamilton. Habitué des bâtiments de soutien outre-mer, il sert successivement, après une année sur chasseur de mines, sur le bâtiment de transport léger La Grandière puis sur le BSAOM Bougainville B, où il devient familier des manœuvres de ravitaillement des îles. De retour en métropole, il sert durant 4 ans sur la FREMM Languedoc, tout d’abord comme chef de service « pont » puis, à l’issue de sa formation à l’Ecole des Systèmes de Combat et Opérations Aéromaritimes, comme chef de service lutte anti sous-marine au sein de l’équipage B, poste qu’il tient jusqu’en juillet 2022.

Admis au service actif en 2017, le BSAOM Champlain est un bâtiment de soutien multi-missions basé à l’île de la Réunion et opérant dans la zone sud de l’océan Indien. Capable de répondre à une grande partie des besoins militaires et interministériels de la zone, il opère tout type de missions : ravitaillement logistique des bases militaires et scientifiques des îles éparses, soutien aux territoires, lutte contre l’immigration clandestine, lutte contre le narcotrafic et la pêche illégale, anti-pollution, ou encore coopération avec les organismes de conservation de la biodiversité. Long de 65m, il est armé par deux équipages de 24 marins qui se succèdent tous les 4 mois. Troisième bâtiment de la classe « D‘Entrecasteaux », il porte le nom du navigateur, explorateur et géographe français Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec.

Ce jeudi 21 juillet 2022, le général de brigade Laurent Cluzel, commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan indien (COMSUP FAZSOI), a fait reconnaître le capitaine de corvette Marco Aurili comme nouveau commandant de la frégate de surveillance (FS) Floréal, en remplacement du capitaine de frégate Edouard Franc.

Au cours des 11 mois de commandement du capitaine de frégate Edouard Franc, les 94 marins de la frégate Floréal ont participé à la mission SURSOI, une mission de surveillance dans le canal du Mozambique, puis à la mission CTF 150, dont l’objectif est de lutter contre les trafics illicites dans l’océan Indien. Lors de cette mission, l’équipage a saisi plus de 3,5 tonnes de produits stupéfiants. Après une période de gardiennage d’un mois, le Floréal a repris la mer pour réaliser une mission de police des pêches dans les Terres australes et antarctiques françaises. La frégate de surveillance a ensuite été déployée dans le cadre de l’opération ATALANTA (TF 465) de l’Union européenne pour assurer la sécurité maritime et lutter contre la piraterie et les trafics illicites. L’équipage a saisi de plus de 8,5 tonnes de drogues au cours de cette mission.

Né à Strasbourg, le capitaine de corvette Marco Aurili est entré à l’Ecole de Maistrance en 2000 où il s’est formé comme mécanicien. En 2004, il a intégré l’Ecole navale et s’est spécialisé dans la mise en œuvre des armes. Il a principalement servi sur bâtiments de surface sur lesquels il a participé à de nombreuses missions opérationnelles en Méditerranée et en océan Indien. Entre 2015 et 2017, il a commandé le patrouilleur Arago, avant de rejoindre l’état-major interarmées des Forces armées en Polynésie française au bureau chargé de la planification des opérations aéromaritimes. Après avoir été chef de service « armes » sur le Charles de Gaulle, puis commandant adjoint « opérations » sur la frégate multi-missions Languedoc, il est admis comme stagiaire au sein de la 29ème promotion de l’Ecole de Guerre.

Le Floréal est le premier d’une série de six frégates. Armé par 92 marins, il a pour missions principales la surveillance des espaces maritimes sous souveraineté française dans la zone sud de l’océan Indien (La Réunion, Mayotte, les Terres australes et antarctiques françaises) et la lutte contre les activités illicites en mer (trafic de stupéfiants, pêche illégale…). Basé au Port des Galets, sur la côte ouest de La Réunion, le Floréal mesure 93.5 mètres de long pour une largeur de 14 mètres et possède une capacité de charge de 2.600 tonnes.

Déployé depuis le 9 juin 2022 sur la base aérienne de Chania (Crête) dans le cadre de missions de surveillance maritime en Méditerranée et en mer Noire, le détachement de la flottille 23F a participé à l’exercice multinational BREEZE 2022 du 14 au 25 juillet. Deux vols ont ainsi été réalisés les 19 et 21 juillet au large des approches bulgares.  

Organisé annuellement par la marine bulgare, BREEZE est un exercice de surveillance aéromaritime en mer Noire. Il a pour objectif de développer l’interopérabilité des différentes nations participantes. Il manifeste la volonté des nations de l’OTAN de maintenir un haut niveau de préparation opérationnelle dans leurs approches maritimes. Cet exercice conjoint a permis aux navires et aéronefs d’opérer dans différents domaines, en particulier la lutte anti-sous-marine pour l’Atlantique 2 (ATL2).

Les 19 et 21 juillet, après un briefing et une dernière vérification de l’appareil, les 15 marins du ciel qui composent l’équipage de cet aéronef se sont dirigés vers la zone d’opération. Il leur a fallu plusieurs heures de transit avant de rejoindre les eaux territoriales bulgares où un avion P8-Poséidon américain, un navire roumain et six bâtiments bulgares évoluaient déjà. Évoluant à très basse altitude, l’équipage a scruté la zone à la recherche d’écho radar non reconnu ou de toute anomalie visuelle détectée par les opérateurs. Régulièrement, des bouées acoustiques ont été larguées et les données, ainsi recueillies, ont été analysées par les acousticiens. Les échanges ont été nombreux entre les unités déployées, témoignant du bon niveau tactique de cet exercice auquel la Marine nationale participe régulièrement.

En parallèle de l'engagement d’un ATL2 dans l’exercice BREEZE 22, la France a également déployé un officier de liaison à Bourgas, en Bulgarie. Pleinement intégré à l’état-major conduisant l’exercice, l’officier de liaison est un acteur indispensable à la coopération entre les différents pays participants.

Ce vendredi 22 juillet 2022, le vice-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant la zone d’Asie-Pacifique et les forces armées en Polynésie française, a fait reconnaître le capitaine de frégate Pierrick Bodin comme nouveau commandant de la base navale de Papeete, en remplacement du capitaine de vaisseau Bruno Lacroix.

Au cours des deux années de commandement du CV Lacroix, les 140 marins et civils de la Défense de la base navale ont notamment conduit :

- Quinze arrêts techniques (AT), avec une période particulièrement dense fin 2020 avec trois AT concomitants ;

- Le renouvellement massif du parc de machines-outils obsolescentes ;

- Les études pour l’arrivée de nouvelles unités (POM, RPC30, FS NG) et les infrastructures futures en projet (nouveau quai, nouvel outil de mise au sec des navires en Polynésie française) ;

- L’accueil de deux pousseurs 10 tonnes de nouvelle génération et le retrait du service actif de trois vieux pousseurs de 4 tonnes ;

- Le recrutement et la formation d’une nouvelle génération de baleiniers de récifs sous statut d’officiers mariniers commissionnés ;

- Des assistances sur trois navires en détresse avec l’envoi d’équipes d’évaluation et d’intervention dans le domaine du remorquage, de l’antipollution et de la lutte contre les sinistres ;

- Un soutien RH permanent pour permettre aux bâtiments d’appareiller au complet.

Enfin, restant engagée auprès de la jeunesse malgré la pandémie de COVID-19, la base navale a accueilli chaque année trois classes de sécurité et défense globale, une préparation militaire Marine, une formation initiale élémentaire et de nombreux stagiaires (post bac, lycéens et collégiens).

Issu de l’école navale promotion 1995, le capitaine de frégate Pierrick Bodin a reçu une formation d’officier mécanicien. Il a été affecté à Brest sur la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville ainsi que sur le patrouilleur de haute mer (PHM) Lieutenant de vaisseau Lavallée. Il y a effectué plusieurs missions en Atlantique et en océan Indien, ainsi que sur des missions d’assistance et de gestion des pollutions maritimes (Erika, Prestige, Iévoli Sun). Il rejoint l’Etat-major de la Marine en 2003 au sein de la division soutien puis le service soutien de la flotte (SSF) à Brest en tant que chargé du soutien des FASM et des PHM. Après une courte affectation en 2007 lors de l’armement de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, il rallie la Réunion en 2008 pour occuper les fonctions de chef d’antenne du SSF en charge du suivi de l’entretien des bâtiments stationnés à la Réunion et à Mayotte. Il resservira également en 2016 à la Réunion en tant que commandant en second de la base navale de Port des Galets. Entre 2010 et 2016 et depuis 2019, il sert à l’Etat-major de la marine comme officier traitant dans le domaine des finances et du capacitaire participant notamment à la construction des bâtiments de soutien outre-mer.

Située en plein cœur de la ville de Papeete, dans le quartier de Fare Ute, la base navale se partage sur deux emprises que sont la zone de commandement et de soutien (ZCS) et la zone de réparation navale (ZRN). Elle a pour mission d’accueillir et de soutenir à quai les navires de la Marine nationale stationnés en Polynésie française ainsi que des bâtiments militaires étrangers en escale.

Elle assure par ailleurs la maîtrise d’œuvre des travaux de maintien en condition opérationnelle (MCO) confiés au pôle « services techniques » de la base navale, sous les ordres du Service Soutien Flotte, maître d’ouvrage du MCO naval. Ses ateliers ainsi que le dock flottant (régulièrement mis à la disposition des armateurs civils au travers d’une convention passée entre la CCISM et le COMSUP) sont implantés en ZRN.

• Enfin, dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, la base navale dispose également d’une équipe d’experts dans la lutte contre les pollutions maritimes. Capables d’être déployées dans toute la Polynésie par bateau ou par avion, ces experts peuvent mettre en œuvre toute la panoplie des moyens antipollution (barrages récupérateur de d’hydrocarbures, dispersant chimique, capacité de récupération /stockage) en haute mer comme en portuaire.

Ce jeudi 21 juillet 2022, le général de brigade Laurent Cluzel, commandant supérieur des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), a fait reconnaître le capitaine de frégate Guillaume Furgolle comme nouveau commandant de l’équipage B du patrouilleur polaire L’Astrolabe, bâtiment à double équipage. Il succède ainsi au capitaine de frégate Alban Simon.

Outre une mission de soutien à la logistique en Antarctique et diverses missions de surveillance dans les îles françaises subantarctiques et du canal du Mozambique, le commandement du commandant Simon a été marqué par le premier arrêt technique majeur de L’Astrolabe, délocalisé à Fremantle (Australie occidentale), qui a vu entre autres des travaux de grande ampleur sur les lignes d’arbre du bâtiment.

Entré à l’École navale en 1999, le capitaine de frégate Guillaume Furgolle est spécialisé dans le domaine de la lutte au-dessus de la surface. Il a servi sur différents types d’unités de surface : pétrolier ravitailleur Meuse, frégate de lutte anti-sous-marine Latouche-Tréville, patrouilleur de haute-mer Commandant Blaison. Il a commandé en 2017-2018 le chasseur de mines tripartite Croix du Sud.

Outre ces affectations embarquées, il a occupé divers postes à terre, au sein du centre opérationnel de la Marine à Brest, au cabinet de l’amiral commandant la zone maritime Atlantique, à l’état-major de la force des fusiliers marins et commandos, et au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).

Il a suivi la scolarité de la 22e promotion de l’École de Guerre.

Avant de prendre le commandement de l’équipage B du patrouilleur polaire L’Astrolabe, il occupait le poste de commandant en second sur ce même bâtiment.

Admis au service actif au mois de juin 2018, L’Astrolabe est un navire brise-glace né d’un partenariat interministeriel conclu entre l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et la Marine nationale. Il effectue deux types de missions : de défense et de souveraineté dans nos zones économiques exclusives du sud de l’océan Indien, et de soutien à la logistique en Antarctique à travers le transport de fret, de carburant et de passagers entre l’Australie et la Terre Adélie au profit de l’institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV), délégataire pour les TAAF. Il contribue, par sa navigation brise-glace, au renforcement de la connaissance du milieu polaire. Basé au port de la Pointe des Galets, d’une longueur de 72 mètres et d’une largeur de 16 mètres, il est armé par un équipage de 21 marins.

Les rédactions souhaitant interviewer le nouveau commandant par téléphone sont invitées à prendre contact avec le bureau communication de la Force d’action navale.

Au cours de l’opération CORYMBE 164, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a accueilli pendant plusieurs semaines des officiers et officiers mariniers de marines africaines partenaires : trois Sénégalais, deux Togolais, deux Guinéens, quatre Ivoiriens et huit Béninois sur 226 jours cumulés de formation. Ces embarquements s’inscrivent dans les objectifs de formation et d’instruction opérationnelle des marines partenaires du golfe de Guinée. Parmi ces stagiaires, Hermione, enseigne de vaisseau originaire du Bénin, a embarqué 18 jours sur le BCR Somme pour une première expérience sur un bâtiment de combat français.

Issue d’une famille non militaire, Hermione a décidé, à la sortie du collège, de continuer sa scolarité dans un lycée militaire. Après l’obtention de son baccalauréat, elle a suivi des études de droit et d’anglais à l’université de Porto-Novo, la capitale du Bénin.

À son retour au Bénin, elle a réussi le concours de l’École navale et a démarré sa formation d’officier de marine en passerelle en tant que chef de quart, c’est-à-dire, l’officier responsable de la conduite du bâtiment en mer.

À bord du BCR Somme, elle reconnait avoir gagné en compétence, grâce aux nombreux exercices conduits chaque jour, comme les exercices d’homme à la mer ou simulant des avaries de barre. La régularité des entraînements lui a permis de mécaniser les procédures et de réagir rapidement dans une situation d’urgence. À l’heure où elle doit choisir sa spécialité, elle envisage de se tourner vers le domaine de la logistique pour, un jour, devenir commandant adjoint navire, en charge notamment de l’appareil propulsif et de la production d’électricité à bord.

La France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale de l’ouest et participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces Forces de présence. Plus récemment, ce déploiement développe le concept porté par l’Union européenne de présence maritime coordonnée, qui vise à renforcer la coopération au service de la sécurité maritime.