Méditerranée centrale : la FREMM Languedoc B en escale à Malte

Publié le

Auteur : La rédaction

 Méditerranée centrale : la FREMM Languedoc B en escale à Malte
@ Marine nationale

La frégate multimissions (FREMM) Languedoc était en escale à la Valette (Malte) du 26 juin au 1er juillet 2022 dans le cadre de son déploiement en Méditerranée centrale.

Après avoir participé aux exercices de lutte anti-sous-marine SQUALE et de lutte anti-surface EXOCET au large de Toulon, contribuant à renforcer sa préparation opérationnelle à la haute intensité, le Languedoc et son équipage ont conduit une escale au double objectif de régénération et de rayonnement.

La veille de l’appareillage, une réception a été organisée à bord par l’ambassade de France, pour marquer la fin de la présidence française de l’Union européenne. A cette occasion, le commandant de l’équipage B, le capitaine de vaisseau Claire Pothier, a accueilli S.E. Mme Agnès Von der Mühll, ambassadrice de France à Malte et le brigadier général Clinton O’Neill, nouveau chef d’état-major des armées maltaises.

Le Languedoc a appareillé pour intégrer le Carrier Strike Group 8 (CSG-8) constitué autour du porte-avions américain USS Harry S. Truman, qui opère en Méditerranée depuis plusieurs mois.

Malte est un point d’appui stratégique aux missions conduites par la Marine nationale en Méditerranée, notamment lors des relâches opérationnelles des unités opérant en Méditerranée centrale. Les deux pays sont par ailleurs déterminés à œuvrer ensemble au dialogue entre pays du bassin méditerranéen au sein de l'initiative 5+5 Défense.

OPERATION CORYMBE – Fin de mandat pour les marins du Ventôse dans le golfe de Guinée

Publié le

Auteur : La rédaction

OPERATION CORYMBE – Fin de mandat pour les marins du Ventôse dans le golfe de Guinée
@ Marine nationale

Entrée en zone d’opération CORYMBE le 8 mai, la frégate de surveillance (FS) Ventôse a quitté le golfe de Guinée le 17 juin au terme de 40 jours dédiés à la lutte contre l’insécurité maritime aux côtés des partenaires africains de l’architecture de sécurité régionale de Yaoundé.

Les marins du Ventôse ont conduit des exercices et des patrouilles conjointes, particulièrement tournées vers la lutte contre la pêche illégale, avec plusieurs marines des Etats riverains du golf de Guinée : Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Congo et République démocratique du Congo.

Le point d’orgue de leur déploiement fut African NEMO 22.3, organisé du 30 mai au 3 juin avec trois marines, sous la forme à la fois d’un entraînement conjoint et d’une patrouille opérationnelle. Les exercices ont permis aux équipes de visite et détachements de forces spéciales africains de renforcer leurs capacités dans les domaines de la lutte contre les trafics maritimes, la pêche illicite, les pollutions volontaires ou encore la piraterie, alors que les patrouilles communes contribuaient à l’entretien d’un bon niveau d’interopérabilité entre bâtiments français et africains tout en assurant une présence dissuasive dans la zone.

Au cours de sa mission, le Ventôse a effectué plusieurs relâches opérationnelles : Dakar, Abidjan, Sao Tomé et Libreville. Durant ces escales, les liens avec les autorités civiles et militaires locales sont renforcés grâce notamment à la poursuite à terre des échanges initiés en mer via des périodes d’instruction opérationnelle (PIO) dans des domaines variés.

Après 40 jours d’opération, la frégate de surveillance Ventôse a été relevée à Dakar le 13 juin par le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme. Les deux bâtiments ont appareillé ensemble puis conduit une manoeuvre de ravitaillement à la mer avant de se séparer : l’un mettant le cap vers les Antilles et son port base, Fort-de-France, tandis que l’autre débutait un nouveau mandat Corymbe pour contribuer au renforcement de la sécurité maritime du golfe du Guinée en soutien de l’architecture de Yaoundé.

La France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

L’École d’Initiation au Pilotage change de commandant

Publié le

Auteur : La rédaction

L’École d’Initiation au Pilotage change de commandant
@ Marine nationale

Le 4 juillet 2022, le capitaine de vaisseau Cécile Dumont-Dayot, commandant la base d’aéronautique navale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic, a fait reconnaître le capitaine de corvette Johann Szychowiak comme nouveau commandant de l’École d’Initiation au Pilotage Escadrille 50S (EIP/50S).

Issue de la promotion 2003 de l’École navale, le CC Szychowiak choisit l’aéronautique navale, il est orienté en 2008 en cursus « chasse embarquée ». Macaronné aux États-Unis en 2010, il rejoint la BAN de Landivisiau pour y poursuivre sa formation sur Rafale marine.

Fort d’une carrière très riche, il a participé aux opérations « Bois Belleau » et « Arromanches 1 », respectivement en tant qu’équipier opérationnel puis sous-chef de patrouille. Affecté en 2015 à l’escadron de transformation Rafale à Saint-Dizier, puis commandant adjoint opérations de la Flottille 17F en 2018, il a embarqué pour la mission « Clémenceau 19 » avant de tenir le poste de chef de la Section Transformation Chasse en 2019 à Landivisiau. Commandant en second de la Flottille 17F en 2020 puis second de la flottille 12F en 2022, il a rejoint de nouveau le porte-avions pour participer aux missions « Clémenceau ».

Il prend aujourd’hui le commandement de l’EIP/50S, dont les deux missions principales sont le recrutement et la sélection des futurs pilotes de l’aéronautique navale. Dès sa prise de fonction, il devra poursuivre les travaux de son prédécesseur en préparant notamment l’augmentation des flux d’élèves.

À propos de l’EIP/50S

L’EIP/50S est depuis 1996 la porte d’entrée de tous les futurs pilotes de l’aéronautique navale. L’EIP/50S assure la sélection en vol des futurs pilotes officiers sous contrat (EOPAN). À raison de trois promotions par an, environ 25 EOPAN sont retenus chaque année. L’escadrille assure également l’évaluation et l’orientation des élèves de l’École navale souhaitant devenir pilote.

La frégate de surveillance Prairial mène des patrouilles conjointes dans la zone Pacifique

Publié le

Auteur : La rédaction

La frégate de surveillance Prairial mène des patrouilles conjointes dans la zone Pacifique
@ Marine nationale

Du 21 au 27 juin, la frégate de surveillance (FS) Prairial a mené des patrouilles conjointes avec le pétrolier-ravitailleur néo-zélandais HMNZS Aoteraroa, ainsi qu’avec les bâtiments japonais du destroyer porte-hélicoptères JS Izumo et du destroyer JS Takanami. Ces activités conjointes s’inscrivent dans le cadre de la préparation à l’exercice multinational RIMPAC.

Lors de ces deux missions, plusieurs manœuvres conjointes ont été réalisées entre les marines Française et Néozélandaise dans un premier temps et Japonaise ensuite : des manœuvres d’aviation et d’appontage de l’hélicoptère Alouette III, des présentations de ravitaillements à la mer, des exercices aux évolutions tactiques à distance rapprochée ou faible, des entraînements conjoints face à une menace asymétrique, des séances de tirs d’artillerie sur buts dérivants multiples, ou encore des échanges de situations tactiques sur réseau de liaison de données.

La frégate de surveillance Prairial mène des patrouilles conjointes dans la zone Pacifique

Ces activités conjointes permettent de renforcer les relations militaires bilatérales entretenues par la France avec chacun de ces deux pays, ainsi que l’interopérabilité des différentes marines partenaires. Ces séquences de navigation tactiques constituent, en outre, une excellente préparation à l’exercice multinational RIMPAC 2022 qui a commencé le 29 juin dernier et se poursuivra jusqu’au début du mois d’août 2022.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.

Source : EMA

ZMAtO22 : Bilan de 84 jours de mission pour le Borda

Publié le

Auteur : La rédaction

Déployé depuis 16 mars 2022 dans le cadre de la mission hydrographique ZMAtO 22 (Zone maritime atlantique orientale), le bâtiment hydrographique (BH) Borda a retrouvé la base navale de Brest le 25 juin après 84 jours de mission dans le golfe de Guinée.

L’équipage y a conduit deux missions hydrographiques, au Gabon et au Congo, dans le cadre d’accords de coopération sur la sécurité de la navigation, permettant la mise à jour des cartes marines des ports d’Owendo (Gabon) et de Pointe-Noire (Congo).

Le Borda aura ainsi parcouru environ 12 000 nautiques soit un demi-tour du monde depuis son départ de Brest. Les vedettes hydrographiques Phaéton et Macareux ont parcouru chacune quelques 550 nautiques, soit la distance entre Brest et Toulon à vol d’oiseau. Une surface de 54 km2 a été hydrographiée par le Borda et ses vedettes soit la superficie de la commune de Brest permettant la découverte d’une nouvelle épave au large de Pointe-Noire. Enfin, une coopération inédite dans le domaine de l’hydrographie entre le Nigéria et la France a pu être initiée.

borda

Cette première coopération franco-nigériane dans le domaine de l’hydrographie avec le NNS Lana et le BH Borda a été très bénéfique. Le savoir-faire français a été mis en avant pour accompagner la marine nigériane dans son souhait de devenir un acteur majeur en hydrographie dans le golfe de Guinée. Organisée sur quatre jours, cette coopération a mis l’accent sur l’exploitation des mesures hydrographiques de l’acquisition à leurs traitements, les outils scientifiques mis en place, dont les marégraphes, et le rattachement des mesures à un référentiel connu. Commencée à terre, elle s’est poursuivie durant deux jours en mer par des échanges réciproques entre bâtiments hydrographiques. 

Durant son déploiement, l’équipage a aussi mené une mission « search and rescue » au Cap-Vert, proposé 15 périodes d’instructions au profit de trois partenaires (Gabon, Congo, Nigéria) permettant la formation d’une centaine de marins africains, organisé des actions de représentation lors de ses sept escales, des interactions systématiques avec tous les bâtiments français déployés dans le golfe de Guinée et les éléments français prépositionnés en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire et Gabon) ou encore bénéficié de trois ravitaillements à la mer avec un navire civil.

La mission Borda en ZMATO 22 (Zone Maritime Atlantique Oriental) avait pour objectif la réalisation de travaux d’hydrographie de zones identifiées conjointement par l’état-major de la marine et le service d’hydrographie et d’océanographie de la marine (SHOM), son autorité d’emploi, en lien avec les pays côtiers du golfe de Guinée avec lesquels la France a signé des accords en la matière.

Zmato Borda

 

1972 : il y a 50 ans, la plongée humaine atteint 204 mètres de profondeur en mer

Publié le

Auteur : La rédaction

1972 : il y a 50 ans, la plongée humaine atteint 204 mètres de profondeur en mer
@ Marine nationale

2022 marque le cinquantenaire d’un grand pas fait par la Marine dans la conquête des fonds marins. Depuis le bâtiment d’intervention sous la mer (BISM) Triton, les marins de ce qui était à l’époque le GISMER (Groupe d’intervention sous la mer) participaient aux premières plongées à saturation en mer de la Marine nationale qui ont permis d’atteindre 204 mètres de profondeur.

L’augmentation de la pression ambiante générée par la plongée est problématique car la saturation des tissus corporels en gaz neutre (azote, hélium…) impose une désaturation contrôlée lors de la remontée, d’où les fameux paliers des plongeurs. A cela s’ajoute la toxicité de certains gaz (oxygène, azote…) en fonction de leurs teneurs et de la pression ambiante.

Qu’à cela ne tienne ! La solution développée s’appelle la plongée à saturation. Le concept consiste à ne plus faire d’aller-retour avec la surface. Le plongeur est donc emmené à la profondeur prévue d’intervention dans un caisson hyperbare sur le pont du bateau. Il vit alors dans cet environnement restreint mais stable pendant plusieurs jours. Ses tissus sont alors saturés en gaz, tels une éponge qui ne peut plus imbiber de liquide. Il peut alors intervenir sur le fond de la mer grâce à une partie du caisson qui est déployée en mer : la tourelle. Une fois immergée à la profondeur d’intervention, le scaphandrier en sort tout en gardant l’alimentation en gaz avec la tourelle et le bateau via un ombilical. Une fois la mission effectuée, il est alors nécessaire d’entamer une phase de remontée de l’ensemble jusqu’à la surface. Celle-ci est très lente et progressive et peut prendre plusieurs jours.

Après plusieurs années de recherche sur les bons dosages de gaz et temps de paliers à respecter pour la remontée, la Marine a pu conduire en 1972 ses premières plongées à saturation en mer. Le BISM Triton équipé d’un ensemble complet et à l’époque de la plus grande tourelle du monde (hébergeant jusqu’à 3 plongeurs) a conduit les campagnes suivantes :

  • TRITON 1 : 13/05/1972 – 100m
  • TRITON 2 : 15/04/1972 – 140m
  • TRITON 3 : 20/06/1972 – 204m
  • TRITON 4 : 15/11/1972 – 116m

L’anniversaire du 20 juin dernier fut l’occasion pour la CEPHISMER (Cellule plongée humaine et intervention sous la mer) de convier d’anciens plongeurs à saturation, dont un participant à Triton 2, des membres des amicales des plongeurs démineurs et nageurs de combat. Outre la commémoration, des échanges très intéressants ont pu être menés entre les générations de plongeurs, rappelant les actifs à leur devoir de mémoire.

A l’heure de la mise en œuvre de la stratégie de maîtrise des fonds marins, les récits de ces pionniers de l’exploration profonde ont trouvé un écho très actuel au sein de la CEPHISMER.

BISM Triton

 

ATLANTIQUE – Le Beautemps-Beaupré répare en mission

Publié le

Auteur : La rédaction

ATLANTIQUE – Le Beautemps-Beaupré répare en mission
@ Marine nationale

Au cours de son déploiement en Atlantique, le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré a été victime d’une avarie sur sa ligne d’arbre faisant peser des risques sur la poursuite de sa mission jusqu’en octobre. Grâce au soutien du service de soutien de la flotte et de l’industriel en charge du maintien en condition opérationnelle du bateau, un chantier a été rapidement identifié pour permettre une intervention correctrice. C’est donc vers l’île de Grande Canarie que s’est dirigé le Beautemps-Beaupré, pour une mise au sec sur des installations civiles via un dispositif inhabituel d’ascenseur à bateau. Conduire une telle opération dans un port étranger, sur un terre-plein (et non un bassin) tout en conservant l’équipage à bord durant les réparations aura constitué un véritable défi pour l’équipage. Ce défi a ainsi été relevé avec succès puisqu’au bout d’une semaine d’intervention extrêmement efficace le bateau a pu reprendre la mer et sa mission. Profitant au maximum de cette semaine de travaux, l’équipage aura également tiré profit d’infrastructures conséquentes pour entretenir les extérieurs du bateau, fortement sollicités  par les 10 mois de navigation annuels, et redonner ainsi un nouvel éclat au Beautemps-Beaupré.

A propos du Beautemps-Beaupré

Bâtiment militaire unique dans sa catégorie, le bâtiment hydrographique et océanographique (BHO) Beautemps-Beaupré bénéficie de senseurs extrêmement performants, permettant de tout mesurer dans le domaine géophysique : la bathymétrie, la nature des fonds, la gravimétrie, le magnétisme terrestre, les paramètres hydrologiques sur toute la colonne d’eau, les courants, les prélèvements d’eau de mer à diverses immersions, la marée, ainsi que l’activité sismique. Le Beautemps-Beaupré est armé par deux équipages se relevant périodiquement et renforcés par des détachements du Groupement hydrographique et océanographique de l’Atlantique (GHOA), entité du SHOM, composés d’hydrographes et d’un pôle de soutien logistique et d’exploitation.

 

Un nouveau commandant pour le Cormoran B

Publié le

Auteur : La rédaction

Un nouveau commandant pour le Cormoran B
@ Marine nationale

Le 7 juillet 2022, le vice-amiral Arnaud Provost-Fleury, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître le lieutenant de vaisseau (LV) Pierre-Emmanuel Sales comme commandant de l’équipage B du patrouilleur de service public (PSP) Cormoran. Il succèdera au capitaine de corvette (CC) Jean-Baptiste de Fromont de Bouaille.

Sous le commandement du CC de Fromont de Bouaille, l’équipage B du Cormoran a conduit le navire durant trois périodes de 4 mois, les trois autres périodes étant consacrées au soutien logistique, à la préparation des missions, à la formation, à l’entraînement, et enfin à la prise de permissions afin de permettre un engagement total pendant les 4 mois à bord. Durant ces périodes, le Cormoran a majoritairement effectué des missions de protection des approches du territoire en Manche et en mer du Nord et d’assistance aux navires et personnes en détresse en mer (« Search and Rescue »), mission qui s’est intensifiée ces dernières années en raison de l’explosion des flux migratoires et des risques encourus par les migrants vers l’Angleterre sur des embarcations de fortune et par des conditions météorologiques changeantes. En plus de ces activités opérationnelles, l’équipage a pris part à un exercice avec un patrouilleur de la marine belge, effectué une escale de représentation à Zeebrugges (Belgique) et à Edimbourg (Ecosse), et inauguré deux parrainages, avec une classe de défense et de sécurité globale du lycée professionnel maritime et aquacole Daniel Rigolet de Cherbourg, et avec la préparation militaire « Eric Tabarly » de Lille en 2021. Enfin, en novembre 2021, c’est du PSP Cormoran qu’a été donné le départ de la Transat Jacques Vabre devant Le Havre.

PDC Cormoran B

Le lieutenant de vaisseau Pierre-Emmanuel Sales est entré à l’École navale en 2008. À la sortie de la mission Jeanne d’Arc, il rallie l’aviso Premier maître l’Her à Brest puis le patrouilleur La Moqueuse à Nouméa sur lequel il occupe successivement le poste d’officier opération et celui de commandant en second. Destiné à servir dans les forces sous-marines, il suit le cours de formation initial du sous-marinier à l’Ecole de navigation sous-marine de Brest en 2015 puis embarque sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engin Le Téméraire. Il poursuit sa formation en embarquant sur les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Perle puis Améthyste entre 2016 et 2018. Breveté de l’École des systèmes de combat et armes navals (ESCAN) en tant qu’officier de spécialité lutte sous la mer en 2018, il occupe le rôle de chef de bordée sur les SNA Rubis, Émeraude puis Suffren. Il occupe le poste de commandant adjoint opération sur ce dernier bâtiment en 2021. En 2022, il rallie l’École Atomique pour suivre le cours du brevet atomicien. Le lieutenant de vaisseau Pierre-Emmanuel Sales est marié et père de quatre enfants.

Admis au service actif en 1997, le Cormoran est un des trois patrouilleurs de service public basés à Cherbourg. Ceux-ci remplissent diverses missions : défense maritime du territoire (surveiller le trafic afin d’éviter les accidents dans les rails très fréquentés de la Manche), contrôle de l’application des réglementations en matière de pêche et de navigation, prévention contre les trafics illicites, lutte contre les pollutions maritimes. D’une longueur de 54 mètres et d’une largeur de 10 mètres, il est armé par deux équipages de 22 marins. L’équipage B du Cormoran a été créé en 2020. La ville marraine du Cormoran est Paimboeuf (44).

Un nouveau commandant pour le Capricorne

Publié le

Auteur : La rédaction

 Un nouveau commandant pour le Capricorne
@ Marine nationale

Le 7 juillet 2022, le capitaine de vaisseau Guillaume Fontarensky, adjoint organique à Toulon de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître le capitaine de corvette (CC) Frédéric Garrouste comme nouveau commandant du chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne, en remplacement du CC Xavier Fabiani.

Au cours des 18 mois de commandement du CC Xavier Fabiani, l’équipage du Capricorne a participé à plusieurs missions de protection des approches maritimes et de sécurisation des fonds marins en Méditerranée. Il a également été déployé plusieurs semaines en Méditerranée occidentale, notamment sous commandement de l’OTAN, au sein du Standing NATO mine countermeasures group n°2 (SNMCMG2), participant aux exercices de lutte contre les mines SPANISH MINEX 22 et ITALIAN MINEX 22. Il a enfin participé à la dépollution des approches françaises en contreminant 64 munitions historiques.

Le CC Frédéric Garrouste s’engage dans la Marine en 1997 et sert à l’escadrille 23S puis à la Flottille 35F en tant qu’électronicien d’aéronautique. En 2004, il intègre l’École navale et choisit la spécialité de plongeur démineur dont il suit le cours après une année sur le CMT Capricorne. De 2010 à 2013, il exerce les fonctions de commandant adjoint opérations sur les CMT Éridan et Lyre puis de commandant en second à bord du Capricorne. Durant ces affectations, il participe à de nombreuses opérations de déminage sur les côtes françaises ainsi qu’à une opération au large du Liban. De 2013 à 2015, il occupe les postes de commandant adjoint opérations puis de commandant en second du groupe de plongeurs démineurs (GPD) de la Méditerranée avec lequel il participe notamment, en tant que chef de détachement, à une mission dans le golfe arabo-persique. Entre 2015 et 2018, il est affecté à la division entraînement de l’état-major de la Force d’action navale en tant qu’adjoint au chef de section guerre des mines. Il commande le GPD Méditerranée de 2018 à 2020. Durant ces deux années, il assure avec son groupe plus d’une centaine d’interventions sur les côtes françaises, permettant la neutralisation de près de 1500 engins explosifs. Entre 2020 et 2022, il rejoint la cellule plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) de la Marine, dont il prend la tête de la section mélange - centre hyperbare et accompagne activement le processus de qualification du recycleur de plongée des plongeurs démineurs de la Marine.

Admis au service actif en 1987, le chasseur de mines tripartite Capricorne est un bâtiment de combat polyvalent ayant pour mission la détection, l’identification, puis la destruction ou la neutralisation des mines par fonds de 10 à 80 mètres. Il assure également le guidage de convois sous menace de mines ainsi que la réalisation de travaux sous la mer et la recherche d'épaves, grâce notamment au concours des plongeurs démineurs. Basé à Toulon, d’une longueur de 51 mètres et d’une largeur de 8 mètres, il est armé par un équipage de 45 marins. La ville marraine du Capricorne est Boulogne-sur-Mer (62).

PDC Capricorne

 

Portrait : Le major Arnaud quitte le bord après 40 ans de service

Publié le

Auteur : La rédaction

Portrait : Le major Arnaud quitte le bord après 40 ans de service
@ Marine nationale

Après 40 ans de loyaux services, le major Arnaud a fait ses adieux à la Marine lors d’une dernière cérémonie à bord du porte-hélicoptère amphibie (PHA) Dixmude le 6 juillet 2022, où il aura été affecté pendant six années consécutives. Depuis son incorporation en 1982 dans la Marine nationale,il aura participé à de nombreuses opérations et navigué sur « presque » toutes les mers et océans.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans la Marine ? 

« Je suis originaire de Metz, rien ne me prédestinait à devenir Marin. Je viens d’une famille d'agriculteurs. Pourtant, devenir marin était un rêve d’adolescent. Je me suis engagé en 1982 après un bac électronique en Belgique. J’ai commencé comme détecteur anti-sous-marins sur la frégate George Leygues. J’ai été en campagne entre 1985 et 1986 en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Cette affectation m’a réconcilié avec le voyage. Puis j’ai été incorporé sur le porte-avions (PA) Foch en 1990, pendant le conflit Ex-Yougoslavie. En 2002, j’ai participé à l’opération Héraclès au sein de l’état-major embarqué sur le porte-avions Charles de Gaulle. En 2011, j’ai participé à l’opération Harmattan, au large de la Libye et dernièrement, en 2022, à l’opération Résilience aux Antilles. J’ai eu un parcours opérationnel complet. » 

Le major Arnaud quitte le bord après 40 ans de service

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos missions ? 

« Je suis actuellement chef du bureau opérations du PHA Dixmude où j’ai pour mission de gérer une information opérationnelle et de la diffuser à la bonne personne dans un temps imparti. J’assiste donc le commandant adjoint opérations. Cette fonction transverse m’a permis d’augmenter mes échanges avec d’autres corps de métiers, à bord ou avec d’autres bâtiments ou entités. Cela fait déjà six ans que je suis sur le Dixmude. A 59 ans, je suis au-delà de la limite d’âge mais j’ai accepté de prolonger mon contrat car on avait encore besoin de moi. » 

Durant toutes ces années sur les bâtiments de la Marine, quel a été votre plus beau souvenir ? 

« L’opération Harmattan a été l’un de mes souvenirs les plus mémorables. Sous les feux au large de la Libye, le rôle du Chevalier Paul était de faire diversion et de protéger le porte-hélicoptères amphibie déployé dans la zone et ses hélicoptères. Bénéficiant d’une artillerie lourde, nous concentrons nos efforts sur les frappes aéroportées de nuit avec pour seul but de dissimuler les trajets des hélicoptères. Pendant plusieurs mois, nous avons tenu bon, avec confiance que nous avons apporté à notre commandant. »

Quels ont été les changements les plus importants que vous avez pu constater dans la Marine ? 

« La modernisation de manière générale : nous avons une belle Marine particulièrement moderne avec des bâtiments de dernière génération. J’ai vu cette marine évoluer au fur et à mesure des années. Les moyens de communication ne sont plus les mêmes. Cette évolution favorise la communication avec les familles quand les marins sont en mer. Les politiques de relève d’équipage et de double équipage sont également synonyme de confort. » 

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes qui souhaiteraient s’engager ? 

« Après chaque contrat, j’avais la possibilité de quitter la Marine, mais je ne l’ai jamais fait et je ne regrette rien. C’est une belle école de la vie, on y apprend un super boulot. La Marine permet d’apprendre, de se former et de s’élever quelle que soit notre spécialité. Je dirais aux jeunes qui ont envie de servir, d’agir et d’évoluer : de foncer ! Même si c’est pour une première expérience. Ils apprendront la vie en équipage. »