Un nouveau commandant pour la FREMM Auvergne

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Un nouveau commandant pour la FREMM Auvergne
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Le 1er juillet 2022, le vice-amiral d’escadre Xavier Baudouard, commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître le capitaine de vaisseau Xavier Bagot comme nouveau commandant de la frégate multimissions (FREMM) Auvergne. Il succède au capitaine de vaisseau Paul Merveilleux du Vignaux.

 

Au cours des deux années de commandement du capitaine de vaisseau Paul Merveilleux du Vignaux, les 110 marins de l’Auvergne ont été déployés à quatre reprises en Méditerranée orientale, et ont participé à des exercices multinationaux majeurs comme DYNAMIC MARINER 2020 ou POLARIS 2021. L’Auvergne a également été, à l’hiver 2021, la première FREMM déployée en mer Noire. Depuis février 2022, la frégate a été intégrée à deux reprises aux forces navales de l’OTAN en Méditerranée.

 

Originaire de Bretagne, le capitaine de vaisseau Xavier Bagot intègre l’école navale en 1998. De spécialité SIC (système d’information et de communication), il est affecté sur le patrouilleur La Gracieuse en Guyane, avant de rejoindre Toulon et la frégate de type La Fayette (FLF) Courbet, puis la frégate anti-sous-marine Montcalm. Il rallie ensuite l’état-major de l’amiral commandant la zone maritime océan Indien où il participe à la mise en place de l’opération de l’Union européenne ATALANTA, ainsi qu’à la conduite de plusieurs opérations de libération d’otages. Prenant le commandement du patrouilleur La Moqueuse en 2009, il sert ensuite à bord de la frégate de défense aérienne (FDA) Forbin, avant de rejoindre l’état-major de la Marine pour 3 ans, après avoir été breveté de l’École de guerre. En 2016, il retrouve la Force d’action navale en tant que commandant de la FLF Courbet, déployée notamment en Méditerranée orientale et pour la mission JEANNE D’ARC jusqu’en mer de Chine méridionale. Après un bref passage sur le porte-avions Charles de Gaulle, il rejoint l’État-major de la Marine comme adjoint au chef de bureau SIC, puis le centre de planifications et de conduite des opérations (CPCO). En 2021, il prend la fonction de commandant en second de la frégate multimissions à capacités de défense aérienne renforcée (FREMM-DA) Alsace, pour une année marquée par l’admission au service actif du bâtiment, un tir du missile ASTER 30 ainsi que le déploiement CLEMENCEAU 22 au sein du groupe aéronaval.

 

Admise au service actif le 14 février 2018, la FREMM Auvergne réalise de nombreuses missions opérationnelles : lutte anti-sous-marine et protection des approches nationales, projection de puissance et de force vers la terre, escorte du porte-avions ou de porte-hélicoptères amphibies dans le cadre du déploiement d’une force navale, intervention en zone de crise et participation à l’action de l’État en mer.

Basée à Toulon, d’une longueur de 142 mètres et d’une largeur de 20 mètres, l’Auvergne est armée par un équipage de 110 marins. La ville marraine de l’Auvergne est Montluçon (Allier).

Un nouveau commandant pour la FREMM Auvergne

Un nouveau commandant pour le Blaison

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Un nouveau commandant pour le Blaison
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Le 1er juillet 2022, le vice-amiral Arnaud Provost-Fleury, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaitre le capitaine de corvette (CC) Romain Laboulais comme nouveau commandant du patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison. Il succède au CC Gauthier Chaperon.

 

À l’issue d'un arrêt technique et de plusieurs missions opérationnelles en Atlantique, le Commandant Blaison a été déployé en Méditerranée centrale dans le cadre de l’opération de l’Union européenne EUNAVFORMED IRINI, visant à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye.

 

Natif de Mont-Saint-Aignan en Normandie, le CC Romain Laboulais s’engage en 2005 en tant que navigateur timonier, puis intègre en 2008 l’École Navale, avec la spécialité de tacticien d’aéronautique (TACAE). En 2011, il est affecté sur la frégate anti-sous-marine (FASM) Montcalm avant de rallier la base aéronavale de Lann-Bihoué. Affecté à la Flottille 23F sur avion de patrouille maritime Atlantique 2, il contribue aux activités de soutien à la Force océanique stratégique. De plus, il prend part à plusieurs opérations aéroterrestres au-dessus de l’Irak, de la Syrie et du Mali. Il rejoint ensuite successivement la frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf, la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine puis la FREMM Bretagne. En 2021, le CC Romain Laboulais est affecté à la division "entraînement" de l’état-major de la Force d’action navale en tant que chef de section "lutte sous la mer" d’où il conduit plusieurs stages de mise en condition opérationnelle de bâtiments de surface.

 

Admis au service actif le 28 avril 1982, le patrouilleur de haute mer Commandant Blaison est un bâtiment de combat polyvalent optimisé pour assurer la défense maritime du territoire. Les PHM ont un large spectre d’emploi : lutte anti-sous-marine dans les eaux côtières, participation à des missions de soutien, protection et entraînement des sous-marins, défense des approches maritimes, sauvegarde maritime. Véritables sentinelles maritimes, ils peuvent assurer ponctuellement des missions de présence, notamment dans le golfe de Guinée, et de soutien de la dissuasion. D’une longueur de 80 mètres et d’une largeur de 10 mètres, il est armé par un équipage de 84 marins. La ville marraine du Commandant Blaison est Lapalisse.

 

Un nouveau commandant pour le Blaison

Un nouveau pacha pour les marins du ciel

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Un nouveau pacha pour les marins du ciel
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Le 1er juillet 2022, le contre-amiral (CA) Serge Bordarier a pris la tête de la force de l’Aéronautique navale. C’est au sein de la base d’aéronautique navale de Hyères, au cours d’une cérémonie présidée par le vice-amiral d’escadre Stanislas de La Motte, major général de la Marine, que le contre-amiral (CA) Serge Bordarier succède au vice-amiral Eric Janicot.

 

Depuis sa prise de fonction en 2020, le vice-amiral Janicot a inscrit l’Aéronautique navale dans une démarche de dialogue et de service au profit des opérations. Il laisse une force dont les besoins primordiaux sont consolidés, tout en permettant aux unités de former et d’assurer leur avenir.

 

Le CA Bordarier prend aujourd’hui la tête de l’une des quatre forces de la marine nationale, constituée de 5000 marins du ciel, mettant en œuvre près de 200 aéronefs au-dessus des mers, contribuant à accomplir en permanence les trois missions principales de la Marine nationale : la dissuasion, l’intervention et la protection. « Héritage, audace et ténacité », c’est inspiré par ces trois mots que le CA Bordarier débute son commandement.

 

Le CA Bordarier entre à l’Ecole Navale en 1990. Il choisit de servir au sein de la force de l’aéronautique navale et est breveté pilote multi-moteurs en 1996. Pilote puis commandant d’aéronef sur Atlantique 2, il sert au sein de la Flottille 21F à Nîmes-Garons.

 

En 2002, il rejoint l’Ecole navale pour occuper les fonctions de directeur d’une promotion d’élèves (EN 2002). Après avoir suivi les enseignements de la 14ème promotion du Collège Interarmées de Défense (Ecole de guerre), il commande la Flottille 23F sur la base de l’aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué de 2007 à 2009. Il participe notamment à l’opération de libération des otages français du voilier « Carré d’As » en septembre 2008.

 

Il sert ensuite trois années auprès de la direction du personnel militaire de la Marine (DPMM) en qualité de responsable de la gestion des carrières des officiers de toutes les spécialités de l’aéronautique navale.

Son retour dans les forces est marqué par les responsabilités de commandant en second de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul en 2012, puis commandant de la frégate La Fayette de 2013 à 2015. Il commande la BAN de Lann-Bihoué de 2018 à 2020, puis exerce, au sein de la DPMM à Paris, les fonctions de sous-directeur études et politique des ressources humaines et délégué aux réserves de la Marine de 2020 à 2022.

 

Promu contre-amiral le 1er janvier 2022, il est nommé commandant de la force de l’aéronautique navale le 1er juillet 2022.

 

 

Un nouveau pacha pour les marins du ciel

Passation de commandement du bataillon de marins-pompiers de Marseille

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Passation de commandement du bataillon de marins-pompiers de Marseille
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Le 1er juillet 2022, s’est tenue au palais du Pharo, la passation de commandement entre le vice-amiral Patrick Augieret le contre-amiral Lionel Mathieu. Le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, commandant la zone, la région et l’arrondissement maritimes Méditerranée y a fait reconnaître le contre-amiral Lionel Mathieu comme nouveau commandant du bataillon de marins-pompiers de Marseille, de l’école des marins-pompiers de la Marine et de la Marine à Marseille. La cérémonie s’est déroulée sous la présidence de M. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et en présence de M. Christophe Mirmand, préfet des Bouches-du-Rhône et M. Benoît Payan, maire de Marseille.

Le vice-amiral Patrick Augier aura assuré le commandement du BMPM du 1er octobre 2019 au 1er juillet 2022. Cette période a été marquée par des réformes internes, comme la création d’un groupement des appuis et des soutiens, permettant de recentrer la division Opérations sur la planification et la conduite des interventions, ou l’ouverture de nouvelles formations visant à partager avec des partenaires extérieurs l’expertise du Bataillon dans de nombreux domaines.

Le Bataillon s’est aussi inscrit davantage dans l’anticipation et la prévention des risques avec la création de la direction générale adjointe de la mairie « Ville protégée » dont le commandant du BMPM a pris la tête. Enfin, sous le commandement du vice-amiral Augier, le Bataillon s’est particulièrement illustré dans la lutte contre l’épidémie de Covid19, auquel il a su s’adapter sans jamais dégrader la qualité de sa mission première de secours à personne et de lutte contre les incendies. Sous l’impulsion de son commandement, l’unité a créé la cellule COMETE (Covid19 Marseille Environment Testing & Expertise) qui a permis d’élaborer une stratégie proactive de détection du virus et l’établissement d’une cartographie de sa propagation, et des protocoles d’identification et de décontamination uniques en Europe.

Au moment de quitter le Bataillon, le vice-amiral Augier a rappelé aux marins-pompiers sa fierté de les avoir eus sous son commandement et a salué leur indéfectible engagement pour la protection de leurs concitoyens, qui fait, a-t-il souligné, honneur à la Marine.

Le contre-amiral Mathieu a notamment salué l’adaptabilité et le professionnalisme dont ont fait preuve les marins-pompiers lors de la crise sanitaire et leur engagement dans un contexte où le nombre d’interventions est en constante augmentation : « notre action doit être forte, dynamique et décisive. Alors que le nombre d’interventions augmente sans cesse notre engagement opérationnel sans faille auprès des Marseillaises et des Marseillais reste une constante. » « Plus largement nous ferons face ensemble aux défis de notre temps et des décennies à venir. Ensemble, nous poursuivrons notre mission, protéger et secourir et ensemble, nous nous préparerons aux risques des menaces de demain. Je sais pouvoir compter sur chacun d’entre vous. »

Le BMPM est la plus grande unité de la Marine nationale avec plus de 2 500 militaires et civils, hommes et femmes, luttant chaque jour contre la quasi-totalité des risques recensés par la sécurité civile à Marseille, deuxième ville de France. Le BMPM assure également la sécurité de l'aéroport de Marseille-Provence, d'Airbus Helicopters, ainsi que les navires à quai et en rade dans les bassins Est et Ouest du grand port maritime de Marseille (GPMM), premier port de France.

 

MISSION TRIDENT : Le quotidien et l’imprévu pour un maître CORSIC à bord d’un patrouilleur des FANC

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MISSION TRIDENT : Le quotidien et l’imprévu pour un maître CORSIC à bord d’un patrouilleur des FANC
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Au cœur du Pacifique sud, entre Nouméa et Brisbane, le maître (MT) Emilien, adjoint au chef de secteur « Systèmes d’Information et de Communication » (SIC), nous décrit son parcours, ses missions et son quotidien à bord du patrouilleur La Glorieuse pendant la mission TRIDENT 2022, axée sur l’affirmation de la souveraineté française dans la ZEE calédonienne.

Devenir un marin spécialiste des SIC

Après un BEP Électrotechnique, un Bac Pro Dessinateur industriel et un BTS en Conception Industrialisation en Microtechnique (CIMS), le MT Emilien décide de s’engager à 25 ans dans la Marine. Pour ce dernier, s’engager au sein de la Marine nationale rime avec variété dans son quotidien.

Être correspondant SIC (CORSIC) au sein d’un patrouilleur

Après une affectation à Brest, au sein d’une station de transmission de la DIRISI (Direction de l’Information et des Réseaux du Service Informatique), le jeune quartier-maître devient alors officier marinier lors de son affectation sur le patrouilleur La Glorieuse, et voit l’enveloppe de ses missions s’élargir. Depuis la gestion de l’ensemble des installations informatiques du bord, à la gestion de l’information sensible ainsi que des télécommunications internes et externes au patrouilleur, les prérogatives du MT Emilien se développent.

Sur terre et sur mer : des missions d’une grande diversité

Dès l’appareillage, le rôle du MT Emilien prend de l’ampleur : il reçoit et transmet l’ensemble des communications qui sont envoyées à La Glorieuse. Le manque de connexion intrinsèque à la vie d’un bateau en plein cœur du Pacifique rend son travail particulièrement important pour la réussite de la mission. Ce dernier reçoit tous les messages destinés au patrouilleur, et doit par la suite, les transmettre aux bons destinataires, tout en respectant les règles inhérentes à la sécurité de l’information. Le secteur SIC dont dépend le MT Emilien est aussi responsable de la sauvegarde et de la protection de l’information. Entre la réception quotidienne des bulletins cycloniques, la transmission de tous les messages vers l’état-major du patrouilleur, la liaison efficace avec nos homologues étrangers, la transmission de l’information à l’intérieur du bateau, sa circulation, et sa protection demeurent essentielles au bon fonctionnement d’un patrouilleur.

Mais les missions du MT Emilien ne se limitent pas aux seuls systèmes d’information et de communication. Il est de coutume de dire qu’un marin est polyvalent, et à cet égard, son rôle lors des NAVRES (navigation en eaux resserrées : lorsqu’un bâtiment navigue près des dangers (détroit, récifs, etc.…)) en est un bel exemple. Sur la plage avant du patrouilleur, il doit être en mesure de mouiller l’ancre à tout instant si besoin. Mais encore, dans tous les exercices (sécurité incendie, tir, santé) ou en situation réelle, il fait montre de son savoir-faire et doit savoir transmettre les informations avec efficacité. Par ailleurs, lorsque l’équipe de visite monte à bord d’un autre navire dans le cadre d’un contrôle des pêches ou de la lutte contre les trafics illicites, il remplit le rôle de « radio » au sein de l’équipe de visite. Avec précision et rapidité, il est l’intermédiaire entre l’équipe de visite sur le bateau interpellé et l’état-major à bord du patrouilleur. Il permet d’assurer la bonne transmission des informations, qui sont par ailleurs indispensables au bon déroulement de l’opération.

À terre, les missions se multiplient : sensibiliser, surveiller, sauvegarder et protéger. Il doit tout d’abord sensibiliser l’ensemble de l’équipage à la bonne utilisation des réseaux et aux menaces qui peuvent y surgir. Mais il doit également sauvegarder toutes les données du bateau qui serviront lors des prochaines missions. Il est finalement un membre à part entière de la brigade de protection du patrouilleur : un quotidien rythmé par l’information et l’action.

Début 2022 fut une période riche en intensité pour l’équipage de La Glorieuse avec l’enchaînement de 3 missions : aide humanitaire aux Tonga, police des pêches en Papouasie-Nouvelle-Guinée et mission de souveraineté dans la ZEE française. Le rôle du MT Emilien est crucial pour la réussite des missions du patrouilleur. En mer, ce dernier doit en effet concilier contexte informatique dégradé et nécessité d’une connexion permanente avec son état-major localisé à Nouméa, les autres bâtiments ou aéronefs de la force d’action navale ainsi que tous les autres éléments rencontrés en mer.

 

Mission JDA 22 : Les futurs canonniers à l’épreuve du feu

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Mission JDA 22 : Les futurs canonniers à l’épreuve du feu
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Dans le cadre de leur formation de spécialité « Missilier-Artilleur » (MISSART), les midships embarqués à bord du groupe Jeanne d’Arc découvrent concrètement leurs futures responsabilités à bord de la frégate type La Fayette (FLF) Courbet. Cette période, pendant laquelle les exercices de tir s’enchaînent, prend le nom d’ « école à feu ».

Pour les vingt-deux officiers-élèves sélectionnés, c’est l’aboutissement naturel de la formation à la conduite des opérations reçue tout au long de la mission Jeanne d’Arc. Ils ont assuré les fonctions de directeur de tir (DT) et d’officier protection (OP) à bord du porte-hélicoptères amphibie Mistral. C’est désormais à bord de la FLF Courbet qu’a lieu le deuxième volet de leur formation de spécialité :  tir contre cible aérienne, tir contre but flottant, tir contre embarcations rapides et tir contre terre s’enchaînent pendant que les équipes du central opérations sont mobilisées autour de scénarios opérationnels réalistes.

Dans quelques semaines, ces officiers-élèves assureront les fonctions d’officier armes sur leurs futures unités, prêts à être déployés sur les différents théâtres d’opérations et, s’il le faut, à faire parler la poudre.

Les futurs canonniers à l’épreuve du feu

 

Méditerranée : Opération "Thon rouge" pour un équipage de la 24F

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Auteur : La rédaction

Méditerranée : Opération "Thon rouge" pour un équipage de la 24F
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Dans le cadre de l’action de l’État en mer (AEM), une opération de surveillance des pêches au thon rouge à la senne s’est déroulée sous l’autorité du préfet maritime de la Méditerranée, du 25 mai au 2 juillet 2022 en Méditerranée occidentale et centrale.

OPÉRATION « THON ROUGE » POUR UN EQUIPAGE DE LA FLOTTILLE 24F

Dans ce cadre, la Marine nationale a pré-positionné un équipage de la Flottille 24F sur la base d’aéronautique navale de Hyères pour effectuer des vols de police des pêches au sud de l’île de Malte. Pour mener à bien cette mission, « Xénon Écho », qui arme un Falcon 50 Marine de la BAN de Lann-Bihoué, a été renforcé en vol par un inspecteur des pêches de l’ADP POLPECHE habilité auprès de l’ICCAT, acronyme anglais de la commission internationale de conservation des thonidés de l’Atlantique. L’équipage a ainsi contribué à la surveillance de vastes zones maritimes afin de reporter au Centre National de Surveillance des Pêches (CNSP) d'Etel les thoniers en infraction (non licenciés ou se livrant à des actions illégales notamment).

Les marins du ciel ont identifié et contrôlé à plusieurs reprises un total de 70 senneurs et remorqueurs, dont 12 ont fait l’objet de reports d’irrégularités. Cette couverture aérienne a permis de relever des infractions inhabituelles : présence de thons morts dans le sillage de remorqueurs de cages, participation à la pêche de chalutiers non autorisés.

Le saviez-vous ? La pêche à la senne est une technique de pêche très ancienne qui consiste à capturer les poissons à la surface en pleine mer en les encerclant à l’aide d’un très grand filet de pêche. La senne tournant ou coulissante serait une invention américaine du début du XIXème siècle, inspirée d’une technique basque du XVIIIème siècle. Le poisson est ensuite transféré dans d’immenses cages remorquées jusqu’à destination, dans lesquelles il est conservé et vendu vivant.

Le saviez-vous ? Les capteurs du Falcon 50 Marine permettent une surveillance optimale des zones de pêche au travers de la détection radar à longue distance de mobiles flottants, de l’analyse des émissions AIS, de la veille optique et de la transmission instantanée par internet de la situation maritime dans les zones de pêches.

La police des pêches contribue activement à la protection des ressources halieutiques et des intérêts économiques de chaque nation. Pour le contrôle des pêcheries ou zones considérées comme prioritaires par la commission européenne et les États membres concernés, des plans de déploiements communs sont entrepris. C’est dans ce contexte que l’Union européenne apporte son soutien financier aux États mettant en œuvre le régime de contrôle des pêches.

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De nouveaux commandants pour les 4 bâtiments école

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De nouveaux commandants pour les 4 bâtiments école
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Le 4 juillet 2022, le vice-amiral Arnaud Provost-Fleury, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale, a fait reconnaître les nouveaux commandants de 4 bâtiments-école (BE) : le Guépard, le Jaguar, le Lion et la Panthère.

L'EV1 Luc Richard a pris le commandement du BE Guépard. Il succède au LV Benoît Peix

L'EV1 Alexandre de Puybaudet a pris le commandement du BE Jaguar. Il succède au LV Wandrille Barbié de Préaudeau

L'EV1 Vincent Bonnet a pris le commandement du BE Lion. Il succède au LV Guillemette de Germay

L'EV1 Tanguy Schoenhentz a pris le commandement du BE Panthère. Il succède au LV Antoine Rainaut

Cette année marque les 40 ans des bâtiments-école de la Marine. Contributeurs principaux – avec les bâtiment d’instruction à la navigation (BIN) Églantine et Glycine – de la formation des officiers chefs du quart issus de l’École navale, les huit unités ont assuré depuis leur mise en service près de 28 800 jours de corvette cumulés pour un total de 6 912 000 nautiques parcourues au profit de l’instruction des élèves.

Basés à Brest et admis au service actif entre 1982 et 1983, les bâtiments-écoles ont pour principale mission de former les marins à la navigation.

Les huit bâtiments-écoles (Léopard, Panthère, Jaguar, Lynx, Guépard, Chacal, Tigre et Lion) portent le nom de contre-torpilleurs qui se sont illustrés durant le début de la Seconde guerre mondiale. Ces noms de fauves ont naturellement conduit à surnommer le groupe des Bâtiments-école la « Ménagerie ».

D’une longueur de 43 mètres pour 8,30 mètres de large, ces bâtiments accueillent 16 marins à leur bord. Une quinzaine d’élèves en moyenne sont embarqués durant les missions de formation.

Un nouveau et dernier commandant pour le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Rubis

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 Un nouveau et dernier commandant pour le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Rubis
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Le vice-amiral d’escadre Jean Philippe Chaineau, commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique a fait reconnaître le 29 juin 2022 le capitaine de corvette Laurent Falhun comme nouveau et dernier commandant du SNA Rubis jusqu’à son désarmement fin 2022. Il succède au capitaine de frégate Nicolas Maigné dont il était le commandant en second.

Cette cérémonie a revêtu une solennité particulière, le Rubis est le second SNA de la classe Rubis à être retiré du service actif en fin d’année 2022, après le Saphir en 2019. Les SNA de type Rubis seront progressivement remplacés par les types Suffren que l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) a déjà commencé à accueillir en son sein.

A cette occasion, le vice-amiral d’escadre Hubert Foillard, premier commandant du SNA Rubis lors de son admission au service actif en 1983, a prononcé une évocation historique émouvante du premier SNA de la classe Rubis.

« Pour vous raconter la genèse de ce sous-marin, il va falloir remonter assez loin dans le temps. La volonté de doter la France d’un sous-marin à propulsion nucléaire ne date pas d’hier, puisque c’est en avril 1954 que le projet du Q244 voit le jour […] La commission supérieure d’armement se réunit le 22 février 1983 et prononça l’admission au service actif du Rubis le 23 février 1983. Lorsque je passe le commandement au capitaine de frégate Caron le 28 février1983, le Rubis a déjà parcouru 43700 nautiques en 201 jours de mer. Nous avons aujourd’hui sous les yeux le premier SNA qui affiche 41 ans de bons et loyaux services et dont mon petit doigt me dit qu’il n’en a pas encore terminé puisqu’il repart aujourd’hui avec un nouveau commandant à qui je souhaite bonne mer et bonne chasse ! »

Le capitaine de corvette Laurent Falhun est né à Toulon le 19 août 1986. Il s’engage dans la Marine nationale en 2006 en intégrant l’Ecole Navale après un cursus classique de classes préparatoires scientifiques. Après trois années de formation initiale, il suit les cours de l'école d'application des officiers de marine à bord du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc lors de la campagne 2009/2010. Il choisit la spécialité « lutte sous la mer ». Il est ensuite affecté, de 2010 à 2011, à bord du patrouilleur La Rieuse, basé à La Réunion, avec lequel il participe à plusieurs opérations de lutte contre l’immigration clandestine, de lutte contre la piraterie et de police des pêches dans la zone sud de l’océan Indien.

A l’été 2011, il rejoint les forces sous-marines et sert successivement en tant que chef de service sur les sous-marins nucléaires d’attaque Perle et Emeraude à bord desquels il effectue plusieurs patrouilles en Atlantique et en Méditerranée. Il intègre l’école des systèmes de combat et armes navales dont il sort breveté en 2014 dans la spécialité « lutte sous la mer ».

Affecté sur le sous-marin nucléaire d’attaque Saphir de 2015 à 2016, il occupe durant deux ans les postes de chef de service « armes » puis « lutte sous la mer ». Il participe à bord de cette unité à la mission ARROMANCHES 2, en escorte du porte-avions Charles de Gaulle, dans le cadre de l’opération CHAMMAL.

Il exerce, en 2016/2017, les fonctions de commandant adjoint opérations des sous-marins nucléaires d’attaque Saphir puis Perle. Déployé sur le théâtre Atlantique Nord, il participe à des missions de sûreté anti sous-marine au profit de la dissuasion nucléaire. Admis à l’Ecole des Applications Militaires de l’Energie Atomique en 2018, il obtient son brevet d’atomicien avant de réussir le cours de commandement de sous-marin en 2021.

Le capitaine de corvette Laurent Falhun exerce le commandement du sous-marin nucléaire d’attaque Rubis, équipage rouge, depuis le 29 juin 2022.

Il est marié et père de quatre enfants.

Historique du Rubis

Mis en chantier le 4 mars 1976 à Cherbourg, le premier sous-marin nucléaire d’attaque français est lancé en juillet 1979 à Cherbourg sous le nom de Provence. Rebaptisé Rubis en 1980 en hommage à l’illustre sous-marin homonyme mouilleur de mines des FNFL, fait compagnon de la libération. Premier de la classe, il inaugure la série des « pierres précieuses », celle des sous-marins nucléaires les plus compacts au monde.

Le réacteur du Rubis a divergé pour la première fois en mai 1981, ce qui a permis d’entreprendre les essais à la mer dès juillet 1981. La mise au point particulièrement détaillée a nécessité plus de 1000 heures d’essais en plongée. Arrivé à Toulon le 17 janvier 1983, il est admis au service actif le 23 février 1983. Le 18 mai 1991 Nuits-Saint-Georges (en Côtes d’Or) devient ville marraine du Rubis.

Sa première grande mission opérationnelle est la participation à la guerre du Golfe en janvier 1991. De septembre 1992 à juillet 1993, il subit un grand carénage de manière à augmenter ses qualités hydrodynamiques et ses capacités de détection : c’est la refonte AMETHYSTE.

En 2002, le Rubis effectue une mission de protection de la Task Force 473 en océan Indien lors de l’opération Héraclès de lutte contre les réseaux terroristes au large de l’Afghanistan.

Durant l’opération Harmattan en 2011 au large de la Libye, le Rubis fait partie des trois SNA qui se sont relayés en mission de renseignement pendant le conflit.

Retrait du service actif de la Cassiopée

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Retrait du service actif de la Cassiopée
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Le 1er juillet 2022, le chasseur de mines tripartite (CMT) Cassiopée a été retiré du service actif après avoir servi pendant 38 ans au sein de la Marine nationale.

Admis au service actif en 1984, le CMT Cassiopée, basé à Brest, avait pour mission de détecter, identifier et neutraliser les mines immergées afin de ga­rantir le libre accès des ports militaires et des principaux ports civils français. Ces unités spécialisées sont également déployées en précurseur des opéra­tions amphibies ou aéronavales. Leur discrétion ma­gnétique, leur maniabilité, et leur équipement dédié leur permettent d’intervenir dans des zones minées et à grande profondeur. Elles participent régulièrement à des missions relevant de l’action de l’État en mer dans lesquelles leur expertise est recherchée (recherche d’épaves, de débris, neutralisation d’engins explosifs historiques).

À terme, les moyens actuels de guerre des mines (chasseurs de mines tripartites, bâtiments remorqueurs de sonars, bâtiments bases de plongeurs démineurs) seront remplacés par les équipements du programme SLAMF (système de lutte anti-mines du futur).

Le CMT Cassiopée a conduit son dernier déploiement opérationnel au printemps 2022 en mer Baltique. La dernière étape de l’équipage de la Cassiopée débute avant sa dispersion définitive : la « mise en complément » du bâtiment, première phase de son désarmement. Le bâtiment se verra retirer les matériels dangereux, sensibles, ou pouvant bénéficier à d’autres unités. Son patrimoine de tradition sera notamment reversé au service historique de la Défense et la coque sera dégazée et dépolluée. La Cassiopée sera ensuite placée en « réserve spéciale » et la dernière cérémonie des couleurs pourra avoir lieu, à l’automne, avant que le CMT Cassiopée ne soit débaptisé. La coque sera alors remorquée à Landevennec où elle rejoindra les ex Verseau, Eridan et Persée. Elle sera utilisée pour fournir certains rechanges spécifiques aux autres CMT encore en service, avant d’être déconstruite dans un chantier spécialisé, dans le cadre d’un marché public ouvert aux chantiers de l’Union européenne. Le nom de Cassiopée sera alors disponible, avec l’héritage de la tradition des quatre unités qui l’ont porté, pour une future unité de la Marine nationale.

En fin de service, la Cassiopée aura parcouru plus de 75 000 milles nautiques, soit presque 3,5 tours du monde et neutralisé plus de 130 munitions représentant 90 tonnes d’explosif de guerre. Un bilan plus qu’honorable pour une petite unité de 600 tonnes et 45 hommes d’équipage dont l’essentiel du travail se fait à moins de 6 nœuds.

La constellation en W, si caractéristique de notre ciel métropolitain, portera ensuite pour toujours le souvenir de la Cassiopée,plus haut, toujours plus haut ! selon la devise de l’unité : Magis ac magis.

Depuis 1989, la frégate était jumelée avec la ville de Blois.