Golfe de Guinée – Les marins du ciel en patrouille de police des pêches au profit du Sénégal

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Auteur : La rédaction

Golfe de Guinée – Les marins du ciel en patrouille de police des pêches au profit du Sénégal
@ Marine nationale

Présent à Dakar depuis 1966 dans le cadre d’un accord liant le Sénégal et la France en matière de secours en mer, le Falcon 50M de la force de l’aéronautique navale intervient également partout dans le golfe de Guinée.

 

Bien que la mission principale dévolue au détachement de la Flottille 24F basé à Dakar soit le sauvetage en mer, les marins du ciel sont régulièrement engagés sur d’autres types missions, comme celle réalisée le 31 mai dernier consacrée à la police des pêches.

 

En coordination avec l’inspecteur sénégalais embarqué à bord de l’aéronef, un grand nombre de navires ont été identifiés et répertoriés. Le Falcon 50M a effectué plusieurs passages à l’aplomb des ponts des navires pour recueillir du renseignement en analysant leurs activités. Des pirogues, des chalutiers, des canneurs, des senneurs ont été scrutés attentivement par les marins et l’inspecteur.

 

Bien qu’aucune activité suspecte n’ait été détectée, la programmation régulière de ce type de mission lui confère un caractère dissuasif. Pilier de son économie, la pêche justifie les efforts consentis par le Sénégal et son partenaire français pour préserver les ressources halieutiques.

 

Basé à Dakar dans le cadre d’accords sur le sauvetage en mer, l’avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale participe aux missions de sécurité maritime dans le golfe de Guinée sous le contrôle opérationnel de CECLANT. Il conduit également des patrouilles opérationnelles SAGNE en coopération avec les pays riverains pour lutter contre la pêche illégale dans cette région du monde. Les bâtiments français déployés dans le cadre de l’opération CORYMBE et le Falcon 50 Marine basé à Dakar constituent le volet maritime des coopérations opérationnelles des armées dans cette région ; ils s’intègrent dans le dispositif militaire français stationné en Afrique occidentale.

 

Golfe de Guinée – Les marins du ciel en patrouille de police des pêches au profit du Sénégal
Golfe de Guinée – Les marins du ciel en patrouille de police des pêches au profit du Sénégal

Méditerranée orientale – La FREMM Auvergne s’entraîne au sauvetage en mer avec les forces armées libanaises

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Méditerranée orientale – La FREMM Auvergne s’entraîne au sauvetage en mer avec les forces armées libanaises
@ EMA

Déployée en Méditerranée orientale, la Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne a participé le 27 mai à un exercice de sauvetage en mer avec le patrouilleur Trablous et un hélicoptère Puma des forces armées libanaises. Coordonnée depuis le Naval operations center (NOC) libanais, l’opération a consisté à rechercher, secourir et évacuer par hélicoptère des naufragés à la suite du chavirage fictif d’un navire de pêche.

et exercice, organisé après une escale de quelques jours de l’Auvergne à Beyrouth, s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance de la stratégie nationale maritime du Liban, qui vise notamment à développer les capacités d’intervention des moyens de l’État dans le domaine du secours en mer. Durant cette relâche opérationnelle, de nombreux échanges sur le thème de l’Action de l’État en mer (AEM) avaient été organisés en présence du contre-amiral Roux de Luze, adjoint « Opérations » de l’amiral commandant la zone maritime Méditerranée.

En marge de ces échanges, l’Auvergne a livré à la marine libanaise un lot de pièces de rechange cédées par la France et destinées aux visites des moteurs des Engins de débarquement d'infanterie et de chars (EDIC) libanais.

 

Les armées françaises entretiennent des rapports anciens et étroits avec les forces armées libanaises, expression des liens forts qui unissent la France et le Liban. La coopération bilatérale se traduit notamment par des actions de coopération réalisées à l’occasion des escales des bâtiments français à Beyrouth. Elle est facilitée par la présence quasi permanente d’une frégate française en Méditerranée orientale, qui vise à entretenir une appréciation autonome de situation nationale dans cette région stratégique, et à y renforcer nos relations avec les pays partenaires de la France.

Méditerranée orientale – La FREMM Auvergne s’entraîne au sauvetage en mer avec les forces armées libanaises

Avancées majeures dans le domaine des liaisons de données tactiques pour le Commandant Blaison

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Avancées majeures dans le domaine des liaisons de données tactiques pour le Commandant Blaison
@ Marine nationale

Les 1er et 2 juin 2022, des essais de la liaison 22 ont été conduits par le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison - engagé en Méditerranée centrale en mission IRINI -  et les frégates multi-missions (FREMM) Languedoc, Alsace et Auvergne, en mer à proximité de Toulon.

 

Récemment déployée à bord (mars 2022) et en cours de déploiement ou d’exploitation sur de nombreuses unités de la Marine nationale (FREMM, patrouilleurs de haute-mer, frégates de surveillance, sites terrestres), la liaison de données tactique L22 fait l’objet d’essais réguliers afin de fiabiliser son utilisation et perfectionner l’expertise française dans le domaine. A terme, la L22 sera déployée sur tous les bâtiments de premier rang, les sous-marins de type Suffren et les principaux aéronefs de la marine.

Dans ce cadre, le PHM Commandant Blaison a piloté pendant deux jours des essais à la mer d’établissement de réseau à longue distance avec le concours de trois FREMM afin de vérifier l’interopérabilité entre les unités françaises. Les premiers résultats sont particulièrement prometteurs, notamment en terme d’élongation puisque le CommandantBlaison a pu recevoir la situation tactique des trois autres unités à une distance dépassant les 900 milles nautiques.

La complexité de fonctionnement du système, associée à la diversité des paramètres programmables influant sur les performances (propagation des ondes transmises, relais entre unités, adaptation permanente du réseau à la situation tactique et à l’environnement), impliquent très concrètement les marins au cœur d’une Marine en pointe et fidèle au plan Mercator accélération. Sa maîtrise nécessite une réelle expertise dans un cadre de transformation numérique et ses performances s’amélioreront certainement avec le temps et lors des prochains essais à venir.

 

Portées par ces résultats significatifs, les équipes du central opérations du Commandant Blaison se tiennent parées à renouveler l’opération en coopération avec trois FREMM et deux autres PHM.

 

Soutenue par le NILE PMO (NATO Improved Link Eleven Program Management Office) depuis 1987 dans un contexte interallié, la L22 est la liaison de données tactiques du combat aéromaritime du futur, remplaçante de la vieillissante et obsolète L11. C’est essentiellement une amélioration des systèmes précédents composés de la L11 et de la L16. Ces liaisons de données tactiques permettent le partage en temps réel des informations reçues par les senseurs (radars, récepteurs AIS, IFF, ADS-B, sonars, etc…) de plusieurs bâtiments en force constituée, sur des distances de plus en plus grandes. Basées sur des technologies de pointe et en perpétuelle évolution, elles augmentent de manière significative les capacités de connaissance et maîtrise de zone ainsi que les possibilités d’anticipation des éléments navals ou aériens. Elles permettent notamment de s’abstenir de tout lien satellitaire par l’établissement de communications radio et facilitent la prise de décision et l’exécution d’ordres transmis par ce même moyen au niveau des échelons de commandement.

Avancées majeures dans le domaine des liaisons de données tactiques pour le Commandant Blaison

Dialogue stratégique entre les marine française et américaine

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Dialogue stratégique entre les marine française et américaine
@ Marine nationale

Les 7 et 8 juin, la Marine nationale et l’US Navy se sont réunies à l’occasion de leur Dialogue Stratégique annuel, organisé cette année, par l’état-major de la Marine, à Balard.

Cette rencontre, présidée par le vice-amiral Lucas (autorité de coordination pour les relations internationales) et le VADM Merz (sous-chef d’état-major « Operations, Plans et Stratégie » de l’US Navy), a permis de dresser le bilan des avancées très significatives accomplies par les spécialistes des deux marines depuis la signature de leur Strategic Interoperability Framework (SIF) en décembre 2021.

Elle a également permis d’entériner des décisions importantes et à long terme visant à poursuivre l’amélioration de leur interopérabilité, notamment sur le haut du spectre opérationnel afin d’aboutir au « plug & fight ».

Les résultats concrets de cette rencontre démontrent une nouvelle fois la convergence des intérêts et le volontarisme de la Marine Nationale et de l’US Navy : deux partenaires de premier plan. 


 

Mer Baltique – Fin de déploiement et dernière mission pour le Cassiopée

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Mer Baltique – Fin de déploiement et dernière mission pour le Cassiopée
@ Marine nationale

Après 38 ans de bons et loyaux services, le chasseur de mines tripartite (CMT) Cassiopée a conduit son dernier déploiement opérationnel au printemps 2022 en mer Baltique.

 

Remplissant des objectifs OTAN à travers son intégration au SNMCMG1 (Standard NATO Mines Countermeasures Maritime Group) sous commandement estonien, la Cassiopée a participé à l’opération de neutralisation de munitions historiques Open Spirit 22 devant Klaipėda en Lituanie et à l’opération Brillant Shield en Atlantique nord et mer Baltique. Son déploiement Beluga 22.2 répondait également à des objectifs nationaux, en particulier d’assurance auprès des pays baltes en soutien allié de l’OTAN, et l’appréciation autonome de situation dans une zone stratégique, où la Marine nationale opère régulièrement.

 

Ce déploiement de 43 jours lui a permis de chasser une dernière fois en baie de Seine, puis de patrouiller vers la Lituanie en passant par La Haye aux Pays-Bas, le canal de Kiel en Allemagne et le sud de la mer Baltique jusqu’à Klaipeda où elle a rejoint le SNMCMG1 et le groupe naval Baltron, constitué d’unités navales des pays baltes. L’opération Open Spirit 22 a ensuite réuni 13 bâtiments et 12 unités supplémentaires, incluant des états-majors et des équipes de déminage, le tout regroupant des unités de 14 nationalités sous commandement lituanien. La Cassiopée a ensuite repris sa patrouille vers le nord de la Baltique jusqu’à Stockohlm en Suède, puis Stavanger en Norvège par les détroits danois de l’Oresund, du Kattegat et du Skagerrak, avant de rentrer à Brest.

 

La dernière étape de l’équipage de la Cassiopée débute avant sa dispersion définitive : la « mise en complément »du bâtiment, première phase de son désarmement. Le bâtiment se verra amputé des matériels dangereux, sensibles, ou pouvant bénéficier à d’autres unités. Son patrimoine de tradition sera notamment reversé au Service Historique de la Défense et la coque sera dégazée et dépolluée. La Cassiopée sera ensuite placée en « réserve spéciale » et la dernière cérémonie des couleurs pourra avoir lieu, à l’automne, avant que le CMT Cassiopée ne soit débaptisé. La coque sera ensuite remorquée à Landevennec où elle rejoindra les ex Verseau, Eridan, et Persée. Elle sera utilisée pour fournir certains rechanges spécifiques aux autres CMT encore en service, avant d’être déconstruite dans un chantier spécialisé, dans le cadre d’un marché public ouvert aux chantiers de l’Union européenne. Le nom de Cassiopée sera alors disponible, avec l’héritage de la tradition des 4 unités qui l’ont porté, pour une future unité de la Marine nationale.

 

Au moment de son retrait du service actif, la Cassiopée aura parcouru plus de 75 000 milles nautiques, soit presque 3,5 tours du monde, et neutralisé plus de 130 munitions soit 90 tonnes d’explosif de guerre. Un bilan plus qu’honorable pour une petite unité de 600 tonnes et 45 hommes d’équipage dont l’essentiel du travail se fait à moins de 6 nœuds !

 

La constellation en W, si caractéristique de notre ciel métropolitain, portera ensuite pour toujours le souvenir de la Cassiopée,plus haut, toujours plus haut ! selon la devise de l’unité : Magis ac magis.

Mer Baltique – Fin de déploiement et dernière mission pour le Cassiopée

Exercice de Secours Maritime de Grande Ampleur et d’Assistance à Navire En Difficulté 2022

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Exercice de Secours Maritime de Grande Ampleur et d’Assistance à Navire En Difficulté 2022
@ Marine nationale

Un exercice d’état-major, avec déploiement de moyens, dénommé « Secours Maritime de Grande Ampleur (SMGA) et Assistance à Navire en Difficulté (ANED) 2022 » s’est déroulé le 7 juin 2022 à Tahiti en partenariat avec la goélette Tuhaa Pae IV de la Société de Navigation des Australes et le Centre des Métiers de la Mer.

Organisé et coordonné par le contre-amiral Jean-Mathieu Rey, commandant des zones maritimes de Polynésie française et d’Asie-Pacifique, cet exercice s’inscrit dans le rythme annuel d’entraînement à la gestion d’événements de mer majeurs, dans le cadre du dispositif ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) Maritime de Polynésie française.

L’exercice a mobilisé environ quatre-vingt personnes issues des services impliqués dans la gestion d’événements maritimes : Forces armées en Polynésie française, Haut-commissariat, JRCC Tahiti, Gendarmerie nationale, Météo France, SAMU, Centre des Métiers de la Mer, DPAM, Direction de la Protection Civile, ainsi que l’ensemble de l’équipage du Tuhaa Pae IVet Société de Navigation des Australes.

Le scénario prévoyait un incendie dans la salle des machines de la goélette Tuhaa Pae IV (avec à son bord 40 personnes) au départ de Tahiti vers l’archipel des Australes. L’incendie a entraîné de manière fictive une avarie totale du navire au large de Tahiti avec une dizaine de blessés à son bord ainsi qu’une personne décédée.

Sous la coordination du JRCC, l’hélicoptère Dauphin de la Marine nationale a hélitreuillé sur le navire deux équipes médicales du SMUR afin de prendre en charge les victimes fictives et de préparer l’évacuation vers l’hôpital des blessés les plus graves.

Une équipe d’évaluation et d’intervention (EEI) de la Marine nationale comprenant un chef EEI, un expert sécurité et un expert incendie de la Base navale de Papeete a été mobilisée pour une expertise fictive de l’état du navire en mer et l’appui au remorquage du Tuhaa Pae IV par le remorqueur portuaire côtier Maroa de la Marine nationale.


 


 

Exercice de Secours Maritime de Grande Ampleur et d’Assistance à Navire En Difficulté 2022
Exercice de Secours Maritime de Grande Ampleur et d’Assistance à Navire En Difficulté 2022

L’Arago en patrouille dans la ZEE des Îles Cook

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Auteur : La rédaction

L’Arago en patrouille dans la ZEE des Îles Cook
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Ayant appareillé de Papeete le 23 mai pour une mission de surveillance maritime dans l’est de la zone exclusive économique (ZEE) de Polynésie française, le Patrouilleur Arago a poursuivi sa mission fin mai dans les eaux des îles Cook. 

 

Dans le cadre de l’opération TUI MOANA de la FFA (Foreign Fisheries Agency), l’Arago a, du 24 au 27 mai 2022, sillonné une partie des 2 millions de km² d’océan qui constituent la ZEE de cet État. Pour orienter son action de lutte contre les activités de pêche illicite et compléter ses capacités de détection et de surveillance, l’Arago a reçu le soutien précieux de moyens aériens, notamment un Falcon 200 Gardian. Cela a donné lieu à une coopération trilatérale inédite entre l’Arago, le Falcon 200 Gardian et un avion de surveillance maritime P3 néo-zélandais également déployé dans le cadre de l’opération TUI MOANA.

Cette patrouille au profit des îles Cook a permis de reprendre concrètement la coopération régionale avec un de nos pays partenaires du Pacifique Sud, dans la continuité directe de la participation de deux officiers de cet État à l’exercice Marara. Elle s’inscrit également dans la volonté française de développement d’un réseau de garde-côtes du Pacifique, initiée lors du 5ème sommet France-Océanie en juillet 2021.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.

 

L’Arago en patrouille dans la ZEE des Îles Cook
L’Arago en patrouille dans la ZEE des Îles Cook

Le Surcouf s’entraîne avec la marine koweitienne

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Le Surcouf s’entraîne avec la marine koweitienne
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La frégate La Fayette Surcouf patrouille depuis le 3 mai dans le détroit d’Ormuz et le golfe d’Oman dans le cadre de l’opération AGENOR.

 

Du 26 au 30 mai 2022, lors d’une relâche opérationnelle à Koweit City, le Surcouf a conduit plusieurs opérations de coopération avec la Force Navale du Koweït. Les pilotes de l’hélicoptère Panther du détachement de la 36F ont ainsi pu échanger avec leurs homologues koweïtiens à l’occasion d’une présentation des capacités du Panther dans le domaine de la lutte au-dessus de la surface.

Cette séquence s’est conclue le 30 mai par un entraînement à la mer conjoint avec le patrouilleur Maskan. Elle a permis aux marines française et koweïtienne d’éprouver leur interopérabilité. Dans ce cadre, la perspective de l’exercice majeur Pearl of the West qui aura lieu en fin d’année 2022, suite à la signature des accords de défense liant la France et le Koweït, permettra de renforcer la coopération entre les deux pays.

La frégate a ensuite poursuivi sa mission de réassurance de la navigation maritime, notamment en navigant aux côtés du pétrolier grec Maran Capricorn en sortie du détroit d’Ormuz.

L’opération AGÉNOR est le volet militaire de l’initiative « European-led maritime awareness in the straight of Hormuz ». EMASoH est soutenue politiquement par neuf pays européens, dont la France, principal contributeur. La Belgique commande l’opération depuis le 1er mars 2022. AGÉNOR a pour mission d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de navigation dans le Golfe et le détroit d’Ormuz. À plus de 2 000 miles nautiques des côtes du vieux Continent, EMASOH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de navigation.

CORYMBE 163 - Fin d’African NEMO pour le Ventôse

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CORYMBE 163 - Fin d’African NEMO pour le Ventôse
@ Marine nationale

Du 30 mai au 3 juin 2022, la frégate de surveillance (FS) Ventôse a participé à African NEMO 22.3 visant, par des patrouilles opérationnelles et des exercices conjoints, à renforcer la sécurité maritime du golfe de Guinée et à accroître les savoir-faire des marines africaines, notamment dans le domaine de la lutte contre la « pêche INN » (pêche illicite, non déclarée et non réglementée).

 

« Likouf II, vous demande de réduire votre allure pour que nous procédions à un contrôle des pêches à bord ». Malgré les apparences, l’injonction radio reçue en passerelle du Ventôse lui est bien destinée.

Déployée en opération CORYMBE depuis un mois, la frégate de surveillance a conduit la troisième édition 2022 d’African NEMO (Navy’s Exercise for Maritime Operations). Depuis bientôt dix ans, ces exercices réunissent à la mer la France et ses partenaires africains, dans la continuité du processus politique de Yaoundé. Ce rendez-vous naval pluriannuel vise à entraîner les marines des États riverains du golfe de Guinée et les centres de coordination à terre à lutter contre l’insécurité maritime sous toutes ses formes. Depuis le début de l’année 2022, African NEMO intègre un volet « opérationnel » avec la mise en place de patrouilles opérationnelles conjointes.

Pendant plusieurs jours, le Ventôse a donc joué le rôle de "plastron" au profit des marines du Gabon, du Congo, et de République démocratique du Congo. Variés, les scenarii ont été conçus par les acteurs locaux eux-mêmes, répondant donc directement à leurs besoins. Tour à tour navire piraté, pollueur ou pêcheur illicite, le Ventôse aura été successivement "visité" par de nombreuses équipes, qui ont pu y éprouver leurs méthodes d’investigation.

Le Ventôse constitue certes un support idéal pour s’exercer à monter à bord, mais son apport réside aussi dans l’échange de savoir-faire. Après avoir observé le travail de ses partenaires africains, l’équipage a partagé ses propres tactiques de lutte. Chacun de ces entraînements contribue ainsi à accroître le niveau opérationnel des équipages de vedettes et patrouilleurs africains pour être capable de constater en autonomie tout type d’infractions maritimes.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

 

CORYMBE 163 - Fin d’African NEMO pour le Ventôse
CORYMBE 163 - Fin d’African NEMO pour le Ventôse

ZMAtO 22 : coopération hydrographique inédite entre la France et le Nigéria

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ZMAtO 22 : coopération hydrographique inédite entre la France et le Nigéria
@ Marine nationale

Après ses travaux hydrographiques en baie de Pointe-Noire pendant tout le mois de mai, le bâtiment hydrographique (BH) Borda, déployé en mission ZMAtO dans le golfe de Guinée a réalisé un ravitaillement à couple avec le ravitailleur Anuket Jade, une première pour un bâtiment hydrographique de ce type, avant de rejoindre le Nigéria pour une coopération hydrographique.

 

Le Borda a accosté à Lagos (Nigéria) le 3 juin pour une coopération de 4 jours dans le domaine de l’hydrographie. Très attendu, cet échange a permis de s’entraîner avec le Nigéria dans le domaine de l’hydrographie, pays ambitionnant de devenir un acteur hydrographique majeur et reconnu en Afrique de l’ouest et au sein de la communauté internationale.

 

Après une visite du bâtiment hydrographique nigérian NNS Lana par les marins français, suivi d’une visite du BH Borda par l’équipage du NNS Lana, une formation théorique a été dispensée aux marins du Lana par l’équipe du service hydrographique de la marine (Shom) embarqué sur le navire français. En parallèle, une plongée conjointe entre le les deux BH a été conduite afin de mettre en œuvre un marégraphe, instrument essentiel à la mesure de la hauteur d’eau à un instant donné afin de la rattacher au zéro hydrographique des cartes.

 

Les deux journées suivantes à la mer ont consisté en une mise en pratique des formations théoriques dispensées la veille à quai. Ces échanges constituent la première pierre d’une coopération entre la France et le Nigéria dans le domaine de l’hydrographie.

 

La mission Borda en ZMAtO 22 (Zone Maritime Atlantique Oriental) a pour objectif la réalisation des travaux d’hydrographie des zones identifiées conjointement par l’état-major de la marine, le service d’hydrographie et d’océanographie de la marine (SHOM), son autorité d’emploi, et en lien avec les pays côtiers du golfe de Guinée avec lesquels la France a signé des accords en la matière.

ZMAtO 22 : coopération hydrographique inédite entre la France et le Nigéria
ZMAtO 22 : coopération hydrographique inédite entre la France et le Nigéria