Le 20 mai, la Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne a participé l’exercice multinational ARGONAUT 2022, organisé par la Marine chypriote. Cet exercice, rassemblant annuellement une vingtaine d’États partenaires, a notamment pour objectif de perfectionner les opérations d’évacuation de ressortissants.

Le scénario proposé par la Marine chypriote est réaliste : le Joint Rescue coordination center (JRCC) de Larnaca, à Chypre, annonce le naufrage d’un navire à passagers transportant des ressortissants européens évacués de la région à la suite d’une crise et sollicite le concours de plusieurs moyens navals et aériens afin de porter secours aux 250 victimes.

La France, engagée en faveur de la stabilité et de la sécurité de la région, a contribué à cet exercice par la participation de la frégate Auvergne, actuellement déployée en opérations en Méditerranée orientale, mais également en insérant des officiers dans le centre chargé de la coordination de l’évacuation des ressortissants.

ARGONAUT est un exercice multinational de gestion de crise organisé par la République de Chypre annuellement avec près d’une vingtaine d’États partenaires, dont la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Grèce ou encore l’Italie. Il comprend un volet militaire et a pour objectifs de renforcer la coordination entre les partenaires et d’entretenir la capacité à gérer les flux de ressortissants évacués en raison d’une crise. Il s’agit d’une opération à laquelle les moyens de la Marine nationale s’entraînent régulièrement, à l’instar des opérations Search and Rescue (SAR). La présence navale française quasi permanente en Méditerranée orientale est un gage de réactivité en cas de crise sécuritaire dans la zone.

Depuis fin avril, la frégate Auvergne est déployée en Méditerranée orientale dans le cadre de la présence navale permanente entretenue par la France dans cette zone stratégique pour la sécurité de l’Europe et de l’Alliance atlantique. Durant sa patrouille, la FREMM Auvergne participe à l’appréciation autonome de situation de la France en Méditerranée et affirme l’attachement de la France au respect du droit international en général et à la liberté de navigation en particulier.

Depuis le 20 mai 2022, la frégate de défense aérienne Forbin est engagée dans l'exercice de préparation opérationnelle interarmées et interalliés MARE APERTO 22. En parallèle, le Forbin a réalisé le 23 mai, un ravitaillement à la mer avec le nouveau bâtiment ravitailleur de flotte italien Vulcano.

Dans le cadre de l’exercice MARE APERTO 22, la frégate de défense aérienne Forbin est engagée au sein de la Task Force 705, organisée autour du porte-aéronef italien Cavour. Le Forbin y assure notamment la fonction de chef de la défense aérienne de la force (Anti air warfare commander), en charge de défendre les unités précieuses contre la menace représentée par les mobiles aériens.

Le Forbin a par ailleurs réalisé le 23 mai 2022 le premier ravitaillement à la mer d'un bâtiment français avec le tout nouveau bâtiment ravitailleur de flotte italien Vulcano. Ce mastodonte de 193 m de long, 26 m de large et plus de 20 000 tonnes préfigure ce que sera le Bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevalier actuellement en armement à St Nazaire et prévu être admis au service actif début 2023 dans la Marine nationale. 250 m3 de gazole ont ainsi été délivrés, permettant au Forbin de poursuivre sa mission aux pleins complets.

Plus que jamais, MARE APERTO 22 démontre le haut niveau de coopération et l'interopérabilité entre les marines italienne et française et le savoir-faire opérationnel des marines de l'OTAN.

L’exercice MARE APERTO regroupe 42 bâtiments (dont 3 sous-marins), 22 aéronefs et plus de 4 000 marins de 7 nations. Il s’agit d’un exercice de préparation opérationnelle interarmées et interalliés autour d’une opération amphibie de grande ampleur en environnement contesté. Les excellentes relations entretenues entre les armées française et italienne et les échanges réguliers entre commandants des forces navales dynamisent leur coopération en opération et en exercices conjoints, notamment maritimes. Entretenant une forte interopérabilité découlant du caractère commun de certains de leurs équipements (FDA, FREMM), les deux pays sont par ailleurs déterminés à œuvrer ensemble au dialogue entre pays du bassin méditerranéen.

Après avoir relevé le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot, la frégate de surveillance (FS) Ventôse a quitté Dakar le 14 mai 2022 pour débuter le 163e mandat de l’opération Corymbe.

Après une semaine de traversée de l’Atlantique, le Ventôse est arrivé à Dakar, première étape pour l’équipage de la frégate de surveillance basée à Fort-de-France aux Antilles avant de débuter l’opération Corymbe.

Au cours de son escale, le Ventôse a relevé le patrouilleur de haute mer Commandant Birot. Ce dernier a ensuite rallié Brest après 72 jours de présences dans la zone pour renforcer la securité maritime dans la golfe de Guinée avec les marines riveraines.

Après avoir reçu à son bord le contre-amiral Oumar Wadé, chef d’état-major de la marine sénégalaise, les marins du Ventôse ont appareillé pour débuter officiellement le 163e mandat de l’opération. Comme pour le Birot et les bâtiments qui ont opéré dans la région avant lui, le Ventôse aura pour objectif de lutter, en soutien de l’architecture de sécurité maritime de Yaoundé, contre les différentes menaces qui sévissent dans le golfe de Guinée, qu’il soit question de la piraterie, de la pêche illicite ou encore des trafics illégaux.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée

Dans le cadre de son déploiement NARVAL 22.4, la frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine multiplie ses interactions avec les marines riveraines du théâtre Atlantique Nord tout en contribuant à la sûreté et à la connaissance de cette zone d’intérêt.

Le 23 mai, pré-positionnée à la porte d’entrée de l’Atlantique Nord, l’équipage B de la frégate Aquitaine a laissé la main aux marins présélectionnés pour le brevet supérieur « manœuvrier » pour conduire un RAM (ravitaillement à la mer) liquide avec le pétrolier britannique de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) Tiderace. Avec professionnalisme, ces derniers ont fait preuve de belles qualités manœuvrières et renforcé l’interopérabilité entre nos deux marines riveraines.

Récupérant ainsi sa pleine autonomie en carburant, l’équipage peut poursuivre sa mission, placée sous le signe de la performance opérationnelle. Grâce à ses senseurs modernes et à son hélicoptère NH90 embarqué, la frégate Aquitaine participe activement à la maîtrise stratégique de l’Atlantique-nord, et démontre le savoir-faire français en matière de lutte anti sous-marine, dans un environnement complexe et inhospitalier.

Pour la 20ème édition du concours Armées – Jeunesse, la Marine a de nouveau brillé en remportant 2 des 8 prix lors d’une cérémonie organisée dans l’amphithéâtre Foch de l’École Militaire et présidée par le chef d’état-major des Armées.

Bravo Zulu à l’Ecole des fusiliers marins (ECOFUS) qui remporte le prix « découverte des armées » et au PAG La Résolue lauréat de celui du « développement durable ». Ce concours a vocation à récompenser la formation militaire ou l’organisme civil qui aura le mieux contribué à créer, développer ou renforcer le lien entre les armées et la jeunesse.

Le projet de l’ECOFUS

Développé dans le cadre du partenariat noué avec Agora Services, une association lorientaise spécialisée dans la formation et l’accompagnement professionnel, le projet a donné l’occasion à une dizaine de jeunes en situation de décrochage scolaire et en recherche d’emploi de participer à une formation, leur permettant de construire un projet professionnel réaliste via la découverte de différents corps de métiers.

Prônant la mixité sociale et l’esprit d’équipage, ces jeunes volontaires ont pu notamment découvrir une large facette du métier de fusilier marin et de ses valeurs durant leur passage à l’ECOFUS, organisé sur une dizaine de jours discontinus.

Le projet du PAG La Résolue

En Guyane, l’équipage du patrouilleur La Résolue a noué des liens forts avec une classe de terminales du lycée Balata de Cayenne afin de montrer l’action du bâtiment dans sa lutte contre la pêche illégale et pour préserver la biodiversité. Les marins de La Résolue ont ainsi sensibilisé les élèves aux problématiques liées aux ressources halieutiques, au développement durable et à l’environnement.

Pour concrétiser ces échanges, 2 élèves et leur professeur ont notamment embarqué à bord pour une sortie à la mer lors d’un tir de fusée et ont tourné un reportage vidéo pour partager leur expérience avec le reste de la classe. Une initiative avec une triple finalité :  éveiller les consciences concernant la pêche illégale et plus largement la gestion des ressources halieutiques, mieux comprendre les missions de la Marine sur le territoire et susciter – peut-être – de futures vocations.

L’Astrolabe était en tournée de ravitaillement des îles Éparses (TRDI) pendant près d’un mois. Il est rentré à son port-base de Port des Galets ce 20 mai 2022.

Les TRDI dans le canal du Mozambique sont généralement assurées par le BSAOM Champlain mais, cette fois-ci, c’est L’Astrolabe qui était à la manœuvre. Acheminer du fret pour les travaux de réfection des pistes d’aviation tout en évacuant des déchets étaient au centre de ce déploiement pour le navire à coque rouge, plus familier des étendues glacées de l’Antarctique. En liaison avec l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), un hélicoptère civil, de type Ecureuil, a en outre pleinement contribué à la réussite de la mission.

En outre des missions de soutien à des actions de préservation et de suivi de l’environnement s’inscrivant dans le plan d’actions biodiversité des îles Éparses mis en œuvre par les TAAF, 156 tonnes de fret ont ainsi été délivrées et près de 8 tonnes de déchets embarquées grâce aux 371 slings opérés par l’hélicoptère entre le patrouilleur et les îles.

Une mission qui s’est très bien déroulée dans les « TAAF chaudes », comme sont surnommées les îles Éparses (îles Europa, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin), par contraste avec les « TAAF froides » (îles Crozet, Kerguelen, Amsterdam et Saint-Paul), mieux connues des équipages de L’Astrolabe.

A l’occasion du prochain anniversaire des 70 ans de règne de la Reine d’Angleterre, la Belle Poule s’est accostée le mercredi 25 mai pour venir associer la Marine nationale aux célébrations du jubilé de platine de la Reine Elisabeth II.

Accostée sur le ponton HMS President de la Royal Navy, aux pieds du Tower Bridge, cette escale a été l’occasion de recevoir à bord le Commodore Bellfield, Naval Regional Commander of London and Eastern England mais aussi Lord Jeffrey Mountevans, président du London Maritime et Mark Lloyd, directeur du Maritime London et président de l’Admiralty Solicitors Group.

Après plusieurs échanges avec la Royal Navy et notamment ses cadets, une délégation de l’équipage de la goélette a pu également se rendre sur Portsmouth pour une visite particulière du HMS Victory.

Le voilier école Belle Poule filera ensuite vers Brest pour un retour bien mérité après deux mois de déploiement en mer du Nord et mer Baltique.

Ils étaient 2 500 participants à prendre part à l’exercice DOMINO, organisé par la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) du 16 au 19 mai 2022 sur les communes de Martigues, Châteauneuf-les-Martigues et Fos-sur-Mer.

Un foisonnement de services de secours européens, de forces de l’ordre, de militaires et de particuliers venus s’entraîner à faire face à un enchaînement de catastrophes engendré par un événement climatique particulièrement violent, le « medicane ». Parmi eux, les marins-pompiers de Marseille ont tenu une place prépondérante. Aux côtés de leurs homologues allemands, autrichiens, belges et espagnols, ils ont pris part à de vastes opérations de lutte contre des sinistres aux thématiques variées et simulant une exposition de la population, des infrastructures et de l’environnement à des risques majeurs.

Tout commence le 16 mai lorsqu’une tempête fictive renverse une grue de chantier sur une canalisation de chlore et provoque également le débordement d’un bac d’huile engendrant une pollution dans l’étang de Berre, réserve d’eau douce. Suivant l’effet « domino », les catastrophes s’enchaînent alors, nécessitant de faire appel au module européen de gestion de crise : pollution, contamination chimique d’écoliers, collision entre navires, feu de conteneur de produits dangereux… Outre les moyens traditionnels de secours à personne et de lutte contre les incendies, les marins-pompiers ont engagé les sections opérationnelles « risques technologiques », « appui robotisé », « dépollution » ainsi que la capacité nationale pour l’intervention à bord des navires (Capinav).

Un engagement exigent qui a duré 48 heures sur 3 communes et 7 théâtres d’opération, permettant au Bataillon de renforcer sa coordination avec les différents services de secours, même ceux dépassant le cadre national, mais aussi de faire montre de son expertise dans la lutte contre les risques majeurs.

Le BMPM est la plus grande unité de la Marine nationale avec plus de 2400 militaires et civils, hommes et femmes, luttant chaque jour contre la quasi-totalité des risques recensés par la sécurité civile à Marseille, deuxième ville de France. Le BMPM assure également la sécurité de l'aéroport de Marseille-Provence, d'Airbus Helicopters, ainsi que les navires à quai et en rade dans les bassins Est et Ouest du grand port maritime de Marseille (GPMM), premier port de France.

Le 18 mai 2022, la frégate La Fayette franchit les passes de la rade de Toulon pour débuter ses essais post-RMV (rénovation-mise à niveau).

Après 7 mois au bassin et 2 mois à quai, l’équipage reprend la mer à la date prévue, fier du travail accompli depuis presque un an pour doter le bâtiment de capacités rénovées : un nouveau sonar, deux systèmes SADRAL armés de missile Mistral, un système de combat modernisé, un gain en autonomie et en résilience du bâtiment ainsi que des capacités d’intervention accrues grâce à un nouveau bossoir.

Lors des deux dernières semaines, l’équipage s’est évertué à reprendre en main le bâtiment en axant ses efforts sur la vérification du bon fonctionnement des installations à quai, le réaménagement des lieux de vie et la remise en route de l’ensemble de ses systèmes, le tout en assumant un entrainement de mise en condition pour la navigation (MECNAV), première étape avant les autres entrainements, organisée avec le soutien de la division entrainement de la Force d’action navale.

Grâce à un dialogue permanent avec l’industriel, une adhésion sans faille de la part de chaque marin et une organisation particulièrement solide, c’est avec un esprit serein que l’équipage du La Fayette entame en temps et en heure la dernière ligne droite de cette RMV : les essais en mer qui dureront jusqu’à début juillet.

Le 10 mai 2022, la Frégate multi-missions (FREMM) Auvergne, actuellement déployée en Méditerranée orientale a conduit un entraînement au travers d'un exercice de tir fictif de missiles de croisière.

Baptisés TLAMEX par l’US Navy pour Tomahawk land attack missile exercice, ces exercices sont régulièrement conduits entre les frégates françaises équipées du Missile de croisière naval (MdCN) et les navires de l’US Navy équipés de TLAM (Tomahawk land attack missile). Ainsi, depuis l’automne 2021, une dizaine d’entraînements similaires ont été réalisés, dans une large de gamme de configurations tactiques, depuis l’exercice de préparation opérationnelle de haute intensité POLARIS 21 jusqu’à la mission CLEMENCEAU 22 du groupe aéronaval, en passant par des thèmes impliquant des unités en déploiement isolé, comme la FREMM Auvergne, le 10 mai 2022.

Au niveau tactique, ces entraînements permettent de progresser dans les modalités de réalisation d’une frappe coordonnée de missiles de croisière. Au niveau opératif, ces tirs fictifs favorisent l’entretien d’un haut niveau de coordination entre l’état-major du commandement de la zone maritime de la Méditerranée (CECMED) basé à Toulon, l’état-major opérationnel Marine et l’état-major de la 6e flotte américaine (C6F) basé à Naples.

Ces exercices permettent enfin d’entretenir un haut niveau d’interopérabilité avec l’US Navy dans le haut du spectre, dans l’esprit du plan stratégique d’interopérabilité – ou Strategic interoperability framework (SIF) – signé entre les deux marines alliées en décembre 2021.

Le 17 décembre 2021, le vice-amiral Christophe Lucas, autorité de coordination des relations internationales de la Marine, et le Vice Admiral Merz, son homologue américain, ont signé le Strategic interoperability framework (SIF) au nom des chefs d’état-major de la Marine et de l’US Navy. Ce plan, fruit d’un travail initié il y a deux ans, fixe des objectifs précis destinés à améliorer continuellement, pendant les 20 prochaines années, l'interopérabilité entre les deux marines et comporte notamment un effort ciblé sur le haut du spectre opérationnel : maîtrise des espaces océaniques et projection de puissance. Il facilite les contacts entre les états-majors et prévoit l’établissement du cadre autorisant l’échange d’informations et de données classifiées.

La Marine dispose de 6 FREMM spécialisées en lutte anti-sous-marine et dotées du missile de croisière naval (MdCN), d’une portée de 1 000 km. À ce jour, en Europe, seuls les Britanniques disposent également d’une telle capacité d’action (uniquement à partir de leurs sous-marins dotés de missiles de croisière américains Tomahawk). Le MdCN est embarqué sur les FREMM depuis début 2017 (première capacité opérationnelle MdCN le 24 février 2017). Premiers tirs opérationnels : avril 2018 (frappes menées en Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril).