Depuis le 17 mars, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) est déployé sur la base aérienne de La Sude, en Grèce. D’abord engagé en soutien direct du groupe aéronaval dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 22, les détachements se relaient pour réaliser des missions de surveillance maritime en Méditerranée centrale et en Méditerranée orientale afin d’entretenir une bonne connaissance de la situation aéromaritime dans la région.

Depuis le 14 avril, un ATL2 standard 6 de la flottille 21F et son équipage opèrent en Méditerranée centrale et orientale. Le caractère multi-rôle et la pluralité des capteurs offerts par l’ATL2 sont des atouts précieux pour les différents contrôleurs opérationnels ainsi que pour les unités déployées sur le théâtre. Lors de ses différents vols, l’ATL2 aura coopéré avec différents bâtiments de la Marine nationale comme la frégate multi-missions Auvergne, actuellement déployée en Méditerranée orientale, et le patrouilleur de haute-mer Commandant Blaison, déployé en Méditerranée centrale dans la cadre de l’opération EUNAVFOR MED IRINI. Placé sous le contrôle opérationnel de CECMED, commandant de la zone maritime de la Méditerranée, l’ATL2 a également participé à l’opération NOBLE SHIELD de l’OTAN et à l’opération européenne EUNAVFOR MED IRINI de contrôle de l’embargo des armes en Libye.

Le bilan du détachement déployé depuis mi-avril est de 120 heures de vol et 17 sorties opérationnelles. Mi-mai, un nouveau détachement assurera la relève et la continuité de la mission.

Dans un contexte international complexe, la présence quasi permanente de moyens de surveillance permet à la France d’assurer une appréciation autonome de la situation aux portes de l’Europe. Grâce à sa position centrale en Méditerranée, la base aérienne grecque de La Sude offre un point d’ancrage stratégique à cet aéronef aux nombreuses capacités.

Du 12 au 14 mai, les unités engagées dans l’opération de l’Union européenne EUNAVFORMED IRINI ont mené une opération de grande ampleur pour contrôler les flux en provenance et à destination de la Libye. Ce déploiement a également permis la conduite de plusieurs exercices conjoints contribuant à développer l’interopérabilité entre ces unités européennes.

Aux côtés des frégates italienne ITS Grecale et grecque HS Themistokles, le Patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Blaison, deux avions de patrouille maritime et un drone aérien ont été déployés dans le cadre d’une Focused Operation (FOCOPS). En couvrant une zone de plus de 40 000 km², les six unités navales et aériennes ont concentré géographiquement leurs efforts afin d’assurer une présence visible et dissuasive. Ce déploiement a également permis de mener des actions de contrôle ou de recherche de renseignement sur l’ensemble du trafic maritime touchant les côtes libyennes.

Formant un dispositif résilient et adaptable sous les ordres du Force Commander, la force aéronavale de la mission IRINI a conduit dans le même temps plusieurs séries d’exercices afin de renforcer la coopération entre unités. Ils se sont enchaînés jour et nuit afin d’entretenir l’aptitude de la force européenne à produire des effets synchronisés : exercices de communications navales, exercices de visite d’un navire par une équipe de contrôle et évolutions tactiques en force navale constituée.

Cette séquence a ainsi permis de développer l’interopérabilité entre ces unités européennes. Grâce à l’allonge apportée par les avions de patrouilles maritimes, plusieurs actions d’entraînement du haut du spectre des opérations ont pu être réalisées.

Au total, le bilan des 6 unités navales et aériennes sur zone le 14 mai est de 13 hailings (ou interrogations de navires) et 12 friendly approaches (ou projections d’une équipe) qui ont permis de collecter des informations essentielles à la connaissance de la zone.

Par ailleurs, le bilan du Commandant Blaison après 4 semaines sur zone sous contrôle tactique IRINI s’établit à 32 hailings et 13 friendly approaches.

Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes. La France, par l’action de la Marine nationale et de l’Armée de l’Air et de l’espace, est un contributeur important à l’opération EUNAVFORMED IRINI.

En marge de l’exercice OTAN CUTAWAY 2022, au sein duquel le BFM DMR a conduit le détachement FORFUSCO intégré dans une séquence interalliés basée sur un scénario HEC (Harbour Exploration and Clearance), cette unité opérationnelle composée de 300 marins et implantée sur l’Ile Longue poursuit activement sa montée en gamme, et intensifie ses séquences de préparation OPS.

En marge de l’exercice OTAN CUTAWAY 2022, au sein duquel le BFM DMR a conduit le détachement FORFUSCO intégré dans une séquence interalliés basée sur un scénario HEC (Harbour Exploration and Clearance), cette unité opérationnelle composée de 300 marins et implantée sur l’Ile Longue poursuit activement sa montée en gamme, et intensifie ses séquences de préparation OPS. 

Le Bataillon a notamment conduit une semaine de « field initial training » à haute intensité, sur une dominante nautisme et combat contre IED, en presqu’ile de Crozon. 

Rassemblant des EDIM (Equipes de Défense et Interdiction Maritime) de 3 unités de fusiliers marins différentes (BFM Amyot d’Inville, BFM de Morsier, et CFM Bernier), cette séquence de préparation opérationnelle ciblée a permis d’appréhender les 4 segments de missions confiées durant le LIVEX CUTAWAY : 
- Force Protection maritime (maritime FP) / escorte de navires – raids d’infiltration FUTURA jour/nuit 
- Prise de point d'insertion portuaire (en environnement semi-permissif) 
- Force Protection terrestre (ashore FP) / sécurisation d'un point d'appui (plage - quai) après reconnaissance et saisie 
- Protection des EOD teams à terre dans le cadre d’opérations de déminage (avec emploi de la composante cynotechnique ARDE – aide à la recherche et détection d’explosifs). 

Cette phase d’entrainement intense et dans des conditions réalistes de menaces a permis de renforcer les capacités détenues par les fusiliers marins dans le segment « 1er niveau d’action de la mer vers la terre », basé sur la maitrise du changement de milieu et l’agilité tactique du pion de manœuvre EDIM. 

Les fusiliers marins sont des forces spécialisées de la marine nationale pour les missions de défense militaire et d’interdiction maritime. Ils participent à la défense militaire et maritime du territoire en protégeant les sites sensibles, de la marine ou de la défense en général, en métropole et outre-mer. Ils protègent les bases et installations liées à la dissuasion. En appui aux opérations aéronavales, ils procèdent à des missions de contrôle dans les espaces maritimes, contribuent à la lutte contre les trafics illicites ou participent à la protection d’unités précieuses. Enfin, ils prennent part aux opérations interarmées à terre et à partir de la mer, comme les missions amphibies.

Le 13 mai 2022, les dix cyclistes de l’équipage A de la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine sont arrivés à vélo à Bayonne, la ville marraine du bâtiment. Partis de Brest le dimanche précédent, ils ont réalisé un périple de près de 900 kilomètres en six étapes.

Ce projet a été un moment fort de cohésion et de partage pour toute l’équipe. Il a aussi permis diverses rencontres pour renforcer le lien armées-nation. Les marins ont ainsi visité les classes de défense du collège Saint-Exupéry de Bellevigny (85) et du lycée Jacques Brel de Lormont (33). Ils étaient également présents sur le stand de la Marine nationale au Salon Rêve d’Icare à Royan (17). Enfin, l’arrivée à Bayonne (64) s’est faite à la mairie en présence du conseiller municipal délégué aux affaires militaires, avant de rencontrer le club de rugby de l’Aviron bayonnais et de signer le parrainage de la classe de défense du Lycée Louis de Foix par l’Aquitaine.

Le projet revêtait aussi un but caritatif. Le concours des sponsors et partenaires, ainsi qu’une cagnotte en ligne, a permis de récolter plus de deux milles euros pour l’association Petits Princes qui accompagne les enfants malades.

Bravo zoulou aux cyclistes et à leur équipe logistique pour avoir terminé en beauté ce projet ambitieux, donnant un bel exemple de combativité et de résilience.

Un détachement du groupe aérien embarqué (GAé), le Carrier Air Wing 1 (CVW-1), déployé au sein du groupe aéronaval Harry S. Truman, a été accueilli sur la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau du 4 au 17 mai 2022.

Le détachement, qui était présent sur la base pour participer à un entraînement avec l’aéronautique navale française, a mobilisé 7 aéronefs de différentes flottilles du CVW-1 comprenant notamment des F/A-18E/F Super Hornets et E/A-18G Growler.

Cet entraînement visait à renforcer l’interopérabilité entre nos deux aéronautiques navales en favorisant le dialogue et les échanges. Il permet de cultiver les liens d’amitié qui unissent nos deux marines, les seules à mettre en œuvre des porte-avions à catapultes et brins d’arrêt.

Durant leur présence les aéronefs américains, issus de 5 « squadrons » escadrons différents, ont ainsi réalisé des vols air/air de haute intensité avec les flottilles 17F et 12F et de navigation à basse altitude avec la flottille 11F. Des entraînements au sol « Close Air Support » ont également été menés avec le 11ème RAMa et avec les Atlantique 2 de la 21F et de la 23F, selon des scénarios complexes dans lesquels les Rafale marine et les F/A-18 apportaient leur soutien aux troupes au sol sous menace.

Cette période riche et dense a été vécue de façon positive et constructive les différents protagonistes.

Du 10 au 12 mai 2022, dans le cadre des évaluations opérationnelles (EVALOPS) du prototype MLCM (Module de Lutte Contre les Mines), le centre d’expertise des programmes navales de Brest (CEPN) a réalisé les premières plongées du drone sous-marin (UUV) A27 en Rade de Brest.

Appuyé par le RCVS Buffle dont la mission était d’assurer le relai de communication acoustique entre le centre de contrôle conteneurisé (POC) du Portzic et l’UUV en plongée, le CEPN a réalisé pas moins de 9 heures de levée de fond et ainsi validé les premiers objectifs de prise en main du système. 
Cette étape incontournable permet d’envisager la poursuite des expérimentations, en complexifiant les scénarios et en multipliant le nombre de véhicules contrôlés depuis le centre à terre. 

L’A27, UUV de près de 5m de long, est équipé d’une antenne sonar haute fréquence à ouverture synthétique et de deux sonars volumétriques. 
Il peut plonger jusqu’à 300m de profondeur et naviguer pendant plus de 30 heures à 4 nœuds. 

Pour rappel, les EVALOPS du prototype MLCM sont conduites depuis le 1er décembre 2021 par le CEPN, renforcé par la flottille de lutte contre les mines (Flottille LCM) et se poursuivront jusqu’à fin 2023.

Du 12 au 17 mai 2022, le patrouilleur Fulmar, basé à Saint-Pierre-et-Miquelon, a fait escale à Manhattan accosté dans l’enceinte du célèbre Intrepid Sea Air & Space Museum.

Après avoir rempli des missions de rayonnement au profit de la France en Amérique du Nord, de la Marine nationale et de Saint-Pierre-et-Miquelon, le bâtiment a ensuite appareillé en direction du Cape Cod pour un entraînement avec un hélicoptère de l’US Coast Guard

Ce type d’exercice, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération régionale de sécurité en Amérique du Nord au service de tous les usagers de la mer, valorise la position stratégique de Saint-Pierre-et-Miquelon, aux portes de l’Arctique et permet à la fois au bord et aux équipages d’hélicoptère d’entretenir des qualifications en vue de sauver des vies et de développer une forte confiance mutuelle.

Si Saint-Pierre-et-Miquelon ne se situe pas directement dans une région de recherche et sauvetage américaine, il est à noter que l’US Coast Guard navigue jusqu’au Groenland en mer du Labrador et croise ainsi régulièrement au large de l’archipel. Le Fulmar coopère ainsi avec ces bâtiments presque annuellement lors de l’exercice ARGUS.

Le 18 mai, un entraînement conjoint au treuillage a été effectué par un MH-60 Jayhawk de l’ASCC – Air Station Cape Cod. Cette manœuvre a permis d’effectuer différents types de treuillage (plongeur, panier de sauvetage à l’arrière et à l’avant du bâtiment).

Que ce soit lors d’activités de représentation à bord, au consulat général de France à New- York, à l’Alliance Française ou de visites du navire au profit de la communauté française, les marins du Fulmar ont rappelé la place spéciale que tient la France dans la région : historique, géographique et stratégique.

Au plan historique, la présence des représentants des associations de vétérans et anciens combattants lors de ces divers évènements a rappelé l’attachement entre les deux pays, les sacrifices consentis par chacun au profit de l’autre et l’importance de faire vivre la mémoire, notamment chez les plus jeunes.

Géographiquement, Saint-Pierre-et-Miquelon n’est qu’à environ 3 jours de mer de New-York, encore moins des premiers États de la côte Nord-Est comme le Maine ou le Massachussetts.

Cette position est souvent méconnue mais rien ne vaut une carte marine en papier pour montrer à quel point la proximité est grande.

Stratégiquement, l’archipel se situe aux portes de l’Arctique et de la mer du Labrador, à moins d’une semaine de navigation du cercle polaire. Chaque année, la Marine nationale, en particulier le Fulmar, coopère en matière de recherche et sauvetage avec l’US Coast Guard dans le Grand Nord.

Les marins entretiennent ainsi des connaissances uniques alors que beaucoup de compétiteurs tournent leur regard vers ces latitudes.

Militaires français et américains, membres de la représentation française à l’ONU (dont le siège est à New-York) et autorités du corps diplomatique ont honoré le bâtiment de leur visite.
Tous participent ainsi à dynamiser les partenariats existants ou à saisir de nouvelles opportunités de coopération.

Déployé dans le cadre de l’opération ATALANTA de l’Union Européenne du 10 avril au 11 mai 2022, la frégate de surveillance Floréal a patrouillé en océan Indien pour assurer la sûreté maritime et lutter contre la piraterie et les trafics illicites.

Au cours de cette période, l’équipage a notamment conduit sept opérations sur des boutres suspects qui ont débouché sur la saisie de plus de 1,3 tonne de métamphétamine, 1,4 tonne d’héroïne et 6 tonnes de résine de cannabis. Ces drogues, dont le montant total est estimé à plus de 200 millions d’euros en valeur de rue en Europe, ont ainsi été retirées des réseaux qui déstabilisent la région.

Les phases de recherche et de saisies conduites sous le contrôle opérationnel de l’amiral commandant la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN) ont impliqué différents services engagés dans l’action de l’Etat en mer (AEM). Ainsi deux saisies, ont été réalisées en lien avec la division AEM, la préfecture et le tribunal judiciaire de Saint-Denis de La Réunion. Cinq ont été exécutées en relation directe avec le Tribunal judiciaire de Paris.

Lors de son escale aux Seychelles le 5 mai, le savoir-faire et le professionnalisme des marins de la frégate ont été mis à l’honneur. L’équipage s’est ainsi vu remettre la médaille européenne par le commandant de l’opération ATALANTA, l’amiral espagnol José M. Núñez Torrente, et par l’ambassadeur de l’Union Européenne, SE M. Vincent Degert.

Le Président de la République des Seychelles, les ambassadeurs de France et de l’Union Européenne, le gouvernement et les autorités locales, ainsi que l’état-major tactique d’ATALANTA, embarqué à bord de la frégate italienne Carlo Bergamini, ont célébré la journée de l’Europe à bord du bâtiment français. Partenaire régional d’importance pour ATALANTA dans la lutte contre la piraterie et demain contre d’autres trafics illicites, les plus hautes autorités des Seychelles ont souligné le bilan exceptionnel du Floréal dans la lutte contre un narcotrafic qui se diffuse dans l’ouest de l’océan Indien.

ATALANTA est une opération militaire sous mandat de l’Union Européenne visant principalement à escorter les navires du Programme alimentaire mondial de l’ONU et participer à la dissuasion, la prévention et la répression des actes de piraterie et de brigandage maritime. Ses tâches secondaires comprennent entre autres la surveillance des activités illicites au large de la Somalie et la lutte contre le trafic de drogue. Commandée depuis l’Espagne, ATALANTA bénéficie de la participation de 16 Etats-membres européens.

Depuis le début de l’année 2022, les militaires de la force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR) sont engagés aux quatre coins du globe dans le cadre d’opérations et de préparations au combat interarmées et interalliées.

L’état-major du groupe aéronaval, sous les ordres du contre-amiral Cluzel, commandant FRMARFOR, a été déployé dans toute la Méditerranée à bord du Charles De Gaulle du 1er février au 7 avril. Lors de la mission CLEMENCEAU 22, il a d’abord opéré en Méditerranée orientale pour contribuer à la lutte contre Daech puis, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en Méditerranée centrale pour renforcer la posture de dissuasion et de défense sur le flanc Est de l’Alliance.

Les spécialistes de la guerre des mines ont quant à eux été déployés dans le golfe arabo-persique en février, lors de l’International Maritime Exercise (IMX 22). Ils ont assuré le commandement des détachements internationaux de drones de guerre de mine au sein d’une force aéromaritime. En parallèle, ils ont soutenu le déploiement d’un chasseur de mines en mer Rouge. En Méditerranée, en mai, ils ont conduit l’exercice CUTAWAY 22, dédié à l’entrainement à l’exploration et au déminage portuaire, mobilisant également les fusiliers marins, l’armée de Terre et des forces armées américaine, britannique et slovène.

Les experts des opérations amphibies sont également déployés, notamment à bord du porte-hélicoptère amphibie (PHA) Mistral afin d’appuyer la mission JEANNE D’ARC. Le 26 février 2022, ils ont ainsi assuré le commandement tactique d’un exercice amphibie avec les forces armées égyptiennes en mer Rouge puis, du 12 au 15 mars, en océan Indien lors de la première phase de l’exercice WAKRI, préparation opérationnelle annuelle interarmées conduite par les forces françaises stationnées à Djibouti. En juin, ils seront cette fois déployés aux Antilles pour soutenir la préparation puis la conduite de l’exercice interalliés CARAIBES 22, axé sur l’assistance humanitaire après une catastrophe climatique. Par ailleurs, d’autres experts de ce domaine de lutte ont été déployés dans le grand Nord dans le cadre de Cold Response 22. Intégrés aux états-majors embarqués sur les bâtiments néerlandais Rotterdam et italien Garibaldi, ils ont participé à un exercice majeur démontrant la détermination de l’OTAN en réunissant les forces armées de 27 nations alliées et partenaires, au large de la Norvège et à terre.

Ces différents états-majors spécialisés, générés par FRMARFOR, ne sont pas les seules entités déployées. Ainsi, FRMARFOR a participé à la planification d’IMEX 22, co-organisé par la France et l’Inde et axé sur l’assistance humanitaire avec la participation de la mission JEANNE D’ARC aux côtés de nombreuses marines de l’océan Indien. D’autres membres de FRMARFOR sont engagés dans la planification, et désormais la conduite, de la première phase d’ORION, exercice d’un type inédit depuis près de 30 ans qui vise à entraîner les armées françaises dans un cadre interarmées et multinational, sur un scénario de haute intensité. Enfin, le contre-amiral Slaars, commandant adjoint de FRMARFOR, assume depuis Rota (Espagne), le commandement adjoint de l’opération européenne ATALANTA de lutte contre la piraterie au large de la Somalie.

Au travers ces nombreux déploiements interarmées et interalliés du premier semestre 2022, sur la plupart des mers et océans, FRMARFOR confirme sa capacité à projeter ses spécialistes et des états-majors à géométrie variable pour des missions nationales, de l’OTAN, de l’Union Européenne ou bien de coalition de circonstance. Il place la France dans le club restreint des nations capables d’assurer le commandement de forces aéromaritimes puissantes en situation complexe.

Le 18 mai, la frégate de défense aérienne (FDA) Forbin a appareillé de son port base de Toulon pour une nouvelle mission opérationnelle en Méditerranée. En cette journée du marin, larguer les amarres pour mettre le cap vers un théâtre d’opérations avait une résonance particulière.

A son appareillage, l’équipage du Forbin a accueilli à bord 4 élèves en BTS Marine, ainsi que la proviseure adjoint de l’école de Maistrance de Saint Mandrier. A l’occasion de la journée du marin, ces élèves ont ainsi pu échanger avec des marins de l’équipage et vivre un appareillage en passerelle d’un des bâtiments les plus imposants de la force d’action navale (FAN).

Avant d’arriver sur le théâtre de la Méditerranée orientale afin d’assurer la continuité de la présence quasi permanente de moyens français dans la zone, la FDA optimise son temps de patrouille en rejoignant l’exercice de préparation opérationnelle à la haute intensité organisé par la marine italienne auquel elle participe sous commandement tactique de l’OTAN : MARE APERTO 22.

Après la récupération d’un Panther de la flottille 36F entrecoupé de « Touch And Go » pour qualifier son pilote à un mode de vol dégradé (panne d’un des deux moteurs), la FDA a également pu apporter son concours à la remise à niveau opérationnel (RANO) de la frégate multi-missions (FREMM) Provence, aux côté de la FREMM Languedoc.