Le Borda poursuit sa mission ZMATO entre la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire

Publié le

Auteur : La rédaction

Le Borda poursuit sa mission ZMATO entre la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire
@ Marine nationale

Le bâtiment-hydrographique (BH) Borda poursuit son déploiement dans le golfe de Guinée dans le cadre de la mission ZMATO 22. Après une participation à une opération Search And Rescue (SAR) dans les eaux cap verdiennes, l’équipage a réalisé des relevés en Guinée-Bissau et en Sierra Leone puis conduit un entraînement conjoint avec les Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI).

Après avoir participé pendant 12h à une opération SAR au large de l’île de Fogo avec le patrouilleur cap verdien Djéu, le Borda a repris son transit valorisé le 28 mars vers Libreville au Gabon pour poursuivre la mission ZMATO 22.

Les petits fonds de la Guinée-Bissau au Sierra Leone ont rendu possible l’investigation de sept sondes signalées par des navigateurs dont une datant de 1968. Les relevés hydrographiques du Borda ont permis d’infirmer ces sondes douteuses. Les prochaines mises à jour des cartes de la région permettront de les supprimer.

Les exercices de sécurité ont rythmé les journées du Borda ainsi que les exercices de lutte contre une menace asymétrique visant la plage arrière et simulant la prise en charge de blessés avec une pose de garrot, scénario réaliste lorsque le bâtiment évolue dans une zone à risque de piraterie élevé comme le golfe de Guinée.

Arrivé ensuite au large d’Abidjan, les plongeurs de bord du Borda et les plongeurs de combat du Génie du 43ème BIMa des FFCI se sont entraînés conjointement lors d’une plongée d’investigation sur l’ancienne plateforme pétrolière du site du Bélier. Pendant cette plongée, le Borda a identifié un bâtiment engageant le volume sous-marin en possible opération de mesure sismique.

Le Borda poursuit sa mission ZMATO entre la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire

Dans la soirée du 3 avril, l’équipage du Borda a réalisé un premier ravitaillement off-shore en flèche par un pétrolier civil. Manœuvre particulièrement rare pour les BH, les enseignements acquis lors de cette séquence permettront d’enrichir le retour d’expérience au profit des déploiements futurs.

Le Borda, une fois ravitaillé, a mis le cap sur Libreville (Gabon). Il y débutera ses travaux hydrographiques dès le 8 mars au matin.

La mission du Borda en ZMATO 22 (Zone Maritime Atlantique Oriental) a pour objectif la réalisation des travaux d’hydrographie des zones identifiées conjointement par l’état-major de la marine, le service d’hydrographie et d’océanographie de la marine (SHOM), son autorité d’emploi, et en lien avec les pays côtiers du golfe de Guinée avec lesquels la France a signé des accords en la matière.

 

Un premier équipage pour le patrouilleur outre-mer Auguste Bénébig

Publié le

Auteur : La rédaction

Un premier équipage pour le patrouilleur outre-mer Auguste Bénébig
@ Marine nationale

Le 1er avril 2022 à Boulogne-sur-Mer, le capitaine de vaisseau Ludovic Thisselin - chef de l’antenne de l’état-major de la Force d’action navale à Brest –  a présidé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur outre-mer (POM) Auguste Bénébig.

 

La cérémonie s’est articulée autour de trois temps forts : la première levée des couleurs, la première prise de commandement où le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret a été reconnu comme commandant de l’Auguste Bénébig et la remise du fanion de l’unité.

 

Dans un contexte de menace croissante sur nos zones maritimes, la construction des POM répond à une priorité de la loi de programmation militaire 2019-2025 permettant de combler des ruptures temporaires de capacité outre-mer par le remplacement, en nombre suffisant, des patrouilleurs de type 400 tonnes (P400).

 

L’élongation de nos ZEE nécessite des patrouilleurs robustes et endurants pour assurer des missions longues et éloignées. Les patrouilleurs outre-mer sont adaptés aux océans Indien et Pacifique (autonomie, tenue de mer…) ainsi qu’aux capacités de maintien en condition opérationnelle naval outre-mer. L’Auguste Bénébig sera basé à Nouméa, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie début 2023.

 

L’intégration de l’Auguste Bénébig dans le paysage calédonien implique également une modernisation de la base navale de Nouméa avec la construction d’un nouveau quai et la modernisation des installations électriques ; opérations réalisées par des entreprises locales.

 

Focus onomastique

 

Le nom de ce premier patrouilleur outre-mer rend hommage à Auguste Bénébig, Compagnon de la Libération originaire de Nouvelle-Calédonie. Né en 1915 à Nouméa, il entend l’appel du général de Gaulle après avoir été appelé au bataillon mixte d’infanterie Coloniale. Il est affecté au bataillon du Pacifique, prend part aux opérations de Libye, puis à la campagne de Tunisie. Il s’est particulièrement distingué en 1942 à la bataille de Bir-Hakeim en sauvant des camarades blessés. Cette action lui vaudra de recevoir la Croix de la Libération.

Un premier équipage pour le patrouilleur outre-mer Auguste Bénébig
Un premier équipage pour le patrouilleur outre-mer Auguste Bénébig

Saison 2022 : Top départ pour le skipper PM Hartz

Publié le

Auteur : La rédaction

Saison 2022 : Top départ pour le skipper PM Hartz
@ Marine nationale

Skipper et ancien commando marine, le premier maître Philippe Hartz est de retour, toujours avec la même motivation et la même détermination, pour participer au Circuit Figaro 2022. Il s’apprête à reprendre la mer et à porter haut les couleurs et les valeurs de la Marine nationale !

Pour la deuxième année consécutive, le PM Hartz, soutenu par la Marine nationale et la Fondation de la Mer, se lance dans un circuit de courses nautiques :

Le coup de canon annonçant le top départ de la saison 2022 du PM Hartz est celui de la Solo Maître Coq, première épreuve comptant pour le Championnat de France Elite de course au large 2022. Rendez-vous le 15 avril pour le lancement de la saison et suivez ses aventures:

 

Pour revoir sa présentation : https://www.facebook.com/marinenationale.officiel/videos/383392003389014

 

Nous lui souhaitons tous « bon vent et bonne mer » !

 

Saison 2022 : Top départ pour le skipper PM Hartz
Saison 2022 : Top départ pour le skipper PM Hartz

CLEMENCEAU 22 – Bilan du déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée pour la sécurité de l’Europe

Publié le

Auteur : La rédaction

 CLEMENCEAU 22 – Bilan du déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée pour la sécurité de l’Europe
@ EMA

Déployé en Méditerranée du 1er février au 7 avril dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 22, le Groupe aéronaval (GAN) a participé à l’appréciation autonome de situation de la France dans tous les milieux, a opéré dans le cadre de l’opération CHAMMAL et contribué à la sécurité de l’Europe, aux côtés des alliés de la France.

De façon permanente, le GAN a contribué à l’appréciation autonome de situation de la France, dans tous les milieux, de la Méditerranée centrale à la Méditerranée orientale, des Balkans au Levant en passant par le flanc est de l’Alliance et la mer Noire. Pour couvrir ce vaste espace, le porte-avions Charles de Gaulle a parcouru près de 30 000 kilomètres et les 6 hélicoptères de la force ont réalisé plus de 500 heures de vol.

Jusqu’au 3 mars, le GAN a été engagé pour la 7e fois dans l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE. Plus de 70 missions aériennes ont été réalisées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, soit plus de 400 heures de vol pour différents types de missions : défense aérienne, appui feu aérien, commandement et contrôle, guet aérien, missions de renseignement et activités de formation au profit des forces armées irakiennes (notamment les contrôleurs tactiques).

Le GAN permet aussi d’apporter un appui opérationnel aux unités alliées présentes dans la région méditerranéenne. Ainsi, alors que la Russie déploie un volume inégalé de forces navales et aériennes en Méditerranée, le GAN a contribué à l’analyse de leur posture et de leurs intentions. Il a toujours préservé sa liberté d’action et a affirmé l’attachement de la France à la liberté de circulation en mer et dans les airs.

Après l’attaque de l’Ukraine par la Russie, le GAN a été repositionné en Méditerranée centrale pour renforcer la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Dans ce cadre, les aéronefs du GAN – Hawkeye et Rafale Marine - ont mené des missions de défense aérienne et de surveillance au-dessus de la Roumanie et de la Bulgarie. Une mission de réassurance a également été conduite dans l’espace aérien croate. Parallèlement, ils contribuaient à la mission EUFOR ALTHEA, en Bosnie-Herzégovine, en assurant des vols de surveillance. .

Le GAN a conduit ses opérations en intégrant tout au long de son déploiement une frégate américaine, une frégate grecque et un détachement d’hélicoptères belge. La dégradation de l’environnement international a fortement renforcé la coopération du GAN avec ses partenaires européens, de l’OTAN ou du sud du bassin Méditerranéen, par l’intégration d’officiers de liaison, des préparations communes à l’engagement, mais aussi par du soutien logistique. Fédérateur, le GAN donne corps à la capacité de la France à la projection et à l’intervention en commun, illustrant le haut niveau d’interopérabilité et de confiance entre les marines alliées, gage d’efficacité dans la sécurisation de l’Europe.

Le groupe aéronaval a atteint l’ensemble des objectifs de sa mission. Après son retour à quai, le groupe aéronaval est en alerte, en mesure de participer à l’effort militaire français, en soutien de l’Alliance ou dans un cadre national. Toutes les unités le composant restent en alerte dans leurs bases respectives et sont parées à appareiller sur court préavis si la situation le nécessitait.

La FREMM-DA Alsace poursuit son déploiement sous pavillon de l’OTAN

Publié le

Auteur : La rédaction

 La FREMM-DA Alsace poursuit son déploiement sous pavillon de l’OTAN
@ Marine nationale

Après deux mois au sein du groupe aéronaval, la Frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Alsace, avec à son bord un détachement d’hélicoptère Caïman Marine de la Flottille 31F, poursuit sa mission en Méditerranée orientale, dans le cadre de la présence navale permanente entretenue par la France dans cette zone stratégique pour la sécurité de l’Europe et de l’Alliance atlantique.

Pour cette nouvelle phase de son premier déploiement opérationnel, la FREMM DA Alsace est intégrée au Standing NATO maritime group 2 (SNMG2), force maritime permanente de l’OTAN composée de bâtiments de combat de premier rang et régulièrement déployée en Méditerranée. Actuellement déployée en Méditerranée pour renforcer la posture dissuasive et défensive de l’Alliance dans ses approches maritimes, la SNMG2 représente l’une des composantes maritimes de la Nato response force (NRF).

 

En s’inscrivant dans la présence quasi-permanente de moyens français en Méditerranée orientale, la FREMM DA Alsace permet une appréciation autonome de situation et l’entretien d’une coopération militaire avec les marines riveraines (Israël, Chypre, Liban), tout en affirmant l’attachement de la France à la liberté de circulation maritime et aérienne en eaux internationales et au respect du droit maritime.

 

Navires furtifs de nouvelle génération, polyvalents, endurants et souples d’emploi, doté d’automatismes poussés et d’un équipage à effectif optimisé, les FREMM font partie des frégates de premier rang de la Marine nationale. Elles constituent la colonne vertébrale de la flotte de surface de la Marine nationale et participent au renouvellement de sa composante frégate, véritable ossature d’une marine à vocation océanique. Les moyens anti sous-marins de la FREMM sont reconnus comme étant parmi les plus performants au monde.

Les FREMM DA, outre leurs capacités de lutte anti-sous-marine identiques aux FREMM, bénéficient d’évolutions majeures sur le système de combat, avec une mature réduite et une capacité de détection radar augmentée. Leur capacité et portée de tir sont augmentées, leur conduite de tir est améliorée de même que leur conduite des opérations de défense aérienne

 

 La FREMM-DA Alsace poursuit son déploiement sous pavillon de l’OTAN

FAA - La Combattante stoppe des trafiquants de stupéfiants entre Sainte-Lucie et la Martinique

Publié le

Auteur : La rédaction

 FAA - La Combattante stoppe des trafiquants de stupéfiants entre Sainte-Lucie et la Martinique
@ EMA

Dans la nuit du 25 au 26 mars 2022, le Patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Combattante des Forces armées aux Antilles (FAA) a intercepté un navire de pêche dans les eaux territoriales françaises impliqué dans un trafic de stupéfiants.

Au cours d’une patrouille de surveillance maritime au sud de la Martinique, La Combattante a détecté une yole suspectée d’être impliquée dans un trafic de stupéfiants. Un contrôle de police en mer a permis de découvrir des ballots de cannabis flottant à proximité de l’embarcation, ainsi que des munitions.

Les 8 kg de cannabis, les munitions ainsi que l’embarcation ont été remis à l’antenne Caraïbes de l’office antistupéfiants (OFAST) à Fort-de-France.

 

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’Etat en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissant.

La frégate Languedoc de retour à Toulon après deux mois et demi en Atlantique Nord

Publié le

Auteur : La rédaction

La frégate Languedoc de retour à Toulon après deux mois et demi en Atlantique Nord
@ Marine nationale

Le 11 avril 2022, la frégate multi missions (FREMM) Languedoc est rentrée à Toulon, son port-base, après deux mois et demi de déploiement dans le Grand Nord, principalement en mer de Norvège.

La FREMM y a contribué aux mesures d’assurance et de dissuasion prévues par le plan de défense de l’OTAN tout en participant à la défense maritime des approches stratégiques françaises et européennes.

Grâce à ses nombreux capteurs et son hélicoptère embarqué Caïman Marine de la Flottille 31F (basée à Hyères), elle a apporté sa contribution à l’appréciation autonome de situation de la France dans cette zone et a permis de garantir la profondeur stratégique nécessaire à la préservation de nos intérêts.

A l’occasion d’escales (Narvik, Tromsø ou encore Amsterdam) et d’interactions avec des marines amies, le Languedoc a renforcé les liens de la France avec les pays de l’Alliance et ses partenaires régionaux.

Enfin, du 14 au 22 mars, le Languedoc a participé à l’exercice COLD RESPONSE 22 au sein duquel il a assuré la direction de la lutte anti-sous-marine de la force interalliée. Cet exercice de haute intensité fut une nouvelle occasion pour les unités de renforcer leur interopérabilité, comme lors du ravitaillement à la mer du Languedoc par le bâtiment ravitailleur allemand Berlin dans un fjord norvégien.

Après un mois de patrouille en mer de Norvège, le Languedoc avait rejoint la composante maritime de l’exercice dans un rôle d’escorte au sein de l’exercice qui lui permettait de maintenir sa posture opérationnelle. Pendant une semaine, il a assuré le commandement de la lutte anti-sous-marine afin de protéger les bâtiments amphibies, dont le Dixmude, devant conduire un débarquement de troupes.

La présence de cinq sous-marins a permis aux marins du Languedoc d’entretenir leur savoir-faire de lutte sous la mer dans un contexte exigeant et réaliste. Les capacités de projection de puissance ont également été sollicitées à plusieurs reprises pour détruire des objectifs clés avec des frappes MDCN en amont de la phase amphibie de l’exercice, tandis que la force évoluait sous une menace aérienne permanente simulée par des chasseurs norvégiens.

COLD RESPONSE22 a également été l’occasion d’entretenir l’interopérabilité avec les marines alliées et les capacités de navigation de groupe en espace restreint.

Par sa participation d’opportunité à cet exercice, le Languedoc a contribué à la crédibilité de l’Alliance Atlantique dans un contexte de tensions internationales accrues tout en maintenant un haut niveau d’alerte dans une zone d’intérêt stratégique de la France.

Plus habitué, ces dernières années, au golfe Persique qu’au Grand Nord, l’équipage A du Languedoc s’est rapidement approprié son nouveau théâtre d’opération. Le bord s’est adapté pour faire face à ces nouvelles conditions : des tenues chaudes et étanches ont été approvisionnées pour le personnel travaillant à l’extérieur, des postes de déneigement et de dégivrage ont été lancés régulièrement et l’éclairage du bord a été adapté pour respecter le rythme physiologique sous des latitudes où les journées raccourcissent.

Cette mission d’une FREMM toulonnaise en Atlantique nord s’inscrit dans une volonté de brassage des expériences opérationnelles et des savoir-faire entre les équipages basés à Brest et Toulon.

COLD RESPONSE :27 nations alliées et partenaires, plus de 30 000 militaires, COLD RESPONSE 2022 était un exercice interalliés et interarmées à dominante amphibie, mené par l’état-major des armées norvégiennes. L’objectif : renforcer les capacités des armées alliées et partenaires à opérer ensemble dans des conditions climatiques exigeantes propres au théâtre de l’Atlantique Nord à terre, dans les airs et en mer.

Cinq mers, quatre continents, deux frères, un engagement : portraits-croisés sur la mission Jeanne d’Arc 2022

Publié le

Auteur : La rédaction

Cinq mers, quatre continents, deux frères, un engagement : portraits-croisés sur la mission Jeanne d’Arc 2020
@ Marine nationale

Déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie, la mission Jeanne d’Arc est également une mission de formation pour les officiers-élèves, futurs cadres dans la Marine nationale.

L’édition 2022 de la mission Jeanne d’Arc emmène les équipages du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral et de la frégate de type La Fayette Courbet (FLF) aux confins de quatre continents et cinq mers de la Méditerranée jusqu’à l’arc antillais en passant par les océans Indien et Atlantique.

Au cœur de cette aventure, deux frères aux parcours différents se sont retrouvés à bord du PHA Mistral : instructeur et officier-élève de l’Ecole d’application des officiers de Marine, rencontre avec le lieutenant de vaisseau François-Xavier et l’enseigne de vaisseau Luc-Henri.

Quel est votre parcours dans la Marine ? Comment êtes-vous devenus officiers ?

François-Xavier : J’ai emprunté la « voie classique » pour devenir officier. Après ma formation à l’Ecole navale, j’ai réalisé la mission Jeanne d’Arc en 2013 où je me suis spécialisé dans la filière énergie. A la suite de ma formation, j’ai été affecté en outre-mer avant d’être responsables des installations aviation à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle. En 2018, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une deuxième mission Jeanne d’Arc à bord du PHA Dixmude. C’est durant cette mission qu’est née l’envie de devenir instructeur. Après une école de spécialisation dans le civil et une affectation sur un Patrouille de haute-mer (PHM), je suis arrivé sur la mission Jeanne d’Arc 2022 pour intégrer le Groupe école d’application des officiers de marine (GEAOM) en tant qu’instructeur.

Luc-Henri : Par rapport à mon frère, j’ai choisi de prendre une autre voie pour devenir officier. Formé à l’Ecole de Maistrance, j’ai toujours eu pour projet de devenir atomicien sur un Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). Connaissant les possibilités de devenir officier par des voies alternatives autre que celle de l’Ecole navale, je suis passé par une première formation technique délivrée par l’Ecole de Maistrance avant de passer le concours d’officier de marine sous contrat (OMSC). Officier-élève, j’effectue la mission Jeanne d’Arc après six mois de cours passés à l’Ecole navale.

Comment expliquez-vous cet engagement commun ? Avez-vous eu des réactions particulières autour de vous ? 

F-X : Si l’engagement en tant que marin n’est pas historique dans la famille, notre père nous a néanmoins montré la voie. Lui-même marin, il nous a transmis le goût pour l’institution.

L-H : Pour ce qui est de l’engagement, il s’explique sans doute aussi par notre lien à Toulon, ville phare de la Marine nationale et le souffle de l’aventure qui s’y installe. Alors forcément, lorsque l’on apprend que l’on va se retrouver, nous n’avons pas été avare de réactions, à commencer par nos proches. Nous étions ravis de l’apprendre, c’est tout de même exceptionnel de passer une mission sur le même bâtiment avec François-Xavier en tant qu’instructeur et moi en tant qu’officier-élève. Durant les cinq mois, je le verrai comme un supérieur et l’appellerai par son grade comme mes camarades de promotion.

Vous vous étiez déjà croisés durant vos précédentes affectations ?

F-X : Pas directement. Lui étant dans la « sous-marinade » et moi en tant que « surfacier », nous n’avions pas forcément eu l’occasion de nous croiser. En revanche, nous avons de nombreuses connaissances en communs et avons eu, par leur biais, des échos de l’un et de l’autre.

L-H : Effectivement, nos spécialités nous éloignent. Par ailleurs, il est assez rare que des frères soient affectés dans une même unité. C’est vraiment le fruit du hasard qui nous a fait nous retrouver le temps d’une mission.

Auriez-vous une anecdote autour de cette mission commune ?

F-X : Peu avant l’appareillage, un maître-principal que j’avais connu en outre-mer a cru me reconnaître en la personne de mon frère, quelques mauvaises diffusions de la passerelle à l’appareillage … une petite foule de détails cocasses !

L-H : On me demande souvent si ce n’est pas bizarre d’avoir son frère comme instructeur. Je réponds non, il n’y a pas de différence entre l’instructeur et le grand frère qu’il est. En tant qu’aîné de la famille, il a toujours été le chef de ses cadets !

Les SEALS en entraînement sur la BAN d’Hyères

Publié le

Auteur : La rédaction

Les SEALS en entraînement sur la BAN d’Hyères
@ Marine nationale

Le 23 mars 2022, à la tombée du jour, c’est un son de moteurs inhabituel qui a fait tendre les oreilles du personnel présent sur la Base d’aéronautique navale (BAN) d’Hyères.

Deux V-22 Ospreys de l’US Air Force se sont posés sur le tarmac de la BAN. Ils transportaient à leur bord un détachement du 7 Special Operations Squadron, une unité des forces spéciale américaines. Ces appareils et ce détachement de Navy SEALs sont arrivés tout droit de Mildenhall, au Nord-Est de Londres, en Angleterre.

Ce détachement est venu une semaine entière pour mener des entraînements.  Plusieurs vols, de jour comme de nuit, ont eu lieu sur toute la semaine au profit de l’entrainement interalliés. En effet, grâce à sa situation géographique stratégique et du fait qu’elle soit la seule BAN de la façade méditerranéenne, la BAN d’Hyères est un véritable carrefour interarmées et interalliés.

La base accueille régulièrement les appareils de l’armée de l’Air et de l’Espace ainsi que ceux de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). Elle accueille également des aéronefs des nations alliées tels que des C130 portugais, des NH90 hollandais, des C160 allemands ou encore des Falcon belges et plus récemment, les V22 Ospreys américains.

Entre l’Inde et La Réunion, la Loire intègre la mission Jeanne d’Arc 2022

Publié le

Auteur : La rédaction

Entre l’Inde et La Réunion, la Loire intègre la mission Jeanne d’Arc 2022
@ Marine nationale

Du 28 mars au 11 avril, le Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Loire accompagne le groupe Jeanne d’Arc de Goa en Inde à la Pointe-des-Galets à la Réunion. La Loire participe ainsi pleinement à la formation des officiers-élèves de l’Ecole d’application des officiers de marine.

Fin janvier 2022, la Loire appareillait de Toulon, précédant le Porte-hélicoptères amphibie Mistral et la Frégate de type La Fayette Courbet, bâtiments de la mission Jeanne d’Arc 2022. Après deux mois en mer, le BSAM accompagne actuellement le task group amphibie Jeanne d’Arc en océan Indien. À cet égard, la Loire sert de troisième passerelle de formation aux midships (surnom des officiers-élèves) entre l’Inde et La Réunion.

Dès l’appareillage de Goa, les journées ont été riches en activités, permettant une bonne mise en conditions des élèves en formation à la conduite de la Loire. En effet, le groupe Jeanne d’Arc a pris part aux exercices IMEX et VARUNA 2022, en interopérabilité avec les marines riveraines de l’océan Indien, membres du forum d’échanges de l’Indian Ocean Naval Sympoisum (IONS). À bord, les officiers-élèves ont ainsi pu s’approprier l’étendue des capacités du BSAM en matière d’assistance en pleine mer, notamment lors de séquences sur le thème du secours aux populations face aux catastrophes naturelles.

L’intégration de la Loire au groupe Jeanne d’Arc, pour la deuxième année consécutive, marque l’intérêt porté par la Marine à cette classe de bâtiment. Les capacités manœuvrières du navire, en adéquation avec les missions de soutien qui lui sont dévolues, sont ici mises au service de la pédagogie. Les officiers-élèves reçoivent à bord une formation à la conduite nautique à la fois poussée et raisonnablement intuitive, dans le cadre d’exercices majeurs, complétant ainsi les volets opérationnels et spécialisés déjà présents dans leur cursus.