IMEX 22 : retour sur un exercice multinational d’assistance humanitaire conduit par la France et l’Inde

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IMEX 22 : retour sur un exercice multinational d’assistance humanitaire conduit par la France et l’Inde
@ EMA

Le 30 mars 2022, l’exercice IMEX 22 co-organisé par la France et l’Inde s’est conclu par la visite de l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine et de son homologue indien l’amiral Hari Kumar à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral.

L’exercice a réuni les nations de l’Indian ocean naval symposium (IONS), au large de Goa du 28 au 30 mars. Actuellement déployé en océan Indien, le groupe JEANNE D’ARC – composé du PHA Mistral, de la FLF Courbet et du BSAM Loire – a participé à cet exercice multinational axé sur l’assistance humanitaire aux côtés des marines indienne, iranienne et bangladaise.

Le scénario portait sur le passage d’un cyclone au large de Goa. À partir de ce cadre réaliste, de nombreux exercices en mer ont été conduits par le groupe JEANNE D’ARC avec les frégates indiennes Chenai et Gharial, le navire iranien Denna ainsi que le Prottasha de la marine bangladaise. Pendant trois jours, les équipages ont coordonné leurs actions pour conduire des manœuvres d’évolutions tactiques, de sauvetage en mer, d’assistance à un navire en difficulté, d’assistance médicale et de mise en œuvre d’hélicoptères. Ces exercices ont permis d’appliquer les stratégies opérationnelles mises en place dans la cadre de la présidence française de l’IONS et ainsi opérer de concert entre les nations de l’océan Indien.

Les exercices conduits par le PHA Mistral ont confirmé le rôle moteur de la France dans le domaine du secours aux populations grâce aux capacités amphibies embarquées et capacités médicales renforcées du Mistral.

À la suite de l’exercice IMEX 22, l’entraînement annuel VARUNA sera l’occasion de renforcer la coopération bilatérale avec l’Inde, partenaire incontournable de la France en océan Indien.

Au cours des 5 mois de mission, le groupe JEANNE D’ARC 2022 sera successivement déployé en mer Méditerranée, puis en océan Indien avant de rejoindre l’océan Atlantique. Le groupe JEANNE D’ARC délivre une formation d’excellence pour former l’ensemble des officiers-élèves et contribue à renforcer l’interopérabilité avec nos alliés et partenaires riverains par la conduite d’exercices de grande ampleur. Tout au long de son déploiement, le groupe JEANNE D’ARC entretient une appréciation de situation dans les zones traversées tout en contribuant à la sûreté maritime.

IMEX 22 : retour sur un exercice multinational d’assistance humanitaire conduit par la France et l’Inde
IMEX 22 : retour sur un exercice multinational d’assistance humanitaire conduit par la France et l’Inde

COLD RESPONSE 22 : L’Atlantique 2 prend part à l’exercice en mer de Norvège

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COLD RESPONSE 22 : L’Atlantique 2 prend part à l’exercice en mer de Norvège
@ Marine nationale

Depuis le 13 mars, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Flottille 21F  est déployé dans le Grand Nord dans le cadre de l'exercice interalliés Cold Response 22.

Stationné sur la base aérienne norvégienne d'Ørland, près de Trondheim, l'équipage de l’aéronef et son échelon de soutien technico-opérationnel participent activement à la protection du dispositif naval face à la menace sous-marine fictive en lien avec les unités de surface. En parallèle, les marins doivent faire face à des conditions météorologiques exigeantes pour la patrouille maritime française. Dans ce contexte, l'Atlantique 2 a affronté la grêle, la neige et les forts excès de vent des côtes norvégiennes pour réaliser une dizaine de vols en soutien de la Combined Task Force 323 engagée dans une manœuvre amphibie majeure en mer de Norvège.

 L ‘équipage, arborant  « gazelle de Tindouf »[1] , poursuit l’exercice en coopération avec les nations alliées sous la neige de Norvège.

L’Atlantique 2 est l’un des rares avions en service au monde conçu spécialement pour la lutte anti-sous-marine. C’est un aéronef dédié au domaine aéromaritime, avec une très grande capacité d’adaptation pour les missions aéroterrestres. Endurant et maniable, capable de travailler seul ou en coopération, que ce soit avec une force navale, un sous-marin, d’autres aéronefs ou des troupes au sol, il dispose de moyens performants pour recueillir et traiter de l’information. Son armement lui permet d’engager les bâtiments et les sous-marins adverses. Il est également capable de participer à des missions de projection de puissance et de délivrer une puissance de feu sur des objectifs terrestres.

27 nations alliées et partenaires, plus de 30 000 militaires : Cold Response 2022 est un exercice interalliés et interarmées à dominante amphibie, mené par l’état-major des armées norvégiennes. L’objectif : renforcer les capacités des armées alliées et partenaires à opérer ensemble dans des conditions climatiques exigeantes propres au théâtre de l’Atlantique Nord à terre, dans les airs et en mer.

[1] Gazelle de Tindouf : emblème de la Flottille 21 F de la force de l’aéronautique navale de la Marine nationale, Elle emploi des avions de patrouilles maritimes Atlantique, conçus pour la lutte sous-marine armée.

CLEMENCEAU 22 – Le groupe aéronaval agit sur toute la Méditerranée au profit direct de la sécurité de l’Europe

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CLEMENCEAU 22 – Le groupe aéronaval agit sur toute la Méditerranée au profit direct de la sécurité de l’Europe
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Depuis février, le groupe aéronaval (GAN) opère en Méditerranée aux côtés de ses alliés ainsi que de ses partenaires stratégiques de la rive Sud, au profit direct de la sécurité de l’Europe. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par les armées russes, il a été repositionné en Méditerranée centrale pour renforcer la posture de défense du flanc Est de l’Alliance.

L’action du groupe aéronaval est multiple et couvre un vaste espace aéromaritime, de la Méditerranée centrale à la Méditerranée orientale. Plus de 3 000 marins sont déployés au sein de cette force internationale composée du porte-avions Charles De Gaulle et de son groupe aérien embarqué[1], de 6 frégates françaises, grecque et américaine et 3 détachements hélicoptères embarqués dont un belge, d’un bâtiment de commandement et de ravitaillement et son hélicoptère Alouette III, d’au moins 1 sous-marin d’attaque et d’avions de patrouille maritime français et américains. Dans tous les milieux, la diversité et la modernité de leurs senseurs permettent de maîtriser l’espace aéromaritime et d’entretenir une situation tactique sur une vaste zone.

Cette situation tactique est partagée et enrichie avec toutes les unités alliées présentes en Méditerranée : le carrier strike group 8 constitué autour du porte-avions USS H. S. Truman, les bâtiments de surface constituant le Standing NATO Maritime Group 2 mais aussi les bâtiments des marines européennes ou membres de l’OTAN déployées dans la zone à titre national.

Alors que la Russie continue de déployer un volume inégalé de forces navales et aériennes en Méditerranée, le groupe aéronaval contribue à l’appréciation autonome de leur posture et de leurs intentions. Il conserve une posture non escalatoire mais adopte un dispositif de défense dans la profondeur robuste et réactif qui permet d’éviter la surprise mais également de dévoiler les intentions au plus tôt pour éviter la méprise. Vigilant, il sait faire preuve de fermeté face à d’éventuelles tentatives d’entrave à sa liberté d’action.

Cette liberté d’action est en effet indispensable pour pouvoir contribuer à la défense des territoires de nos alliés de l’Est de l’OTAN. Quotidiennement, le porte-avions catapulte en effet des avions qui contribuent à la protection des espaces aériens souverains de nos alliés de l’Europe de l’Est. Les avions E-2C Hawkeye assurent des missions d’alerte avancée au-dessus de la Bulgarie tandis que les Rafale Marine réalisent des missions de surveillance et de défense aérienne de l’espace aérien de la Roumanie, parfois au-dessus de ses eaux territoriales. Ravitaillés par des tankers de l’Armée de l’Air et de l’Espace ou de nos alliés de l’OTAN, les Rafale marine conduisent des missions de près de 6 heures. Autonome, le Hawkeye assure une mission d’environ 5 heures.

Alors que la situation internationale s'est fortement dégradée en Europe orientale, les aéronefs du groupe aéronaval contribuent également à la mission EUFOR ALTHEA, en Bosnie-Herzégovine. En mission de reconnaissance, les Rafales Marine contribuent à l’appréciation de situation du commandant de l’opérations et marquent la détermination de l’Europe à assurer la stabilité dans ce pays.

A la suite du crash d’un drone en provenance de l’Ukraine sur le sol croate, les autorités croates ont par ailleurs sollicité plusieurs missions de réassurance. Sous faible préavis, un avion de guet aérien E-2C Hawkeye du groupe aéronaval a réalisé, le 12 mars, une mission de surveillance de l’espace aérien croate, tandis que les Rafales Marine ont survolé le territoire croate et sa capitale Zagreb, accompagnés de chasseurs croates, le 15 mars.

Endurant et flexible, le groupe aéronaval montre également polyvalence et modularité pour produire, souvent simultanément, des effets diversifiés sur de nombreux théâtres d’opérations au service de la stratégie militaire française.

[1] Composition du GAé : 20 Rafale Marine au standard FR3R, 2 E-2C Hawkeye, 1 hélicoptère Caïman, 1 hélicoptère Dauphin PEDRO, 1 hélicoptère Panther

CLEMENCEAU 22 – Le groupe aéronaval agit sur toute la Méditerranée au profit direct de la sécurité de l’Europe

 

 

 

 

 

 

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Trois bâtiments école en escale à Amsterdam

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Trois bâtiments école en escale à Amsterdam
@ Marine nationale

Les bâtiments école (BE) Jaguar, Lynx et Chacal ont fait escale à Amsterdam au cours d’une corvette de formation des élèves officiers de la promotion 2021 de l’Ecole navale.

Les « fistots », surnom donné au élèves officiers, de la promotion 2021 de l’Ecole navale embarqués sur les BE JaguarLynx et Chacal ont découvert les exigences de la navigation en eaux étrangères à l’occasion de leur deuxième corvette. Un programme dense d’exercices à la mer, destiné à les former au métier d’officier chef du quart, a structuré ce déploiement.

Première escale à l’étranger pour ces trois BE depuis les débuts de l’épidémie du COVID, cette relâche aux Pays-Bas, du 25 au 28 mars 2022, a notamment été l’occasion de confronter les élèves aux dispositifs de séparation de trafic (DST) de la mer du Nord, d’effectuer des passages d’écluses et de naviguer dans les canaux menant à Amsterdam. Sur place, un repas officiel a permis de mêler élèves et Français expatriés autour de Madame Marie Philippe, consule générale de France à Amsterdam.

Les trois équipages se préparent, dès le retour à quai, à reprendre la mer vers les eaux britanniques pour une escale à Belfast avec une seconde bordée d’élèves.

Le groupe des bâtiments école :

Composé de huit BE et de deux bâtiments d’instruction à la navigation (BIN), ces bâtiments de surface de la Marine nationale contribuent à la formation des officiers chefs du quart issus des différents cours dispensés à l’Ecole navale. Les périodes de mer que les élèves réalisent à bord durent une à deux semaines et constituent une spécificité française d’apprentissage du métier in situ. 

Trois bâtiments école en escale à Amsterdam

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Trois bâtiments école en escale à Amsterdam
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Les bâtiments école (BE) Jaguar, Lynx et Chacal ont fait escale à Amsterdam au cours d’une corvette de formation des élèves officiers de la promotion 2021 de l’Ecole navale.

Les « fistots », surnom donné au élèves officiers, de la promotion 2021 de l’Ecole navale embarqués sur les BE JaguarLynx et Chacal ont découvert les exigences de la navigation en eaux étrangères à l’occasion de leur deuxième corvette. Un programme dense d’exercices à la mer, destiné à les former au métier d’officier chef du quart, a structuré ce déploiement.

Première escale à l’étranger pour ces trois BE depuis les débuts de l’épidémie du COVID, cette relâche aux Pays-Bas, du 25 au 28 mars 2022, a notamment été l’occasion de confronter les élèves aux dispositifs de séparation de trafic (DST) de la mer du Nord, d’effectuer des passages d’écluses et de naviguer dans les canaux menant à Amsterdam. Sur place, un repas officiel a permis de mêler élèves et Français expatriés autour de Madame Marie Philippe, consule générale de France à Amsterdam.

Les trois équipages se préparent, dès le retour à quai, à reprendre la mer vers les eaux britanniques pour une escale à Belfast avec une seconde bordée d’élèves.

Le groupe des bâtiments école :

Composé de huit BE et de deux bâtiments d’instruction à la navigation (BIN), ces bâtiments de surface de la Marine nationale contribuent à la formation des officiers chefs du quart issus des différents cours dispensés à l’Ecole navale. Les périodes de mer que les élèves réalisent à bord durent une à deux semaines et constituent une spécificité française d’apprentissage du métier in situ.

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COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !

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Auteur : La rédaction

COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !
@ Marine nationale

Le 21 mars, c’est le grand jour pour l’équipage du Porte-Hélicoptères Amphibie (PHA) Dixmude. Après un mois de planification tactique à bord, le Groupement Tactique Embarqué (GTE)* a débarqué sur une plage norvégienne, nom de code « Red Beach », reconnue au préalable et retenue pour le lancement de cette opération.

La particularité de l’exercice Cold Response 22, ce sont les conditions climatiques exigeantes et extrêmement changeantes du Grand Nord pouvant compromettre la mission si la sécurité du personnel et du matériel est en jeu. Une opération complexe, au cœur de laquelle la collaboration interarmées est primordiale.

A 08h30, le PHA était à l’autoposition, la tempête est passée, le ballastage peut commencer. L’eau froide des fjords commence à remplir le radier dans lequel se trouve les engins du détachement FLOPHIB composé d’un Chaland de Transport de Matériel (CTM), d’un Engin de Débarquement Amphibie Rapide (EDA-R) et d’un Engin de Débarquement Amphibie Standard (EDA-S) déployé pour la première fois dans le cadre de sa phase de vérifications des caractéristiques militaires en zone froide.

En 45 minutes, le radier est rempli et l’EDA-S met le cap vers « Red Beach » située à 4 nautiques du PHA. Pour sécuriser la navigation des embarcations amphibies, les équipes de reconnaissance de plage sont déployées en amont. C’est ensuite au tour du bulldozer et d’un véhicule du génie d’aménagement de débarquer de l’EDA-S pour préparer la plage au débarquement des troupes.

Sur la journée, près de 280 soldats et 80 véhicules ont été projetés sur le sol norvégien en un temps record. Une belle performance pour le Dixmude et ses détachements !

« Une opération exceptionnelle par sa géographie et son nombre de véhicules mis à terre. Ce n’est pas commun de débarquer des véhicules sur une montagne enneigée ! » nous raconte l’enseigne de vaisseau Mathieu, chef du détachement de la FLOPHIB.

Le débarquement terminé, le Dixmude a repris sa route vers le nord des côtes norvégiennes. L’équipage a continué l’entrainement interalliés pendant que les marsouins installaient leurs campements dans des conditions climatiques très exigeantes propres au Grand Nord.

* Le GTE est composé de l’état-major et du train de combat régimentaire du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (1er RIMa), d’une compagnie d’infanterie du 126ème Régiment d’Infanterie (126ème RI), d’un peloton de combat blindé AMX10RC du 1er RIMa, d’un sous groupement tactique artillerie du 11ème Régiment d’Artillerie de Marine (11ème RAMa), d’une section de combat du génie du 6ème Régiment du Génie (6ème RG) et d’une unité interarmées de plage du 6ème RG.

COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !
COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !

COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !

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COLD RESPONSE 22 : Un Débarquement de grande ampleur dans le Grand Nord !
@ Marine nationale

Le 30 mars 2022, après 3 semaines d’opérations amphibies dans les fjords, le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a été ravitaillé à la mer (RAM) par le bâtiment ravitailleur allemand Berlin, aux larges des côtes norvégiennes.

Cette manœuvre a été réalisée dans des conditions météorologiques exigeantes, contribuant par là-même à l’aguerrissement des marins en zone polaire. Action indispensable pour pouvoir durer en opération, elle traduit en outre le bon niveau d’interopérabilité entre nos deux marines.  

Dans le cadre de l’exercice Cold Response 2022, l’AFS Berlin avait déjà ravitaillé la FREMM Languedoc le 18 mars. Ces opérations interalliées s’inscrivent dans une logique de coopération entre membres de l’OTAN, pilier de l’exercice.

27 nations alliées et partenaires, plus de 30 000 militaires : Cold Response 2022 est un exercice interalliés et interarmées à dominante amphibie, mené par l’état-major des armées norvégiennes. L’objectif : renforcer les capacités des armées alliées et partenaires à opérer ensemble dans des conditions climatiques exigeantes propres au théâtre de l’Atlantique Nord à terre, dans les airs et en mer.

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CLEMENCEAU22 – Des appontages en plein ravitaillement à la mer, un gain d’endurance opérationnelle

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CLEMENCEAU22 – Des appontages en plein ravitaillement à la mer, un gain d’endurance opérationnelle
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Le 22 mars 2022, dans le cadre du déploiement CLEMENCEAU 22 du groupe aéronaval, le porte-avions Charles de Gaulle a réalisé un ravitaillement à la mer (RAM) avec le bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne.

 

En plus de cette manœuvre régulière mais jamais anodine, la frégate de défense aérienne Forbin, était également ravitaillée en double. Concordance des routes maritimes, orientation face au vent, autant de paramètres à faire coïncider entre les bâtiments, qui sont alors contraints dans leurs manœuvres.

Dans un contexte stratégique en constante évolution, le porte-avions doit conserver la possibilité de réagir à toute éventualité. Alors, pendant ce RAM, les opérations de mise en œuvre des aéronefs se sont poursuivies. Catapultages et appontages se sont ainsi déroulés en pleine manœuvre de ravitaillement, illustrant la polyvalence du groupe aéronaval et sa capacité à faire face à toute situation. Cette prouesse technique renforce les capacités opérationnelles de la force et consolide encore son endurance à la mer et la permanence de ses opérations.

Depuis février, le groupe aéronaval opère en Méditerranée aux côtés de ses alliés, au profit direct de la sécurité de l’Europe. Suite à l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, il a été repositionné en Méditerranée centrale pour renforcer la posture de défense du flanc Est de l’Alliance.

CLEMENCEAU22 – Des appontages en plein ravitaillement à la mer, un gain d’endurance opérationnelle

Méditerranée occidentale : Fin de mission de chasse aux mines pour le Capricorne

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Méditerranée occidentale : Fin de mission de chasse aux mines pour le Capricorne
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Le chasseur de mines tripartite Capricorne a achevé ce jeudi 31 mars sa mission de surveillance des approches maritimes et de sécurisation des fonds marins (SURMINES).

Durant quatre semaines de présence à la mer, les chenaux d’accès à la base navale de Toulon (zones « BEILIE »), la rade de Hyères, ainsi que les ports corses de Bastia et d’Ajaccio ont été chassés, garantissant ainsi le libre accès des bâtiments civils et militaires aux ports français.

 

Outre l’absence confirmée de nouveaux engins immergés, cette mission fut l’occasion de contreminer une trentaine d’obus historiques, représentant 200kg de charges explosives. Ces obus ont été préalablement détectés et identifiés à l’aide de poissons auto propulsés (PAP) puis regroupés par l’intervention des plongeurs démineurs dans le but de les détruire simultanément.

 

Les plongeurs démineurs ont également poursuivi leur entraînement grâce la destruction d’un KC7 (charge explosive d’une torpille). Le poids de charge conséquent de ce type de munition nécessite de mener l’opération bien au large des côtes pour répondre à des normes de sécurité et de préservation du patrimoine marin.

 

Au mois d’avril, le Capricorne fera route vers l’Espagne puis l’Italie dans le cadre des exercices SPANISH et ITALIAN MINEX, deux activités de coopération dont les scénarios réalistes permettront aux marines de l’OTAN de travailler leur interopérabilité au sein de l’Alliance.

Cérémonie commémorative des 55 ans de la mise à l'eau du Redoutable

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Cérémonie commémorative des 55 ans de la mise à l'eau du Redoutable
@ Marine nationale

Le 29 mars 1967, le premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français, Le Redoutable, voyait le jour à Cherbourg, marquant l'un des évènements fondateurs de la dissuasion nucléaire française. Après 20 ans de service actif sur tous les océans, au sein de la Marine nationale, le SNLE LeRedoutable est revenu dans son port d'origine. Il y est aujourd'hui exposé, un bassin spécifique ayant été construit à son intention dans les prestigieux locaux de la Cité de la Mer de Cherbourg.
 

Le 29 mars 2022, le 55ème anniversaire de la mise à l'eau de ce SNLE a été marqué par une cérémonie mémorielle présidée par le vice-amiral d'escadre Philippe Dutrieux, préfet maritime, commandant l'arrondissement et la zone maritimes de la Manche et de la mer du Nord. Après une allocution retraçant le parcours de ce sous-marins et son lien avec la ville de Cherbourg, l'ingénieur général de l'armement Christian Dugué, représentant la Direction générale de l'armement (DGA), a rappelé les engagements industriels et humains nécessaire à la réalisation de telles entreprises. Enfin, le contre-amiral Fabrice Legrand, adjoint de l'amiral de l'état-major des forces sous-marines et de la force océanique stratégique a clos le cycle des allocutions en s'adressant tout particulièrement aux marins qui arment les sous-marins ainsi qu'à ceux qui les ont précédés et aux jeunes gens présents. De nombreuses autres autorités civiles et militaires ainsi que des associations patriotiques, étaient également présentes.

 

Une telle cérémonie ne pouvait se faire sans les anciens sous-mariniers qui ont navigué sur ce premier SNLE. Dans les rangs, on les retrouve côte à côte avec la nouvelle génération de sous-mariniers, ceux qui s'apprêtent à prendre la mer avec le prochain sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), le SNA Duguay-Trouin.

 

Cette cérémonie mémorielle a aussi permis de réunir les jeunes générations illustrant le lien étroit qui unit les armées à la nation, par la participation des stagiaires des préparations militaires Marine de Cherbourg et de Caen-Epron ainsi que des élèves de classes de défense du collège Sainte-Marie de Valognes et des lycées Thomas Pesquet de Coutances et Emile Doucet d'Equeurdreville.

 

Au-delà du partage d'expérience et de la transmission de l'héritage, c'est aussi l'occasion de rappeler les défis technologiques, économiques et l'aventure humaine que représentait un tel projet à l'époque pour la Délégation ministérielle pour l'armement, créée par le général De Gaulle le 5 avril 1961 pour construire une défense nationale indépendante fondée sur la force de dissuasion, et devenue depuis la Direction générale de l'armement (DGA).  « Aux maitres d'œuvre et artisans directs de cette réalisation hors du commun ; aux militaires, civils ouvriers, techniciens, ingénieurs, marins, il convient de rendre hommage à ceux qui ont commencé et continuent à forger l'outil emblématique de la Force océanique stratégique avec l'ardeur, la ténacité et la foi des pionniers. » souligne alors le vice-amiral d'escadre Philippe Dutrieux.

 

Pour l’occasion, le Bagad de Lann-Bihoué - célèbre ensemble musical de la Marine nationale – s’est produit en concert au théâtre à l’italienne de Cherbourg le 28 mars 2022. Cornemuses, bombardes, batteries et percussions ont fait vibrer les lieux et fait frissonner les 540 spectateurs venus admirer ces artistes militaires hors pairs.

 

Pour sa première représentation de l’année, le Bagad a présenté son tout nouveau concert mêlant tradition et modernité : un projet intégralement pensé et travaillé par ses 30 jeunes musiciens durant deux ans. Le Bagad de Lann-Bihoué, fête également cette année ses

70 rugissants : l’occasion de nous plonger dans un voyage musical extraordinaire qui retrace l’aventure humaine de ces marins musiciens engagés pour leur pays et passionnés par la musique. Le théâtre affichant « complet », l’émotion était bien présente.

 

Les bénéfices de ce concert ont été reversés à l’Association pour le Développement des Œuvres Sociales de la Marine (Entraide Marine - Adosm). Cette association vient en aide aux conjoints, aux familles et aux orphelins du personnel civil et militaire qui sert dans la Marine lorsqu’elles connaissent de grave difficultés. Ce concert de « charité » au profit des familles de marins est soutenu par la ville de Cherbourg.

 

Victime de son succès, le Bagad de Lann Bihoué a joué quelques morceaux le lendemain dans la grande nef de la Cité de la Mer, devant les visiteurs.

 

A la suite de cette commémoration, des animations pédagogiques sur le thème des missions des SNLE et du métier de sous-marinier plus particulièrement destinées à la jeunesse se sont tenues dans les locaux de La Cité de la Mer, partenaire historique des actions liées au Redoutable. Ces différents ateliers ont permis aux jeunes d'aller à la rencontre des sous-mariniers qui racontent avec toujours autant de passion leur métier qu'ils exercent au fond des océans.

Cérémonie commémorative des 55 ans de la mise à l'eau du Redoutable
Cérémonie commémorative des 55 ans de la mise à l'eau du Redoutable