Le rôle de l’officier d’appontage

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Le rôle de l’officier d’appontage
@ Marine nationale

Faire apponter un aéronef sur une plateforme mouvante fait toute la particularité des pilotes embarqués de la Marine nationale.  L’appontage reste une manœuvre des plus délicates pour les marins du ciel. Elle consiste à se poser sur une surface restreinte et en perpétuel mouvement, le tout à une allure de 140 nœuds. Pendant cette phase finale du vol, les pilotes sont guidés par un officier d’appontage, lui-même pilote d’avion embarqué expérimenté et ayant suivi une formation spécifique.

 

Reconnaissables grâce à leur emblématique tee-shirt blanc et leur blouson de mer, les officiers d’appontage rejoignent leur plateforme située à l’arrière bâbord du porte-avions Charles de Gaulle. L’équipe passerelle intègre les contraintes opérationnelles, aéronautiques et météorologiques pour trouver une route dite « AVIA ». Le bâtiment se positionne de manière à ce que le vent soit dans l’axe de la piste oblique, permettant ainsi aux avions en approche d’avoir une vitesse relative la plus faible possible par rapport au porte-avions.

De retour de vol, les avions entrent dans le circuit d’appontage. De jour et par beau temps, l’ensemble des patrouilles reste à la verticale du porte-avions à des altitudes définies. Celles-ci viennent ensuite se présenter pour l’appontage, à tour de rôle. Le pilote passe alors au-dessus du porte-avions et vient entamer un virage de 180°, 17 secondes après avoir passé la verticale du porte-avions. Les autres avions de la patrouille effectuent cette même manœuvre avec un écart de 25 secondes, afin d’obtenir la cadence à l’appontage d’une minute. Vient enfin le dernier virage, qui permet de venir chercher l’axe du porte-avions tout en entamant la descente. A la radio, tantôt les officiers d’appontage donnent un conseil, tantôt ils donnent un ordre. Ils peuvent aussi prononcer un « wave-off » pour que le pilote recommence le circuit d’appontage s’ils estiment que l’avion est mal positionné.

Leur rôle est d’autant plus crucial de nuit, car les pilotes ne suivent pas le circuit d’appontage classique. Les officiers d’appontages règlent les radios et ajustent les casques. Le contrôleur assis devant son radar au central opérations égrène les caps et les altitudes. Pendant ce temps, les officiers d’appontage observent le Rafale ou le Hawkeye suivre ses ordres. Lorsque l’avion entre dans la phase finale du circuit, le « groove », le pilote est transféré par le contrôleur finaliste aux officiers d’appontage.

Lorsque tous les avions ont apponté, les officiers d’appontage quittent leur plateforme et rejoignent les pilotes en salle d’alerte pour pouvoir les débriefer. Cet échange permet aux pilotes de s’améliorer pour maintenir un haut niveau d’implication dans cette phase à risque de leur vol.

Le rôle de l’officier d’appontage
Le rôle de l’officier d’appontage

Corymbe 161 : Arrivée sur le théâtre d’opération du patrouilleur de haute mer Commandant Birot

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Corymbe 161 : Arrivée sur le théâtre d’opération du patrouilleur de haute mer Commandant Birot
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En opération Corymbe dans le golfe de Guinée, le patrouilleur de hautemer (PHM) Commandant Birot a fait escale à Dakar, au Sénégal, du 2 au 4 mars 2022. Il a débuté sa patrouille dans le golfe de Guinée afin de soutenir les acteurs locaux dans leur lutte contre l’insécurité maritime dans la zone en coordination étroite avec les Centres d’opérations maritimes (COM) de l’architecture de Yaoundé (Cameroun).

Après un appareillage de Toulon le 23 février dernier, le patrouilleur français est entré en zone Corymbe le 1er mars. Il a conduit, le 5 mars, une première activité de coopération lors d’une patrouille conjointe avec la Marine sénégalaise. Un exercice de recherche de naufragé a été mené avec le patrouilleur sénégalais Taouay et le Falcon 50 M déployé à Dakar. Ces manœuvres sont des occasions privilégiées pour mettre en oeuvre le volet aéromaritime d’une coopération militaire de qualité entre la France et le Sénégal.

Le PHM Commandant Birot s’est ensuite dirigé vers le centre du golfe de Guinée afin de mener une patrouille dans les zones où le risquede piraterie est élevé. Le travail de concert avec nos partenaires régionaux est un point essentiel pour y faire diminuer le nombre d’attaques.

Le Birot participera également à l’exercice américain Obangame Express au profit des partenaires de la zone centrale du golfe de Guinée.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

CLEMENCEAU 22 - Les groupes aéronavals français et américain coordonnent leurs opérations en Méditerranée centrale

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CLEMENCEAU 22 - Les groupes aéronavals français et américain coordonnent leurs opérations en Méditerranée centrale
@ Marine nationale

Depuis début février, le Groupe aéronaval (GAN) américain (Carrier Strike Group 8) constitué autour de l’USS Harry S. Truman et le GAN français, rassemblé autour du porte-avions Charles de Gaulle, coordonnent leurs opérations en Méditerranée. Des interactions complexes, mobilisant les capacités de ces forces aéronavales multinationales, qui impliquent plus d’une quinzaine de bâtiments de surface, des sous-marins, des avions de patrouille maritime et les deux groupes aériens embarqués.

Les deux GAN contribuent ensemble à la défense du flanc est de l’Alliance ainsi qu’à la maîtrise de l’espace aéromaritime en Méditerranée. En mer, ils renforcent les capacités d’appréciation de situation de l’OTAN, de la Méditerranée centrale à la Méditerranée orientale. Dans les airs, ils participent au dispositif de vigilance renforcée de l’OTAN (enhanced Vigilance Activities - eVA) dans les espaces aériens roumain et bulgare.

Partage d’informations par la connexion des réseaux de communication et des liaisons de données tactiques, aptitude à mettre en œuvre les moyens aériens français et américains sur les deux porte-avions et dans de mêmes zones d’opération, maîtrise des espaces aéromaritimes dans des opérations complexes : toutes ces capacités soulignent l’interopérabilité des deux marines alliées et le renforcement de leurs capacités de lutte communes.

Les groupes aériens embarqués ont également effectué des interactions air-to-air à l’intensité croissante. Ces divers entraînements entre aéronefs ont fait se mélanger les appareils et équipages, élevant toujours davantage leur capacité à opérer ensemble. Des officiers d’appontage français et américains ont échangé leurs postes à bord des porte-avions afin de permettre la mise en œuvre croisée des Rafale Marine, F18 Super Hornet, d’E2-C Hawkeye français et d’E2-D Hawkeye américains. Pour la première fois, un E2D réalisait des présentations à l’appontage sur le porte-avions français.

La proximité des deux GAN a également permis aux commandants des groupes aéronavals, des porte-avions et des groupes aériens embarqués de tenir des briefings communs afin de partager leur appréciation de situation de la situation tactique et de coordonner leurs postures de défense et de surveillance dans la profondeur.

Cette Dual carrier operation est une illustration concrète du travail réalisé par les deux marines pour atteindre ce haut niveau d’interopérabilité, et de la confiance mutuelle entre les deux seules marines au monde opérant des porte-avions nucléaires à catapultes et brins d’arrêt.    

La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine constitue un risque majeur pour la sécurité de l’Europe. Dans cette perspective, le groupe aéronaval est pleinement engagé dans le renforcement de la posture dissuasive, défensive et non agressive de l’Alliance Atlantique. Cette nouvelle phase de la mission CLEMENCEAU 22 illustre les capacités de réactivité, de polyvalence, de mobilité et d’endurance du groupe aéronaval, déployé en Méditerranée depuis le 1er février.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Double victoire pour le RCMN à Vannes

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Double victoire pour le RCMN à Vannes
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Le 12 mars 2022, devant 3700 spectateurs dont le préfet maritime de l’Atlantique, le Rugby Club de la Marine Nationale (RCMN) a triomphé de la Royal Navy lors du crunch organisé sur le stade de La Rabine à Vannes.

Le coup d’envoi de la journée était donné par les équipes féminines à partir de 14h. Rapidement, les françaises ont pris l’avantage pour terminer sur une victoire face à leurs adversaires avec un score de 34 à 7. Après quelques minutes, l’équipe masculine a pris sa revanche 3 ans après la dernière rencontre face aux anglais qui se sont inclinés sur un score de 33 à 7.

Double victoire pour le RCMN à Vannes

« Cette victoire je la place très haut ! Le groupe a été à la hauteur de ce qu’on attendait. » glisse le PM Julien, l’entraîneur du RCMN. Quelques jours avant la rencontre l’esprit d’équipage avait été cultivé par l’équipe masculine en stage sur la BAN de Lann-Bihoué, tandis que les filles effectuaient leur mise en condition sur le site de l’Ecole navale.

Focus sur deux marins-marins pompiers joueurs au RCMN

Pour cette rencontre qui s’est déroulée en Bretagne, deux marins-pompiers de la compagnie de Brest avaient été sélectionnés dans l’équipe masculine du RCMN - le quartier-maître (QM) Mathieu, 23 ans, habitué du XV du RCMN évoluant au poste de demi de mêlée et d’ailier et le QM Tristan, 25 ans, qui couvre les postes de centre et d’arrière.

Double victoire pour le RCMN à Vannes

Ils confirment tous les deux que la possibilité de concilier la pratique du rugby et leur carrière de marin-pompier a joué un rôle décisif dans leur engagement au sein de la Marine nationale. En faisant le lien entre leur spécialité et la pratique du rugby, ces deux marins mettent en avant l’entraide et la cohésion. Ils mentionnent également la vie de groupe qu’ils affectionnent particulièrement dans leur métier et leur sport, tout comme l’écoute qui est une qualité qu’ils estiment avoir développée grâce aux deux domaines.

Cela fait maintenant près de 18 ans que le Mathieu joue au rugby. Il a intégré le RCMN en 2017 et a été sélectionné pour une dizaine de match. Tristan qui pratique le rugby depuis 15 ans effectuait sa première sélection samedi.

 

Les deux rugbymen s’entraînent au moins une fois par semaine dans le civil, en fonction de leurs gardes. Ils participent également à des stages avec le RCMN cinq à six fois dans l’année : l’occasion pour eux de s’entraîner aux côtés des marins de toutes les façades.

La frégate Surcouf se prépare au combat

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La frégate Surcouf se prépare au combat
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La frégate type La Fayette (FLF) Surcouf vient d’achever son stage de mise en condition opérationnelle (MECO) avec la réalisation d’un exercice TAMOURE, du 7 au 10 mars 2022 dans le zonex méditerranéen.

Cette MECO lui a permis de valider son organisation au combat et de mettre en œuvre l’ensemble de ses armes en situation opérationnelle. Plongés dans l’incertitude pendant quatre jours, les marins du Surcouf ont éprouvé leur combativité et leur résilience dans des conditions qu’ils pourraient rencontrer en cas de conflit de haute intensité.

Toute la gamme des savoir-faire des FLF a été mise en œuvre : tir contre terre sous menace aérienne avec engagement simultané du missile CROTALE, rendez-vous mer commando, mise en œuvre discrète d’un Panther pour engagement anti-navire au-delà de l’horizon, défense anti-missile, évacuation de ressortissant sous menace asymétrique, missions d’embargo et de renseignement… le tout dans un environnement parfois contesté, sous brouillage GPS, attaques cyber et moyens de communication satellite entravés.

Ce réalisme exacerbé a permis aux marins du Surcouf de prendre pleinement conscience de l’importance de l’esprit d’équipage et de la bonne préparation physique et morale de chacun pour tenir dans la durée et vaincre au combat. Cet exercice conclut ainsi un cycle de remontée en puissance du Surcouf commencé en janvier dans la perspective d’un prochain déploiement opérationnel.

Golfe de Guinée : les marines française et sénégalaise s’entraînent au sauvetage en mer

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Golfe de Guinée : les marines française et sénégalaise s’entraînent au sauvetage en mer
@ Marine nationale

Déployé sur l’Aéroport International Blaise Diagne de Dakar dans le cadre d’accords entre la France et le Sénégal pour la tenue de l’alerte SAR (Search And Rescue), le Falcon 50M, mis en œuvre par la Flottille 24F de la BAN Lann-Bihoué, a pris part à un entraînement de recherche d’homme à la mer le 5 mars dernier.

Cet exercice de coopération franco-sénégalais visant à entraîner les différentes unités engagées à la recherche et au sauvetage d’un naufragé, a débuté par la mise à l’eau d’un mannequin flottant par le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Birot faisant office d’homme à la mer. Quelques minutes plus tard, le patrouilleur français lançait l’exercice en envoyant un message d’alerte au Falcon 50M en charge de la relocalisation de la victime.

L’heure supposée de disparition du naufragé, la force du vent et du courant sont autant d’éléments transmis à l’aéronef, lui permettant de calculer une zone de recherche et d’adapter sa trajectoire.

La patrouille de recherche, appelée « pattern », s'est donc mise en place, sollicitant une veille visuelle active des cinq membres d’équipage. Equipé de deux larges baies d’observation et d’un moyen optronique, l’avion est particulièrement adapté à ce type de recherche.

Une fois la victime repérée, l’avion a relevé sa position précise et contacté le patrouilleur sénégalais Taouay pour le guider jusqu’à l’acquisition visuelle du mannequin. Une embarcation légère a été enfin mise à l’eau par la marine sénégalaise qui a procédé au sauvetage du naufragé et mis fin à l’exercice.

Le PHM Commandant Birot a mis à son tour à l’eau un semi rigide pour récupérer « Oscar » auprès des marins du Taouay. Mené avec beaucoup de professionnalisme et de réalisme, cet exercice a montré l’excellente coordination entre les marins français et sénégalais.

 Basé à Dakar dans le cadre d’accords sur le sauvetage en mer, l’avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale participe aux missions de sécurité maritime dans le golfe de Guinée sous le contrôle opérationnel de CECLANT. Il conduit également des patrouilles opérationnelles SAGNE en coopération avec les pays riverains pour lutter contre la pêche illégale dans cette région du monde. Les bâtiments français déployés dans le cadre de l’opération CORYMBE et le Falcon 50 Marine basé à Dakar constituent le volet maritime des coopérations opérationnelles des armées dans cette région ; ils s’intègrent dans le dispositif militaire français stationné en Afrique occidentale.

 

36F – Un simulateur pour les entraîner tous

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36F – Un simulateur pour les entraîner tous
@ Marine nationale

Le simulateur tactique (SimTac) Panther de la BAN d’Hyères, est un outil conçu pour l’entraînement aux missions de lutte anti navire du personnel navigant de la Flottille 36F. Les équipements et l’architecture logicielle du système d’armes sont conformes à ceux du Panther Standard II.

 

Cet outil de formation permet aux pilotes et membres de l’équipage de développer leurs techniques d’établissement de situation surface ainsi que les procédures en vigueur de tenue de contact et d’engagement d’une cible navale.

Le simulateur est composé de deux parties distinctes. La première est destinée à l’équipage, composée de la console tactique Tristan et d’une représentation fidèle des postes pilote et copilote. La seconde est destinée au moniteur.

Ces deux parties sont liées. Le moniteur, derrière ses multiples écrans, est le chef d’orchestre de l’entrainement, c’est lui qui définit le thème du jour, la situation tactique des forces en présence que l’équipage verra apparaitre sur ses consoles tactiques ainsi que les données environnementales qui peuvent être ajustées selon les besoins de formation. L’équipage effectue alors sa mission, du briefing au débriefing, sous le regard critique du moniteur.

Les séances de simulateur sont indispensables afin d’amener les chefs de bord et les opérateurs tactiques à différents niveaux de qualification opérationnelles en vol, du niveau d’entrainement élémentaire jusqu’à la qualification tactique ultime confirmée.

36F – Un simulateur pour les entraîner tous

FAG – Opération Mokarran

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FAG – Opération Mokarran
@ EMA

Le vendredi 11 mars, dans le cadre de l'opération de police des pêches Mokarran, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Résolue a intercepté une tapouille "fille" brésilienne, le « Simbad 1 », avec à son bord six personnes, dans les eaux territoriales françaises.

 

Les pêcheurs brésiliens se sont opposés au contrôle de l'équipe de visite par des tirs de mortiers d’artifice sur l’une des embarcations françaises. Une autre tapouille « fille », présente à proximité, a tenté des manœuvres de collision contre l’autre embarcation militaire. Malgré l’agressivité des pêcheurs brésiliens et des conditions météorologiques très dégradées, l’équipe de visite est parvenue à monter à bord. Après la tentative de fuite de 5 membres de l’équipage, l'embarcation, contenant à son bord 1,5 t de poissons, dont des espèces protégées et 20 kg de vessies natatoires, a été appréhendée.

Immédiatement après cette première intervention, une tapouille "mère", le « Comte Emmanuel », avec à son bord 8 personnes, a été aperçue à proximité, se dirigeant vers son filet pour le récupérer. Décision a immédiatement été prise par le commandant du PAG de procéder au contrôle de ce navire. Tout en maintenant une présence sur le « Simbad 1 », le détachement commando s’est dirigé vers le « Comte Emmanuel ». Refusant de répondre à leurs injonctions de stopper leur navire, trois marins présents à bord ont opposé une résistance très violente à l’approche des militaires. Ces derniers ont été contraints de riposter par des tirs à armes non létales (gomme cogne). L'équipage ainsi que le navire, contenant à son bord 1 t de poissons et 7 km de filets, ont été appréhendés.

Les deux tapouilles ont ensuite été déroutées vers le port du Larivot. En parallèle, la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Organabo de la gendarmerie maritime, assistée par l’Embarcation relève-filets Caouanne, ont intercepté 4 embarcations brésiliennes en action de pêche illégale. Leur action a permis de saisir 2 t de poissons et près de 11 km de filets.

 

CLEMENCEAU 22 - La cyberdéfense, un domaine de lutte au cœur des opérations du groupe aéronaval

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CLEMENCEAU 22 - La cyberdéfense, un domaine de lutte au cœur des opérations du groupe aéronaval
@ Marine nationale

Les opérations navales et aéronavales sont de plus en plus numérisées. Systèmes de commandement et de contrôle, systèmes d’informations et liaisons de données tactiques, intégration de plus en plus prégnante du champ informationnel dans la conflictualité moderne accroissent la vulnérabilité à la menace Cyber.

 

Aujourd’hui plus que jamais, l’efficacité opérationnelle repose sur la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité des systèmes d’informations que la Marine exploite. Focus sur la lutte informatique défensive, enjeu opérationnel majeur de la mission CLEMENCEAU 22.

Pour la Marine nationale, la cyberdéfense constitue un domaine de lutte pleinement intégré à chaque opération. Elle s’appuie sur des marins possédant une expertise dans les domaines qui lui sont spécifiques, particulièrement en systèmes navals embarqués. Des unités en appui depuis la métropole, comme le centre support cyberdéfense de la Marine (CSC) et ses groupe d’interventions cyber (GIC), lui confèrent une capacité d’action rapide et efficace à bord des unités déployées en opération.

L’anticipation des éventuelles menaces est un premier enjeu clé. En effet, en fonction des zones de déploiement prévues, il est possible de caractériser certains types de menace afin de pouvoir prévenir les actions malveillantes à l’égard de la force.

Durant CLEMENCEAU22, un officier issu du CSC est intégré à l’état-major qui assume le commandement tactique du GAN et conseille l’amiral commandant la force pour l’ensemble des effets du milieu cyber. Il s’appuie lui-même sur le cyber warfare coordinator, fonction tenue par un officier expert de l’équipage du porte-avions Charles De Gaulle. Ce dernier anime le security operation center (SOC), cellule de 5 experts cyber veillant au bon fonctionnement de l’ensemble des capacités cyber de la force aéronavale en lien les officiers cyber de chaque unité.

En cas d’incident, le conseiller cyber de la force propose des actions favorisant la résilience des capacités et le retour à un fonctionnement nominal le plus rapidement possible, mesures ensuite appliquées par le SOC et les officiers cyber des unités. Les unités présentes à terre, comme le CSC, peuvent également apporter leur soutien.

CLEMENCEAU 22 a été marqué, pour la première fois, par l’intégration à la phase de montée en puissance du GAN, d’exercices cyber de haut niveau. Destinés à évaluer la capacité opérationnelle de cyberdéfense de la force, ils ont été réalisés en coordination avec les unités de la force et les structures cyber à terre. Concrètement, ces activités ont permis de valider la capacité de détection et de mise en alerte de la chaine de lutte informatique défensive ainsi que l’efficacité des outils techniques de cyber-surveillance des réseaux. Un groupe d’intervention cyber, prépositionné à bord du porte-avions pour faire face à un incident, a également été déployé.

Ainsi, tous les aspects du champ cyber sont pleinement intégrées à la réflexion tactique globale du groupe aéronaval. L’action du GAN dans ce domaine de lutte à part entière lui permet d’opérer dans tous les champs de la conflictualité, même immatériels.

Semaine chargée pour l’Ecole de Maistrance

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Semaine chargée pour l’Ecole de Maistrance
@ Marine nationale

Les 2 et 11 mars 2022, l’Ecole de Maistrance a vécu deux importantes cérémonies. Le mercredi, la troisième compagnie de la première session de la promotion « Officier en chef des équipages Alexis Mignon » se voyait remettre son fanion tandis que le vendredi, pour la dernière session de la promotion « Bataille de la baie de Chesapeake », c’était la cérémonie de remise de prix. Retour sur ces deux évènements.

 

« Ces fanions seront vos nouveaux repères qui doivent vous galvaniser, vous fédérer, et vous remplir de fierté. À vous maintenant de montrer que vous en êtes dignes ».

 

C’est par ces mots que le 2 mars, après la traditionnelle cérémonie des couleurs, le capitaine de vaisseau Sébastien Houël, commandant le centre d’instruction naval (CIN), a procédé à la remise du fanion à la troisième compagnie de la première session de la promotion « Officier en chef des équipages Alexis Mignon ». S’adressant à ces 87 élèves maistranciers devant l’assemblée constituée des trois écoles du CIN, le commandant leur a rappelé que ce fanion témoigne de l’engagement et de l’abnégation de ceux passés avant eux, et les a ainsi exhortés : « Pensez à leurs actions passées et imaginez vos actions à venir. Commencez à vous y préparer car, sans nul doute, une grande partie d’entre vous se retrouvera, dans les mois ou années qui viennent, dans des situations difficiles, intenses, qui mettront à l’épreuve votre courage, votre esprit combatif, votre résistance ».

 

« Ne croyez surtout pas que ces situations n’arrivent jamais », a-t-il poursuivi, ajoutant combien les événements récents témoignaient de la fragilité de la paix et de la sécurité en Europe. « Ne trahissons pas la confiance qui est mise en nous. Lorsque ce moment sera venu pour vous, il faudra être prêt, physiquement, techniquement, et moralement. » Guidés par leurs gradés, épaulés par leurs frères d’armes, soutenus par leurs proches, avec pour exemple l’Officier en chef des équipages « Alexis Mignon », nul doute que ces jeunes sauront se montrer à la hauteur de leur engagement et de leur grand ancien.

 

Une promotion arrive, une autre part : le 11 mars, c’était dans le salon Richelieu du CIN que la cérémonie de remise de prix de la session 2021.3 de l’Ecole de Maistrance, dernière promotion à porter le nom de « Bataille de la Baie de Chesapeake », s’est déroulée.

 

La cérémonie était présidée par le capitaine de vaisseau Marc Moreau, commandant la base d’aéronautique navale de Landivisiau, qui représentait le contre-amiral Éric Janicot, commandant de la Force maritime de l’aéronautique navale. Etaient également présents les cadres et enseignants de l’École de Maistrance et du centre d’instruction naval de Brest ainsi que des représentants d’ALFAN et d’ALFOST. Evénement venant clôturer la première partie de formation des élèves maistranciers, la cérémonie vient récompenser les plus méritants d’ente eux.

 

Un moment rempli d’émotion pour les 200 élèves de cette session, qui vient couronner les efforts accomplis durant 17 semaines de formation, et les voit se réunir une dernière fois avant le départ de chacun en école de spécialité.

 

Chaque année au rythme de quatre sessions annuelles, l’École de Maistrance, implantée à Brest et à Saint-Mandrier dans le Var, forme près de 1000 élèves. Âgés de 17 à 30 ans et titulaires au minimum du baccalauréat, ils rejoignent en fin de formation le corps des officiers mariniers, qui forme l’ossature des équipages de la Marine.

Semaine chargée pour l’Ecole de Maistrance