FAA – Exercice TRITON : test de résilience des réseaux de transmissions en cas de catastrophe naturelle

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FAA – Exercice TRITON : test de résilience des réseaux de transmissions en cas de catastrophe naturelle
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Le 23 février 2022, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de Fort-de-France (DIRISI) a organisé l’exercice TRITON (Tests de résilience interarmées des transmissions) qui visait à préparer les Forces armées aux Antilles (FAA) à faire face à une coupure de ses transmissions vers l’Hexagone.

 

Plus de 150 militaires de la DIRISI en Martinique, en Guadeloupe et de la métropole ainsi que du centre des opérations des FAA, du Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont d’Urville et de la Frégate de surveillance (FS) Germinal ont été mobilisés.

L’objectif était de mettre en œuvre les moyens de transmissions de secours par voie satellitaire, en simulant une panne totale des liaisons transatlantiques sous-marines.

Une des missions prioritaires des FAA étant de venir en aide à la population en cas de catastrophe, la disponibilité des réseaux de télécommunications opérationnels est indispensable pour coordonner les interventions en situation dégradée. La DIRISI doit ainsi être en mesure de mettre rapidement en place des liaisons satellitaires pour remplacer les liaisons transatlantiques sous-marines qui seraient indisponibles.

L’exercice TRITON a permis aux FAA de mesurer l’efficacité des différents moyens de transmission en situation dégradée et de consolider la résilience des FAA en cas de catastrophe touchant les îles des Antilles françaises et les partenaires dans la région.

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational, comme une évacuation de ressortissants.

FAA – Exercice TRITON : test de résilience des réseaux de transmissions en cas de catastrophe naturelle

Méditerranée occidentale – Le Beautemps-Beaupré poursuit ses travaux hydrographiques dans le golfe du Lion

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Méditerranée occidentale – Le Beautemps-Beaupré poursuit ses travaux hydrographiques dans le golfe du Lion
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Après une période de relâche opérationnelle à Marseille, le bâtiment hydrographique et océanique (BHO) Beautemps-Beaupré a rallié la rade de Toulon afin d’immerger des appareils de mesure hydrographique.

 

Tirant partie de ses grandes capacités manœuvrières et de son système performant d’autoposition, le Beautemps-Beaupré a pu mettre en œuvre ses vedettes hydrographiques pour mener à bien des plongées qui ont permis de mettre en place ces six instruments de mesure, courantomètre et marégraphes, en moins de quatre heures. 

Collectant des données durant plusieurs semaines, ils permettront de rendre très précis les travaux de bathymétrie à venir du BHO dans la rade de Toulon.

Après ce passage furtif dans le port du Levant, le Beautemps-Beaupré est reparti œuvrer dans le golfe du Lion au profit de travaux préparatoires à l’implantation de champs d’éoliennes flottantes, engagés depuis fin janvier. A l’occasion de ces travaux, le BHO a pu effectuer la relocalisation d’une épave d’un navire, à 100m de son point d’origine. Les bonnes relations entretenues avec les différents usagers des zones de travail, notamment les pêcheurs, et l’action des sémaphores permettent de conduire les levés avec efficacité, en toute sécurité.

 

CORYMBE 160 : Fin de mandat pour le PHM EV Jacoubet

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CORYMBE 160 : Fin de mandat pour le PHM EV Jacoubet
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Après une dernière escale à Mindelo, au Cap Vert, du 23 au 28 février, le PHM Enseigne de vaisseau Jacoubet a débuté sa patrouille retour en direction de Brest. Retour sur une opération de trois mois dans le golfe de Guinée, en soutien aux marines locales dans leur lutte contre la piraterie, la pêche et les trafics illégaux.

Parti de Brest le 3 décembre 2021, le Jacoubet aura passé 65 jours en mer, du Sénégal au Gabon, en passant par la Côte d’Ivoire et São Tomé, dont près de la moitié en zone à risque de piraterie très élevé pour soutenir les marines locales dans la sécurisation du golfe contre cette menace.

A cet égard, il aura interrogé 29 navires de commerce, en leur rappelant les bonnes pratiques de sécurité (Best Management Practices) pour se prémunir au mieux des pirates. Conduisant la patrouille conjointe AFRICAN NEMO 22.1, il a bénéficié durant trois semaines du soutien aérien d’un Atlantique 2 de la 23F déployé à Libreville et a coordonné son action avec la frégate danoise HDMS Esbern Snare, alors déployée en Afrique de l’Ouest. Cette coopération s’inscrit dans le cadre des présences maritimes coordonnées (PMC ou Coordinated Maritime Presences), initiative européenne de coopération et coordination militaire.

Cette mission aura aussi permis d’interagir avec les marines sénégalaise, ivoirienne et gabonaise. Différents exercices et patrouilles conjointes ont été conduits avec les patrouilleurs partenaires, sur les thèmes de lutte asymétrique ou de police des pêches. Des formations ont enfin été dispensées à bord du Jacoubet pour une quinzaine de marins ivoiriens, en mécanique hors-bord, secourisme de combat et déplacement tactique.

Riche de ses nombreuses expériences, l’équipage du Jacoubet ragagnera son port-base dans quelques jours, après plus de 21 000 nautiques parcourus, laissant le flambeau de l’opération Corymbe à son sister-ship, le Commandant Birot.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

 

CORYMBE 160 : Fin de mandat pour le PHM EV Jacoubet
CORYMBE 160 : Fin de mandat pour le PHM EV Jacoubet
CORYMBE 160 : Fin de mandat pour le PHM EV Jacoubet

Le Floréal en mission dans les TAAF, devenues la plus grande aire marine protégée de France

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Le Floréal en mission dans les TAAF, devenues la plus grande aire marine protégée de France
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Lors du One Ocean Summit le 11 février 2022, le président de la République annonçait l’extension de la réserve nationale des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), créée en 2006. 

 

La réserve, dont la surface avait déjà été étendue en 2016, couvre désormais une superficie 1,6 millions de km2, soit la totalité des zones économiques exclusives de Crozet, Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam. Cela représente 15% du domaine maritime français. Il s’agit désormais de la plus grande aire marine protégée en France et de la deuxième plus grande au monde.

Quelques jours plus tôt, le Floréal appareillait au Port des Galets en direction des districts de Crozet et de Kerguelen. L’objectif de sa mission est triple : affirmer la présence française, détecter d’éventuels contrevenants aux règles de pêche et caractériser les flux maritimes approchant des îles. Cette mission est également l’occasion de livrer du matériel et la dépêche postale à la soixantaine d’hivernants qui vivent sur les bases de l’île de la Possession (Crozet) et de Port-aux-Français (Kerguelen). Par ailleurs, la navigation exigeante et technique en raison des conditions météorologiques difficiles et imprévisibles, permet aux marins de s’entraîner et de développer leurs savoir-faire.

Espaces français reculés inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2019, les TAAF revêtent de nombreux enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques. A échéance régulière, le Floréal, ou son navire-sœur le Nivôse, navigue sur ces eaux françaises protégées. Grâce à sa capacité de navigation hauturière et aux compétences de ses marins, le Floréal assure une mission de présence et de souveraineté dans ces territoires aux confins de l’océan Indien et dans leurs eaux inhospitalières. La Marine nationale contribue ainsi à la protection de la biodiversité unique qui s’y trouve et répond aux engagements de la France en matière de protection de l’environnement.

Le Floréal est le premier d’une série de six frégates. Armé par 92 marins, il a pour missions principales la surveillance des espaces maritimes sous souveraineté française dans la zone sud de l’océan Indien (La Réunion, Mayotte, les Terres australes et antarctiques françaises) et la lutte contre les activités illicites en mer (trafic de stupéfiants, pêche illégale…). Basé au Port des Galets, sur la côte ouest de La Réunion, le Floréal mesure 93.5 mètres de long pour une largeur de 14 mètres et possède une capacité de charge de 2600 tonnes.

 

 

Le Floréal en mission dans les TAAF, devenues la plus grande aire marine protégée de France
Le Floréal en mission dans les TAAF, devenues la plus grande aire marine protégée de France

CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

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CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval
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Le groupe aéronaval (GAN), formé autour du porte-avions Charles De Gaulle, dispose de capacités militaires lui permettant d’opérer dans tous les milieux (sur mer, sous la mer, dans les airs et vers la terre) et tous les domaines de la conflictualité moderne grâce à la diversité des moyens et des capteurs qui le compose. Cela lui permet de maitriser simultanément de vastes espaces aéromaritimes, d’entretenir une capacité d’appréciation autonome de situation et d’assurer une projection de puissance au loin et dans la profondeur, y compris en environnement contesté. 

 

Véritable « couteau suisse », le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) assure une grande diversité de missions au profit du GAN. Participant activement à l’appréciation autonome de situation, il mène aussi bien des missions de recueil de renseignement que de lutte anti-sous-marine. Il constitue l’alerte avancée de la force, au plus près comme au plus loin du porte-avions dont il assure la protection, permettant à ce dernier d’opérer en toutes circonstances.

 

Si le SNA est la composante la moins visible GAN, il y est pleinement intégré et, comme les autres escorteurs, placé sous le commandement tactique du commandant de la force aéromaritime. Pour assurer le lien avec le SNA, une équipe de 5 sous-mariniers est intégrée au sein de l’état-major commandant le GAN : c’est le SEC (c’est-à-dire le Submarine Element Coordinator) assisté de sa SAT (Submarine Advisor Team), qui conseille directement le commandant tactique et assure la liaison avec l’équipage du ou des sous-marins déployés, qu’ils soient français ou étrangers.

 

La SEC/SAT gère également « l’animation de l’eau ». En effet, dans un environnement où opèrent de nombreux moyens maritimes de toutes nationalités, en surface et sous la surface, il est nécessaire d’échanger avec les forces en présence pour délimiter les zones d’activité de chacun afin de garantir la sécurité nautique. Le sous-marin est ensuite libre d’évoluer dans le périmètre qui lui est attribué.

 

Enfin, la SEC/SAT est en charge de la transmission des directives et de la réception des données liées à l’activité sous-marine. Ses membres sont les seuls à communiquer avec le sous-marin. Des messages synthétiques sont envoyés à des créneaux prédéfinis, via des ondes très basses fréquence capables de pénétrer sous l’eau. En retour, le sous-marin fait parvenir à l’état-major du GAN les informations qu’il recueille et partage son appréciation de la situation tactique. Ces canaux d’échange sont veillés 24h/24 par la SEC/SAT, qui est parée à réagir à toute évolution de la situation.

 

CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

CORYMBE 160 : Entraînement avec le F 50 de Dakar

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Entamant sa patrouille retour vers Brest, le PHM Enseigne de vaisseau Jacoubet a fait escale à Dakar pour la seconde fois entre le 17 et le 21 février, puis s’est entraîné avec le Falcon 50 Marine de la 24F détaché aux Éléments Français au Sénégal (EFS).
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Entamant sa patrouille retour vers Brest, le PHM Enseigne de vaisseau Jacoubet a fait escale à Dakar pour la seconde fois entre le 17 et le 21 février, puis s’est entraîné avec le Falcon 50 Marine de la 24F détaché aux Éléments Français au Sénégal (EFS).

 

Le Jacoubet a terminé la première partie de sa patrouille SAGNE de lutte contre la pêche illicite dans les ZEE d’Afrique de l’Ouest, le 17 février en arrivant à Dakar.

Le PHM, reparti en mer le 21 février, a ensuite conduit un entraînement mutuel avec le F 50-M stationné à Dakar, sur des thèmes de lutte au-dessus de la surface et de lutte anti-aérienne. L’aéronef a simulé tour à tour un avion allié reportant la position d’ennemis fictifs, puis un avion agresseur s’approchant du bâtiment dans le but de le détruire.

Le Jacoubet poursuit désormais sa patrouille vers le Cap Vert, qu’il devrait atteindre le 23 février, en restant en relation étroite avec les Centres des opérations de la Marine locaux afin de lutter contre la pêche illicite.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

CORYMBE 160 : Entraînement avec le F 50 de Dakar
CORYMBE 160 : Entraînement avec le F 50 de Dakar

Objectif WAKRI - Premier exercice amphibie du groupe JEANNE D’ARC en mer Rouge

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Objectif WAKRI - Premier exercice amphibie du groupe JEANNE D’ARC en mer Rouge
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Le 26 février 2022, le groupe JEANNE D’ARC – constitué du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral et de la Frégate type La Fayette (FLF) Courbet – a réalisé un exercice amphibie avec les forces armées égyptiennes en mer Rouge.

Le groupe JEANNE D’ARC et les forces armées égyptiennes ont participé conjointement à un premier exercice amphibie interallié en mer Rouge afin de parfaire leur interopérabilité.

Dans le scénario tactique, la frégate Courbet et la frégate égyptienne Alexandria ont opéré ensemble afin d’obtenir la supériorité aéromaritime locale.

Sur la frange littorale, le PHA Mistral et la flottille amphibie (FLOBPHIB) ont débarqué le Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre, renforcé des militaires des forces spéciales égyptiennes.

Sous la conduite tactique du COMFRMARFOR, la manœuvre a consisté à simuler un assaut amphibie sur une plage dans une zone de trafic maritime importante. La manœuvre s’est déroulée en trois phases : la saisie et reconnaissance de la plage, l’assaut amphibie avec débarquement du sous-groupement du GTE (SGTE) et enfin son désengagement.

Cet exercice tactique confirme la dynamique interarmées du déploiement avec la participation de 130 militaires français et égyptiens et la mobilisation d’une trentaine de véhicules de l’armée de Terre. Premier entraînement du groupe JEANNE D’ARC à terre, cette immersion réaliste a permis aux officiers-élèves de l’École d’application des officiers de marine (GEAOM) de s’exercer à une mise en situation opérationnelle dans un cadre interallié.

Dans cette zone d’intérêt stratégique où la présence française contribue au maintien de la stabilité régionale et à la sécurité maritime, cette action de coopération militaire illustre la vocation interalliée de la mission JEANNE D’ARC. Dans un même temps, cet entraînement de qualification s’inscrit pleinement dans le cadre de l’intensification de la préparation opérationnelle des armées françaises.

Au cours des 5 mois de mission, le groupe JEANNE D’ARC 2022 sera successivement déployé en mer Méditerranée, puis en océan Indien avant de rejoindre l’océan Atlantique. Le groupe JEANNE D’ARC délivre une formation d’excellence pour former l’ensemble des officiers-élèves et contribue à renforcer l’interopérabilité avec nos alliés et partenaires riverains par la conduite d’exercices de grande ampleur. Tout au long de son déploiement, le groupe JEANNE D’ARC entretient une appréciation de situation dans les zones traversées tout en contribuant à la sûreté maritime.

Objectif WAKRI - Premier exercice amphibie du groupe JEANNE D’ARC en mer Rouge
Objectif WAKRI - Premier exercice amphibie du groupe JEANNE D’ARC en mer Rouge

Méditerranée occidentale – Le Commandant Ducuing appareille pour une mission de surveillance des approches maritimes

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Méditerranée occidentale – Le Commandant Ducuing appareille pour une mission de surveillance des approches maritimes
@ Marine nationale

Le 28 février 2022, le patrouilleur de haute mer (PHM) CommandantDucuing a largué ses amarres toulonnaises pour mettre le cap vers le golfe du Lion dans le cadre de la posture permanente de sauvegarde maritime (PPSM).

 

La PPSM est une mission permanente déclinée en deux volets. Le premier, l’Action de l’État en Mer (AEM), regroupe les missions de service public : prévention des accidents en mer, sauvegarde des biens et de la vie humaine, lutte contre la pollution ainsi que lutte contre les activités illicites. Le second, la défense militaire du territoire (DMT), consiste à surveiller, renseigner et le cas échéant agir pour faire face à toute menace (militaire, terroriste, etc.) susceptible de venir de la mer dans les approches françaises.

Pour préserver la ressource halieutique, le comité national des pêches maritimes, en lien avec l’Union Européenne, a établi une zone de pêche en période de frai, où seuls certains navires sont autorisés par la France et l’Espagne à mettre les filets à l’eau. Le respect de cette réglementation est contrôlé toute l’année par les moyens participant l’AEM parmi lesquels les bâtiments de la Marine nationale, en étroite collaboration avec le Centre National de Surveillance des Pêches (CNSP) d’Etel.

Ainsi, les avions de surveillance maritime Falcon 50, la chaîne sémaphorique et les unités en mer comme le Commandant Ducuing travaillent de concert et se relaient pour assurer une surveillance permanente de l’espace maritime français.

Remise à niveau opérationnelle pour le PHM Commandant Blaison

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Remise à niveau opérationnelle pour le PHM Commandant Blaison
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A l’issue d’une période d’entraînement individuel et des missions opérationnelles en zone maritime Atlantique, le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé pour poursuivre sa remontée en puissance et confirmer sa qualification opérationnelle.

 

Débuté le 21 février 2022, ce stage de remise à niveau opérationnelle (RANO) avait pour objectif de mettre l’équipage face à des situations de plus en plus complexes et de manière progressive, afin d’optimiser la préparation et l’entraînement du bâtiment en vue de ses missions à venir.

Avec le concours de la division entraînement de la Force d’action navale à Brest, l’équipage a conduit de nombreux exercices à un rythme soutenu et au sein de chaque chaîne fonctionnelle. De nombreuses actions élémentaires dans les domaines de navigation, opérations, sécurité et aviation ont permis de consolider le socle d’actions réflexes qui ont par la suite été mises en œuvre au sein de scenarii faisant intervenir plusieurs chaînes fonctionnelles simultanément.

Fidèle au plan MERCATOR ACCÉLÉRATION et en cohérence avec la volonté d’entraînement tourné vers le haut du spectre et le combat de haute intensité, cette remise à niveau a notamment donné lieu à la réalisation d’exercices de synthèse majeurs et qualifiants. Un exercice de visite d’un bâtiment suspect par la brigade de protection et un exercice d’évacuation de ressortissants ont notamment permis de valider des capacités spécifiques et de lever une réserve dans ce dernier domaine.

Les tirs d’artillerie (petits calibres, 100 mm, missile MISTRAL) ont également été couplés à des postes de combat et des MACOPEX (exercices de maîtrise des capacités opérationnelles).

L’équipage a également réalisé un exercice de lutte contre un feu majeur dans un compartiment machine mettant à l’épreuve l’ensemble des moyens de lutte du bord pendant une durée de deux heures. Cet exercice a attesté de la résilience des différents groupes d’intervention.

 

Après sept jours intenses et riches en apprentissage, les marins du PHM Commandant Blaison ont confirmé leur qualification opérationnelle et se tiennent prêts pour les futures missions du bâtiment.

 

Remise à niveau opérationnelle pour le PHM Commandant Blaison
Remise à niveau opérationnelle pour le PHM Commandant Blaison
Remise à niveau opérationnelle pour le PHM Commandant Blaison

CLEMENCEAU 22 – La planification et la conduite des opérations dans la 3è dimension expliquées par le LV Matthieu, depuis la FDA Forbin

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CLEMENCEAU 22 – La planification et la conduite des opérations dans la 3è dimension expliquées par le LV Matthieu, depuis la FDA Forbin
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Quel a été votre parcours professionnel ?

 

Après une classe préparatoire scientifique, j’ai intégré l’Ecole Navale. Je suis un officier de surface de spécialité détecteur.

Un OPC3D qui suit le parcours classique est affecté un an sur bâtiment de surface après la mission Jeanne d’Arc (la mission de fin d’études des élèves-officiers). Pour ma part, j’ai eu l’opportunité de passer déjà deux ans sur bâtiment hydrographique en tant qu’officier opérations puis commandant en second. Ce n’est que lors de cette deuxième année que j’ai découvert la filière des officiers de planification et de conduite des opérations dans la 3è dimension (OPC3D) qui a immédiatement suscité chez moi un vif intérêt, confirmé lors de ma préparation aux sélections.

Ces sélections sont composées d’un oral de culture générale dans le domaine de la défense aérienne, d’un test d’anglais et d’un simulateur. Ce dernier permet d’évaluer nos capacités à dissocier notre attention : l’objectif est de guider simultanément deux avions sur deux parcours différents en leur faisant éviter les autres aéronefs évoluant autour d’eux tout en répondant aux sollicitations des pilotes.

Une fois retenu pour la filière, les stagiaires OPC3D font une année de formation dans le domaine de la défense aérienne, ce qui leur permet d’acquérir une expertise qui leur sera précieuse à bord des bâtiments sur lesquels ils seront employés. Ils y apprennent les bases du contrôle et de la circulation aérienne, avant d’approfondir leurs connaissances en matière d’opérations aéromaritimes et de contrôle aérien tactique. L’attribution du brevet d’officier contrôleur de défense aérienne marine (B.OCDAM) marque la fin de la formation.

Les OPC3D exercent ensuite leurs fonctions au sein du Centre de Défense Aérienne Marine (CeDAM) pendant quatre ans, avant de retourner en surface et d’occuper par exemple un poste de chef de service sur un bâtiment de premier rang ou des postes d'expertise en état-major.

 

En quoi consiste votre métier ?

Les OPC3D sont des officiers spécialisés dans le domaine des opérations aéromaritimes. Mis pour emploi sur les bâtiments de défense aérienne (frégate de défense aérienne, porte-avions, frégate multi-missions aux capacités de défense aérienne renforcées), ils y occupent un rôle de conseiller du commandement et assurent le contrôle de la CAP (Combat Air Patrol), les aéronefs chargés de la défense de la force navale.

Placé sous les ordres du chef de lutte anti-aérienne de la force, l’OPC3D bénéficie de la couverture radar de son bâtiment pour suivre les évolutions des chasseurs qu’il contrôle afin de leur fournir à la radio le guidage et les informations tactiques dont ils ont besoin pour remplir leur mission de protection.

Lorsqu’ils ne sont pas en mer, les neuf OPC3D de la Marine nationale sont basés à Landivisiau, où ils s’entraînent quotidiennement en contrôlant depuis la terre les Rafales Marine.

Ils participent également à l’évolution de la doctrine en matière de défense aérienne marine. Travaillant au quotidien avec les flottilles de chasse, ils constituent un lien privilégié entre la marine de surface et le groupe aérien embarqué.

 

Quelles sont les qualités requises pour faire ce métier ?

Il faut avoir une bonne représentation spatiale, être capable de dissocier son attention et faire preuve d’une grande adaptabilité face aux nombreux cas non conformes qu’un contrôleur aérien est susceptible de rencontrer. Parfois déployé seul sur un bâtiment de défense aérienne, l’OPC3D doit également savoir travailler en autonomie. Par ailleurs, toutes les procédures utilisées en contrôle aérien étant en anglais, il est naturellement essentiel de maîtriser cette langue.

 

Qu’aimez-vous dans ce métier ?

La filière OPC3D est pour moi l’occasion de combiner deux passions : l’aéronautique et la Marine de surface.

Notre rôle de conseiller du commandement en tant que spécialiste de la défense aérienne est particulièrement valorisant. Cette place à bord des bâtiments de surface nous permet d’être pleinement impliqués dans toutes les phases de préparation et de conduite des opérations aéromaritimes.

La défense aérienne est un domaine exaltant où tout va très vite. Notre formation tactique et nos entrainements au contrôle aérien quasi quotidiens nous permettent de progresser très rapidement. Chaque contrôle est unique et il est toujours très satisfaisant de constater que le travail d’équipe mené avec les pilotes et le chef de lutte anti-aérienne a permis d’accomplir la mission.

 

Avez-vous une anecdote ou un souvenir marquant ?

Habitué jusqu’alors à effectuer exclusivement des contrôles de Rafales Marine en entraînement, j’ai pu récemment contrôler mes premières missions opérationnelles pendant le déploiement CLEMENCEAU 22 du groupe aéronaval.

Je suis actuellement embarqué à bord de la FDA Forbin, qui commande la défense aérienne de l’ensemble de la force aéromaritime rassemblée autour du porte-avions Charles de Gaulle. Nous sommes donc responsables de surveiller et discriminer toutes les pistes aériennes qui s’approchent de la force afin d’en assurer la protection.

Alors que nous étions en Méditerranée orientale, j’ai ainsi eu l’opportunité de prendre en contrôle la CAP d’alerte dans une zone où les activités maritimes et aériennes sont particulièrement denses.