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Charline Picon remercie la Marine nationale
Publié le 17/06/2025
Lors du naufrage de la triple championne olympique de planche à voile Charline Picon, la Marine nationale a été la première sur les lieux pour lui porter secours. Retour en images sur un sauvetage mené sans fausse note par la Flottille 25F.

Victime d’une collision entre son catamaran et un objet non-identifié au large des Îles Marquises à la fin du mois de mai, la triple championne olympique de planche à voile Charline Picon a pu compter sur la Marine nationale pour lui porter secours. Alerté par le centre de coordination de sauvetage aéromaritime de Polynésie française (JRCC), un avion Gardian de la Flottille 25F a survolé la zone dans laquelle se trouvait le Luna Bay 2, le catamaran de Charline Picon, repositionner le navire et surtout faire parvenir du matériel de survie et un second canot de survie.
Remise de ses émotions, l’ancienne membre de l’armée de Champions a rendu visite quelques jours plus tard à la Flottille 25F et le JRCC à Tahiti.
Dans le sillage du contre-amiral Christophe Mérieult, adjoint au commandement de l’Espace
Publié le 18/06/2025
A l’occasion du Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, rencontre avec un des marins chargés de définir et de conduire la stratégie spatiale de défense française.

Quel est votre parcours personnel ?
Contre-amiral Christophe Mérieult : Issu d’une famille de marins, j’ai rejoint le Lycée naval en seconde, avant d’entrer à l’école navale. De spécialité initiale DETEC puis LAS, j’ai exercé ensuite plusieurs fonctions opérationnelles jusqu’au milieu des années 2000. Je garde un souvenir particulièrement vivant de mon passage comme pacha du PSP Cormoran. J’ai suivi ensuite un master de management des systèmes d’information et applications géographiques, qui m’a ouvert la porte aux fonctions d’officier de programme dans le domaine des communications par satellites civils à la direction centrale des systèmes d’information de la Marine. En 2010, j’ai rejoint à sa création le Commandement Interarmées de l’Espace en tant que chef de la section position, navigation et synchronisation, puis au bureau « politique et coopération ». Après un passage à l’OTAN, au poste de chef de la division systèmes d’information et de communication au sein de l’état-major interarmées interalliées à Naples, j’ai été affecté au commandement des programmes interarmées et de cyberdéfense comme commandant en second en 2019. En 2021, j’entre au secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale (SGDSN) avant d’être nommé commandant adjoint au commandement de l’Espace en 2023.
Comment définiriez-vous le rôle du commandement de l’Espace au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace ?
CA C. M : Le commandement de l’Espace (CDE) a été créé en 2019 pour renforcer l’efficacité opérationnelle, la cohérence, la visibilité et la simplicité de l’organisation et de la gouvernance du spatial de Défense. Interarmées, il est composé d’environ 400 personnes, dont 85 % sont issus de l’armée de l’Air et de l’Espace, 5% de la Marine, 5 % de l’armée de Terre, 5 % du monde civil et de la DGA . Il est également né du constat que, dans la mesure où toutes les sociétés modernes en dépendent, l’espace est à la fois un enjeu stratégique majeur et un terrain de conflictualité. Pour les armées, l’espace est une source indispensable d’autonomie des communications, de renseignements et d’appréciation des situations. C’est aussi un univers très concurrentiel où s’affrontent, directement ou indirectement, des états entre eux mais aussi des acteurs non étatiques. Autant d’enjeux qui nécessitent de protéger les intérêts spatiaux de notre pays, mission que le CDE conduira prochainement dans ses nouveaux quartiers à Toulouse.
Quels sont les grands défis du CDE ?
CA C. M : En plus du projet de renouveler les capacités spatiales (communications satellitaires, observation, écoute), de continuer à bâtir la politique spatiale militaire, ses missions sont principalement de deux natures : appuyer et améliorer le soutien aux opérations et agir dans l’espace. Dans ce contexte, la culture opérationnelle des marins du CDE est un atout car il y a une certaine similitude entre l’espace et le monde maritime. En effet, comme en mer, civils et militaires se côtoient dans l’espace en permanence. Par son immense étendue, la zone opérationnelle spatiale est impossible à surveiller en temps réel, comme les océans, et chacun doit prendre en compte les contraintes juridiques qui délimitent et segmentent les usages. Les marins assurent également des fonctions particulièrement bien adaptées à l’ensemble de la problématique d’un grand commandement.
En quoi l’espace est-il indispensable pour la Marine ?
CA C. M : La Marine est très consommatrice « d’espace » et utilise depuis longtemps les informations issues du spatial, comme en témoigne par exemple le contrat Trimaran qui permet notamment un recueil d’image spatiale associée aux données (AIS). Elle contribue aussi aux missions spatiales, comme le fait notamment le Monge quand il mobilise ses capteurs dans le cadre du suivi d’objets en orbite. Au sortir de leur rénovation, les frégates de défense aérienne contribueront également au spatial grâce à une nouvelle capacité de détection et de poursuite des satellites. Et dans l’avenir, il n’est pas interdit de penser que des bâtiments de combat seront équipés de systèmes capables de détériorer les services d’un satellite adverse.
Quelles nouveautés marqueront le Salon international de l’aéronautique et de l’espace ?
CA C. M : Cette année l’espace sera très présent au Bourget sur le stand du ministère des Armées. Mais la grande nouveauté est incontestablement la création du Space Hub. Une zone de 2 500 m² entièrement dédié à l’exploration spatiale qui rassemble tous les grands acteurs du secteur : Centre national des études spatiales (CNES), Agence spatiale européenne (ESA) et les principaux fabricants européens de satellites et de fusées.
Bio express
1989 : École navale
2007-2010 : Chef de projet télécommunication par satellites civils
2010-2016 : Chef de section navigation, chef du bureau politique spatiale et coopérations au commandement interarmées de l’Espace
2016-2019 :Assistant Chief of Staff Cyberspace au commandement de forces interarmées de Naples (OTAN)
2019-2021 : Commandant en second du commandement des programmes interarmées et de cybersécurité
2021-2023 : Chef du bureau affaires spatiales et chargé de mission sécurité des systèmes spatiaux européens et expert Galileo au SGDSN
2023 : Officier général adjoint au commandement de l’Espace
Sous-marins nucléaire d’attaque : le maintien en condition opérationnelle « lourd »
Publié le 18/06/2025
6 000 tonnes, 1 million de composants, 8 millions d’heures de production par sous-marin nucléaire d'attaque (SNA). Des chiffres qui donnent le tournis et qui nécessitent un programme lourd de maintien en condition opérationnelle (MCO) des SNA de type Suffren.

Le SNA reste un des systèmes les plus complexes créé par l’Homme. En plongée, propulsé par une chaufferie nucléaire dans un espace confiné, le sous-marin se déplace et remplit des missions opérationnelles en toute discrétion et autonomie. L’erreur n’est pas permise. Pas moins de trois ingénieurs responsables du bâtiment (deux officiers de Marine et un ingénieur de l’armement) veillent sur le programme MCO des SNA de type Suffren : « Nous préparons, exécutons et réceptionnons les arrêts techniques des sous-marins nucléaires », explique l’un des trois responsables de cette activité, le capitaine de corvette (CC) Arnaud.
Interlocuteur privilégié du commandant du sous-marin et du commandant adjoint navire, il coordonne les différentes maîtrises d’œuvre afin de réaliser l’arrêt technique, gère les besoins logistiques, y compris lorsque les sous-marins sont en opération et établit le Plan de maintenance majeur et intermédiaire (PMMI). L’objectif principal est de maîtriser en permanence le fameux triptyque « coûts/délais/qualités ». Le contrat SNA 25 s’élève à un peu moins d’un milliard d’euros sur quatre ans. Un exercice de haute voltige où le moindre écart est exclu dès lors que l’argent du contribuable français est engagé. « Le marché SNA faisant exemption au marché de la commande publique, le concepteur du SNA (Naval Group) est le seul titulaire du contrat de MCO. Par ailleurs, étant la seule entreprise à détenir le savoir industriel de conception en France, Naval Group reste notre partenaire privilégié. » Cependant, si l’industriel réalise le MCO, la Marine reste seule responsable du suivi de sa bonne exécution.
Chi va piano va sano e lontano *. Ce proverbe italien trouve une illustration parfaite avec la flotte, qui, pour augmenter la durée de vie de ses bâtiments de combats, s’appuie sur des pauses régulières entre deux phases de missions opérationnelles. L’arrêt technique a deux objectifs : réinjecter du potentiel à l’unité, selon une cadence prévue à l’avance, et améliorer, modifier ou réparer les systèmes embarqués à la suite d’une avarie inopinée. Afin de réguler les passages au bassin, sans mettre en souffrance les capacités organisationnelles des industriels, une planification à long terme (Plan de maintenance majeur et intermédiaire, PMMI) est définie. Pour un sous-marin d’attaque (SNA) de type Rubis, on compte deux arrêts techniques de cinq semaines par an ; pour les SNA de type Suffren, un arrêt technique par an d’une durée de dix semaines. Cela représente 36 arrêts techniques et trois arrêts techniques majeurs d’un an et demi tous les dix ans. Le cadre est fixé par le plan de maintenance élaboré avec l’industriel Naval Group et son sous-traitant Technicatome pour la chaufferie nucléaire. Dans quelques années, avec cinq Suffren en cycle opérationnel, il faudra agencer 50 semaines d’arrêt technique sur une année… qui n’en compte que 52, avec seulement deux bassins à Toulon (zone de Missiessy) et un troisième à venir en 2030. Un formidable jeu de Tetris à grande échelle.
* Qui va doucement, va sainement et loin.
PAROLE D'INDUSTRIEL
Hugues Martin, directeur des réacteurs de défense de TechnicAtome
Entretien des chaufferies nucléaires
"En qualité de concepteur, TechnicAtome a d’abord un rôle d’expertise. Nous instruisons les événements techniques, tenons à jour la documentation et veillons au bon vieillissement des installations. À ce titre, nous conseillons la Marine dans les dispositions à prendre en cas d’avarie ou de difficultés d’exploitation. Notre expertise nous amène à réaliser des interventions à bord, même si ce n’est pas systématique, d’autres acteurs dont les marins eux-mêmes réalisant la majeure partie des opérations courantes d’entretien. À la mer, les marins doivent pouvoir réaliser les opérations de maintenance de premier niveau en totale autonomie, ce qui suppose des dispositions particulières d’architecture (moyens de diagnostic embarqués, redondances fonctionnelles…). Quand le SNA revient à quai, c’est l’effervescence. Les équipes industrielles et l'équipage réalisent les tests périodiques dans des créneaux restreints d’immobilisation au port. Tous les dix ans, lors des arrêts techniques majeurs, les cœurs nucléaires des sous-marins sont déchargés pour permettre une inspection poussée de la chaufferie (contrôle de la santé des soudures, dépose des équipements principaux pour remise à niveau, et traitement d’obsolescences par exemple). Il faut disposer autour du réacteur tous les moyens industriels (ateliers d’intervention, moyens d’accès, moyens de levage…) et tous les outillages nécessaires aux interventions. Pour décharger le cœur nucléaire, un niveau d’eau est reconstitué à bord pour protéger les opérateurs et permettre les manutentions du combustible, ce qui nécessite plusieurs centaines d’outillages spécifiques que le sous-marin n’emporte évidemment pas en mission. »
Programme « Accueil et soutien Barracuda », une collaboration étroite entre la Marine et le SID
Publié le 19/06/2025
Les travaux débutés en 2019, pour le programme « Accueil et soutien Barracuda » visent à adapter les infrastructures de la zone Missiessy pour accueillir les SNA de type Suffren.

Sur ce chantier, Louis, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts (IPEF) pour le service d’infrastructure de la Défense (SID) est l’un des liens entre la Marine et le SID.
Cols bleus : Quelle est votre formation ?
IPEF Louis : Après deux ans de prépa scientifique, je suis rentré à l’École polytechnique. En fin d’école, j’ai passé un an à l'École nationale supérieure des mines de Paris en génie atomique et un an à l’École des ponts et chaussées.
CB : Pourquoi cet attrait pour le domaine militaire ?
IPEF L. : En rentrant dans une école militaire (Polytechnique, NDLR), j’avais déjà une appétence particulière pour ce domaine, confirmée par une année passée dans l’armée de Terre. Le cadre militaire est clair et précis, ce que l’on ne retrouve pas forcément dans le civil. Le contexte militaire est très intéressant pour exercer le métier d’ingénieur, on peut se concentrer pleinement sur des projets ambitieux.
CB : Quelle est votre fonction au sein du service d’infrastructure de la Défense (SID) ?
IPEF L. : Je suis arrivé au SID l’été dernier. Je travaille sur le programme « Accueil et soutien Barracuda » (ASB), qui consiste à rénover toute la zone Missiessy pour permettre l’accueil des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque de type Suffren. Dans la division programmes sous-marins (PSM), je suis l’adjoint opération, donc j’assiste le chef de division sur toute la partie opérationnelle. Je travaille avec la Marine pour faire coïncider nos échéances et nos contraintes avec les leurs, jusqu’à la livraison des infrastructures. En amont, il y a tout un programme d’appropriation par la Marine de ces infrastructures. Lors de nos essais, elle nous fournit notamment le sous-marin pour que l’on puisse tester nos infrastructures. Dans ces phases-là, c’est crucial d’avoir l’appui de la Marine.
CB : Comment s’organisent vos missions ?
IPEF L. : Les entités qui gravitent autour d’ASB (CECMED, le service de soutien de la flotte (SSF), la base navale de Toulon, la DGA, la DIRISI) font remonter les différentes problématiques les concernant et nous cherchons des solutions ensemble. Parfois, ce sont des sujets à court terme qui nécessitent des petites manipulations, mais certains nécessitent une préparation et une anticipation à moyen et long terme, jusqu’aux années 2030.
CB : Comment se déroulent vos échanges avec la Marine ?
IPEF L. : Le travail en local avec les différentes entités se déroule au mieux, en particulier avec le SSF et CECMED. Le dialogue avec la Marine est vraiment bon, on travaille avec des gens qui aiment ce qu’ils font et c’est vraiment plaisant. Le programme ASB représente 3 milliards d’euros, l’ampleur est telle que nous ne pouvons pas travailler seuls.
CB : Un souvenir marquant de votre expérience au SID ?
IPEF L. : Le bassin central qu’on a livré à la Marine le mois dernier et qui, pour la première fois, a été utilisé pour faire l’entretien d’un sous-marin. C’était très serré d’un point de vue calendaire. Depuis le mois de septembre, les derniers travaux sont à flux tendus pour permettre d’atteindre les échéances. Jusqu’au dernier moment, le niveau de pression était maximal, on a eu des difficultés jusqu’aux dernières heures. Il a fallu résoudre des problèmes électriques en l’espace de dix jours avec un bateau au bassin. Là où on aurait pu mettre six mois à trouver les solutions et les réaliser, tout s’est débloqué très rapidement grâce au travail des industriels et la rapidité des autorités.
Programme « Accueil et Soutien Barracuda » , une gouvernance présidée par la Marine
"Depuis le 11 mai, un 2e bassin dans la zone Missiessy est disponible. Une étape importante dans la refonte de cette zone, effectuée sous maîtrise d’ouvrage du SID. La troisième et dernière phase permettra de réceptionner l’atelier réacteur ainsi que sa piscine de stockage des éléments combustibles puis le bassin 3 pour l’arrêt technique majeur (ATM) du SNA Suffren à l’horizon 2030.
Trois bassins sont nécessaires : le premier pour les ATM décennaux (IPER : interruption pour entretien régulier), un bassin entretien courant et un bassin d’alerte afin de répondre à une quelconque difficulté d'un SNA en cycle opérationnel sous la ligne de flottaison. Durant le chantier, des arrêts techniques ont dû être conduits à quai et nous avons dû décaler certains contrôles calendaires de la coque épaisse. La COVID-19 mais également l’incendie du SNA Perle le 12 juin 2020 ont bouleversé le chantier. Ainsi, en 2024, le SNA Améthyste avait fait son AT durant 6 mois dans un bassin de la zone Vauban, dédiée au MCO des bâtiments de la force d'action navale. En étroite collaboration avec le bureau prévention maîtrise des risques environnementaux de CECMED, nous avons conduit des études de sûreté nucléaire afin d’accueillir à proximité du centre-ville de Toulon ce SNA, en toute sécurité."
Capitaine de Corvette Arnaud, ingénieur responsable du bâtiment pour les SNA de type Suffren au SSF
A Bayonne, une journée avec l’escouade de réserve côtière
Publié le 17/06/2025









La Confiance rencontre l’USNS Comfort en mission à Grenade
Publié le 20/06/2025
Le patrouilleur Antilles Guyane (PAG) La Confiance a effectué une relâche opérationnelle du 13 au 15 juin 2025 à Saint Georges, capitale de l’île de Grenade. L’occasion pour l’équipage de rencontrer les marins de l’US Navy en escale eux aussi par le biais de visites croisées des deux bâtiments.

L’USNS Comfort, long de 273 mètres pour 60 000 tonnes, est armé par un équipage civil d’environ 70 marins et embarque un contingent de de 1 100 militaires de l’US Navy dont 200 médecins dédiés à la mission humanitaire embarquée. L’état-major du bâtiment est chargé de l’organisation de la mission mais aussi de personnels de soin, chirurgiens, médecins, thérapeutes, infirmiers, pharmaciens nécessaires à l’armement d’un bâtiment doté d’environ 1 000 lits d’hospitalisation.
Le navire dispose de moyens conséquents afin de mener la mission Continuing Promise2025, mission humanitaire répondant aux besoins de pays de la zone Caraïbe qui disposent de peu de moyens hospitaliers.
Cette mission annuelle de trois mois mise en place il y a 16 ans est assurée tous les trois ans par le Comfort.
Ayant appareillé mi-mai de Norfolk et après un premier déploiement à Grenade, le navire américain se rendra à Panama, puis dans le Pacifique, en Colombie et en Équateur et reviendra dans la Caraïbe pour faire escale au Costa Rica et en République Dominicaine.
Déployant ses équipes de soin et ses infrastructures mobiles à terre, partout dans l’île, il accueille chaque jour plusieurs dizaines de patients à bord.
Une partie de l’équipage de La Confiance a ainsi eu l’opportunité de visiter le navire hôpital sous l’œil bienveillant d’une équipe du NCIS.
Des salles de soins intensifs au pont d’envol des hélicoptères Sea-Hawks, en passant par l’armurerie des « US marines », les différents services ont présenté leur compartiment et leur spécialité aux marins français avec beaucoup de fierté.
Poignées de main et insignes échangées, l’équipage français a à son tour assuré la visite de La Confiance aux marins américains rencontrés, agréablement surpris de l’efficience du patrouilleur et bluffés par son bilan opérationnel.
Pour les marins français, cette rencontre impromptue fut l’occasion pour faire rayonner la Marine nationale et échanger avec leurs homologues américains qui participent à une mission unique à bord d’un bâtiment presque tout aussi unique.

CESSAN : 30 ans d’entraînement à la survie et au sauvetage
Publié le 20/06/2025
Le Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale (CESSAN) célèbre ses 30 ans aujourd’hui ! Depuis 1995, le centre a entraîné 30 000 marins, militaires de l’armée de Terre et de l’Air et personnels de la société civile sur la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic.

Des gestes qui sauvent
Pendant trois décennies, les stagiaires se sont succédés au rythme des exercices d’évacuation, de « glouttes », d’arrivées à l’eau en parachute ou encore de treuillage dans la tempête. De nombreuses vies ont été sauvées grâce à cet entraînement fondamental, enseigné avec dévouement et pédagogie, qui a permis à de nombreux pilotes et membre d’équipage de s’extraire de leur cabine à l’issue d’un accident à la mer.

5 missions-clefs
Cet anniversaire est l’occasion de rappeler les missions du CESSAN qui instruit tout le personnel navigant national et international à l’utilisation des équipements de secours et de sauvetage en service. Pour assurer cette mission, il dispose d’un bassin de 1500 m3, de simulateurs (nuit, vent, orage, éclairs) et de 2 cabines immergées. L’une de ses fonctions est de vérifier l’aptitude initial à la survie en mer du personnel en école, en vue de son admission dans le personnel navigant de l’aéronautique navale. En prime, il s’occupe du contrôle périodique du maintien de l’aptitude à la survie du personnel navigant affecté en formation. Le centre conduit également des essais de matériel en étroite collaboration avec la Direction générale de l’armement (DGA). Il est aussi en charge du développement de procédures d’évacuation d’aéronefs.
Pour marquer la triple décennie du CESSAN, la BAN de Lanvéoc-Poulmic a accueilli des centres de sauvetage de plusieurs pays de l’OTAN. Au programme : cérémonie militaire, défilé aérien, exposition statique des aéronefs et un coquetel pour clore les festivités.