Retour du groupe Jeanne d’Arc après cinq mois de déploiement opérationnel
Publié le 18/07/2025
Parti le 24 février 2025 pour cinq mois de déploiement en Atlantique Nord, de l’équateur au cercle polaire, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral, son groupement tactique embarqué, la frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf, et l’École d’application des officiers de Marine (EAOM) composant le groupe Jeanne d’Arc 25 sont rentrés à Toulon les 15 et 16 juillet 2025.

Les 640 marins du groupe Jeanne d’Arc ont parcouru près de 24 000 nautiques pendant 142 jours de déploiement, ponctués de rencontres et d’interactions avec les marines partenaires, entre autres américaine, colombienne et norvégienne.
Trois objectifs
La mission Jeanne d’Arc 2025 a atteint ses objectifs dans ses trois volets : la formation des officiers-élèves, la coopération interarmées et l’interopérabilité de la Marine nationale avec les marines partenaires, et la protection des intérêts français autour du monde.
Elle a d’abord rempli ses objectifs de formation des 151 officiers-élèves embarqués au sein de l’EAOM. Ce déploiement opérationnel de longue durée en conditions réelles permet de les préparer à leur rôle d’officier de marine. Arrivant ainsi au terme de leur scolarité, les jeunes officiers sont désormais prêts à prendre leurs fonctions à bord des bâtiments de la Marine nationale pour leur première affectation dans quelques jours.
Interopérabilité avec les marines et armées partenaires
Ce déploiement a renforcé la coopération et l’interopérabilité de la Marine nationale avec les marines et armées partenaires des huit pays traversés grâce à une série d’exercices conjoints. Trois exercices majeurs ont été conduits avec le Brésil, les États-Unis et la Norvège. Ces exercices ont sollicité les détachements extérieurs embarqués sur le PHA Mistral tels que le groupement tactique embarqué constitué de 150 soldats de l’armée de Terre et les différents hélicoptères présents à bord.
Une saisie de 6,4 tonnes de cocaïne
Lors de ce déploiement, le groupe a effectué une saisie de 6,4 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée. Plus largement, les bâtiments français ont conduit des missions de surveillance maritime et de police des pêches dans les eaux territoriales françaises et eaux internationales.
Une mission intense et riche en opérations et en coopérations avec 13 exercices amphibies, plus de 1 000 appontages et près de 2 800 heures de quarts effectuées par les officiers-élèves sur le PHA et la FLF.

Maître principal Clément, atomicien sur sous-marin nucléaire lanceur d’engins
Publié le 11/07/2025
Un sens de l’engagement constant. Attiré très tôt par l’Institution, le maître principal Clément a rejoint la Marine en 2012. Depuis 13 ans, ce Brestois évolue dans les forces sous-marines en tant qu’atomicien. Il est aujourd’hui chef du compartiment zone arrière sur sous-marin nucléaire lanceur d’engins.

Lorsqu’on demande au maître principal (MP) Clément pourquoi il s’est spécialisé dans le nucléaire, un domaine difficile à appréhender, il répond naturellement que l’on « craint ce qu’on ne connaît pas ». Cette maxime populaire ne l’a pas effrayé. À 17 ans, il découvre la Marine en effectuant une préparation militaire Marine. La même année, il décroche son baccalauréat. « Rejoindre le civil n’évoquait rien de concret pour moi. J’ai eu la possibilité d’intégrer une école d’ingénieurs mais j’avais envie de travailler et de m’engager dans la Marine. Et puis avec un père marin cuisinier, le cadre militaire ne m’était pas totalement inconnu ». Un bon classement dans les PMM lui permet d’être réserviste comme fusilier marin sur la base de l’île Longue pendant deux ans, en parallèle d’un IUT. Une enceinte militaire qu’il ne quittera plus vraiment puisqu’il rejoint les forces sous-marines à l’issue de son brevet d’aptitude technique énergie nucléaire (ENERGNUC) : « Je ne pensais pas qu’avec mon niveau d’étude je pouvais envisager cette carrière ».
Pendant trois ans, le MP Clément réalise deux cycles opérationnels sur Le Terrible et contribue aux essais du Triomphant : « Participer aux lancements opérationnels a représenté des moments marquants. Nous sommes dans le concret lorsqu’on voit ce système fonctionner ». Il passe le brevet supérieur en 2016. S’ensuit une formation à l’École des applications militaires de l’énergie atomique (EAMEA) puis un pré-embarquement à l’école de navigation sous-marine de Brest pour se spécialiser sur sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE). En tant qu’atomicien, il choisit de se spécialiser dans la propulsion et de travailler sur le traitement de la vapeur. « On peut comparer un réacteur nucléaire à une bouilloire thermique. On produit de l’eau chaude qui se transforme en vapeur et qui fait tourner les installations mécaniques. » Odeurs de ferraille, températures qui dépassent parfois les 55°C, vapeurs d’huile, un quotidien qui, au premier abord, ne fait pas rêver. C’est pourtant l’environnement dans lequel il évolue avec plaisir dans le SNLE. Assis derrière le pupitre, il contrôle l’état de la chaufferie, le bon fonctionnement des auxiliaires, dans le but de pouvoir réagir au plus vite en cas d’avarie. Un poste d’opérateur machine auquel il ne restera pas longtemps car il évoluera rapidement vers les fonctions de chef de compartiment zone arrière (COMPARS) où il sera responsable de la propulsion et de la production d’électricité du sous-marin. Le racteur offre, en effet, au une « indépendance énergétique et une autonomie maximale ». Le métier d’atomicien est très exigeant et nécessite une forte implication. Il œuvre, avec le reste de l’équipage à l’autonomie stratégique de la France. Pourtant, le maître principal Clément ne changerait de métier pour rien au monde. « À force de travail on peut y arriver, la preuve, je suis aujourd’hui atomicien sur SNLE », conclut le maître principal.
Parcours
2012 : Entrée à l’École de maistrance spécialité ENERGNUC
2013-2016 : Affectation sur les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) Le Terrible et Le Triomphant
2016-2018 : Brevet supérieur adapté – atomicien de propulsion navale (APN)
2018-2023 : Atomicien sur le SNLE Le Vigilant
2023-2025 : Gestionnaire du personnel sous-marinier
2025 : Retour en circuit opérationnel en tant qu’atomicien sur SNLE
Focus : Atomicien
Sur sous-marin ou porte-avions, l’atomicien de propulsion navale est expert de la conduite de réacteur nucléaire et des installations techniques associées de propulsion et de distribution d’énergie d’un navire à propulsion nucléaire. Après l’obtention de son brevet supérieur, l’atomicien pourra assurer la maintenance préventive et corrective des équipements de production, de transformation et de distribution d’énergie et la conduite d’une chaufferie nucléaire.

Meilleur souvenir ?
“ Lors de ma première mission, j’étais le plus jeune de mon carré, le « bidou ». À ce titre, il m’incombait de maintenir la bonne humeur à bord. On approchait de la période de Noël et avant de partir, dans le secret de l’équipage, je me suis permis de contacter les conjoints des marins pour recueillir des cadeaux en prévision des fêtes. Je les ai cachés à bord et le matin du 25 décembre, sous la mer, j’ai déposé chaque cadeau dans les bannettes de l’équipage. Certains m’appellent encore aujourd’hui « bidou ». Je pense les avoir marqués. “
Le BRF Jacques Stosskopf devient toulonnais !
Publié le 31/07/2025
Le jeudi 31 juillet 2025, le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Stosskopf a accosté à Toulon, qui est dorénavant son port base.

« Vous étiez l’équipage d’armement. Vous êtes désormais le premier équipage du BRF Jacques Stosskopf. »
Sur la plateforme hélicoptères, quelque part entre Brest et Toulon, le capitaine de vaisseau Sébastien Fajon, commandant du bâtiment, remet aux marins le patch spécialement réalisé pour l’occasion.
Après la découpe de sa première tôle en mai 2023, sa cérémonie de mise à flot et de prise de commandement en septembre 2024 et sa première sortie à la mer en avril 2025, il quitte Saint-Nazaire pour Brest, puis Brest pour Toulon.
En accostant pour la première fois à Toulon le 31 juillet 2025, il achève ainsi sa deuxième sortie en mer sous conduite militaire. « Nous avons profité de ce transit pour préparer et former l’équipage. Cela s’inscrit dans notre montée en puissance en vue du stage de mise en condition opérationnelle, prévue en décembre 2025 », détaille le commandant adjoint équipage.
A présent, le deuxième BRF peut entamer une nouvelle période d’essais de ses systèmes de combats, ses armes et ses équipements, avant une livraison fin 2025. Jusqu’à cette date, il appartiendra toujours à un groupement d’industriels comptant notamment Naval Group et les Chantiers de l’Atlantique.
Et après ? Le déploiement de longue durée permettra de tester les capacités et la résistance du nouveau navire dans différentes conditions. Enfin, l’admission au service actif du BRF Jacques Stosskopf marquera le début de sa vie opérationnelle.
« Désormais, nous formons une unité, un navire et un équipage, conclut le commandant depuis la plateforme hélicoptères. Charge à nous de renforcer ce navire et cet équipage, pour être unis et prêts au combat. »
Longue vie au Jacques Stosskopf !

Défense aérienne et antimissile - Formidable Shield 25, une équipe formidable
Publié le 04/08/2025









Défense aérienne et antimissile : Formidable Shield 25, une équipe formidable
Publié le 04/08/2025
Conduit tous les deux ans au large de l’Écosse et de la Norvège, Formidable Shield est un entraînement majeur de lutte anti-aérienne, qui rassemble 12 nations alliées de l’OTAN.

Conduit tous les deux ans au large de l’Écosse et de la Norvège, Formidable Shield est un entraînement majeur de lutte anti-aérienne, qui rassemble 12 nations alliées de l’OTAN. Son but ? Tester en situation réelle avec de vrais missiles, les capacités de protection de l’Alliance. Du 3 au 23 mai, la frégate multi-missions (FREMM) Normandie a participé à cet exercice unique en Europe.
14 juillet : la Marine sur les Champs-Élysées
Publié le 15/07/2025












L’Améthyste rouge remporte le prix « ORO 25 »
Publié le 23/07/2025
Dans le cadre de la journée des Marins 2025, le SSF et le SLM de TOULON se sont associés pour lancer la première édition du concours « ORO 2025 ». Un concours que l’équipage du SNA a remporté dans « unités sous-marines » pour son support de lampe pour pompier lourd.

Ce concours portait sur la fabrication additive, autrement appelée « impression 3D ».
L’équipage rouge du SNA Améthyste a remporté le premier prix, pour la création d’un support bi-air. Il s’agit d’un objet simple et innovant, contribuant directement à la qualité des interventions de sécurité à bord.
Retour sur le processus créatif qui leur a permis d’être lauréat, l’un des porteurs du projet, l’EV1 Benoît de l’équipage du SNA Améthyste.
Comment vous est venue l’idée ?
« L'idée de développer un support de bi-air pour améliorer l'éclairage des pompiers en intervention, est née d'un constat effectué lors de nos premiers exercices SECUREX. Lors de ces simulations, nous avons rapidement identifié que l'éclairage de la zone était inefficace. En effet, leurs lampes ne permettaient pas aux pompiers d'intervenir de manière optimale dans des conditions de visibilité faible, compromettant ainsi leur sécurité et leur efficacité.
De plus, les lampes fournies aux pompiers étaient jusqu'alors maintenues sur l'appareil respiratoire par des colliers de serrage. Cette méthode de fixation rendait le maintien en place et l'orientation du faisceau lumineux particulièrement difficiles. Les pompiers devaient constamment ajuster leur équipement, ce qui augmentait leur charge de travail et leur fatigue.
Pour remédier à ces problèmes et améliorer les conditions de travail des pompiers en intervention, nous avons entrepris la conception d'un support de bi-air innovant. L'enjeu était de créer un dispositif ergonomique et fiable, capable de fournir un éclairage constant et bien orienté, tout en étant facile à utiliser et à ajuster. »
Comment avez-vous procédé ?
« Pour concrétiser ce projet, nous avons tout d’abord sollicité l'École de navigation sous-marine (ENSM) pour obtenir un kit d'impression 3D « Bambu Lab » (un ordinateur, une souris, des bobines et une imprimante Bambu Lab « X1 Carbon »).
Cette imprimante n’avait jamais été embarquée ni approuvée pour une utilisation au sein d’un SNA, il a donc fallu réaliser quelques analyses avant de partir en mission, afin de garantir la sécurité à bord. Des analyses atmosphériques ont été réalisées à terre par la Direction générale de l'armement (DGA) et à bord par l’infirmier. L’ensemble a confirmé qu'aucun polluant n'était rejeté par l'imprimante, validant ainsi son emploi à bord sans contre-indication.
Le support de bi-air a été conçu et produit en autonomie par l'équipage. Deux officiers subalternes se sont attelés à l’étude et la réalisation de plans sous format .STL. Pour les premiers tests, du PLA - un matériau peu coûteux et offrant une bonne résistance mécanique – a été utilisé. Une fois les tests conduits lors de simulations d'intervention, la production a été lancée avec du PETG, un matériau disposant d'une meilleure résistance à la chaleur.
Environ vingt heures de conception et de tests ont été nécessaires pour parvenir au résultat final (en passant par la fabrication de six prototypes).
Durant les trois mois et demi de déploiement, les supports ont rendu de bons services, améliorant la qualité des interventions et réduisant la perte de lampes, un problème récurrent auparavant. »
Quelles sont les perspectives du projet?
« Le SLM a manifesté son intérêt pour ce support en le récompensant par un prix. Une voie d’amélioration consisterait à l'imprimer dans un matériau ignifugé afin d'augmenter sa résistance à la chaleur. Les lampes de pompiers étant standardisées au sein de toutes les unités de la Marine, ce support pourrait être généralisé sur l’ensemble des bâtiments. Cette innovation deviendrait ainsi disponible pour tous, tout en maîtrisant les coûts de fabrication. Aventure à suivre! »
Dans les coulisses du défilé du 14 juillet
Publié le 18/07/2025
C'est à ses détails qu'un événement se mesure. Ainsi la réussite du défilé du 14 juillet doit-elle son succès aux petites mains qui veillent en amont sur les défilants. Cols bleus est allé à leur rencontre.

Il est 7h du matin sur le camp de Satory à Versailles. Sans heurt, un ballet de bus déverse les troupes qui défileront dans quelques jours sur la mythique avenue des Champs-Élysées. Il reste moins d’une semaine avant le début des festivités. Les défilants se rapprochent de leur tente respective où ils peuvent se restaurer et profiter d’un coin d’ombre entre chaque passage. Le second maître Alex, chef de section à l’École des mousses, est en charge de la logistique pour l’unité. Cette année, il ne défile pas, pourtant il assiste à chaque répétition pour soutenir les élèves et les accompagner. « Toute l’équipe est sollicitée pour donner un coup de main », explique-t-il. Aidé par une dizaine d’autres personnes, il veille, tel un grand frère, au bien-être de ces jeunes engagés, âgées de 16 à 18 ans. Grâce à lui, les mousses peuvent se concentrer uniquement sur le défilé.

Une revue militaire fictive
« Attention à vos alignements », énonce fermement le maître principal (MP) Stéphane, officier régulateur pour l’école de maistrance. Après 29 ans dans la Marine, ce manœuvrier de spécialité voulait rejoindre un poste en école (il est adjudant de la 6e compagnie à Saint-Mandrier) pour aider et partager son expérience avec les élèves. Une fois les unités sur la ligne de départ, le maître principal accompagne l’École de maistrance le long de l’allée pour les lâcher un peu avant les tribunes officielles : « Ils savent marcher au pas, ils se sont entraînés, là on cherche du détail et de la perfection. Malgré la fatigue, on ne peut pas relâcher la pression ». Une pression qu’il a connue lui-même il y a 25 ans lorsqu’il a défilé avec l’équipage du TCD Siroco. Pour cette deuxième fois, il doit garder un œil sur le bloc en mouvement afin de repérer le moindre pas de travers, un bras mal placé ou un mauvais alignement.

Alors que les blocs se rapprochent un à un de la tribune présidentielle, le lieutenant de vaisseau (LV) Clément, adjoint du chef de service maintien de la navigabilité sur la base d’aéronautique navale (BAN) de Hyères, est assis derrière le gouverneur militaire de Paris (GMP). Depuis cette tente de commandement, en hauteur et dont le point de vue est similaire à celui du président de la République le jour J, il est possible de voir le moindre défaut : « Le GMP est rodé à cet exercice. Il repère les défauts de chaque bloc lorsqu’ils défilent. Il est même aidé d’un drone aérien pour avoir une vision d’ensemble ». Posture, coordination, alignement. À ses côtés, le LV Clément note les remarques faites à chaque passage et les transmettra aux blocs pour qu’ils soient irréprochables le 14 juillet. De ce point de vue, « on observe mieux des petits défauts de déplacement qu’on ne voit pas lorsqu’on est à l’intérieur du bloc. Les replacements se font en une fraction de seconde et c’est flagrant depuis la tribune », ajoute le LV Clément. Un moment qui reste pour lui une grande fierté, même s’il a déjà défilé avec l’école navale dix ans auparavant : « L’excitation est toujours la même de présenter les unités devant la France entière ».

Une organisation au cordeau
Avant d’arriver à Paris, il faut tout organiser. Où se loger ? Comment transporter les troupes ? C’est le rôle de l’aspirant commissaire Jean. Adjoint au major de camp pour la frégate Auvergne, il est en lien avec les autorités et a un rôle de liaison et d’administration. Il a aussi un rôle logistique et s’assure que chaque défilant possède le bon matériel en partant et de l’eau fraîche pour les pauses. Ce premier défilé suscite chez lui de « la curiosité ». « Le 14 juillet est un événement que je suivais petit à la télévision. Aujourd’hui, c’est très intéressant de voir l’organisation d’une telle opération. C’est aussi l’occasion de rencontrer pleins d’unités que je ne connaissais pas. »

Chaque matin, avant de partir sur le site des répétitions, le maître principal Stéphane de la BAN de Hyères délivre les armes qui serviront aux marins lors du défilé. Arme propre, fenêtre de déjection et la crosse fermée, tout est contrôlé avant de transmettre l’armement. Mais ce n’est pas sa seule mission. Logistique matérielle, armement, transport, restauration, hébergement font partie de ses prérogatives comme major de camp. « En tant que fusilier marin, les détachements sont contents de nous avoir car cette fonction demande de la réactivité et beaucoup de coordination. On étudie les cas non conformes. » En effet, la veille un marin a cassé un fanion en deux et une solution a dû être trouvée rapidement pour le remettre en état. Premier levé et dernier couché, 31 ans après son premier défilé avec l’École des fusiliers marins et commando, le MP Stéphane est ravi de revenir. Il est « au contact des bonhommes pour les motiver et les soutenir ». Après avoir entraîné les troupes à Hyères pendant trois semaines, son objectif est clair : que le détachement performe.

Au moment du débriefing, en plus de l’officier observateur, le capitaine de frégate Cédric écoute attentivement les remarques du GMP. Il est l’officier de marque pour l’École des fusiliers marins et commando (ECOFUS). Un rôle tout trouvé pour le commandant adjoint équipage (COMAEQ) et référent cérémonie de l’ECOFUS. En liaison avec les acteurs de la région Île-de-France, dont le cabinet du GMP et le centre opérationnel des troupes à pied pour connaître les heures de ralliement. Une équipe de marque est déployée comprenant majors de camp, régulateur, armurier, etc. Il s’assure de la discipline du bloc et de sa configuration. Être présent au débriefing est important car c’est à ce moment-là qu’il va apprendre si les rangs sont en sabre ou non, s’ils font une ligne d’officier marinier ou si le bloc est mélangé. Le CF Cédric possède le recul nécessaire puisqu’il a déjà défilé quatre fois sur les Champs. « C’est intéressant de voir l’autre côté du miroir. J’ai un petit pincement car je préfèrerais être dans les troupes, mais c’est une fierté de voir si nous arrivons à donner une bonne image de l’école. Le jour du défilé, je descendrai aussi les champs, mais dans l’ombre. »

La base d’aéronautique navale de Landivisiau fête ses 60 ans
Publié le 18/07/2025
Le 16 juillet 2025, à l’occasion de la passation de commandement de la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau, marins d’active, civils et anciens marins se sont retrouvés pour fêter les 60 ans de celle-ci.

Créée en 1965, la BAN de Landivisiau est la seule base terrestre de chasse embarquée en Europe. Surnommée « le porte-avions de granit », elle s’étend sur 370 hectares répartis sur cinq communes (Bodilis, Plougar, Plounéventer, Saint-Servais et Saint-Derrien).
Depuis cette date, de nombreux aéronefs ont évolué sur la BAN : Étendard IV, F8E Crusader, Fouga CM-175 Zéphir, Morane-Saulnier MS.760 Paris, Super-Étendard, Super-Étendard Modernisé, Falcon 10 M et Rafale Marine.
Ainsi, les Flottilles 11F, 12F et 17F y sont installées. Équipées de Rafale Marine, elles assurent des missions de combat maritime et terrestre, d’interception, d’assaut, d’appui aérien, de reconnaissance tactique et de dissuasion nucléaire.
Les Facon 10 Mer de l’Escadrille 57S, eux, sont dédiés à la formation, à l’instruction et à l’entraînement des pilotes de chasse, ainsi qu’aux liaisons d’autorités et au soutien du groupe aérien embarqué.
Ce dernier est la composante essentielle du groupe aéronaval, il est au cœur du système d’armes du porte-avions Charles de Gaulle. Le GAé permet la maîtrise de l’espace aéromaritime, la dissuasion nucléaire, la projection de puissance, la maîtrise des espaces aéromaritimes et le recueil de renseignements.
La BAN de Landivisiau permet de former et d’entraîner le personnel naviguant toute l’année afin qu’il soit opérationnel pour embarquer sur le porte-avions Charles de Gaulle.
