Regards sur les Fêtes Maritimes de Brest

Publié le 27/11/2024

Auteur : La rédaction

Plongez au cœur des Fêtes maritimes de Brest, un événement festif et vibrant qui rassemble chaque année des milliers d’amoureux de la mer.

Cette sélection de clichés dévoile des instants capturés lors de cette grande célébration maritime, où la Marine nationale côtoie des voiliers majestueux, des navires historiques et des spectateurs venus de toute la France. À travers l’objectif des photographes, découvrez la beauté de cette rencontre entre tradition, modernité et passion commune pour l'océan, dans un cadre festif où l’histoire et l’aventure se mêlent à l’unité et à la convivialité des foules.

Regards sur les Fêtes Maritimes de Brest

Le Guépratte et son équipage parés au combat

Publié le 22/05/2025

Auteur : La rédaction

Les bâtiments de la Force d’action navale réalisent régulièrement des stages de mise en condition opérationnelle (MECO). Le 28 avril 2025, c’est la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte qui a débuté le sien sous l’œil attentif de la division entraînement d’ALFAN.

L’objectif de ce stage est de démontrer la capacité du bâtiment à réaliser l’ensemble des missions qui peuvent lui être confiées. Durant trois semaines, l’équipage du Guépratte a donc été observé sous tous les angles à quai, puis à la mer, et a réalisé des exercices sur l’ensemble du spectre des opérations.

Lors des premiers jours, le Guépratte, accosté à Toulon, a montré aux entraîneurs sa capacité à lutter contre tous types de sinistres à bord et à assurer sa protection contre des menaces extérieures. Au programme : attaques de drones, voie d’eau dans le bord, feu en cuisine, atmosphère délétère et alerte pour colis explosif.

Puis le bâtiment a appareillé sous menace et a débuté la période de mer de son stage. Les exercices de toutes natures se sont enchaînés, mettant à rude épreuve tous les savoirs faire du bord. Le service armes a démontré la précision de la tourelle de 100 mm, en réalisant de multiples séances de tir, de jour comme de nuit : contre menaces aériennes sur cibles tractées, contre terre, ou encore contre but flottant. Faisant face à des attaques cyber, et parant les avaries, la FLF a également démontré la résilience de ses communications et ses capacités de détection. Durant la MECO, le Guépratte a participé à l’exercice Courco/Squale, aux côtés d’un SNA, exploitant au mieux la furtivité des frégates type La Fayette.

 

En parallèle se sont poursuivis les exercices de lutte contre les sinistres, cette fois à la mer, avec un exercice d’assistance à navire en détresse auprès du remorqueur affrété VN Rebel et la conduite de plusieurs exercices majeurs.

La chaîne conduite nautique a su relever le défi des multiples manœuvres qui lui ont été demandées : une prise de coffre devant le fort de Brégançon, deux remorquages avec le VN Rebel, trois ravitaillements à la mer avec le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevallier, sans compter les multiples exercices d’homme à la mer, les mises à l’eau d’embarcations et les avaries de barre

Enfin le Guépratte a mis en œuvre dans un exercice de synthèse, la totalité de ses savoir-faire, prenant en compte le retour d’expérience en boucle courte des trois semaines précédentes.

Le Guépratte a validé sa qualification opérationnelle avec succès et se prépare maintenant à être déployé en mission.

Lettre hebdomadaire n° 16 du 06 juin 2025

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Lettre hebdomadaire n° 14 du 16 mai 2025

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Le chef de la Musique de la Marine nationale Alexandre Kosmicki, lauréat du prix de la création musicale des Armées

Publié le 26/05/2025

Auteur : La rédaction

Sa « Marche du bataillon de marins-pompiers de Marseille » a séduit l’oreille du jury. Alexandre Kosmicki, chef de la Musique de la Marine nationale, a reçu la mention spéciale du prix de la création musicale des Armées.

Commandée pour le 85e anniversaire de ce corps emblématique, de la Marine et de Marseille l’œuvre a été adoptée à l’unanimité et vient enrichir le répertoire officiel des marches militaires. Elle a été jouée à l’opéra municipal de Marseille en janvier 2024.« C’est un grand honneur de participer à la réouverture de ce répertoire. La création, c’est l’avenir », a réagi Alexandre Kosmicki, pour qui cette distinction constitue une magnifique reconnaissance de son travail et de son talent.

Le Prix de la création musicale des Armées rend hommage à une composition qui conjugue fidélité à l’esprit militaire et souffle contemporain. Lancé par le ministère des Armées via la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA), il vise à encourager la composition contemporaine au service des formations musicales militaires. Il sera reconduit tous les deux ans afin de nourrir et faire vivre un patrimoine musical trop longtemps figé.

Un peu d’histoire

Composée de 76 musiciens professionnels, la Musique de la Marine, anciennement Musique des Équipages de la Flotte est l’une des plus prestigieuses formations musicales des armées françaises. Elle contribue au rayonnement culturel de la Marine nationale au travers de nombreux concerts tout en assurant sa mission dévolue au cérémonial militaire.

L’origine des musiques des équipages de la flotte remonte à l'Ancien régime. Avant la Révolution, les vaisseaux amiraux possédaient une musique qui participait, avec les fifres et les tambours aux cérémonies des couleurs et aux réceptions des personnalités. Ces musiques utilisaient des musiciens commissionnés pour la durée de leur embarquement, alors que les fifres et les tambours faisaient partie de l'équipage des bâtiments.

À terre, les régiments d'infanterie et d'artillerie de marine possédaient également une formation musicale destinée à rehausser l'éclat des cérémonies officielles. Antérieurement à la prise en charge de l'entretien des musiques militaires par l’État, ce sont les officiers des régiments qui finançaient leur maintien sur leurs deniers.

En 1827, la Marine réorganise ses formations musicales et, le 13 juillet, naissent deux musiques à Brest et Toulon, composées de 27 exécutants renforcés par les musiciens embarqués. Ces deux formations s’emploieront dès lors à perpétuer le patrimoine musical de cette période et ses traditions.

En 1851, un décret consacra la primauté des deux musiques des dépôts de Brest et de Toulon qui, à partir de 1900, devinrent les seules musiques à terre de la Marine. Leur rôle était double : d'une part, participer aux cérémonies militaires et donner des concerts, d'autre part, former les musiciens nécessaires aux vaisseaux amiraux.

En 2013, les deux Musiques des Équipages de la Flotte fusionnent en une seule grande formation basée à Toulon.

En 2023, la musique des Équipages de la Flotte change de nom, pour devenir la Musique de la Marine.

POLARIS 25 : un D-DAY solennel en mer et en terre anglaises

Publié le 11/06/2025

Auteur : La rédaction

Le 6 juin 1944, les forces alliées lançaient l'opération Overlord vers les plages de Normandie, après des mois d'entraînement intensif sur les rivages et terrains d’exercice britanniques.

Il y a 81 ans, le 6 juin 1944 les forces alliées lançaient l'opération Overlord vers les plages de Normandie, après des mois d'entraînement intensif sur les rivages et terrains d’exercice britanniques. Le site de Braunton Burrows, dans le sud-ouest de l’Angleterre, avait été choisi pour entraîner des unités de débarquement américaines.

Comme un écho de l’histoire, les armées françaises conduisent du 12 mai au 15 juin, aux côtés de leurs partenaires, américains, brésiliens, britanniques, espagnols, italiens et néerlandais, POLARIS 25, exercice aéro-maritime et aéroterrestre, dont la répétition de la phase amphibie les a menés au large du Devon du 1er au 7 juin. Marins et soldats ont ainsi pu, le 6 juin, rendre hommage aux héros de ce fait d’armes sans précédent et réfléchir au sens de leur engagement à servir entre terre et mer. Il y a 81 ans, le site de Braunton Burrows, dans le sud-ouest de l’Angleterre, avait été choisi pour entraîner des unités de débarquement américaines.

En début de matinée, l’état-major interarmées embarqué et les détachements de l’armée de Terre se sont donc joints à l’équipage du porte-hélicoptères amphibie Dixmude et aux fusiliers marins pour une cérémonie de commémoration empreinte de sens et d’émotion. Après une lecture de l’ordre du jour du général Eisenhower par un officier de liaison de la Royal Navy et une évocation historique, le contre-amiral Yannick Bossu, commandant la Task Force 471 (CTF 471), a prononcé un discours rendant hommage au sacrifice des combattants du « D-Day » et à leur héritage inaltérable.

 

Le CTF 471, le colonel Jean-Philippe Rollet, commandant des forces débarquées et une délégation d’officiers français, américains, britanniques et australiens se sont ensuite rendus à terre en début d’après-midi pour participer à une cérémonie organisée par des associations de vétérans. Celle-ci s'est déroulée sur le site historique d'entraînement des unités américaines de Braunton Burrows, où les maquettes en béton de chalands amphibies, utilisées à l’époque pour le drill de mise à terre, ont été fleuries pour l’occasion de couronnes de poppies, rappelant à tous le courage et le sacrifice de nos Anciens de toutes nationalités. "We will remember them" a résonné comme un rappel solennel du devoir de mémoire.

Au-delà du souvenir, cette cérémonie a mis en relief la pertinence renouvelée de la capacité de combat amphibie, mais aussi le degré de coordination interarmées et interalliés qui la conditionne : cette même coordination qui aura été éprouvée avec succès tout au long de POLARIS 25.

Entraînement amphibie conjoint sur les côtes britanniques pendant POLARIS 25

Publié le 06/06/2025

Auteur : La rédaction

Dans le cadre de l'exercice de préparation opérationnelle à la haute intensité, Polaris 25, la France a conduit un « Rehearsal », du 1er au 6 juin.

Sur les côtes du Devon au sud-ouest de l’Angleterre, le « Rehearsal » s’est matérialisé par des activités de mise à terre de troupes et de matériel, par air et par mer, dans un contexte tactique aux côtés des partenaires britanniques, espagnols, italiens et brésiliens.

Durant quatre jours, les rotations aériennes et maritimes ont permis aux unités terrestres, embarquées à bord des porte-hélicoptères amphibies Dixmude et Tonnerre, mais aussi alliés (Galicia espagnol et San Giorgio italien) de débarquer quotidiennement. La parfaite exécution de cette séquence, en dépit de conditions météo contraignantes, témoigne de l’étroite coordination entre la Marine nationale et les unités amphibies de l’armée de Terre.

 

Le poste de commandement tactique du Commandement de la force débarquée (CLF2), armé par la 9e brigade d’infanterie de marine, et celui du 2e régiment d'infanterie de marine ont été débarqués et leur connectivité à terre et avec le bord testée.

Face à une météo peu clémente et une mer formée, l'état-major interarmées embarqué a adapté avec agilité la conduite des opérations, en s’appuyant sur les expertises croisées des marins et des terriens, tous transformés en « amphibiens ».

L’échelle et la complexité de l’exercice, le scénario retenu avec une entrée en premier dans un contexte de crise en pleine escalade, la richesse des moyens interarmées et interalliés, la diversité des possibilités d’entraînement offertes, tout confirme l’intérêt de l'exercice POLARIS 25 dans la préparation des forces vers une capacité amphibie durcie.

Le schéma d’une opération amphibie suit le canevas PERMSAT (Planning-Embarkment-Rehearsal-Movement-Shaping-Action-Termination). Le Rehearsal (répétition) permet de mécaniser les savoir-faire amphibies, d’adapter le chargement des navires au plan de mise à terre final et, si exploité en influence, de faire une démonstration de capacité ou une manœuvre de déception, en fonction de l’effet recherché.

POLARIS 25 : ravitaillement de la force bleue

Publié le 12/06/2025

Auteur : La rédaction

Coalition composée d’unités françaises et alliées regroupées dans la task force 471, la force bleue a mené durant l’exercice Polaris 25 de multiples ravitaillements à la mer.

L’exercice Polaris 25, organisé par la Marine nationale, se déroule du 12 mai au 15 juin sur la façade Atlantique. Durant la seconde phase de l’exercice, une coalition composée d’unités françaises et alliées, la task force 471 (la force bleue), intervient en soutien à un pays agressé fictif, nommé Arnland. Cette force s’oppose en jeu libre, dans une simulation de combat de haute intensité, à une force rouge disposant de moyens équilibrés et crédibles.

La force bleue a mené de multiples ravitaillements à la mer (RAM) dont un double RAM en interalliés ainsi qu’un RAM couplé d’un exercice de tir avec la frégate multi-missions Auvergne.

Le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a réalisé un entraînement avancé au ravitaillement à la mer avec la FREMM Bretagne et la frégate espagnole Cristobal Colón. Cette double manœuvre interalliés s’inscrit pleinement dans la démarche de Polaris qui entraîne les unités au combat en conditions réelles.

D’autres ravitaillements ont été menés auprès des deux porte-hélicoptères amphibies Dixmude et Tonnerre, qui ont mis en œuvre des moyens aériens de type Panther et Caïman en même temps que s’effectuaient les transferts de carburant.

Le BCR Somme ravitaille le PHA Dixmude

Un exercice de tir couplé à un ravitaillement à la mer pour l’Auvergne

Intégrée à la TF 471, l’Auvergne a réalisé un entraînement avancé au ravitaillement à la mer par la mise en œuvre simultanée de l’artillerie de 76 millimètres. Dans le même temps, la frégate a également déployé un hélicoptère Caïman Marine au large des côtes françaises - considérées comme le territoire d’Arnland dans le cadre du scénario.

Les tirs d’entraînement d’artillerie de 76 millimètres ont été conduits durant le transfert de combustible du BCR Somme vers la FREMM Auvergne, mettant sous pression l’équipage de la frégate. La manœuvre a ainsi permis de mettre à l’épreuve le concept de ravitaillement à la mer sous menace air et surface.

 

La task force (TF) 471 est une force amphibie interarmées et interalliés déployée en Manche et en Atlantique. Représentant la force bleue dans cet exercice de préparation opérationnelle à la haute intensité, elle défend les valeurs de la liberté de navigation et du respect du droit de la mer.

La TF 471 se compose de près de 3 500 militaires et d’une dizaine de bâtiments et d’unités terrestres embarquées, provenant de six nations différentes.

 

Le BCR Somme ravitaille le PHA Dixmude

Pierre Landais, un Malouin aux Amériques

Publié le 11/06/2025

Auteur : Nathalie Six

Ce premier roman du capitaine de vaisseau Vincent Guéquière ressuscite avec force une figure oubliée de l’Histoire franco-américaine, aux côtés de Benjamin Franklin et du marquis de La Fayette.

Quelle audace de se saisir d’un capitaine au long cours que l’Histoire a jeté aux oubliettes et à qui ses contemporains n’ont pas jugé digne d’ériger une statue de héros. Pourtant il y a bien de quoi graver une légende. Vincent Guéquière s’est donc lancé dans un hommage en forme de réhabilitation. 

Pierre Landais, officier de la Marine royale, ayant combattu les Anglais et fait le tour du monde aux côté de Bougainville, a bien des allures d’anti-héros lorsque la bonne fortune semble l’abandonner au début du règne de Louis XVI.  Il n’obtient pas la Croix de Saint-Louis tant attendue pour services rendus à la France et n’est pas non plus entendu lorsqu’il demande la charge de capitaine du port de l’Isle de France (Maurice). 

De guerre lasse, il s’engage auprès de Benjamin Franklin et des Insurgents dans la guerre d’indépendance des futurs États-Unis d’Amérique. 1001 coups du sort l’attendent encore malgré des traversées de l’Atlantique manœuvrées avec succès. Son destin sera celui du mal-aimé. 

Si ce capitaine, devenant fou, s’est égaré, il y en a un qui a parfaitement trouvé son chemin : c’est l’auteur de ce premier roman, Vincent Guéquière, lui-même capitaine de vaisseau dans la Marine nationale. À se demander, en lisant sa prose, si les études d’ingénieur et la maîtrise du génie atomique ne favoriseraient pas aussi une appétence et des dons littéraires. C’est plutôt rassurant pour la Marine nationale actuelle d’y trouver la combinaison heureuse des chiffres et des lettres. Quitte à choisir, prenons les deux.

Les jaloux diront que le sujet du livre, la vie d’un Malouin, commandant d’un navire qui réussit une première traversée en 1777, au nez et à la barbe des Anglais pour livrer des armes aux colons américains, était du pain béni pour un marin. Pourtant la réussite de ce premier roman historique tient tout autant à son personnage principal qu’à son style : un classicisme dans la forme qui n’empêche pas sa langue impeccable de se mouvoir ni d’être gracile, chaloupée comme la houle. En commandant, maître de son navire, Vincent Guéquière a parfaitement piloté son entrée en littérature. On lui souhaite de naviguer longtemps.

 

Le capitaine égaré, de Vincent Guéquière

Paulsen, 384 p., 21 €.

Cols bleus 3126 : Marine 4.0, la promesse du drone

3126

Sauf peut-être pour un sous-marinier en patrouille – et encore – il semble difficile de passer à côté du phénomène « drone » tant le terme est devenu omniprésent, dans les analyses fines des conflits actuels comme dans les articles les plus généralistes.

Le recours massif à ces mobiles inhabités – sinon sans pilote – par les deux camps dans la guerre en Ukraine, puis la multiplication des attaques de drones depuis le Yémen, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, concourent évidemment à un « effet loupe » sur cette famille d’équipements et son développement accéléré. On en oublierait l’apparition déjà ancienne des drones sur les théâtres d’opérations, au-dessus du Yémen, déjà, et de la corne de l’Afrique, au Sahel, ou, plus loin encore, en Afghanistan. Naguère exclusivement aériens et apanages des puissances maîtrisant l’espace aérien, les drones sont désormais présents au sol, en surface et sous la mer, tour à tour senseurs déportés, porteurs d’armes ou munitions téléopérées. Parfois envisagés comme une arme du faible au fort, ils introduisent une forte asymétrie et bousculent l’équilibre entre l’épée et le bouclier.

 

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