Ce n’est pas à la chasse aux œufs que l’équipage d’alerte du Dauphin de la 35F aura dédié cette journée du lundi 18 avril 2022…

Très tôt dans la nuit, vers 2h40 du matin, le Centre Opérationnel de Tahiti, sur demande de la Direction de la Protection Civile, engage l’équipage de la Marine Nationale pour une urgence médicale sur l’île de Bora Bora. Habitué aux sollicitations nocturnes, l’équipage et l’équipe médicale sont rapidement prêtes à partir, permettent à l’hélicoptère d’atterrir deux heures plus tard sur le stade de l’île où l’équipe médicale du SMUR prend en charge le patient. Ainsi, moins de 4 heures après l’appel initial, ce dernier est déposé sur le toit de l’hôpital de Tahiti, pour être transféré directement au bloc opératoire.

Quelques heures plus tard, c’est un nouvel appel de détresse auquel répond l’équipage du Dauphin. Il s’agit cette fois-ci d’un parapentiste qui, surpris par une aérologie défavorable, a été contraint d’atterrir dans une zone isolée et inaccessible sur les hauteurs de la Punaruu. Malgré ses tentatives pour se tirer seul de ce mauvais pas depuis le milieu de la matinée et voyant la météo se dégrader rapidement autour de son point de chute, le parapentiste isolé à plus de 1000m d’altitude, fait finalement appel aux pompiers. Ces derniers, ne pouvant malheureusement pas accéder au site, font appel vers 14H30 à l’hélicoptère, qui est alors seul en mesure de réaliser la mission de secours. Bien que rendue délicate par les passages de nuages et d’averses qui réduisent dangereusement la visibilité sur le relief, l’opération se déroule sans encombre. A 15h20, le parapentiste est hélitreuillé sain et sauf à bord du Dauphin avant d’être déposé sur le stade de la Punaruu en contre bas.

A peine le retour sur le Groupement d’Aéronautique Militaire de Faa’a initié, l’équipage du « Rescue Tango 2 » est à nouveau sollicité pour une évacuation médicalisée depuis Raiatea. Pour cette troisième opération de la longue journée pascale, c’est une nouvelle urgence vitale qui s’engage pour porter assistance à un grand prématuré… A peine le temps d’un complément en carburant que le Dauphin se pose de nouveau sur le toit de l’hôpital du Taaone, où il y embarque un médecin, une infirmière puéricultrice ainsi que l’imposante couveuse de 200 kg, indispensable à la survie du bébé. Une heure plus tard l’équipe médicale est sur place à Raiatea et débute la longue et délicate prise en charge du nourrisson. Finalement, un peu après 20h00, la journée bien rythmée du détachement 35F s’achève avec l’arrivée du nouveau-né en bonne santé dans l’unité de néonatologie du Taaone.

L’ensemble du personnel d’alerte, techniciens comme membres d’équipage, aura œuvré sans relâche pour assurer la disponibilité du Dauphin et permettre la réalisation de ces opérations de première urgence. Au bilan, ceux ne sont pas moins de 5 heures de vol dont 2 de nuit qui ont été réalisées sur ces trois opérations distinctes.

Les périodes de relâche opérationnelle constituent une excellente occasion de coopérer avec la marine du pays-hôte. Les Périodes d’Instruction Opérationnelles(PIO) en sont le meilleur exemple.

Ainsi, lors des escales en Angola, au Congo ou encore au Gabon, les marins du Commandant Birot ont endossé temporairement le rôle d’instructeur afin de partager leurs connaissances avec les marines locales tout en bénéficiant de l’expertise du théâtre de leurs partenaires. Près de 12 PIO ont été conduites, traitant des thèmes aussi variés que la protection, la sécurité incendie, la plongée ou la gestion d’incidents et avaries techniques.

Lors de l’escale à Port-Gentil du 11 au 14 avril, les marins gabonais sont venus à bord du Birot échanger sur le thème de la protection d’un bâtiment à quai contre une menace asymétrique. Après un exposé sur les principes de ce domaine de lutte, les marins gabonais ont partagé une récente expérience d’intervention sur un bateau suspect où l’équipage se disait touché par le virus Ebola. D’un témoignage à l’autre, l’expérience se partage et s’accumule. Mené avec implication et succès, un exercice de synthèse simulant une attaque contre le PHM Commandant Birot est venu clore la journée.

Après Port-Gentil, le PHM Commandant Birot a repris sa patrouille vers le Nord à la recherche d’activités illégales de pêche, de piraterie et de trafics divers, en coordination étroite avec les COM (Centre d’Opérations Maritimes) des partenaires régionaux africains.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

Le Bâtiment hydrographique (BH) Borda, déployé dans le golfe de Guinée dans le cadre de la mission hydrographique ZMAtO 22 (Zone maritime atlantique orientale), a rejoint le Gabon le 7 avril après une patrouille en zone à risque de piraterie.

La mission du Borda en ZMAtO 22 a pour objectif la réalisation des travaux d’hydrographie des zones identifiées conjointement par l’état-major de la marine, le Service d’hydrographie et d’océanographie de la marine (SHOM), et en lien avec les pays côtiers du golfe de Guinée avec lesquels la France a signé des accords en la matière.

Après son premier ravitaillement à la mer mené avec un pétrolier civil le 3 avril, le BH Borda a poursuivi son transit dans des zones à risque de piraterie élevé. À cette occasion, une patrouille a été réalisée pour dissuader toute attaque et pour apporter un soutien militaire aux bâtiments de commerce transitant dans la zone. Les mesures de protection ont été renforcées grâce à l’équipe de défense et d’interdiction maritime.

Le Borda a ensuite fait escale le 7 avril au port d’Owendo au Gabon, durant laquelle le commandant a reçu plusieurs autorités congolaises et françaises à son bord, comme le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale, les chefs d’état-major congolais des forces armées et de la Marine, l’ambassadeur de France au Gabon et le commandant des Éléments français au Gabon. Cette rencontre a permis à l’équipage de présenter les travaux hydrographiques qui seront menés dans l’estuaire du Gabon au large de Libreville dans les semaines à venir. Le Borda a également conduit une instruction relative à la lutte contre les sinistres au profit des marins du patrouilleur gabonais VAE Mbini avec lequel un exercice a ensuite été conduit, selon un scénario de demande d’assistance pour lutter contre un incendie et une voie d’eau à bord.

Le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne a appareillé le 22 avril 2022 pour participer aux exercices de guerre des mines SPANISH MINEX et ITALIAN MINEX 2022 en Méditerranée. Il rejoint ainsi son sistership le CMT Andromède, venu de Brest pour participer également à ces deux entraînement d’ampleur.

Le CMT Capricorne entamera son déploiement par SPANISH MINEX qui se déroulera cette année du 25 avril au 06 mai. Il s’agit d’un exercice annuel organisé par la Marine espagnole en mer Méditerranée occidentale, auquel est intégré le Standing NATO Mine Countermeasures Groupe 2 (SNMCMG2), commandé par le capitaine de vaisseau espagnol Javier Núñez De Prado Aparicio. Force permanente, le SNMCMG2 a néanmoins été récemment activé comme composante de la force de réaction de l’OTAN, sous le contrôle opérationnel du commandement maritime de l’OTAN (MARCOM). En complément, la force maritime européenne EUROMARFOR est également intégrée à cet exercice, dans laquelle le CMT Andromède interviendra.

La flotte participant à l’exercice se compose ainsi de deux CMT français, d’un patrouilleur de haute mer espagnol, de chasseurs de mines espagnol, allemand, italien et grec. Le but est de s’entraîner à la guerre des mines en environnement contesté, dans le cadre de scénarios réalistes qui permettront aux marines de l’OTAN et aux forces européennes de travailler leur interopérabilité dans le domaine exigeant de la lutte contre les mines. L’objectif de cet entraînement est de réduire le risque « mines » en présence d’une menace asymétrique, au plus près de côtes alliées.

L’intégration de chasseurs de mines dans un exercice international tel SPANISH MINEX 2022 est indispensable pour se préparer à interagir avec des marines étrangères. Ce sera l’occasion de démontrer l’excellence française dans les domaines de la guerre des mines et la plongée militaire, et ainsi affirmer la place de la France dans un cadre interallié.

Cette séquence de guerre des mines se poursuivra ensuite pour le Capricorne avec l’exercice ITALIAN MINEX 2022, en Méditerranée centrale, au mois de mai 2022.

Les chasseurs de mines tripartites de la Marine nationale sont dotés des équipements nécessaires pour la recherche, l’identification et la destruction des mines et engins explosifs sur le fond. Leur mission principale est la lutte contre la menace mines en opérations. Intervenant devant les ports militaires et civils, ils ont également pour rôle de sécuriser les approches et de garantir la sûreté des axes de circulation maritimes. Ils tiennent également à jour une cartographie la plus précise possible des fonds marins aux abords des points d’intérêts français.

A l’occasion de son escale à Durrës (Albanie) du 19 au 22 avril, la frégate type La Fayette (FLF) Aconit a contribué à consolider les liens entre la Marine nationale et la marine albanaise, alliées au sein de l’OTAN, favorisant ainsi à la stabilité dans cette région.

Les 20 et 22 avril, des entraînements et exercices conjoints ont ainsi été conduits dans les domaines de la sécurité, de la force protection, du contrôle de navire en mer et de la plongée militaire avec les marins albanais, dans une optique de partage des connaissances, des savoir-faire, et d’entretien de l’interopérabilité entre les deux marines. L’équipage de l’Aconit a en particulier interagit avec le centre d’expertise à la plongée albanais et le patrouilleur de la marine albanaise Lissus.

En parallèle, l’équipage s’est impliqué dans plusieurs activités de relations publiques. Le 19 avril, le capitaine de frégate Jean-Bertrand Guyon, commandant la FLF Aconit, a ainsi rencontré le contre-amiral Adnand Agastra, chef d’état-major de la marine albanaise, puis, rejoint par S.E. madame Élisabeth Barsacq, ambassadrice de France en Albanie, a été reçu par le préfet de région représentant du gouvernement et la maire de Durrës. À l’issue d’un repas officiel, les participants ont tenu une conférence de presse à bord. Enfin, une réception a réuni une cinquantaine d’invités sur la plate-forme hélicoptère, dont notamment la vice-ministre de la Défense et le chef d’État-major des armées albanais, pour fêter les liens unissant les deux pays.

Ces actions de coopération et ces entraînements démontrent la volonté des marines française et albanaise, alliées et riveraines d la Méditerranée, d’interagir régulièrement afin d’être en mesure de répondre aux enjeux maritimes du bassin méditerranéen.

Déployée en Méditerranée occidentale et centrale depuis le 21 mars dernier, la frégate Aconit poursuit sa mission de surveillance des approches maritimes européennes.

Du 04 au 16 avril, à l’occasion d’une mission de présence et de police des pêches dans les eaux de Polynésie française, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a accueilli une équipe de six scientifiques dans le cadre du projet « Kivi Kuaka », reconduit pour une deuxième année consécutive.

Concrétisation d’un projet initié en 2016, Kivi Kuaka est un partenariat associant le Ministère des Armées, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Ministère de la transition écologique et solidaire (MTES), l’Agence française de développement (AFD), l’Office français de la biodiversité (OFB) et Météo France. Il consiste en l’observation dans le Pacifique Sud du comportement d’oiseaux migrateurs pour améliorer la capacité à déceler la formation et l’évolution des cyclones et ainsi anticiper les catastrophes naturelles.

Embarqués le 04 avril au port base de Papeete, les scientifiques ont bénéficié du soutien logistique du Bougainville tout au long de leur mission. Ils ont été débarqués sur 9 atolls de l’archipel des Tuamotus, Hiti, Hariki, Tekokota, Paraoa, Ahunui, Tepoto, Manuangi, Reitoru et Tuanake. Les débarquements ont été effectués avec l'aide du savoir-faire d'une équipe de baleiniers de la base navale de Papeete et de leur baleinière, embarcation à double fond plat permettant le franchissement des barrières de corail.

A raison de 24h ou 48h sur chacun des atolls, les scientifiques ont capturé des Courlis d’Alska (dont le nom tahitien est « Kivi » en raison de leurs cris) afin de les équiper de bagues d’identification et de balises avant de les relâcher. Ces balises permettent de récupérer des données météorologiques et GPS qui sont stockées dans la balise jusqu’à que cette dernière soit sous couverture du réseau téléphonique mobile où la transmission de données vers les serveurs du musée se fera.

Pour M. Frédéric Jiguet, professeur au MNHN et directeur de la mission, « le soutien du Bougainville a été primordial afin d’assurer toute la logistique de cette expédition. Le commandement et l’équipage se sont montrés très à l’écoute et nous avons constamment partagé nos besoins et nos connaissances. »

Fréquemment déployé dans les îles les plus éloignées de Polynésie, le BSAOM s’est avéré particulièrement approprié dans la conduite de ce projet car il a été conçu selon les normes maritimes civiles et les exigences particulières de la Marine nationale, pour répondre à un besoin militaire et interministériel. Bénéficiant d’un haut degré d’automatisation, le Bougainville est mis en œuvre par un équipage peu nombreux, qui bénéficie des dernières innovations technologiques. L’association des différentes équipes et la polyvalence du Bougainville ont permis de pleinement cocher tous les objectifs : surveillance de la ZEE, mise à jour du guide de Polynésie, baguage d’oiseaux migrateurs et reconnaissance des atolls. Au total sur cette deuxième expédition, 40 Courlis ont été balisés.

Une mission des plus symboliques pour le commandant du bâtiment dont le nom, Bougainville, rappelle la tradition des grandes navigations du XVIIIe siècle qui joignaient expéditions navales et scientifiques.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.

A l’issue d’un arrêt technique d’octobre 2021 à janvier 2022 et d’une remise à niveau opérationnelle fin février 2022, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest le 19 avril pour participer à l’opération EUNAVFORMED IRINI.

Patrouillant dans un premier temps vers Gibraltar puis la Méditerranée centrale, les marins du Commandant Blaison ont profité de cette patrouille pour perfectionner leur pratique dans le domaine spécifique de la MIO (Maritime Interdiction Opération) et finaliser la préparation à leur future mission.

Durant sa patrouille vers la zone d’opérations, l’équipage s’est attaché à aborder ce nouveau défi en diversifiant ses qualifications au tir d’artillerie (canon de 100mm, mitrailleuse 12.7mm), en approfondissant les méthodes de secourisme de combat et en réalisant un exercice de synthèse de contrôle des navires en mer pour mécaniser les différentes procédures en vigueur au sein de l’opération IRINI.

Depuis l’interrogation VHF (communications radio) jusqu’à la mise en œuvre des embarcations et leur projection vers un navire fictif, le déroulement complet des étapes a permis, en lien avec l’état-major de l’opération IRINI, de consolider les connaissances collectives et de renforcer l’esprit de groupe.

Le Commandant Blaison a ensuite accosté à Augusta (Sicile) pour installer le système de communication de circonstance et finaliser sa montée en puissance au sein de la chaîne commandement de l’opération IRINI. Les marins du Commandant Blaison sont désormais prêts à intégrer l’opération IRINI au service de la sécurité dans les approches maritimes de l’Union européenne.

Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes. Dans le même temps, elle contribue à faire appliquer les mesures des Nations Unies visant à empêcher l'exportation illicite de pétrole de Libye, et à contribuer au renforcement des capacités et à la formation des garde-côtes libyens. La France, par l’action de la Marine nationale, est un contributeur important à l’opération EUNAVFORMED IRINI. En 2021, 25 vols d’avions de patrouille ou de surveillance maritime ont été réalisés (soit plus de 150 heures de vol) et des patrouilleurs de haute mer ont été placés en soutien direct de cette opération pendant 106 jours.

Le 14 avril, l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la marine s’est rendu sur le site du Centre de Transmission de la Marine (CTM) de France Sud. Il s’agissait de la première visite d’un CEMM depuis 1977.

Mise en service en 1973, pour remplacer les installations de la marine à Mers El-Kébir en Algérie, cette unité est répartie sur deux sites, la Lauzette sur la commune de Villepinte d’une superficie de 34 hectares où sont implantées une station réception HF et une station d’ancrage satellitaire (SYRACUSE) et la Régine, d’une superficie de 147hectares sur les hauteurs du Lauragais, dans la Montagne Noire,  où sont installées trois stations d’émissions HF et LF. Depuis 1973, le CTM a connu plusieurs évolutions dont l’implantation de la station Syracuse en 1987 et celle de la station LF destinée à la mission de dissuasion nucléaire et aux transmissions de la FOST en 1994.

A l’issue d’une réception protocolaire, l’amiral Vandier s’est adressé aux « marins d’outre-terre » comme il lui plaît de les appeler avant de visiter les infrastructures dédiées à la protection et aux transmissions opérationnelles et stratégiques.

Véritable monstre d’acier, son antenne LF de plus de 330 m de hauteur, dont le sommet culmine à pratiquement 1000 m d’altitude, domine tout le Pays Cathare depuis la montagne Noire audoise . Elle est fixée au sol par 21 massifs d’ancrage représentant au total 5000 t de béton.

Cette station émission en bande LF (Low Frequency – Basse Fréquence) est appelée Solferino pour Station d’Onde LF d’Emission Radio Implantée eNOccitanie.

La journée s’est conclue par un repas d’autorité au cours duquel le CEMM a rappelé le rôle vital qu’incarnent ces travailleurs de l’ombre, au profit de la dissuasion.

Les forces sous-marines et la force océanique stratégique (FOST) disposent de quatre centres de transmission (CTM) répartis sur le territoire national : Rosnay, France Sud, Sainte Assise, Kerlouan. Relevant directement d’ALFOST, ils assurent en permanence les émissions au profit des sous-marins à la mer.

Depuis le 4 avril, la FREMM DA Alsace est déployée en Méditerranée orientale dans le cadre de la présence navale permanente entretenue par la France dans cette zone stratégique pour la sécurité de l’Europe et de l’Alliance atlantique.

Durant sa patrouille, elle agit en appui direct des opérations navales de l’OTAN en Méditerranée sur le flanc sud des territoires de l’Alliance atlantique : à ce titre la FREMM DA Alsace est intégrée au Standing NATO Maritime Group n°2 (SNMG2), composé de plusieurs bâtiments de premier rang de l’OTAN.

Le 24 avril, la FREMM DA Alsace a retrouvé ses partenaires de la SNMG2 pour une séquence d’entraînement commune au combat naval et à la manœuvre. L’occasion pour la FREMM, dont cette mission est le premier déploiement opérationnel depuis son admission au service actif, d’entretenir son interopérabilité avec la frégate italienne Margottinini, la frégate canadienne Montreal, la frégate espagnole Blas de Lezo et la frégate turque Barbaros.

Ensemble, ces frégates et leurs détachements hélicoptères embarqués contribuent à entretenir une appréciation de situation alliée dans la profondeur, de la Méditerranée centrale jusqu’au canal de Syrie. Elles permettent à l’Alliance d’affirmer sa détermination à sécuriser les approches maritimes de l’Europe.

Navires furtifs de nouvelle génération, polyvalents, endurants et souples d’emploi, doté d’automatismes poussés et d’un équipage à effectif optimisé, les FREMM font partie des frégates de premier rang de la Marine nationale. Elles constituent la colonne vertébrale de la flotte de surface de la Marine nationale et participent au renouvellement de sa composante frégate, véritable ossature d’une marine à vocation océanique. Les moyens anti sous-marins de la FREMM sont reconnus comme étant parmi les plus performants au monde.

Les FREMM DA, outre leurs capacités de lutte anti-sous-marine identiques aux FREMM, bénéficient d’évolutions majeures sur le système de combat, avec une mature réduite et une capacité de détection radar augmentée. Leur capacité et portée de tir sont augmentées, leur conduite de tir est améliorée de même que leur conduite des opérations de défense aérienne.

En patrouille en Méditerranée centrale et après avoir quitté la mer Adriatique, la frégate La Fayette (FLF) Aconit a réalisé le 26 avril, un entraînement commun avec le destroyer américain USS Ross, le patrouilleur maltais OPV P61, ainsi qu’un hélicoptère AW-139 des forces armées maltaises.

Cette interaction d’opportunité, en amont de l’accostage de la frégate française et à la suite de l’appareillage du destroyer américain du port de La Valette (Malte), a permis d’entretenir la connaissance mutuelle et l’interopérabilité des trois marines au travers d’évolutions tactiques et de manœuvres aviations effectuées par l’hélicoptère maltais AW-139 sur la FLF Aconit.

Déployée en Méditerranée occidentale depuis le 21 mars dernier, la frégate Aconit poursuit sa mission de surveillance des approches maritimes de l’Europe et assure la permanence de l’alerte opérationnelle en Méditerranée centrale et orientale.

Malte est un point d’appui stratégique aux missions conduites par la Marine nationale en Méditerranée, notamment lors des relâches opérationnelles des unités opérant en Méditerranée centrale. Les deux pays sont par ailleurs déterminés à œuvrer ensemble au dialogue entre pays du bassin méditerranéen au sein de l'initiative 5+5 Défense.