Atlas imaginaire
Publié le 14/11/2024
« Qui garde son âme d’enfant ne vieillit jamais », affirme le poète Abraham Sutzkever. Justement, c’est dans le grenier de son enfance que le peintre officiel de la Marine, Nicolas Vial, est allé puiser son inspiration.

« Qui garde son âme d’enfant ne vieillit jamais », affirme le poète Abraham Sutzkever. Justement, c’est dans le grenier de son enfance que le peintre officiel de la Marine, Nicolas Vial, est allé puiser son inspiration. Il y avait déniché un vieux livre, Notre marine de guerre, et depuis, les cuirassés hantent ses dessins. Pour cet ouvrage à la mise en page léchée, le dessinateur et Peintre officiel de la Marine s’est appuyé sur des cartes, anciennes ou modernes, envoyées par des anonymes pour peindre 75 œuvres poétiques et oniriques. Son imagination vagabonde et descend le long des cartes, joue avec les reliefs gravés des terres, y fait pousser des arbres et naître des animaux sauvages. Elle renverse la perspective, couvre le papier de couleurs vives et fait naviguer des bateaux fictifs sur des mers véritables. Parfois absurde, souvent coloré, cet atlas imaginaire est une bouffée d’air frais.
Vagabondages, de Nicolas Vial
Gallimard, 128 p., 35€.
Course en solitaire
Publié le 14/11/2024
40 skippers, 24 300 miles en solitaire, sans escale ni assistance. En novembre prochain, la 10e édition du Vendée Globe s’élancera depuis les Sables-d’Olonne. Tous les quatre ans depuis 1989, les skippers prennent le départ sous les vivats de centaines de milliers de spectateurs. L’exposition En solitaire autour du monde lui rend un hommage appuyé au travers de 270 œuvres et objets spécifiques, qui racontent et expliquent l’histoire de cette course, ses pionniers et ses challenges.

40 skippers, 24 300 miles en solitaire, sans escale ni assistance. En novembre prochain, la 10e édition du Vendée Globe s’élancera depuis les Sables-d’Olonne. Tous les quatre ans depuis 1989, les skippers prennent le départ sous les vivats de centaines de milliers de spectateurs. L’exposition En solitaire autour du monde lui rend un hommage appuyé au travers de 270 œuvres et objets spécifiques, qui racontent et expliquent l’histoire de cette course, ses pionniers et ses challenges. On retrouve ainsi des objets de navigation, des maquettes, des tenues, des œuvres d’art, des ouvrages, des documents d’archives, mais aussi des programmes audiovisuels et des interviews inédites des coureurs. Un parcours géographique présente les pièges et les zones à éviter durant la course, agrémenté d’informations sur le quotidien à bord, la façon de s’alimenter… Cette course épique et semée d’embûches est aussi racontée par ceux qui ont réussi à la terminer, comme le français Armel Le Cléac’h.
En solitaire autour du monde, jusqu’au 26 janvier 2025, ouvert tous, musée de la Marine à Paris.
Tarifs : plein : 11€, réduit : 9€, gratuit sous conditions.
Le bataillon de marins-pompiers de Marseille
Le BMPM a une double compétence de marin et de pompier. En plus des feux en milieu urbain et naturel et du secours à personne, le Bataillon est en charge de la sécurité des navires au sein du Grand port maritime de Marseille.
Unité militaire ouverte sur le monde civil, le BMPM peut être projeté en renfort, au profit de la Sécurité civile sur des situations de crise, en France ou à l'étranger, et offre son savoir-faire à toutes les armées.

Il y a 85 ans… la naissance du Bataillon de marins-pompiers de Marseille
Publié le 05/11/2024
Le 28 octobre 1938, un incendie se déclare aux Nouvelles Galeries, sur la Canebière, en face de l’hôtel où loge une partie du gouvernement, de passage à Marseille pour la tenue d’un congrès. La panique qui en résulte va donner naissance à la deuxième unité militaire de pompiers de France.
Le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) et la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) sont, en France, les seules unités militaires de sapeurs-pompiers assurant la protection incendie et le secours au profit de la population d’une grande agglomération. Mais ce n’est pas leur seul point commun. En effet, elles ont toutes deux été créées à la suite d’une catastrophe. C’est après un incendie, lors d’un bal donné le 1er juillet 1810, à l’ambassade d’Autriche à Paris, en l’honneur de Napoléon Ier et de son épouse l’archiduchesse d’Autriche Marie-Louise, que la BSPP est créée. à Marseille, c’est 128 ans plus tard que la catastrophe a lieu. Elle s’est déroulée sous les yeux des principaux membres du gouvernement réunis, ce jour-là, dans la cité phocéenne pour le congrès de leur parti. Vers 14 heures, le 28 octobre 1938, un incendie se déclare au grand magasin « Les Nouvelles Galeries », situé sur la Canebière, juste en face de l’hôtel où loge l’aréopage politique. Les sapeurs-pompiers de Marseille interviennent.

Gênés par de nombreux curieux, mal équipés et désorganisés par la blessure de leur chef dès le début de l’intervention, ils n’arrivent pas à maîtriser l’incendie attisé par un fort mistral. Le contre-amiral Muselier, commandant la Marine à Marseille, observe la scène depuis les fenêtres de son bureau. Il appelle le major général du port de Toulon pour lui demander des renforts. Plusieurs véhicules et 32 marins-pompiers de Toulon sont sur place vers 17 heures. Grâce au matériel moderne dont ils disposent et, surtout, grâce à leur savoir-faire, ils empêchent le sinistre de s’étendre aux immeubles et hôtels voisins. Ce n’est qu’avec le renfort des sapeurs-pompiers de toute la région que l’incendie sera finalement maîtrisé en fin de soirée, et totalement éteint dans la nuit. Le bilan humain est lourd : 75 morts et plus de 150 blessés. Après ce drame, Marseille est placée sous tutelle de l’État et une commission de réorganisation est constituée. Celle-ci décide de confier les services de secours de la ville à une unité de la Marine et le 29 juillet 1939, le décret de création du bataillon de marins-pompiers de Marseille paraît au Journal officiel.

Il faudra une année aux marins pour remplacer progressivement les sapeurs-pompiers dans tous les secteurs de la ville et du port. Rapidement, avec le début de la Seconde Guerre mondiale, ils seront mis à l’épreuve et accompliront leurs missions de protection civile, en sus d’une importante activité de résistance. Depuis sa création, le BMPM s’est vu attribuer de plus en plus de compétences territoriales. Quelques exemples : secours en montagne, dès 1950 – le BMPM est pionnier en la matière –, en 1962 la sécurité incendie de l’aéroport de Marignane, en 1969 le secours aux personnes, en 1972 la sécurité de la partie ouest du port autonome, en 1978 le secours et le sauvetage en mer avec les moyens de la SNSM, etc. Enfin, dès les années 1970, compte tenu de son savoir-faire et de sa notoriété, le BMPM est projeté en France et dans le monde pour porter secours lors de grandes catastrophes. En 85 ans, 36 de ses membres sont tombés en exerçant leur devoir. à chaque date anniversaire, les marins du Bataillon se souviennent d’eux.
Une journée avec les marins-pompiers de la caserne Pointe-Rouge
Publié le 05/11/2024
17 centres d’incendie et de secours (CIS) intra-muros. Ce nombre élevé de casernes s’explique par l’étendue du territoire protégé par le BMPM, soit 238 kilomètres carrés, mais aussi par le large éventail de missions auxquelles répond le bataillon de marins-pompiers de Marseille. Cols bleus a choisi le CIS Pointe-Rouge pour s’immerger dans le quotidien des marins du feu. Reportage sans filtre mené tambour battant.

07h30 : « Bienvenue au centre d’incendie et de secours Pointe-Rouge. » L’accueil du chef de centre, le lieutenant de vaisseau Quentin, est chaleureux. Cette caserne, où servent 84 marins-pompiers, est l’une des quatre interfaces tournées à la fois vers la terre et la mer, avec celles de la Bigue, de Saumaty et du Frioul. Une particularité qui la rend d’autant plus pertinente pour une immersion de 12 heures car elle peut intervenir sur de nombreux sinistres. Outil ultra polyvalent avec des moyens aquatiques et terrestres, elle dispose d’un tronc commun avec les autres CIS marseillais, à savoir un fourgon d’intervention (FI) et trois véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV). « Pas d’échelle car le quartier est essentiellement composé d’habitations individuelles. » Rattachée au groupement opérationnel Sud, la caserne Pointe-Rouge surplombe le port éponyme et se situe seulement à quelques virages du parc national des Calanques. Un petit paradis qui attire près de 2 millions de visiteurs à l’année, et où « le risque de feu en milieu naturel est fort ».
La journée commence pour les uns, et tire sa révérence pour d’autres, pressés de retrouver leur lit afin d’effacer le manque de sommeil. Au BMPM, le service de garde est découpé en « sixièmes » : des cycles de six jours, qui se répètent indéfiniment, avec une différence entre l’hiver - garde de 24h, repos de 24h, garde 24h et repos de 72h, soit dix gardes par mois – et l’été – où le temps de repos peut être plus court, avec un régime d’astreinte ajusté au regard du risque feux de forêt. Dans son bureau, le chef de centre écoute les comptes-rendus de chaque cadre de la garde. L’activité de la nuit a été intense avec un homicide par arme à feu. Le drame a eu lieu dans un quartier un peu éloigné du 8e arrondissement de Marseille, zone résidentielle et cossue, habituellement calme.
08h00 : à la cérémonie des couleurs et au passage de la planche (contrôle de la condition physique) succède l’inventaire des véhicules. « Le matériel doit toujours être prêt. »
09h00 : embarquement sur La Bonne mère de Marseille. Cette vedette appartient à la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), mais elle est armée par les marins-pompiers. « C’est une spécificité unique en France, souligne le LV Quentin. « Nous sommes aussi l’unique centre de secours à avoir des “plongeurs de bord”, avec un équipage quotidien de 3 à 6 plongeurs. »
Aujourd’hui, deux officiers de la section opérationnelle spécialisée sauvetage aquatique (SOS AQUA), le CC Mathieu et le LV Pierre, conduisent un exercice pour aller rechercher de potentielles victimes. « Nous avons reçu un appel au secours. Un marcheur aurait aperçu des nageurs en détresse, résume le premier maître Franck, patron de la vedette. Nos plongeurs vont sauter à l’eau et contrôler un périmètre donné. »
11h00 : retour à quai. Nettoyage du matériel. Après une douche, l’équipe de secours rend compte au chef de centre.
13h30 : après un déjeuner préparé sur place, démarre le ballet des interventions en VSAV. Rares sont les unités où un quartier-maître peut avoir autant de responsabilités ! Au BMPM, les chefs d’agrès (un véhicule) dirigent en complète autonomie les interventions de secours à personne (ce jour, une crise d’angoisse en milieu scolaire, une chute dans une maison de retraite et une luxation d’épaule à l’École de la Marine marchande) et s’intègrent à un groupe (à partir de deux véhicules) sur des opérations de plus grande ampleur (feux urbains...).
18h00 : retour à la caserne. Fin d’une journée plutôt paisible, « qui n’est pas le reflet du quotidien à Marseille ». Un moment de creux est mis à profit pour faire du sport, essentiel dans la routine du marin-pompier pour maintenir sa condition physique et mentale. Garder une vigilance de tous les instants est impératif.
Challenge Dronathlon : remise des prix de la première édition
Publié le 14/11/2024
Le chef d’état-major de la Marine a remis le prix Dronathlon à neuf groupements d’entreprises, le 5 novembre, au salon Euronaval. 35 industriels et universitaires s'étaient réunis à Saint-Mandrier du 7 au 11 octobre 2024 pour la première édition du Dronathlon, organisée par la Marine nationale, en partenariat avec la Direction générale de l’armement (DGA) et l’Agence de l’innovation de défense (AID). L’objectif ? Améliorer les connaissances de la Marine sur les performances des drones, à la fois pour les utiliser et s’en protéger.

Face au durcissement du combat naval et devant l’intensification des guerres hybrides dans le monde, l’accélération de la dronisation de la Marine est une vraie question. La capacité d’évolution et de collecte d’information dans un environnement multi-milieux constitue un atout majeur pour la Marine. L’intérêt du Dronathlon est de capitaliser sur le retour d’expérience et évaluer les capacités à pouvoir s'appuyer sur des drones.
Durant ces cinq jours, dix scénarios sur les thèmes de la « Reconnaissance d’une zone côtière » et de la « Maîtrise de l’espace aéromaritime » ont permis de tester les capacités des drones aériens, de surfaces et sous-marins. L’ambition du Dronathlon était qu’ils soient téléopérables de concert, dans au moins deux milieux sur trois.
Lors du premier scénario, les équipes ont dû détecter, identifier, caractériser et géolocaliser des systèmes d’armes, émissions radios, radars, patrouilles ennemies et obstacles subaquatiques dans une zone identifiée, sans se faire repérer. En parallèle, des unités de la Marine étaient chargés de collecter des renseignements sur les drones. Dans son rôle de gardien du site, la FREMM Languedoc a, de son côté, mis en œuvre ses capacités de veille afin de reconnaître au plus tôt les potentiels intrus, discréditant ou interdisant leur action. Le radar multifonction, le sonar et l’intercepteur radio ont ainsi quadrillé l’espace aérien, maritime et sous-marin à la recherche de comportements suspects.
À la fin de l’exercice, les données ont été comparées avec les rapports d’espionnage des drones pour évaluer la survivabilité et le potentiel emploi de ces vecteurs, contribuant de facto à l’avancée des études industrielles. Les conditions météorologiques musclées (arrivée de la tempête Kirk) ont permis de tester la rusticité des drones.
L’amiral Vaujour a tiré parti d’Euronaval pour s’exprimer à travers différents vecteurs médiatiques :
Retrouvez notamment les liens externes vers :
- Le replay de la matinale d’Europe 1
- L’interview dans le Magazine Défense et Sécurité Internationale
- L’entretien pour Le Marin
- Le numéro d’Esprit Défense (page 8)
- Une interview pour l’IHEDN
- L’échange sur le salon entre le DGA et le CEMM, diffusé sur LinkedIn.
La Marine réceptionne son 3ème sous-marin de type Suffren
Publié le 19/11/2024
Le 16 novembre 2024 a marqué une nouvelle étape cruciale dans la vie du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville.

Suite aux différents essais réalisés lors de la première phase de la vérification des caractéristiques militaires (VCM1), le sous-marin Tourville a été livré par Naval Group à la Direction générale de l’armement (DGA) et réceptionné par la Marine nationale. Cette réception constitue un jalon essentiel avant l’admission au service actif (ASA) du bâtiment.
Après le transfert d’exploitant délégué et la prise en charge de la conduite et sécurité en juin 2024, ainsi que sa première sortie à la mer en juillet, le Tourville avait repris ses essais à la mer fin août. Ces essais ont permis de valider successivement les capacités de la chaufferie et de la propulsion, mais aussi du système de combat et sa capacité à lancer des armes ou à mettre en œuvre des nageurs de combat. Le Tourville a ainsi embarqué jusqu’à plus de 90 personnes à bord, industriels comme intervenants étatiques.
L’équipage bleu mettra prochainement le cap sur Toulon pour organiser la relève d’équipage afin de débuter très prochainement la 2ème phase de la VCM. Cette phase, comprenant un déploiement de longue durée, doit notamment valider l’endurance à la mer du sous-marin. Elle permettra, in fine, de prononcer l’ASA du sous-marin et son entrée dans la vie opérationnelle.

Deux marins en finale de La Cuillère d'Or
Publié le 13/11/2024
Les 6 et 7 novembre, la Marine a régalé le jury de la Cuillère d’Or, avec deux finalistes : le maître Charlotte dans la section pâtisserie, et le maître Stéphanie, en cuisine. Cols bleus a vécu en direct l’épreuve finale de ce concours 100 % féminin, qui s’est tenu à Paris dans un hôtel du XVe arrondissement.

« Candidate n°4, il reste 10 minutes ! » La pâte phyllo n’a pas fini de cuire dans le four, le chrono tourne et le dressage n’est pas commencé, mais le maître Stéphanie reste concentrée. Elle donne des ordres à sa commis, les gestes sont courts et précis. Rentrée dans la Marine il y a 17 ans dans la filière restauration, elle a voulu se lancer un défi personnel et tenter sa chance en participant à ce concours. Dans son plat, elle a mis sa personnalité mais aussi ses origines sudistes : « J’ai préparé des petites sphères panées à la farine de pois chiches pour apporter un petit peu du Sud, avec le pesto de roquette qui donne un coup de peps à ce plat. » Une bonne odeur de cuisine envahit bientôt la pièce. Revêtus du col bleu, blanc, rouge des meilleurs ouvriers de France, les membres du jury passent d’un plan de travail à un autre et posent un regard aiguisé sur les préparations des candidates. Les cinq assiettes sont dressées, les mains du maître Stéphanie tremblent mais chaque élément est posé avec la maîtrise des années passées derrière les fourneaux.
Un peu à l’écart, le maître Charlotte observe les candidates. Hier, elle était à leur place. Se remémorant la journée du concours, elle déclare : « J’étais stressée, mais j’ai réussi à sortir ce que je voulais, avec pas mal de contraintes. » Candidate-amateur de l’épreuve de pâtisserie, elle a imaginé son dessert « l’escale citronnée » avec des ingrédients imposés. Pourtant, rien ne laissait présager sa participation à la Cuillère d’Or. Entrée à 16 ans dans la Marine pour une préparation militaire, la jeune fille songe alors à devenir marin-pompier. En 2007, elle s’engage comme matelot et réalise son rêve. Quelques années plus tard, elle change de spécialité pour devenir SITEL (technicien des systèmes d’information réseaux et télécommunications). Très épanouie dans son travail, elle pâtisse à côté, pour le plaisir. Un jour, sa chef lui transmet un message : « C’est ma commandant d’unité qui m’a parlé du concours, raconte-t-elle. Au début, je pensais que c’était une blague et en fait elle était très sérieuse. » La jeune maman hésite puis accepte finalement le challenge quand elle apprend que Nina Métayer sera dans le jury.
« Plus que quelques secondes avant d’envoyer ! » Les jeunes serveurs récupèrent les assiettes pour les apporter au jury. Une fois le plat présenté, la pression retombe. Si le temps filait vite pendant l’épreuve, il semble soudain ralenti et l’attente des résultats paraît interminable. Ce soir-là, les deux marins ne décrocheront pas de prix, mais le maître Charlotte ne regrette pas d’être venue : « C’était un moment extraordinaire, plein de rencontres, je repars avec des étoiles plein les yeux. » Le maître Stéphanie ajoute : « La Marine m'a poussée à aller au bout de cette aventure, on peut vivre des rêves en étant militaire. »

Séminaire de guerre navale 2024 : mener les combats d’aujourd’hui et se préparer aux combats futurs
Publié le 21/11/2024
Les derniers déploiements et opérations des unités de la Marine amènent tous au même constat : le contexte international, quels que soient la zone et ses enjeux, se durcit et nous intime à être prêts au combat. Pour rassembler et extraire du retour d’expérience de ces unités les leçons qui permettront de préparer les forces aux affrontements futurs, le Centre de combat naval (C2N) organise chaque année le séminaire de guerre navale.

La quatrième édition qui s'est tenue à Toulon est l’occasion pour les participants d’échanger autour des dernières opérations et entraînements de haute intensité, mais également autour des menaces actuelles et d’anticiper la préparation qui permettra d’y faire face en prenant l’initiative sur le terrain.
Les thèmes abordés dans cette édition sont au cœur des préoccupations actuelles de la Marine et rejoignent les enjeux de sécurité internationale : le théâtre de la mer Rouge, les enseignements de l’exercice Mare Aperto / Polaris 24, la menace sous-marine, l’enjeu du renseignement, les actions spéciales navales, la menace drone et ses opportunités d’emploi etc. Le tout porté par les autorités de la Marine et les marins qui ont vécu ces situations en opérations.
Le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Nicolas Vaujour, qui a ouvert le séminaire, a notamment insisté sur les forces de la Marine qui lui permettent de réussir aujourd’hui en opérations : la capacité des unités à basculer instantanément vers une action de feu, l’excellente disponibilité de tous nos moyens, la capacité à travailler en interarmées et avec les alliés et enfin l’esprit combatif des marins. Les efforts de durcissement de la Marine doivent être essentiellement portés vers l'accroissement de la létalité au premier coup (développer les modes d'action offensifs) et l'acquisition de la supériorité informationnelle (enjeux de la collecte, du partage et de la transmission de la donnée au bon moment au bon marin).
A l’heure où l’affrontement avec un compétiteur disposant d’une force de frappe équivalente à la nôtre est désormais crédible, la recherche de la supériorité en mer dépend de la compréhension fine de ces nouvelles menaces et de leur intégration à l’organisation des exercices de haute intensité de nos forces.
A propos du Centre de combat naval (C2N)
Créé à l’été 2023 et basé à Toulon, le C2N est un groupe de travail et de réflexions représentant toutes les forces de la Marine : surface, aéronautique, sous-marins, fusiliers marins et commandos. 𝐒𝐨𝐧 𝐨𝐛𝐣𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 est de faciliter et accélérer l’innovation tactique au profit des unités de la Marine. 𝐒𝐨𝐧 𝐫𝐨̂𝐥𝐞, planifier, conduire et analyser des exercices multi-milieux et multi-champs dans un scenario fidèle aux conflits actuels. Le C2N permet, dans le cadre d’un exercice type Polaris, de rassembler sous une même autorité des partenaires et de « jouer » un combat naval de grande ampleur et surtout dans des conditions réalistes. On qualifie le centre de combat naval de catalyseur de toutes les recherches et solutions pour perfectionner les tactiques et la technologie d’armement au service du combat naval de haute intensité.
Le capitaine de frégate Thomas vous en dit plus !