CEPHISMER Des plongeurs militaires à 100 mètres de profondeur
Publié le 10/06/2024

Actuellement, le domaine d'emploi des plongeurs-démineurs est limité à 80 mètres pour 10 minutes de durée de travail. Ces plongées à 100 mètres pour un temps sur le fond d’environ 20 minutes représentent approximativement deux heures de remontée en surface. Elles témoignent de la volonté de la Marine nationale de développer ses capacités d’intervention dans les grandes profondeurs. Ainsi, le Cephismer continue de s’inscrire un peu plus dans la stratégie de Maitrise des fonds marins.
Les objectifs de cette opération étaient multiples :
- juger la capacité d’intervention militaire dans la zone des 100 mètres (il s’agissait en l’occurrence de relocaliser et identifier une munition sous-marine puis d’investiguer une épave) ;
- éprouver la doctrine élaborée progressivement depuis près de deux ans pour ces plongées très profondes avec des recycleurs de plongée à circuit respiratoire fermé ;
- évaluer la compatibilité des types de recycleurs de plongée (port ventral ou dorsal, électronique ou mécanique) avec les opérations courantes des plongeurs-démineurs ;
- expérimenter la complémentarité du couple plongeurs / mini robot sous-marin (« ROV ») pour reconnaitre le lieu de la plongée avant l’immersion des plongeurs, surveiller leur action en plongée et aider les plongeurs à opérer sur le fond (optimisant ainsi leur emploi et améliorant la sécurité en plongée).
Après ce jalon concluant, la prochaine étape pourrait être des plongées d’incursion à 120 mètres de profondeur avec le futur recycleur électronique de guerre des mines (RGDM) lorsqu’il sera approvisionné.


Cérémonie de traditions de l’École des fusiliers marins à Ouistreham
Publié le 11/06/2024
Le 7 juin 2024, l’École des fusiliers marins était présente sur la plage de Riva-Bella à Ouistreham (Calvados) à l’occasion du 80ème anniversaire du Débarquement de Normandie.

La cérémonie a été présidée par l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine (CEMM) en présence de personnalités civiles et militaires dont Monsieur Romain Bail, maire de Ouistreham, du contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos et du capitaine de vaisseau Gaëtan Gayraud, commandant de l’École des fusiliers marins.
Avant d’obtenir leurs fourragères aux couleurs de la Légion d’honneur et de la croix de la Libération, le cours des quartier-maître de la Flotte (QMF) 80 a eu l’honneur d’être baptisé du nom d’un de ses illustres anciens, le quartier-maître Léon Gautier, qui nous a quittés il y a bientôt un an à l’aube de ses 101 ans et dont la cérémonie d’hommage national avait eu lieu sur la même plage.
À l’occasion de cette cérémonie, des Légion d’honneur, médaille Militaire, médailles de l’ordre national du Mérite, croix de la Valeur Militaire et croix du combattant volontaire ont été décernées avant l’entrée, au son de la musique du Bagad de Lann-Bihoué, de 14 fusiliers marins encadrés par les instructeurs du département commando de l’École. Un moment empreint d’émotion pour les familles et les intéressés lors de la remise des mythiques bérets verts.
Ainsi c’est aux jeunes recrues fusiliers marins, aux nouveaux brevetés commandos, aux officiers de l’École supérieure des fusiliers commandos et à l’ensemble du personnel présent que l’amiral Nicolas Vaujour s’est adressé, exprimant à tous sa fierté d’être présent en ces lieux si symboliques au lendemain des célébrations du 80ème anniversaire du Débarquement. Il a rappelé à tous que les missions de demain seront dures et exigeantes et que la force physique et morale seraient nécessaires dans les futurs défis à affronter. Il a également insisté sur le besoin d’agilité, afin de trouver des solutions là où il semble ne plus y en avoir. L’ordre du jour se conclut sur l’importance de l’esprit d’équipage, ciment de notre métier. « Cette journée a du sens. Elle donne du sens. Vous y puiserez la source de votre détermination, de votre courage. Elle n’est donc pas un aboutissement, mais un départ. » C’est sur ces paroles qui ont touché les autorités, les familles et les spectateurs présents sur la plage de Ouistreham, que chaque marin a ressenti la fierté de son appartenance à la Marine nationale et son désir d’être à la hauteur de ses illustres prédécesseurs.


La goélette Belle-Poule et la Flamme en mer
Publié le 12/06/2024

Une occasion pour la goélette de participer au départ de la Flamme en mer à Brest le 07 juin en soirée. La goélette a pu accompagner l’Ultim XI de Banque Populaire pendant quelques nautiques jusqu’au phare du Portzic.
L’Ultim a ensuite pris son allure de croisière vers la Guadeloupe où il arrivera dans quelques jours.
L’équipage a ainsi pu renouer avec beaucoup d’émotions à cet évènement historique comme ils ont pu le vivre la première fois à Marseille le 08 mai dernier, en escortant le Belem qui ramenait la flamme Olympique en France depuis la Grèce.
Les marins de la Belle Poule sont très fiers d’avoir participé à ces deux moments si uniques et singuliers en représentant leur navire et la Marine.
La flamme en mer au départ de Brest vient conclure une mission qui restera gravée dans les mémoires de l’équipage de ce voilier historique.


Maistrance embarque à bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude
Publié le 12/06/2024
Forte des expérimentations conduites depuis novembre 2022, l’École de maistrance a repris le cycle des embarquements, dorénavant pleinement intégrés dans le contrat de formation.

Compte tenu des exigences opérationnelles de la fin d’année 2023, ces embarquements avaient été suspendus.
C’est ainsi que deux compagnies de l’École de maistrance, leurs cadres et quelques instructeurs ont embarqué à bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude du 26 mai 2024 au 1er juin 2024.
Bien plus qu’un « stage embruns », cet embarquement est cadencé par trois temps forts (immersion – acculturation – instruction). Les élèves sont donc répartis au sein des différents services et chaines fonctionnelles quelle que soit leur spécialité, dans les conditions de marin embarqué. Mais laissons la parole à l’élève maistrancier Arthur qui se destine à la spécialité de fusilier marin :
Elève maistrancier Arthur (spécialité FUSIL)
“Cet embarquement était une belle expérience. Nous avons eu l’opportunité d’apprendre beaucoup de choses par nous-mêmes. J’ai ainsi pu découvrir tout le bord, notamment le poste de veille et la passerelle qui m’ont beaucoup intéressé.
Il y a eu de nombreux exercices à bord pendant la semaine tels que des exercices de tir ou des postes de combat, auquel j’ai pu participer. J’ai aussi eu la chance d’assister à des manœuvres d’hélicoptères de nuit, depuis le point d’envol !
J’ai passé du temps avec les fusiliers marins du bord, qui occupent des postes auxquels je serais sûrement bientôt confronté. Ils étaient très disposés à répondre à nos questions, et nous avons pu apprendre des choses grâce à eux.
Je me suis aussi intéressé à la spécialité de mécanicien armes. J’ai ainsi pu assister à l’entretien et la manipulation des armes, notamment de plus gros calibre, et voir ce que cela implique.
Cette semaine était aussi l’occasion d’être dans un cadre plus “réaliste” que celui de l’école, et de découvrir nos gradés sous un autre jour grâce à la proximité du bord. “
Apprendre pour comprendre – comprendre pour combattre


Arrivée du POM Teriieroo a Teriierooiterai à Papeete
Publié le 13/06/2024
C’est au son de 17 coups de canons de salut que, plus de 2 mois après son départ de Brest, le Teriierooo a Teriierooiterai entrait enfin le 23 mai dernier dans le port de Papeete.

ne arrivée qui marquait l’ultime étape d’un déploiement qui l’aura vu, sur plus de 13 500 nautiques, traverser l’Atlantique et le Pacifique, doubler le Cap Horn, remonter les chenaux de Patagonie et réaliser 6 escales en Afrique et en Amérique du Sud.
Le bâtiment, témoin du renouvellement des capacités de la Marine outre-mer, a fait l’objet d’un accueil particulièrement chaleureux, dans la tradition polynésienne. Après un exercice d’évolutions tactiques ayant permis d’immortaliser les trois générations de navires que représentent l’Arago, le Bougainville et leTeriieroo a Teriierooiterai, c’est en effet accompagné dubâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM), des remorqueurs du port de Papeete et de dizaines de Va’a – pirogues traditionnelles polynésiennes – et sous les saluts d’une garde d’honneur et au son du canon que le patrouilleur est entré dans le lagon de Papeete.
A l’arrivée, colliers de fleurs, danses tahitiennes et cérémonie traditionnelle attendaient le navire et son équipage, marquant leur accostage au Fenua*. Cet événement, en présence des autorités locales et de descendants du chef Teriieroo a Teriierooiterai, marquait ainsi une bascule symbolique dans la vie du bâtiment. L’équipage se concentre désormais sur sa pleine intégration au sein de l’écosystème des forces armées en Polynésie française, prenant progressivement ses marques en vue de sa très prochaine admission au service actif.
* Fenua : « pays » en langue tahitienne


Le Lycée Naval au tournoi inter-lycées de la défense
Publié le 13/06/2024
Le 34e Tournoi inter lycées de la défense (TILD) organisé cette année par le lycée militaire d’Aix-en-Provence s’est déroulé du 17 au 19 mai 2024.

Ce rendez-vous sportif annuel reste un moment très attendu par chacun des six lycées de défense dont fait partie le Lycée naval. Ce tournoi pluridisciplinaire offre aux élèves l’occasion de se mesurer dans plusieurs disciplines sportives individuelles et collectives (épreuves athlétiques – natation – badminton - rugby, volley-ball, handball et football).
Les élèves du Lycée naval ont su, durant ce tournoi, faire preuve d’un bel esprit de combativité. Ils ont porté fièrement les couleurs de leur lycée, démontré un engagement sans faille et un bel esprit de cohésion. Récompensé l’année passée d’un Trophée du Fair-play, le Lycée naval a cette année progressé dans différentes disciplines et reçu plusieurs récompenses :
- Badminton : élection de la meilleure joueuse
- Parcours athlétique : médaille de bronze (relais par équipe)
- Natation : médaille de bronze au relais 4 X 50m – 4 nages
En route maintenant pour la 35e édition qui se tiendra en 2025 à Autun puis en 2026 au CIN Brest.
Le bataillon de fusiliers marins Détroyat participe aux commémorations de la campagne d’Italie
Publié le 13/06/2024
Dans le cadre des commémorations des combats de la campagne d’Italie, les ministres des Armées français et italien ont rendu un hommage aux combattants morts pour la libération de l’Italie et de l’Europe.

Cette cérémonie s’est déroulée le 3 juin 2024, au cimetière Monte Mario à Rome en présence d’autorités civiles et militaires françaises et italiennes.
Parmi les troupes présentes, un détachement Marine constitué de marins du Pôle écoles Méditerranée, du bataillon de fusiliers marins Détroyatet du drapeau des canonniers marins avaient fait le déplacement.
Cette commémoration a permis de rappeler la glorieuse campagne des fusiliers marins en Italie et l’abnégation et les faits d’armes de nos anciens qui resteront un exemple pour les générations actuelles et futures.
À cette occasion, les fusiliers marins ont découvert le mausolée rendant hommage au commandant Hubert Amyot d’Inville, compagnon de la Libération et dont les 80 ans de la disparition viennent d’être commémorés par le bataillon de fusiliers marins éponyme le 10 juin à Brest.
La participation à cette cérémonie marque également la préservation des liens forts entre la France et l'Italie, deux nations unies par une histoire commune et des valeurs de fraternité.
Focus :
Le 24 septembre 1943, le 1er bataillon de fusiliers marins (BFM), aux effectifs gonflés par des volontaires provenant de la marine d'Afrique du Nord (en particulier radios et mécaniciens), devient le 1er régiment de fusiliers marins (1er RFM), unité blindée de reconnaissance de la 1ère division française libre (DFL) sous le commandement du capitaine de corvette Amyot d'Inville.
Rééquipé sur matériel américain, il comprend 885 hommes dont 30 officiers répartis en quatre escadrons de combat commandés respectivement par Barberot, Savary, Brasseur-Kermadec, Langlois puis Cadéac d'Arbaud et l'escadron hors rang par Sekutowitch.
Le 22 avril 1944, après un entraînement soutenu, le 1er RFM débarque à Naples au sein de la 1ère DFL et s'insère dans le plan de bataille qui va, dès le 12 mai 1944, entreprendre de rompre le front allemand qui barre toute l'Italie au sud de Rome. Après les violents combats sur le Garigliano, le RFM (qui est en avant garde de la Division sur trois axes) combat brillamment à Montefiascone et Radicofani. Il compte 61 tués dont Hubert Amyot d'Inville et 140 blessés.

Deuxième et dernière partie de corvette « Gants blancs » pour les bâtiments-écoles
Publié le 13/06/2024
Dans le cadre de sa mission annuelle « Gants blancs 24 », le groupe des 5 bâtiments-écoles (BE) Léopard, Chacal, Lynx, Guépard et Tigre poursuit son déploiement dans les îles britanniques.

Après une escale à Poole en Angleterre du 31 mai au 3 juin, les BE Guépard et Tigreont achevé la relève des bordées d’élèves (aspirants en deuxième année de l’Ecole navale) à Cherbourg le soir de l’appareillage. Le groupe s’est ensuite dirigé vers la mer d’Irlande en passant par le canal Saint-Georges. Après avoir réalisé diverses manœuvres d’entraînement au profit des élèves, le groupe a accosté à Glasgow en Ecosse le 7 juin. Il a finalement appareillé le lundi 10 juin pour entamer la semaine finale de son déploiement.


Retour de mission en mer Rouge pour la FREMM DA Lorraine
Publié le 17/06/2024
Au terme de deux mois et demi de déploiement, la frégate multi missions à capacités de défense aérienne renforcées (FREMM-DA) Lorraine a accosté à Toulon le 30 mai. Parti mi-mars, son équipage a vécu une mission intense et exigeante, contribuant avec succès aux opérations visant à assurer la liberté de navigation dans le sud de la mer Rouge, le détroit de Bab-el-Mandeb et le golfe d’Aden. Sous la menace des missiles et drones houthis, il a connu sa première action de feu.

Sous le contrôle opérationnel d’ALINDIEN, l’amiral commandant la zone maritime de l’océan Indien, la Lorraine a essentiellement opéré dans le cadre de l’opération de l’Union européenne EUNAVFOR ASPIDES commandée au niveau opératif par la Grèce et au niveau tactique par l’Italie. Au sein d’ASPIDES, la Lorraine a effectué de nombreux accompagnements permettant à plus de 25 navires, du chalutier de 30m au porte-conteneurs géant de 400m, de franchir la zone en sécurité. Au bilan, en 45 jours, plus de 50 missiles et 80 drones d’attaque ont été mis en œuvre par les Houthis. La Lorraine s’est placée, à plusieurs reprises, en interposition entre des navires d’intérêt européen et la menace. Ainsi, dans la nuit du 3 au 4 mai, la Lorraine a ouvert le feu et détruit un drone d’attaque qui menaçait directement trois navires. Ces 45 jours sous menace ont éprouvé la combattivité et les forces morales de l’équipage, marquant un moment réellement fondateur en ce début de vie opérationnelle de l’unité.
