Méditerranée – La France rend le commandement du SNMG2 en Méditerranée

Publié le 01/07/2024

Auteur : La Rédaction

Du 5 avril au 1er juillet la France a pris le commandement du Groupe maritime permanent de l’OTAN 2 (Standing NATO Maritime Group 2 – SNMG2) pour contribuer activement à la présence maritime permanente de l’Alliance en Méditerranée. Cette prise de commandement est venu couronner une implication robuste et constante de la Marine nationale dans les Standing Naval Forces (SNF) de l’OTAN depuis leur création et plus particulièrement depuis leur évolution vers un mode plus opérationnel et réactif.

Passation de commandement pour le SNMG2 en Méditerranée @ Marine nationale

Pendant près de trois mois, le contre-amiral Yannick Bossu, commandant adjoint de la Force aéromaritime française de réaction rapide (French Strike Force – FRSTRIKEFOR), a commandé l’état-major interalliés composé d’officiers et de marins britanniques, bulgares, français, grecs, italiens, roumains et turcs depuis le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme, navire amiral du groupe.

Au cours de sa mission, le SNMG2 a opéré en Méditerranée orientale et centrale, démontrant ainsi son interopérabilité avec ses partenaires et alliés. Au cours de son déploiement, le BCR Somme a apporté un soutien logistique précieux aux unités alliées au travers des nombreux ravitaillements à la mer.

Accompagnée pendant plusieurs semaines par les frégates grecque Themistocles et turque Yavuz, la Somme a participé à l’activité de vigilance renforcée multi-domaines Neptune Strike 24-1 et à un exercice OTAN de défense anti-aérienne avec le groupe aérien espagnol. Le SNMG2 a également opéré avec les unités italiennes engagées dans MEDITERRANEO SICURO et le groupe aéronaval du porte-aéronefs Cavour, les destroyers de la 6e Flotte des Etats-Unis et des unités françaises, grecques et espagnoles sous contrôle opérationnel national.

 

Bateaux évoluant en mer de nuit
Bâtiment évoluant en mer

Marins de combats, plan stratégique

«Marins de combats» s’appuie sur le socle de l’identité de la Marine. Une Marine capable d’être engagée sans préavis dans tout le spectre de la conflictualité, des côtes au grand large, de l’action de l’État en mer aux combats en mer Rouge. Une Marine à vocation mondiale, tant nos intérêts sont globaux, notamment dans la protection de nos flux d’approvisionnement ou de nos territoires d’outre-mer. Une Marine nucléaire, en charge de la mise en œuvre de la dissuasion, mission qui pose un niveau d’exigence particulièrement élevé à toutes les unités, qui de près ou de loin, y participent. Une Marine enfin, forte de ses équipages, performants, entraînés, dont le talent collectif dépasse de loin les compétences individuelles.

«Marins de combats». Appuyé sur cette identité, ce plan fixe le cap qui permettra de nous adapter aux conditions nouvelles d’exécution de nos missions. Dans le temps court, il nous faut durcir la Marine et renforcer notre capacité immédiate à combattre. Dans le temps long, il s’agit de préparer avec détermination l’avenir, d’anticiper les ruptures à venir pour conserver la supériorité en mer.

«Marins de combats» vise à bâtir une Marine forte, résiliente, prête à faire face à l’imprévu, une Marine reconnue par ses partenaires et redoutée de ses adversaires.

«Durcir et vaincre». Je compte sur vous.

Édito de l'amiral Nicolas Vaujour, chef d'état-major de la Marine

Marins de combats, plan stratégique
infographie marins de combats, plan stratégique

La base navale de Dégrad des Cannes fête ses trente ans

Publié le 01/07/2024

Auteur : EV1(R) Jean-Pierre Decourt

Construite à l’embouchure du grand fleuve Mahury et inaugurée en 1994, la base de la Marine nationale dans la zone joue un rôle de premier plan dans la protection du centre spatial guyanais et la lutte contre la pêche illégale.

Vue aérienne de la base navale de Dégrad des Cannes @ Marine nationale

Ancrée dans l’estuaire du fleuve Mahury, en aval du «Grand Port Maritime de la Guyane», sur le territoire de la commune de Remire-Montjoly, la base navale de Dégrad des Cannes est le fer de lance de la Marine nationale dans la région depuis trente ans. Au bord des eaux brunes du fleuve, chargées de sable et de limon, sous lardent soleil de l’équateur, elle est commandée par le capitaine de frégate Nicolas Ambrosi depuis juillet 2023. La principale mission de son équipage est d’assurer le soutien des deux patrouilleurs Antilles Guyane, La Confiance et La Résolue. Ces patrouilleurs sont les dignes successeurs des mythiques P400 La Capricieuse et La Gracieuse, retirés du service après des années de mer et des dizaines de milles nautiques parcourus. Ces bâtiments stationnés sur la base navale, à l’instar de la vedette côtière de surveillance maritime de la gendarmerie maritime Charente, de l’embarcation relève-filets Caouanne et du pousseur de 6 tonnes Atipa, se révèlent indispensables aux nombreuses activités opérationnelles assurées par la Marine, depuis la lutte contre les trafics illicites en mer, en passant par la protection du centre spatial guyanais à Kourou lors des tirs de fusées.

PORT FLUVIAL

En Guyane, le terme «dégrad» signale traditionnellement un lieu propice à la mise à l’eau d’embarcations. Autrefois, les passagers d’une pirogue savaient qu’ils allaient y trouver une eau peu profonde, ainsi que les aménagements nécessaires pour faire relâche ou transborder leurs cargaisons. Par extension, l’appellation «dégrad» s’applique aujourd’hui à tous les ports fluviaux de l’Amazonie française. Construite entre 1993 et 1994 sur la rive gauche du Mahury, dans une zone stratégique – la côte nord-est de lAmérique du Sud -, son appontement lui permet daccueillir navires et vedettes dans les meilleures conditions. En trente années dexistence, son activité n’a jamais cessé de monter en puissance.

ACTION DE L’ÉTAT EN MER

Rattachées aux Forces armées en Guyane (FAG), les unités de la Marine y assurent en effet un rôle de premier plan dans l’Action de l’état en mer et plus particulièrement dans la lutte contre la pêche illicite. Très convoitées à l’est par certains pêcheurs brésiliens et à l’ouest par des braconniers du Suriname ou du Guyana voisins, les eaux françaises ont en effet fait l’objet d’un pillage en règle pendant de nombreuses années. Mais grâce à la multiplication et au renforcement des missions de police des pêches opérées sous la responsabilité directe des autorités préfectorales et menées conjointement par la Marine, la Gendarmerie, les Affaires Maritimes et la Douane avec le soutien aérien de la base 367, à Matoury, les agissements des pillards ont désormais nettement diminué en intensité. Cet équilibre reste fragile et la Marine continue à consacrer quotidiennement une partie de ses moyens à cette mission essentielle de souveraineté contribuant à maintenir la biodiversité et à préserver les ressources halieutiques de la zone.

Dans le cadre de la posture permanente de sauvegarde maritime (PPS-M), les unités de la base navale de Dégrad des Cannes jouent un rôle de premier plan lors de la sécurisation des tirs depuis le centre spatial guyanais (CSG) en établissant une zone maritime d’exclusion jusqu’à 33 nautiques du littoral.

Entente cordiale, 120 ans d'amitié entre la France et le Royaume-Uni

Publié le 01/07/2024

Auteur : EV2 (R) Jeanne Sénéchal

Le 8 avril 1904, un ensemble de textes étaient signés par la France et le Royaume-Uni, mettant un terme à des siècles d’hostilité entre les deux pays. Ce rapprochement diplomatique est plus connu sous le terme d’Entente cordiale.

Relève de la garde @ DR

Les hymnes God Save the King et La Marseillaise ont résonné ensemble dans la cour de l’Élysée lundi 8 avril, afin de célébrer les 120 ans de lEntente cordiale entre la France et le Royaume-Uni. Une première historique, daprès la présidence française. Signée le 8 avril 1904, cette série de textes a permis de régler des contentieux coloniaux et daméliorer les relations entre les deux puissances. Il est à ce jour considéré comme le fondement de lalliance entre les deux pays. Pour loccasion, la Garde républicaine a associé à sa cérémonie les grenadiers de la maison royale britannique: 16 membres de la Number 7 Company Coldstream Guards de l’ambassade du Royaume-Uni en France ont ainsi pris part à la relève de leurs homologues français de deux sections du 1er régiment d’infanterie.

La France et la Grande-Bretagne ont longtemps été rivales: les Anglais étaient considérés comme «les plus héréditaires de nos ennemis» et ces derniers n’étaient pas non plus «en reste de francophobie», a rappelé l’historien et professeur honoraire au Collège de France Maurice Agulhon, lors du 100e anniversaire de l’accord. De douloureux souvenirs historiques, des rivalités maritimes et des détestations religieuses sont à l’origine de cette hostilité, d’abord sous les siècles de monarchie, alors que la France catholique s’opposait à l’Angleterre considérée comme essentiellement protestante. Cet antagonisme a perduré au cours de  la guerre de 100 ans qui opposa la dynastie des Plantagenêts (royaume dAngleterre) à celle des Valois (royaume de France) de 1337 à 1453. Enfin, au cours de la crise de Fachoda en 1898 ou au cours des nombreux déchirements entre les deux pays lors des conquêtes coloniales. Bien que les armées françaises et britanniques se soient alliées pour la première fois lors de la guerre de Crimée en 1854 et 1856, l’aversion pour les Anglais restait de mise.

prémices d’un rapprochement entre les deux voisins doutre-Manche

Cette série de textes négociés et signés le 8 avril 1904 par lambassadeur français à Londres Paul Cambon et Lord Lansdown marque donc un tournant historique entre les deux pays. Au-delà du fait qu’il règle des litiges relatifs à la pêche dans les eaux territoriales de Terre-Neuve, des différends coloniaux en Afrique et en Asie, cet accord présage l’union de la Grande-Bretagne et de la France dans les deux guerres mondiales.

S’en suivent alors un partenariat à travers la fondation de la Société des Nations ou encore l’alliance des démocraties contre le régime nazi. Prenons alors l’emblématique exemple du 18 juin 1940, lorsque Londres est devenue «la capitale intérimaire de la République française maintenue». Un lien spécial souvent mis en avant par la monarchie, la reine Elizabeth II ayant fait de Paris la destination de son premier voyage officiel hors du Commonwealth en 1948 avant de monter sur le trône. En avril dernier, pour incarner cette entente au beau fixe, trois bâtiments de la Marine ont fait escale au Royaume-Uni. à Londres, le bâtiment base de plongeurs démineurs (BBPD) Styx a accueilli des visites, quand la frégate multi-missions (FREMM) Normandie était à Portsmouth pour recevoir la Royal Navy, représentée par COMUKSTKFOR, le Rear Admiral Pedre. Des rencontres sportives ont eu lieu avec le HMS Diamond et la base navale. Enfin, le patrouilleur de haute mer (PHM) Premier maîtreL’Her a visité Edimbourg le 12 avril. Il y a reçu le commandant régional de la flotte britannique, le Brigadier General (RM) Muddiman, et a organisé des échanges avec le RFAStirling Castle, nouveau bâtiment destiné à mettre en œuvre les systèmes de guerre des mines.

De nombreux partenariats sont issus de l’Entente cordiale, tels que des bourses d’étude, des échanges universitaires et la création en 2024 du prix de l’Entente Littéraire, un nouveau prix franco-britannique récompensant un ouvrage destiné aux adolescents et aux jeunes adultes.

 

Marins français et britanniques qui discutent et se serrent la main
Marins français et britanniques qui discutent et se serrent la main

Marine Le Breton : « Dessiner le monde à l’écart du monde »

Publié le 01/07/2024

Auteur : EV1 Margaux Bronnec

Quatre années durant, la graphiste Marine le Breton s’est penchée sur sa table lumineuse pour dessiner à la pointe fine son premier livre Cartes Marines. Un ouvrage inclassable qui flirte avec les mondes de l’artisanat d’art et de la gravure, de la navigation et du patrimoine. 130 cartes enrichies de textes écrits par 50 collaborateurs racontent le littoral français de façon poétique et scientifique. À 48 ans, elle a reçu le prix Eugène-Louis Gillot de la Marine nationale en octobre 2022 lors du salon des beaux arts de Paris et rêve de devenir peintre officiel de la Marine.

Ouvrage Cartes Marines @ DR

Cols bleus : Comment avez-vous eu lidée de dessiner des cartes marines ?

M. L.B. : En marchant le long d’un sentier côtier dans le golfe du Morbihan, à Locmariaquer, je regardais la mer quand je me suis dit : «Plus personne ne dessine les traits de côte à la main». Mes premiers dessins datent de septembre 2019. Ma première carte fut celle des pertuis charentais car j’habite en face de l’Île-d’Aix, non loin de La Rochelle. Derrière ce projet, se profile l’idée d’une retraite personnelle : dessiner le monde à l’écart du monde. Puis jai été moi-même surprise de lengouement qui sest manifesté autour de mon travail.

C.B. : Quel est votre processus de création ?

M. L.B. : Les cartes du SHOM et de l’IGN sont ma base de travail. Je recalcule l’échelle afin de penser davantage la composition formelle et plastique du dessin et je m’affranchis de leur territorialité au profit de l’équilibre du dessin. Sur la table lumineuse je pose toutes mes limites et les zones à remplir. Ensuite, je commence le travail d’enrichissement où pendant quelques jours à plusieurs semaines, je brode trait après trait. Les axes, les routes, les densités sont des points de repère, mais ce qui prédomine ici, c’est le littoral, cette mince frontière entre la terre et les eaux et ces jeux avec les toponymies marines.

C.B. : Vous avez fait appel à des océanographes, libraires, ingénieurs ou écrivains, tel le chanteur Miossec qui signe la préface… pourquoi ?

M. L.B. : Je ne voulais pas publier un énième atlas. Aussi ai-je proposé l’ajout de textes personnels d’une cinquantaine de collaborateurs. Pour ces navigateurs, marins, géologues, artistes, la carte est un objet de vie ou de travail. Ils ont une vision particulière de la carte, souvent un souvenir d’enfance. Moi-même c’est mon père qui m’a éveillée à la cartographie, je le revois penché sur ses cartes de navigation.

C.B. : Comment envisagez-vous la suite ?

M. L.B. : Mon premier vœu est de continuer à dessiner et le second d’aller à la rencontre des gens. Ce travail ne fait sens qu’en le partageant. Si je croule sous les commandes, enfermée dans mon atelier, cela ne me correspondra pas. Mon œuvre se nourrit du vivant. Dans cette droite ligne, j’aimerais beaucoup embarquer sur un navire de la Marine nationale ou de la marine marchande et candidater au titre de peintre officiel de la Marine. Souvent, je dessine d’abord et seulement après je vais sur les territoires, or j’aimerais bien pouvoir mélanger les deux.

Carte de la Corse
Carte de la Corse

L’ordre de Malte et le sous-marin nucléaire d’attaque Tourville renforcent leurs liens

Publié le 01/07/2024

Auteur : La Rédaction

Le 22 juin 2024, dans la salle des croisades du château de Versailles s’est déroulée une cérémonie organisée par l’ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte à laquelle a participé une délégation du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville. Cette cérémonie s’est tenue en présence du général Lecointre, grand chancelier de la Légion d’honneur et du chef d’état-major de la Marine, l’amiral Vaujour.

Marins du SNA Tourville portant le pavillon de l’ordre de Malte @ Marine nationale

La cérémonie, dite de la Saint-Jean, a entre autres été l’occasion de mettre à l’honneur le SNA Tourville et son commandant, le capitaine de frégate Egret, en remettant à ce dernier la bulle du Grand Maître de l’ordre lui accordant le droit d’arborer sur les flancs du sous-marin la croix d’argent à huit pointes dite de Malte. Le commandant s’est également vu par la suite remettre la croix d’officier de l’ordre Pro Merito Melitensi avec épées. Les membres de l’ordre ont enfin remis à la délégation un pavillon de l’ordre de Malte et la croix de chevalier d’honneur et de dévotion du sous-marin, symbole du lien entre le sous-marin et l’ordre.

 

Un peu d’histoire…

Les liens entre la Marine française et les chevaliers de l’ordre sont forts et anciens. De nombreux enfants de la noblesse française devenus marins y ont appris les rudiments de leur métier. Anne-Hilarion de Costentin de Tourville est ainsi admis à quatre ans au sein de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Le futur comte de Tourville y servira durant 24 ans et œuvrera activement à lutter contre la piraterie en Méditerranée. C’est en y faisant ses premières armes qu’il commandera son premier navire au sein de l’ordre.

 

Trois autres bâtiments de la Marine portent aujourd’hui le nom de chevaliers de l’ordre de Malte et pérennisent ce lien fort. Il s’agit du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren et des frégates de défense aérienne Forbin et Chevalier Paul.

Ocean Hit 2024 : bilan de la préparation de l’aéronautique navale au combat de haute intensité

Publié le 02/07/2024

Auteur : La Rédaction

Du 17 au 28 juin 2024, la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau conduisait l’exercice Ocean Hit 2024, un entraînement interalliés majeur de préparation opérationnelle au combat de haute intensité.

Deux Rafale Marine en vol @ Marine nationale

Organisé par l’état-major du groupe aérien embarqué (GAé) et par les flottilles de chasse de la Marine nationale, l’exercice a permis d’accueillir et de coordonner les efforts d’aéronefs grecs, britanniques et français dans un contexte de préparation à la guerre de haute intensité. Articulé en grande partie autour des moyens de l’aéronautique navale, Ocean Hit a aussi permis le déploiement de l’action aéromaritime de la frégate multi-missions (FREMM) Normandie ou encore de la puissance de feu aéroterrestre du 11ème régiment d’artillerie de marine.

Près de 350 sorties aériennes ont été réalisées par les nombreux aéronefs présents à Landivisiau et en mer d’Iroise : des Rafale Marine et Hawkeye du GAé aux SR-20 de la 50S, Caïman Marine et Panther des Flottilles 33 et 36F, en passant par les AWACS de la 36ème escadre, ravitailleurs de la 31ème escadre de l’AAE ou encore les F-35B de la Lightning Force britannique et les Mirage 2000-5 Mk2 de l’armée de l’Air grecque.

Au cours d’une trentaine de missions, sous menaces multiples et saturantes, les Rafale Marine et Mirage 2000D de l’armée de l’Air et de l’Espace ont délivré, en coordination avec la FREMM Normandie, 12 bombes et plus d’une centaine d’obus. Une mise en pratique unique en France et rarissime en Europe depuis plusieurs décennies. Près d’une centaine d’objectifs ont également été traités ainsi qu’une soixantaine d’appareils ennemis fictivement abattus. Faisant la part belle aux missions offensives en coalition depuis la mer vers la terre, Ocean Hit 2024 a permis de resserrer les liens avec les partenaires stratégiques des deux flancs de l’Europe, garanti une meilleure intégration d’aéronefs récents comme le F-35B et permis d’élever le niveau de réalisme des missions d’entraînement complexes en y réalisant des tirs d’armement réel.

Hawkeye dans l'exercice ocean hit 2024
Hawkeye dans l'exercice ocean hit 2024

Baltique – Bilan de l’exercice Baltops 24

Publié le 03/07/2024

Auteur : La Rédaction

Du 7 au 20 juin a eu lieu en mer Baltique l’exercice multi-luttes et multi-domaines Baltops 24, réunissant une cinquantaine d’unités issues de 19 nations de l’OTAN. Cette 53ème édition était aussi le premier exercice d’ampleur dans la zone depuis l'adhésion de la Suède.

Porte-hélicoptères évoluant en mer pendant l'exercice Baltops 24 @ Marine nationale

Les armées françaises ont déployé à cette occasion la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne, en protection du groupe amphibie constitué autour du porte-aéronefs espagnol Juan Carlos, le bâtiment-base des plongeurs-démineurs(BBPD) de l’Atlantique Styx et le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral. Le PHA a accueilli à son bord un détachement de fusiliers marins et commandos ainsi qu’un groupement tactique embarqué (GTE) de l’Armée de Terre composé de la 9e brigade d'Infanterie de Marine, la 6eme Brigade légère Blindée et la 4e Brigade d’aérocombat.

La participation française a particulièrement été marquée par le débarquement de 500 militaires suédois et français depuis le PHA Mistral. Alliant différents moyens de débarquement comme les chalands et les hélicoptères, cette opération a permis de déployer les troupes sur différentes îles suédoises.

Dans le domaine de la guerre des mines, le temps de fort de l’exercice a été la conduite d’une opération de traitement d’une mine dérivante par largage de plongeurs depuis des hélicoptères de l’US Navy (2 SH60 et 2 V22 ravitailleurs). En outre, afin de consolider son interopérabilité avec les marines alliées, le BBPD a, dès le début de l’exercice, accueilli à son bord, un détachement de quatre marins de la marine royale belge, opérant un drone sous-marin REMUS 100.

Baltops 24 aura permis de démontrer l’interopérabilité des nations de l’OTAN, en particulier avec le nouvel allié suédois, ainsi que la complémentarité des moyens français dans tous les domaines, de la conduite des opérations à la tactique en passant par le savoir-faire techniques.

 

 

 

 

Troupes débarquant sur une plage
Troupes débarquant sur une plage depuis un chaland de transport

La FREMM Bretagne renforce son interopérabilité avec le Japon avant Rimpac 2024

Publié le 03/07/2024

Auteur : La Rédaction

Depuis son appareillage de Guam, la FREMM Bretagne patrouille avec le destroyer japonais JS Haguro en direction d'Hawaï pour participer à l’exercice Rimpac 2024, organisé par l’US Navy.

La FREMM Bretagne renforce son interopérabilité avec le Japon avant Rimpac 2024 @ Marine nationale

Cette mission s’inscrit dans le cadre de la phase de planification de RIMPAC, où les équipages de la Bretagne et du Haguro ont coordonné leurs efforts pour constituer un sailing group.

Cette traversée du Pacifique est une opportunité majeure pour développer l’interopérabilité entre les deux marines à travers des exercices conjoints intensifiés. Lors de l’escale à Guam, une pre-sail conference a été organisée, permettant de définir les procédures opérationnelles nécessaires pour des opérations conjointes en mer tout en approfondissant la connaissance mutuelle entre les équipages.

La Bretagne et le Haguro ont navigué de conserve, inaugurant leur séquence d’entraînement par des exercices d’évolutions tactiques. Ces derniers se sont succédé avec une intensité croissante, incluant des visites en haute mer, des manœuvres tactiques et des opérations d’assistance inter-navires. La montée en puissance s’est poursuivi par la conduite d'exercices dans des domaines spécifiques, tels que la lutte anti-sous-marine et l’artillerie.

Ce programme d’entraînement intensif renforce l’efficacité opérationnelle et la coopération stratégique entre les marines française et japonaise, démontrant leur capacité à opérer dans des contextes d'engagements conjoints.

Une embarcation arraisonne un bateau pendant un exercice
Une embarcation arraisonne un bateau pendant un exercice

Prise de commandement de la flottille de réserve Marine FORFUSCO

Publié le 04/07/2024

Auteur : La Rédaction

Le 27 juin 2024, sur la base des fusiliers marins et commandos, le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Force maritime des fusiliers marins et commandos a fait reconnaître le capitaine de frégate de réserve (R) Jean-Yves Piasecki comme 1er commandant de la flottille de réserve Marine (FRM) FORFUSCO.

Prise de commandement de la flottille de réserve Marine FORFUSCO @ Marine nationale

La cérémonie s’est déroulée en présence du contre-amiral (2S) Laurent Berlizot, autorité de coordination pour la cohésion nationale et du capitaine de frégate Benoît, référent des flottilles de réserve maritimes. Le CF (R) Piasecki a reçu le fanion de l’unité remis par le contre-amiral (2S) Berlizot.

La FRM FORFUSCO, composée exclusivement de personnel réserviste sous l’autorité organique et fonctionnelle d’ALFUSCO, a pour mission de renforcer ou de compléter les besoins en ressources humaines exprimés par les unités rattachées à ALFUSCO. Pour ce faire, la flottille recrute, forme et met à disposition des unités du personnel réserviste qui sera partie prenante dans la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 à l’été.

Les FRM, ont été créées à compter du 1er avril 2024 dans le cadre de l’application de la LPM 2024-2030 demandant aux forces armées de pouvoir s’appuyer sur une réserve opérationnelle plus nombreuse, mieux équipée et dont l’emploi doit être intensifié. Pour la Marine cela représente 12 000 réservistes opérationnels en 2030.

A propos de…

Structurées autour de réservistes opérationnels expérimentés, les Flottilles de réserve maritimes (FRM) accueillent des réservistes employés dans des domaines variés au sein de toutes les formations de la Marine, mais aussi dans des domaines experts tels que le numérique/cyber, la formation et la logistique/maintien en condition opérationnelle de la flotte. A l’horizon 2030, plus de 3 500 réservistes serviront au sein de ces flottilles. Leur nombre devrait être augmenté par la suite pour couvrir l’ensemble des besoins de la Marine dans l’hexagone et outre-mer.

Remise de fanion
Remise de fanion