JDA - Une force navale franco-péruvienne s’entraine sous menace sous-marine
Publié le 04/06/2024
Fin mai 2024, le groupe Jeanne d’Arc a accosté à Callao, au Pérou, après avoir mené un entraînement de transit sous menace sous-marine protégé par des frégates péruviennes.

Les marines française et péruvienne ont formé l’espace de quelques heures une force navale conjointe, constituée du porte-hélicoptères amphibies (PHA) Tonnerre, de ses frégates d’escorte (les FM57 Bolognesi et FM58 Quiñones) et d’un hélicoptère AB-412. Leur objectif était de naviguer sans se faire repérer par les 2 sous-marins péruviens de classe Arica déployés pour l’occasion.
Dans le cadre de cet exercice, des mesures de discrétion acoustique, électromagnétique et visuelle ont été prises afin d’échapper aux sous-marins. Le bâtiment français a ainsi mis en œuvre ses hélicoptères d’attaque Gazelle de l’aviation légère de l’armée de terre pour rechercher des périscopes adverses, en embarquant des veilleurs marins à bord.
En parallèle, des cadets péruviens ont été accueillis à bord du Tonnerreet ont bénéficié d’une présentation des moyens de la force française, afin de mieux comprendre l’intérêt de cette coopération bilatérale.
Cet entraînement s’inscrit dans l’animation concrète de la coopération militaire régionale avec les pays riverains de la zone Pacifique.


JDA - La mission Jeanne d’Arc réalise des exercices conjoints avec la marine Equatorienne
Publié le 05/06/2024
Le 29 mai, dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024 (JDA24), la frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a conduit plusieurs exercices avec la corvette lance-missiles équatorienne Loja. Les deux bâtiments se sont exercés conjointement au large des côtes équatoriennes durant le transit du groupe Jeanne d’Arc vers le canal de Panama.

Les équipes de visite des deux unités ont ainsi effectué des visites simulées et croisées (VISITEX). Ce partage d’expérience entre les équipages français et équatoriens a été d’autant plus bénéfique que ces deux marines font face aux mêmes défis sécuritaires dans la région.
Dans l’après-midi le Guépratteet le Lojaont conduit des manœuvres d’évolution tactique (EVOLEX) et de présentation au ravitaillement à la mer (PRERAM). Cette manœuvre consistait à réaliser une présentation réciproque des deux bâtiments avec un passage de ligne de distance. Cette ligne de distance simulait une ligne de ravitaillement habituellement utilisée pour transférer du carburant.
Ces exercices conjoints démontrent l’engagement commun et l’interopérabilité qui unissent les marines française et équatorienne.


La flottille de réserve côtière Atlantique forme ses premiers équipages
Publié le 05/06/2024
Le déploiement de la flottille de réserve côtière (FRC) Atlantique a franchi une étape importante avec l'organisation du premier stage de formation des pilotes et des chefs de mission des escouades de La Rochelle et de Bayonne.

Durant ce stage de formation, conduit du 27 au 31 mai au centre d’instruction naval de Brest, les stagiaires ont pu bénéficier d'un environnement pédagogique idéal pour l’apprentissage théorique et pratique. Les formations ont été dispensées avec le concours de moyens nautiques du BFM Amyot d’Inville et de l’Ecole de manœuvre et de navigation. Les cours en salle et les sorties à la mer ont été menés à un rythme soutenu cumulant 14 heures de mer de jour comme de nuit. Les stagiaires, animés du plus bel esprit de cohésion et d’engagement, ont pu développer leurs connaissances et leur capacité à maîtriser une embarcation rapide dans un environnement tactique adapté aux futures missions des escouades.
Au bilan, le stage a permis de former 8 pilotes dont 3 chefs de mission au sein d'un groupe composé de près de 40 % de réservistes issus de la société civile qui se sont vus remettre leurs attestations de stage par le contre-amiral Berlizot chef du pôle cohésion nationale.
Le très bon niveau atteint par chaque marin sera renforcé par un entraînement complémentaire conduit sur les embarcations prévues d’armer les escouades dans les conditions d'environnement nautique et opérationnel locales. Préparé, organisé et conduit avec la première embarcation et les instructeurs de la flottille de réserve côtière Atlantique, la formation sera enrichie en exploitant le retour d'expérience d'ores et déjà acquis pour les prochains stages prévus pour accompagner la montée en puissance des unités.
A propos de :
La Loi de programmation militaire 2024-2030 porte l’ambition d’une révision profonde du modèle de la réserve opérationnelle des armées. Elle prévoit de doubler le volume des effectifs pour renforcer la résilience de la Nation et la cohésion nationale dans un contexte international en tension, améliorer l’appui aux forces d’active, mais aussi densifier les empreintes de la Marine sur le territoire. La Marine nationale fait ainsi évoluer son modèle d’emploi de ses réservistes opérationnels en créant des flottilles de réserve maritimes (FRM)- adossées aux autorités d’emploi - des flottilles de réserve spécialisées (FRS) qui renforcent des domaines d’expertises (numérique, soutien opérationnel, formation) et des flottilles de réserve côtières (FRC) qui permettent d’étendre la présence et la capacité d’action de la Marine sur l’ensemble du littoral en métropole et dans les outre-mer.
Les FRM, FRS et FRC représentent trois nouvelles formules pour s’engager dans la réserve opérationnelle de la Marine, alternatives aux traditionnels postes en situation de compléments individuels dans les forces et services, lesquels coexisteront car ils demeurent essentiels.

Premiers vols d’essai en équipe intégrée pour le programme d’armement HIL
Publié le 06/06/2024
Dans le cadre du programme d’armement Hélicoptère interarmées léger (HIL) visant à faire l’acquisition de l’hélicoptère Guépard au profit de l’armée de terre, de la Marine et de l’armée de l’Air et de l’espace, une équipe intégrée d’essais en vol (EIEV) a été constituée.

Elle regroupe des personnels de DGA Essais en Vol (DGA EV), des membres de l’équipe de marque interarmées (EqMIA), qui fédère l’expertise des trois armées, et de l’industriel Airbus Helicopters (AH). Constituée de personnels avec un très haut niveau d’expertise majoritairement formés à l’Ecole des personnels navigants d’essais et de réception (EPNER), son but est d’assurer un retour d’expérience rapide, agile et concerté vers les équipes conduisant le programme. Son ambition est de travailler en bonne coordination entre les trois entités, au-delà des barrières culturelles, afin de préparer les phases d’essais en vol, de les réaliser et d’apporter des conclusions concertées.
Dans ce cadre, le CEPA/10S a accueilli les 15 et 16 mai 2024 un hélicoptère H160 civil de présérie d’Airbus Helicopters et son équipage. Cet appareil était équipé de nouvelles fonctionnalités tel le pilote automatique destiné au Guépard et d’autres en cours de certification pour le H160 civil. Parmi celles-ci des modes Search And Rescue (SAR) particulièrement attendus par les équipages de la Flottille 32F dotée de six H160, dénommé « flotte intérimaire ».
Un premier vol a été mené pour évaluer la pertinence de maintenir certains dispositifs actuellement utilisés par les treuillistes (molettes de dérive) grâce aux apports des nouveaux modes SAR. Les membres d’équipage provenaient de toutes les entités concernées : AH, DGA EV, Marine nationale et armée de l’Air et de l’espace. Pour la Marine, le CEPA/10S a fourni le treuilliste, expert référent en charge de l’évaluation.
Un deuxième vol a eu lieu avec la participation du détachement 32F d’Hyères et de son H160 de la « flotte intérimaire ». Il a été consacré à des appontages sur la plateforme du VN Rebel et a permis à l’équipage d’essai d’AH de tester le pilote automatique en exploitation opérationnelle.
Cette démarche intégrée impliquant les spécialistes des forces et de la DGA, est un exemple concret de simplification au cœur de la conduite des programmes d’armement en permettant aux acteurs industriels de s’approcher au plus près des enjeux opérationnels. Elle a en outre donné le coup d’envoi des vols d’essais, réalisés conjointement entre AH, la DGA et l’EqMIA afin de garantir la meilleure prise en compte du besoin des trois armées pendant le développement du Guépard.

Barr Avel 24 : projection de forces franco-espagnol en baie de Quiberon
Publié le 06/06/2024
Après avoir passé le détroit de Gibraltar et traversé le golfe de Gascogne, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral est arrivé lundi 27 mai dans la baie de Quiberon, au sud du Morbihan, afin d’y réaliser différents exercices amphibies.

Le Mistral a été rejoint par le porte-aéronefs amphibie espagnol Juan Carlos en vue d’effectuer des cross-decks (appontage croisé d’aéronefs) et des cross-docks (échange d’engins de débarquement amphibie). A cette occasion, le commandant de la Task Force Amphibie espagnole, a été reçu à bord le mardi 28 mai pour une visite afin d’approfondir les relations interalliées et la coopération franco-espagnole.
Cette opération au large des côtes bretonnes s’est inscrit dans l’exercice régimentaire du 3e RIMA baptisé « Barr Avel » (coup de vent, en breton). Elle a réuni 400 militaires français et espagnols à travers des exercices de sécurisation de zones et d’évacuation de ressortissants sur les plages d’Arzon, de Suscino et de la pointe de Kerpenhir.
S’en sont suivies des manœuvres d’aviation avec des projections de personnels, d’équipements et de véhicules militaires vers l’aérodrome de Belle-Île-en-Mer, au fort du Béniguet sur l’Île d’Houat et sur l’aérodrome de Meucon.
Cette séquence en baie de Quiberon s’est terminée jeudi 30 mai avec la réalisation d’un exercice TARPON, largage de commandos marine en zone hostile. Cette séquence a conclu une opération d’envergure caractérisée par une mise en commun des savoir-faire et par l’approfondissement de la coopération et de l’interopérabilité interalliée et interarmées.


Exercice de contre-terrorisme maritime à bord de l’Abeille Horizon en Baie de Seine
Publié le 06/06/2024
Vendredi 31 mai 2024, le centre des opérations maritimes (CENTOPS) de la Manche et de la Mer du Nord a organisé et conduit un entrainement au contre-terrorisme maritime à bord du Remorqueur d’intervention d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Horizon, affrété par la Marine nationale.

Dans le cadre du scénario, à la suite de l’activation du système d’alerte de sûreté du navire, le plan d’action dédié à ce type d’évènement a été déclenché. Plusieurs moyens d’intervention ont été engagés et héliportés à bord par l’hélicoptère H160 de la flottille 32F, basé à Maupertus (50) et l’hélicoptère Dauphin de service public du détachement de la flotille 35F, basé au Touquet (62). Les fusiliers marins de la compagnie Le Goffic de Cherbourg sont intervenus afin de neutraliser les assaillants puis sécuriser le navire et en reprendre le contrôle.
Conduit régulièrement, ce type d’entrainement permet d’entretenir un haut niveau de qualification des équipes et d’optimiser les techniques développées face à l’évolution des menaces. Cette mise en situation permet d’entrainer simultanément les équipes de la préfecture maritime, de la Marine, des différentes unités et administrations présentes dans l’arrondissement cherbourgeois et du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS)Gris-nez. Ces séquences permettent aussi aux nombreux moyens humains, nautiques et aériens de développer leur synchronisation pour intervenir dans des délais extrêmement courts, de façon quasi permanente en Manche.
En amont des grandes manifestations ouvertes au public cet été et se déroulant en partie en mer, ces entrainements permettent de tester le haut niveau de réponse des équipes. Afin d’être prêts à faire face à tout type de situation qui surviendrait lors du 80ème anniversaire du débarquement et de la libération ou bien des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Au quotidien, la Marine nationale participe activement à la protection du territoire national et de ses approches maritimes. En Manche et en mer du Nord, plus de 1300 marins concourent à ces missions.


Corvette gants blancs pour les bâtiments-école
Publié le 06/06/2024
Le 20 mai 2024, les cinq bâtiments-école surnommés « La Ménagerie » ont appareillé de Brest pour faire route vers les côtes ouest-irlandaises. Les officiers-élèves effectuent leur mission de formation appelée « Corvette Gants Blancs ».

Durant la patrouille, les officiers-élèves se sont entraînés en groupe a des navigations en eaux resserrées dans les îles Scilly et ont mené un exercice de navigation conjointe avec le patrouilleur irlandaisWilliam Butler Yeats. Après un échange de marins et d’élèves entre l’unité irlandaise et les bâtiments français, le groupe a conduit un exercice d’évolution à la mer contribuant encore un peu plus à la formation des élèves et au partage de nos savoir-faire.
La « Ménagerie » a poursuivi les activités de coopération avec notre partenaire irlandais à l’occasion d’une relâche opérationnelle à Limerick. Cette escale, à laquelle les bâtiments français ne s’étaient pas rendus depuis plusieurs années, a permis d’organiser de nombreuses interactions avec les autorités militaires et civiles de la région.
Le groupe a repris la mer le 27 mai pour se diriger vers le sud de l’Angleterre.
L’équipage B de la FREMM Provence et le FAN L@B, lauréats du prix armées-jeunesse 2024
Publié le 06/06/2024
Le mercredi 29 mai 2024, à l’Ecole militaire s’est tenue la cérémonie de remise du prix armées-jeunesse 2024.

Ce concours annuel organisé par la commission armées jeunesse, qui récompense les unités militaires pour leurs initiatives en lien avec la jeunesse, a réuni des militaires des trois armées, venus de métropole et d’Outre-mer, ainsi que les écoles et associations de jeunes impliqués dans des projets de renforcement du lien armée-nation.
C’est avec beaucoup de fierté que l’équipage B de la FREMM Provence et le FAN L@B se sont vus remettre le 1er prix armée-jeunesse, pour l’organisation de « l’innovation week » aux côtés de l’ISEN Méditerranée.
En effet, au mois de janvier 2024, l’équipage a organisé avec l’école d’ingénieurs toulonnaise, une semaine d’innovation, au cours de laquelle les élèves de Master 2 se sont affrontés sur le thème : « l’exploitation de la donnée opérationnelle à bord d’une FREMM ». Au terme d’une semaine encadrée par quelques marins de l’équipage, du FAN L@B, du Pôle écoles Méditerranée (PEM) et du centre de services de la donnée et de l’intelligence artificielle (CSDIA-M), les étudiants ont présenté à un jury 10 projets d'applications à base d'intelligence artificielle, visant à mieux exploiter la donnée produite par le système de combat de la frégate, afin de conserver la supériorité informationnelle et opérationnelle en mer.
L’objectif était triple : bénéficier de propositions d’applications opérationnelles de la part de jeunes ingénieurs, faire rayonner la Marine en transmettant les valeurs militaires, renforcer le lien armées-nation en faisant découvrir la Marine aux étudiants et éventuellement susciter chez eux des vocations pour participer au développement de la Marine « data centrée ».
Les applications proposées par les étudiants ont d’ailleurs été largement repris par le FANL@B de Toulon, pour permettre une intégration future dans le DHE (data hub embarqué).
La FREMM Provence est la première unité de la Marine dotée d’un DHE, une baie informatique haute-performance, permettant d’exploiter les données opérationnelles grâce à des solutions de data-visualisation et des outils d’intelligence artificielle. Le DHE vise à fournir à l’équipage des outils performants d’aide à la décision, de modernisation de l’accès à la donnée opérationnelle utile, de rationalisation des méthodes de travail et de simplification des tâches.


Expérimentation de l’impression 3D métal en plein exercice Ursa Minor
Publié le 07/06/2024
En mai 2024, dans le cadre de l’exercice « Ursa Minor » - un exercice de maintien en condition opérationnelle naval réalisé dans un contexte de haute intensité et organisé par le Service de soutien de la flotte (SSF) - une expérimentation particulière de réparation d’avarie a été menée au sein des ateliers du service logistique de la Marine de Toulon.

Tout l’intérêt de l’exercice résidait dans le niveau d’exigence fixé, équivalent à une situation réelle qui pourrait être vécue par un bâtiment dans un engagement futur.
Le 17 mai 2024, le SLM Toulon est sollicité par message pour une demande d’intervention consécutive à une avarie sur le porte-avions Charles de Gaulle. La pièce défectueuse n’est pas disponible en stock. Cette défaillance expose l’équipage à un risque de chute du pont d’envol en position basse.
L’atelier I3D du service est sollicité pour reproduire ce rechange à l’identique, selon les plans transmis par le bord. Autre aspect du défi technologique à relever pour l’équipe du SLMT : la pièce à réaliser doit être en métal, une première pour le service qui n’a jamais mis en œuvre ce procédé de fabrication.
Depuis quelques jours, le Service de soutien de la flotte a doté l’atelier I3D d’une imprimante 3D de type MELTIO M450 capable de reproduire une pièce en métal par un procédé consistant à déposer un fil métallique fondu. Cette technologie appelée LMD (Laser Metal Deposition) fonctionne par dépôt d’énergie directe, c’est à dire par l’empilage de cordons de soudure les uns sur les autres, sous forme de fil introduit dans un bain de fusion généré par laser. Elle s’appuie sur une modélisation numérique du rechange, opération préalable indispensable avant toute réalisation.
L’outil permet d’imprimer toute une variété de métaux :
- les aciers inoxydables (316L, 308L, 17-4PH),
- le titane (grade 5),
- l’inconel (718 et 625),
- l’acier doux (ER70S)
- l’acier outil (H11).
Le recours à l’impression 3D métal permet de fournir des pièces entièrement denses pour différentes applications industrielles. Ces pièces sont fabriquées à faible coût de production par centimètre cube. Par ailleurs la vitesse d’exécution et l’efficacité sont telles que la production est plus compétitive par rapport aux méthodes de fabrication traditionnelles.
L’exercice s’est avéré très enrichissant pour l’atelier I3D et l’expérience concluante. Le rechange en métal réalisé respectait les cotes fonctionnelles. Quelques reprises d’usinages ont permis un meilleur rendu esthétique/visuel. Finalement, la pièce reproduite a été transmise au bord dans un délai court.
Après avoir intégré il y a trois ans les imprimantes 3D polymères dans ses procédés de fabrication, le SSF renforce les capacités industrielles du SLM, qui perfectionne ses acquis en adoptant un nouveau moyen de production.


Soleil du sud : un exercice grandeur nature
Publié le 07/06/2024
Le 17 mai 2024, au large de Toulon s’est tenu un exercice de sauvetage de sous-marin réunissant de nombreux acteurs de la Marine nationale.

Le SNA Duguay-Trouin se trouvait immergé à une profondeur de 50m, quand le SRV (« Submarine Rescue Vehicle »), un « mini sous-marin » mis en œuvre à partir du BSAA Jason, bâtiment de soutien et d’assistance affrété par la Marine nationale, a apponté au niveau de son panneau d’accès avant pour effectuer deux rotations de personnel.
En situation réelle, cette manœuvre aurait pu être rendue possible par l’action préalable du CEPHISMER/GISMER. En effet, le groupe d’intervention sous la mer - répondant au contrat opérationnel de la mission Distressed Submarine pour la recherche, l’exploration et l’assistance à un sous-marin en détresse - a déployé lors de cet exercice son ROV (Remotely Operated Vehicle).
Son objectif était de contrôler l’état du sous-marin et délivrer des images à la surface, de déblayer le plan d’appontage d’obstacles potentiels pour permettre l’intervention du SRV et enfin de transférer du matériel via des pods par l’intermédiaire du sas de sauvetage. Le SVDS - système de ventilation et de dépressurisation de sous-marin - chargé de renouveler l’air pour en garantir le caractère respirable (pour l’équipage en détresse et le SRV) et de débuter la dépressurisation à l’intérieur du sous-marin, n’a pas été mis en œuvre cette fois-ci.
Ce type d’entraînement n’avait pas été réalisé depuis 2016, et c’est la première fois qu’un tel exercice a lieu avec un sous-marin de type « Suffren ». Ce succès a permis de tester la compatibilité de cette nouvelle classe de sous-marins avec le système de sauvetage que la France possède en partage avec le Royaume-Uni et la Norvège, montrant ainsi la capacité à évacuer du personnel pour sauver des vies.
Ce système complexe dit NSRS (Nato Submarine Rescue System), projetable partout dans le monde, est capable de mettre en œuvre un engin sous-marin jusqu’à 600 m de profondeur permettant l’évacuation de l’équipage par rotation de quinze personnes.
L’exercice a fait l’objet d’une préparation minutieuse par les équipes conjointes de la Direction générale de l’armement et des forces sous-marines. Le défi à la fois technique, humain et logistique a ainsi été relevé grâce au concours de nombreux moyens de la Marine, dont ceux de de la base navale de Toulon, confirmant le savoir-faire de la Marine nationale dans le domaine très spécifique de la survie sauvetage de sous-marin.
