Artemis Trident au large de Barheïn vu par deux marins intégrés à l’exercice

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Auteur : La rédaction

Artemis Trident au large de Barheïn vu par deux marins intégrés à l’exercice
@ Marine nationale

Du 18 au 29 avril 2021, la nouvelle édition de l’exercice ARTEMIS TRIDENT s’est déroulée au large de Bahreïn. Cet exercice trilatéral confirme l’interopérabilité des forces maritimes française, britannique et américaine dans le domaine de la guerre des mines, d’autant plus que cette menace reste prégnante dans la région. Entretien avec le lieutenant Marcus officier d’échange américain affecté à l’état-major de guerre des mines à Brest et le second-maître Sébastien, affecté à bord du CMT L’Aigle.

Artemis Trident au large de Barheïn vu par deux marins intégrés à l’exercicePouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Lieutenant Marcus : Je suis officier d'échange américain affecté à l'état-major de guerre des mines à Brest. Je me suis engagé en 2013 comme officier de lutte au-dessus de la surface dans la marine américaine. Avant mon affectation, j'étais embarqué à bord de l’USS Princeton.

Second-maître Sébastien : Je suis originaire de Toulouse, issu d’un BAC PRO MEI (maintenance des équipements industriels) avec un partenariat Marine du lycée Borde Basse à Castres. Mes stages de première et terminale ont étaient effectués au Pôle Écoles méditerranée (PEM) Saint-Mandrier où j’ai découvert différentes spécialités. Après obtention de mon BAC, la Marine m’a proposé un contrat de quatre ans dans la filière MOMACHINE. En 2012, de retour au PEM pour des formations, j’ai été affecté à l’issue sur le chasseur de mines Andromède, où j’ai pu mettre en pratique ce que l’on m’a enseigné. En 2015, j’ai été sélectionné au brevet d’aptitude technique MECAN et j’ai choisi le BCR Somme section FED (Froid eau douce) en sortie de cours. J’ai pu ainsi passer la mention « froid » et découvrir les particularités du métier de frigoriste. À l’issue de mes trois ans, j’ai été affecté sur le chasseur de mines L’Aigle en tant qu’adjoint de compartiment machine. Je suis maintenant sélectionné pour le cours de brevet supérieur MECAN de 2021-2022.

Artemis Trident au large de Barheïn vu par deux marins intégrés à l’exerciceQuel est votre rôle au sein de l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21 ?
Lieutenant Marcus :
Dans le cadre de l’exercice, j’appartiens à un état-major de conduite de guerre des mines responsable des opérations de trois chasseurs de mines de trois nationalités différentes (française, américaine et britannique) et d’un détachement de plongeurs démineurs américains. Notre rôle est essentiel pendant les opérations car nous devons assurer la coordination des unités et informer suffisamment la partie supérieure de l’état-major. En étant l'officier d'échange américain, je suis également un officier de liaison entre les états-majors américain et français.

Second-maître Sébastien : Mon rôle à bord au sein du service « plateforme » est de mettre en œuvre, de conduire, d’entretenir et de réparer les différentes installations de la machine. Je contrôle et surveille les différents paramètres du moteur de propulsion et du diesel alternateur produisant l’électricité du bord. Je produis et distribue l’air respirable indispensable aux plongeurs démineurs. Je produis l’eau douce servant à la cuisine mais aussi pour les douches. Je produis le froid nécessaire à la réfrigération du central opérations et plus généralement de tous les locaux du bord. Je me charge aussi de l’embarquement et la distribution de gasoil. Concrètement, sans tous ces services, L’Aigle ne pourrait pas naviguer, ne pourrait pas faire de la chasse aux mines et ne pourrait mettre en œuvre ses plongeurs démineurs. J’ai aussi des rôles de sécurité en étant de quart : je suis « intervention immédiate 2ème phase » ; et lorsque je ne suis pas de quart, je suis chef de groupe d’attaque.


Quelles sont les qualités nécessaires à avoir pour exercer ce métier ?
Lieutenant Marcus : La qualité que je trouve la plus importante pour un exercice international est la communication. C'est quelque chose de très simple mais si vous communiquez bien et clairement, l'exercice se passe mieux. Une autre qualité qu'il faut avoir, c'est la capacité à être multi-tâches. Avec trois bateaux en mer et plusieurs mines d’exercice à trouver, il n’y pas de temps à perdre. Il est donc nécessaire de mener plusieurs dossiers en même temps et de bien gérer votre temps.

Second-maître Sébastien :
Polyvalence, car le métier de mécanicien naval est vaste. On peut être amené à travailler dans différents secteurs avec des installations totalement différentes suivant les bâtiments et les missions (du diesel de propulsion à la frigo-air).
Curiosité, il faut toujours se demander à quoi sert cet élément, par exemple où se trouve cette vanne, quelles sont les origines de cette avarie.
Remise en question, car il ne faut pas se reposer sur ses acquis. La Marine nationale évolue en permanence ainsi que les technologies utilisées, les installations modernes diffèrent grandement de celles mises en œuvre il y a trente ans.
Rigueur, pendant la conduite et la surveillance d’une installation afin de prévenir toute avarie et rigueur pendant une visite où un entretien car même une visite banale peut vite rendre une installation indisponible suite à une mauvaise manipulation.


Qu’est-ce que l’exercice vous apporte personnellement ? Quel bilan en retirez-vous ?
Lieutenant Marcus : L'exercice m'apporte une opportunité de m'entraîner dans un environnement très réaliste. J'apprécie les difficultés pendant l'exercice parce que je crois que c'est comme ça qu'on s'améliore. Professionnellement, l'exercice me donne aussi la possibilité d'approfondir mes connaissances dans la guerre des mines. Je retiens notamment de cet exercice que l'avenir de la guerre des mines commence à apparaître, et que c'est vraiment différent de celui que nous connaissons.

Second-maître Sébastien : De la patience et du recul car l’exercice dure dix jours consécutifs après 3 jours de déploiement et plus de deux mois de mer, sur un bâtiment qui a la capacité d’en faire cinq sans ravitaillement. Cela commence à être conséquent autant sur la fatigue physique que sur le moral dû à la promiscuité. J’ai également pu voir la mise en œuvre de la logistique marine et la coopération interalliée avec des bateaux étrangers, notamment le ravitaillement à la mer de L’Aigle par le bâtiment de la flotte auxiliaire britannique « Cardigan Bay ». J’en retire une bonne expérience, même si c’est un exercice, on peut imaginer qu’en opérations réelles la Marine a les capacités et les moyens logistiques de déployer longtemps un bâtiment en mer et d’y maintenir ses capacités opérationnelles.

 

CLEMENCEAU 21 - Bilan du commandement de la Task Force 50 américaine par le groupe aéronaval

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CLEMENCEAU 21 - Bilan du commandement de la Task Force 50 américaine par le groupe aéronaval
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Du 31 mars au 7 mai, le Groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a commandé la Task Force (TF) 50 américaine. D’une durée de plus de cinq semaines, ce commandement illustre la grande confiance mutuelle entre les marines française et américaine engagées en océan Indien et notamment dans le Golfe, pour lutter contre Daech au sein de l’Opération INHERENT RESOLVE (OIR). Ce commandement consacre également un haut niveau d’interopérabilité.

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La TF 50, constituée autour d’un ou plusieurs porte-avions et de ses escorteurs, a pour mission la maîtrise de l’espace aéromaritime et la projection de puissance depuis l’océan Indien. Son commandement, placé sous les ordres du commandant de la 5ème flotte américaine, est habituellement exercé par un amiral américain. Après l’opération ARROMANCHES II en 2015/2016, c’est la deuxième fois dans l’histoire qu’il est assumé par le commandant du groupe aéronaval français, le contre-amiral Marc Aussedat.

Fruit d’années de coopération, l’interopérabilité entre nos marines a permis, pour la première fois, de placer un Carrier strikegroup (CSG) américain, en l’occurrence celui du porte-avions américain Eisenhower, en soutien direct du GAN français, et ce, à deux reprises. Tout d’abord, à distance depuis la mer Rouge, alors que le Charles de Gaulle et son escorte se déployaient dans le Golfe, puis à proximité l’un de l’autre, en mer d’Arabie. L’effort a porté sur la connectivité et l’échange d’informations. Cela a permis d’apporter une connaissance partagée et élargie des zones d’opérations couvertes par les deux GAN ainsi que sur la capacité de l’État-major embarqué à bord du porte-avions Charles De Gaulle, à commander des actions conjointes, dans tous les domaines de lutte.

Plusieurs missions aériennes ont ainsi confirmé la capacité des deux GAN à mutualiser leurs capacités pour démultiplier leurs effets tactiques. Le lieutenant de vaisseau Benoît, pilote de Rafale marine engagé dans une interaction avec des avions de chasse F-18 du CSG Eisenhower salue la « coopération particulièrement fluide avec nos partenaires de l’US Navy. Entre pilotes, l’interopérabilité se manifeste concrètement : nous parlons un même langage et utilisons les mêmes procédures ». De cet entraînement en mer d’Arabie, il retient « le sentiment de confiance et d’estime que nous partageons avec les pilotes américains ». Au total, le Groupe aérien embarqué (GAé) a consacré une trentaine de sorties aériennes dans cet objectif.

Outre le soutien du CSG Eisenhower, le GAN français a bénéficié de l’appui de plusieurs TF américaines. Trois bâtiments américains, les destroyers USS Laboon et USS Mahan et le croiseur USS Monterey, se sont ainsi relayés au sein même de l’escorte du GAN français. Grâce à ces contributions durables et fiables, le GAN a accru sa capacité à garantir sa liberté d’action et se focaliser sur sa mission centrale : la lutte contre Daech en Irak et en Syrie.

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Ce commandement illustre la reconnaissance du savoir-faire français en matière d’opérations aéronavales. « Les porte-avions Eisenhower et Charles de Gaulle partagent une mémoire particulière, portant les noms de deux chefs militaires qui ont combattu ensemble pour la liberté, et œuvré à garantir la paix », a déclaré le contre-amiral Scott F. Robertson, commandant le CSG Eisenhower. « Nos forces réunies sont porteuses de stabilité, et rappellent que nous sommes plus forts ensemble, pour défendre la sécurité des espaces maritimes. »Pour le contre-amiral Marc Aussedat, cet engagement conjoint invite à préparer l’avenir : « Il est important de transformer ce que nous venons de réaliser, qui était une première ambitieuse en termes d’intégration, en une interopérabilité de long-terme. Nous devons maintenir le très haut niveau de coopération et de confiance qui nous unit. Nous avons tout fait pour honorer cette responsabilité confiée par l’US Navy, et nous continuerons à le faire. »

CLEMENCEAU 21 - Premier engagement du groupe aéronaval depuis la mer Rouge au profit de l’opération CHAMMAL

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 CLEMENCEAU 21 - Premier engagement du groupe aéronaval depuis la mer Rouge au profit de l’opération CHAMMAL
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Pour la première fois, le jeudi 6 mai 2021, le Groupe aéronaval (GAN) en mission CLEMENCEAU 21 a engagé son Groupe aérien embarqué (GAé) depuis la mer Rouge, vers le théâtre irako-syrien, dans le cadre de l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR). Retour sur cette mission inédite.

 CLEMENCEAU 21 - Premier engagement du groupe aéronaval depuis la mer Rouge au profit de l’opération CHAMMAL

Sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle, le pilote met plein gaz, salue le chien jaune et attend, immobilisé sur le croc de la catapulte. « Paré partout ! » L’aéronef s’élance. La mise en œuvre de l’aviation embarquée suit chaque jour les mêmes séquences, codifiées et millimétrées. La mission est quant à elle sans précédent : depuis la première contribution du GAN à l’opération CHAMMAL, en 2015, les avions du GAé n’avaient jamais été projetés sur le théâtre, depuis la mer Rouge. 

Cette mission répondait à un besoin exprimé par la Coalition internationale engagée contre Daech au Levant. Le lieutenant de vaisseau Julien, Contrôleur des opérations aériennes (COA), était chargé de préparer la mission. « Du porte-avions Charles de Gaulle au GAé, en passant par l’état-major du GAN, toute une chaîne opérationnelle s’est mise en action pour anticiper chaque phase et se coordonner étroitement avec la Coalition. » 

 CLEMENCEAU 21 - Premier engagement du groupe aéronaval depuis la mer Rouge au profit de l’opération CHAMMAL

Sur le théâtre, l’E2-C Hawkeye et deux Rafale Marine ont évolué dans des zones connues, pour une mission d’appui aérien aux forces au sol engagées contre Daech. Si cette mission était inédite, « toute mission dans le cadre d’OIR suit une même ligne directrice : nos procédés sont éprouvés et s’appliquent quel que soit le point de départ. »ajoute l’officier du GAé. L’expérience accumulée par le GAN au Levant a permis de « préparer cette mission sans difficulté, de la même manière que des vols opérés depuis le Golfe ou la Méditerranée orientale. » 

Pour le contre-amiral Aussedat, commandant le GAN, « la mise en œuvre de nos aéronefs depuis la mer Rouge, au profit de l’opération CHAMMAL, illustre la liberté d’action du GAN, et ce, où que l’on se trouve». Outil modulable et réversible, « c’est l’essence du GAN d’être flexible, capable de s’adapter en un délai très contraint. Pendant notre transit en mer Rouge, nous avons fait évoluer notre posture pour répondre à un besoin opérationnel exprimé par la Coalition, avant de reprendre notre route une fois l’objectif atteint. »

 

 CLEMENCEAU 21 - Premier engagement du groupe aéronaval depuis la mer Rouge au profit de l’opération CHAMMAL

 

Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le Groupe aéronaval (GAN) -Task Force 473, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participe à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et est déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.

 

GGDM21 - Entretien avec le lieutenant de vaisseau Valentin, chef détachement plongeurs démineurs

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 GGDM21 - Entretien avec le lieutenant de vaisseau Valentin, chef détachement plongeurs démineurs
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Du 18 au 29 avril, la nouvelle édition de l’exercice ARTEMIS TRIDENT s’est déroulée au large de Bahreïn. Cet exercice trilatéral confirme l’interopérabilité des forces maritimes française, britannique et américaine dans le domaine de la guerre des mines, d’autant plus que cette menace reste prégnante dans la région. Une rencontre avec le lieutenant de vaisseau Valentin nous permet de saisir son role au sein de l’exercice puis le bilan que ce dernier en retire.

Du 18 au 29 avril, la nouvelle édition de l’exercice ARTEMIS TRIDENT s’est déroulée au large de Bahreïn. Cet exercice trilatéral confirme l’interopérabilité des forces maritimes française, britannique et américaine dans le domaine de la guerre des mines, d’autant plus que cette menace reste prégnante dans la région. Une rencontre avec le lieutenant de vaisseau Valentin nous permet de saisir son role au sein de l’exercice puis le bilan que ce dernier en retire.     Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?  Je suis le lieutenant de vaisseau de spécialité combat guerre des mines Valentin. Je me suis engagé dans l’armée en Gendarmerie en décembre 2006. Plus attiré par le milieu maritime, j’ai rejoint la Marine nationale et l’École de Maistrance par voie de changement d’armée le 16 février 2009. De spécialité fusilier marin, j’ai passé deux ans au commando De Montfort avant de passer le concours OSC. Après un an sur Chasseur de mines tripartites (CMT) à Brest, j’ai pu suivre le cours plongeur-démineur à Saint Mandrier. Après une affectation de trois ans en tant que commandant adjoint opérations sur le CMT Céphée, j’ai rejoint le Groupe des plongeurs démineurs de la Manche dont je suis actuellement l’officier opérations.   Quel est votre rôle au sein de l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21 ?  Je suis le chef du détachement français envoyé depuis la France pour participer à l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21. Ce détachement, composé de cinq plongeurs démineurs ainsi que d’un Détecteur anti-sous-marin (DEASM), est intégré à un groupe de deux unités américaines ainsi qu’un groupe composé d’une unité britannique sous commandement américain.   Quelles sont les qualités nécessaires à avoir pour exercer ce métier ?  Il faut être rigoureux et réactif afin de pouvoir s’adapter rapidement à toutes les situations. Un certain niveau de résistance physique, d’humilité ainsi qu’une bonne faculté de remise en cause sont indispensables pour exercer ce métier.   Qu’est-ce que l’exercice vous apporte personnellement ? Quel bilan en retirez-vou

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis le lieutenant de vaisseau de spécialité combat guerre des mines Valentin. Je me suis engagé dans l’armée en Gendarmerie en décembre 2006. Plus attiré par le milieu maritime, j’ai rejoint la Marine nationale et l’École de Maistrance par voie de changement d’armée le 16 février 2009. De spécialité fusilier marin, j’ai passé deux ans au commando De Montfort avant de passer le concours OSC. Après un an sur Chasseur de mines tripartites (CMT) à Brest, j’ai pu suivre le cours plongeur-démineur à Saint Mandrier. Après une affectation de trois ans en tant que commandant adjoint opérations sur le CMT Céphée, j’ai rejoint le Groupe des plongeurs démineurs de la Manche dont je suis actuellement l’officier opérations. 

Quel est votre rôle au sein de l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21 ?

Je suis le chef du détachement français envoyé depuis la France pour participer à l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21. Ce détachement, composé de cinq plongeurs démineurs ainsi que d’un Détecteur anti-sous-marin (DEASM), est intégré à un groupe de deux unités américaines ainsi qu’un groupe composé d’une unité britannique sous commandement américain. 

Quelles sont les qualités nécessaires à avoir pour exercer ce métier ?

Il faut être rigoureux et réactif afin de pouvoir s’adapter rapidement à toutes les situations. Un certain niveau de résistance physique, d’humilité ainsi qu’une bonne faculté de remise en cause sont indispensables pour exercer ce métier. 

Du 18 au 29 avril, la nouvelle édition de l’exercice ARTEMIS TRIDENT s’est déroulée au large de Bahreïn. Cet exercice trilatéral confirme l’interopérabilité des forces maritimes française, britannique et américaine dans le domaine de la guerre des mines, d’autant plus que cette menace reste prégnante dans la région. Une rencontre avec le lieutenant de vaisseau Valentin nous permet de saisir son role au sein de l’exercice puis le bilan que ce dernier en retire.     Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?  Je suis le lieutenant de vaisseau de spécialité combat guerre des mines Valentin. Je me suis engagé dans l’armée en Gendarmerie en décembre 2006. Plus attiré par le milieu maritime, j’ai rejoint la Marine nationale et l’École de Maistrance par voie de changement d’armée le 16 février 2009. De spécialité fusilier marin, j’ai passé deux ans au commando De Montfort avant de passer le concours OSC. Après un an sur Chasseur de mines tripartites (CMT) à Brest, j’ai pu suivre le cours plongeur-démineur à Saint Mandrier. Après une affectation de trois ans en tant que commandant adjoint opérations sur le CMT Céphée, j’ai rejoint le Groupe des plongeurs démineurs de la Manche dont je suis actuellement l’officier opérations.   Quel est votre rôle au sein de l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21 ?  Je suis le chef du détachement français envoyé depuis la France pour participer à l’exercice ARTEMIS TRIDENT 21. Ce détachement, composé de cinq plongeurs démineurs ainsi que d’un Détecteur anti-sous-marin (DEASM), est intégré à un groupe de deux unités américaines ainsi qu’un groupe composé d’une unité britannique sous commandement américain.   Quelles sont les qualités nécessaires à avoir pour exercer ce métier ?  Il faut être rigoureux et réactif afin de pouvoir s’adapter rapidement à toutes les situations. Un certain niveau de résistance physique, d’humilité ainsi qu’une bonne faculté de remise en cause sont indispensables pour exercer ce métier.   Qu’est-ce que l’exercice vous apporte personnellement ? Quel bilan en retirez-vou

Qu’est-ce que l’exercice vous apporte personnellement ? Quel bilan en retirez-vous ?

Il m’a apporté la possibilité de travailler et interagir avec des nations alliées et donc de développer nos capacités à travailler de concert avec ces unités de guerre des mines. Cela permet d’échanger des savoir-faire et ainsi faire progresser notre domaine de lutte. J’en retire un bilan tout à fait positif car nous avons pu comparer les procédures françaises avec celles des américains et des anglais, dans une ambiance de travail chaleureuse et cordiale.

Mission JEANNE D’ARC 21 - Participation à l’opération AETO en mer de Chine Orientale

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 Mission JEANNE D’ARC 21 - Participation à l’opération AETO en mer de Chine Orientale
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Du 3 au 8 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC (JDA), le Porte-hélicoptères amphibie (PHA)Tonnerre et la Frégate type La Fayette (FLF) Surcouf ont pris part à l’opération AETO en mer de Chine Orientale, contribution française au dispositif international de lutte contre les contournements des sanctions établies par le Conseil de sécurité des Nations Unies à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) après sa violation du traité de non-prolifération des armes nucléaires.

 Mission JEANNE D’ARC 21 - Participation à l’opération AETO en mer de Chine Orientale

Lancée en 2018, l’opération AETO placée sous le commandement d’ALPACI, consiste en la surveillance, en mer de Chine Orientale, des transbordements illégaux de matières sous embargo vers la RPDC. Le groupe Jeanne d’Arc était ainsi pleinement intégré à l’opération AETO. Dans ce cadre, l’hélicoptère Panther, embarqué à bord du PHA, a effectué de façon régulière des vols de surveillance maritime afin de repérer ou de relocaliser des navires pouvant se livrer à des activités de transbordement en mer. Dès lors qu’une infraction vient à être constatée, elle fait l’objet d’un compte-rendu au central opérations (CO) du PHA et peut entraîner des interrogations depuis l’hélicoptère.

À ce titre, les quatre membres de l’aéronef ont surveillé minutieusement tout signe pouvant indiquer qu’un bâtiment se livrait à des transbordements illégaux, à l’image d’une absence de pavillon ou d’émission du système d’identification automatique (Automatic identification system – AIS). L’ensemble des informations sont intégrées à la base de renseignements qui est partagée par l’ensemble des pays participants. Le passage de la mission JEANNE D’ARC en mer de Chine Orientale, avant son accostage à Sasebo au Japon, a donc permis de compléter et de préciser la situation navale de la zone traversée.

La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.

L’équipage A du Languedoc paré au combat

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 L’équipage A du Languedoc paré au combat
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L’équipage A de la frégate multi-missions (FREMM) Languedoc vient de terminer sa phase de remontée en puissance après une période de préparation à terre.

 L’équipage A du Languedoc paré au combat

Après un stage de préparation physique et mentale du combattant, des séances de simulateur dans les domaines des opérations, de la navigation ou de la conduite du navire ont permis aux marins de réacquérir les savoir-faire fondamentaux. Ce stage d’entraînement qualifiant à terre (EQT) a ainsi permis à l’équipage A de prendre en charge la FREMM peu de temps après l’accostage de l’équipage B, de retour de mission. En quelques heures seulement après le transfert d’autorité, le Languedoc reprend la mer. Le stage de mise en condition opérationnelle (MECO) débute, sous la direction de la division « entraînement » de la force d’action navale.

Au cours de ce stage, les exercices s’enchaînent. D’abord dans les domaines « fondamentaux » (sécurité, navigation, manœuvre) puis dans les domaines du « haut du spectre » (guerre électronique, mise en œuvre des armes, lutte au-dessus de la surface et sous la mer, cyberdéfense). Chaque exercice est évalué, débriefé… et reconduit jusqu’à ce que le niveau requis soit atteint.

Cette période d’entraînement très riche et exigeante a ainsi permis de prononcer la qualification opérationnelle sans réserve du Languedoc équipage A, et la frégate fait maintenant route vers sa future zone d’opération.

 

 L’équipage A du Languedoc paré au combat

AGENOR : LA LOGISTIQUE OPÉRATIONNELLE GARANTE DES SUCCÈS OPÉRATIONNELS DE LA FREMM LANGUEDOC

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AGENOR : LA LOGISTIQUE OPÉRATIONNELLE GARANTE DES SUCCÈS OPÉRATIONNELS DE LA FREMM LANGUEDOC
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Déployée depuis le 29 avril 2021 en Méditerranée orientale puis en zone maritime océan Indien, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc et son hélicoptère Caïman nécessitent un soutien logistique efficace et permanent pour pouvoir opérer dans la durée dans des conditions parfois difficiles.

Avant d’accoster le 29 mai 2021 au sein des forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU), la frégate et son hélicoptère ont été soumis à des conditions météorologiques extrêmes – chaleur, hygrométrie - mettant leurs équipements à rude épreuve.

Ainsi, le soutien de la Logistique opérationnelle (LOGOPS) s’avère indispensable pour entretenir les installations et réparer les diverses avaries. L’acheminement rapide de pièces de rechange vers une unité dont la zone d’action change quotidiennement est un défi nécessitant parfois l’emploi de moyens exceptionnels. 

Afin de procurer à la frégate en opération les pièces de rechange dont elle avait besoin, du matériel a été largué en mer le 23 août 2021. Parti de la métropole, le matériel a transité vers la zone d’opération jusqu’à être largué en mer par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la 21F, déployé dans l’opération AGENOR. Cet aéro-largage a permis à la FREMM Languedoc de retrouver rapidement la disponibilité d’un de ses équipements.

La frégate, dans le cadre de sa mission de protection des intérêts français dans la région, a ainsi pu accompagner un navire de commerce français pour franchir le Détroit d’Ormuz. 

La FREMM Languedoc participe ainsi à la préservation de la liberté de navigation et à la sécurisation des flux maritimes dans la région du golfe Arabo-persique. L’action de la frégate, complétée par des vols réguliers d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2, permet une meilleure appréciation de la situation maritime et aérienne de la zone au profit des pays européens engagés dans la mission EMASoH.

Agenor

Ce soutien opérationnel permet à la FREMM Languedoc d’opérer loin et longtemps et illustre le savoir-faire et la parfaite interopérabilité des unités françaises.

L’opération AGÉNOR est le pilier militaire de la mission EMASoH « European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz ». EMASoH est soutenue politiquement par 9 pays européens. Le capitaine de vaisseau Bruno Royer de Véricourt commande depuis le 15 juillet 2021 l’opération AGÉNOR. Cette opération a pour objet d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le Golfe et le détroit d’Hormuz. À plus de 2000 milles nautiques des côtes du vieux Continent, EMASoH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de circulation.

 

LE PHM COMMANDANT BOUAN RENTRE DE PPSM

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Le 10 septembre 2021, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan a accosté à Toulon, son port base, après 10 jours de mission en Méditerranée dans le cadre de la Posture Permanente de Sauvegarde Maritime (PPSM). Sous le contrôle opérationnel du Centre des Opérations de la Méditerranée, l’équipage du PHM a assuré en coopération avec toute l’organisation permanente, la surveillance maritime des approches françaises. La patrouille a permis de maintenir le lien entre la chaîne sémaphorique, notamment p
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Le 10 septembre 2021, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan a accosté à Toulon, son port base, après 10 jours de mission en Méditerranée dans le cadre de la Posture Permanente de Sauvegarde Maritime (PPSM).

Sous le contrôle opérationnel du Centre des Opérations de la Méditerranée, l’équipage du PHM a assuré en coopération avec toute l’organisation permanente, la surveillance maritime des approches françaises.

La patrouille a permis de maintenir le lien entre la chaîne sémaphorique, notamment par le partage des objectifs opérationnels avec le chef de poste du sémaphore de Sète, mais surtout par des contacts permanents avec l’ensemble des postes méditerranéens. Traduite en résultats opérationnels, la communication entre le PHM Commandant Bouan et le sémaphore du cap Cépet a permis de relocaliser le frégate algérienne Erradii, et de lui souhaiter la bienvenue à Toulon pour sa participation à l’exercice Raïs Hamidou avec la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte.

Le 10 septembre 2021, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan a accosté à Toulon, son port base, après 10 jours de mission en Méditerranée dans le cadre de la Posture Permanente de Sauvegarde Maritime (PPSM). Sous le contrôle opérationnel du Centre des Opérations de la Méditerranée, l’équipage du PHM a assuré en coopération avec toute l’organisation permanente, la surveillance maritime des approches françaises. La patrouille a permis de maintenir le lien entre la chaîne sémaphorique, notamment par le partage des objectifs opérationnels avec le chef de poste du sémaphore de Sète, mais surtout par des contacts permanents avec l’ensemble des postes méditerranéens. Traduite en résultats opérationnels, la communication entre le PHM Commandant Bouan et le sémaphore du cap Cépet a permis de relocaliser le frégate algérienne Erradii, et de lui souhaiter la bienvenue à Toulon pour sa participation à l’exercice Raïs Hamidou avec la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte. Lors de cette patrouille, le Commandant Bouan a réalisé deux contrôles de pêche. Le suivi coordonné avec le Centre National de Surveillance des Pêches (CROSS Etel) a été mis à profit pour vérifier la conformité administrative de deux chalutiers. Par un contrôle rigoureux l’équipe de contrôle renforcée par le référent pêche de la façade s’assure du respect de la règlementation communautaire afin d’éviter la surpêche et la consommation outrancière des ressources halieutiques. La présence d’un bâtiment à la mer, avec la capacité de durer longtemps au large est également un atout essentiel au service de la sécurité de la navigation. Le PHM s’est aisément intégré dans un dispositif de recherche en soutien direct d’un Panther de la 36F et a conduit un ravitaillement à la mer avec le BCR Marne pour garder le maximum de disponibilité. Enfin, lors d’un mouillage dans le golfe de Saint-Tropez afin d’assurer une connaissance exhaustive des points de mouillage, l’équipage a conduit une patrouille nautique de surveillance côtière puis lors de l’appareil

Lors de cette patrouille, le Commandant Bouan a réalisé deux contrôles de pêche. Le suivi coordonné avec le Centre National de Surveillance des Pêches (CROSS Etel) a été mis à profit pour vérifier la conformité administrative de deux chalutiers. Par un contrôle rigoureux l’équipe de contrôle renforcée par le référent pêche de la façade s’assure du respect de la règlementation communautaire afin d’éviter la surpêche et la consommation outrancière des ressources halieutiques.

La présence d’un bâtiment à la mer, avec la capacité de durer longtemps au large est également un atout essentiel au service de la sécurité de la navigation. Le PHM s’est aisément intégré dans un dispositif de recherche en soutien direct d’un Panther de la 36F et a conduit un ravitaillement à la mer avec le BCR Marne pour garder le maximum de disponibilité.

Enfin, lors d’un mouillage dans le golfe de Saint-Tropez afin d’assurer une connaissance exhaustive des points de mouillage, l’équipage a conduit une patrouille nautique de surveillance côtière puis lors de l’appareillage, signalé une obstruction sous-marine qui sera retirée dans les meilleures délais au profit de la sécurité maritime.

3 engins nautiques de la station navale des EFS ont été cédés à la marine nationale sénégalaise.

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Auteur : La rédaction

L’évènement était coprésidé par le contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major de la marine nationale sénégalaise et le général de brigade Michel Delpit, commandant les EFS en présence du colonel Luc Lainé, attaché de défense de l’ambassade de France au Sénégal. La cérémonie s’est achevée par un moment fort et symbolique, lorsque les Couleurs françaises ont été descendues cédant la place aux Couleurs sénégalaises.   Dorénavant les pousseurs seront employés lors des manœuvres portuaires de la flotte sénégala
@ Marine nationale

Le 6 septembre 2021 à Dakar, s’est déroulée la cérémonie de cession de la chaloupe de 13.5 m et des deux pousseurs 4 tonnes de la station navale des éléments français au Sénégal au profit de la marine nationale sénégalaise. 

L’évènement était coprésidé par le contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major de la marine nationale sénégalaise et le général de brigade Michel Delpit, commandant les EFS en présence du colonel Luc Lainé, attaché de défense de l’ambassade de France au Sénégal. La cérémonie s’est achevée par un moment fort et symbolique, lorsque les Couleurs françaises ont été descendues cédant la place aux Couleurs sénégalaises.   Dorénavant les pousseurs seront employés lors des manœuvres portuaires de la flotte sénégalaise dans le port de Dakar. La chaloupe, dotée d’une grande capacité, poursuivra sa servitude au sein de la base centre de Dakar.   Cette cérémonie est le symbole d’une volonté conjointe de poursuivre nos actions de coopération et de partenariat permettant de contribuer à la consolidation des capacités navales sénégalaises. Un projet d’accompagnement technique est déjà à l’étude entre les marins de la station navale des EFS et leurs camarades sénégalais.

L’évènement était coprésidé par le contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major de la marine nationale sénégalaise et le général de brigade Michel Delpit, commandant les EFS en présence du colonel Luc Lainé, attaché de défense de l’ambassade de France au Sénégal. La cérémonie s’est achevée par un moment fort et symbolique, lorsque les Couleurs françaises ont été descendues cédant la place aux Couleurs sénégalaises. 

Dorénavant les pousseurs seront employés lors des manœuvres portuaires de la flotte sénégalaise dans le port de Dakar. La chaloupe, dotée d’une grande capacité, poursuivra sa servitude au sein de la base centre de Dakar. 

L’évènement était coprésidé par le contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major de la marine nationale sénégalaise et le général de brigade Michel Delpit, commandant les EFS en présence du colonel Luc Lainé, attaché de défense de l’ambassade de France au Sénégal. La cérémonie s’est achevée par un moment fort et symbolique, lorsque les Couleurs françaises ont été descendues cédant la place aux Couleurs sénégalaises.   Dorénavant les pousseurs seront employés lors des manœuvres portuaires de la flotte sénégalaise dans le port de Dakar. La chaloupe, dotée d’une grande capacité, poursuivra sa servitude au sein de la base centre de Dakar.   Cette cérémonie est le symbole d’une volonté conjointe de poursuivre nos actions de coopération et de partenariat permettant de contribuer à la consolidation des capacités navales sénégalaises. Un projet d’accompagnement technique est déjà à l’étude entre les marins de la station navale des EFS et leurs camarades sénégalais.

Cette cérémonie est le symbole d’une volonté conjointe de poursuivre nos actions de coopération et de partenariat permettant de contribuer à la consolidation des capacités navales sénégalaises. Un projet d’accompagnement technique est déjà à l’étude entre les marins de la station navale des EFS et leurs camarades sénégalais.