Les acteurs de la dissuasion océanique
Depuis plus de 50 ans, au moins un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) patrouille en permanence à la mer. Depuis plus de 47 années la force aéronavale nucléaire (FANU) est opérationnelle lorsque le groupe aéronaval (GAN) est déployé. La dissuasion nucléaire demeure, en ultime recours, la clé de voûte de notre sécurité et la garantie de nos intérêts vitaux. Elle repose sur trois composantes : l'océanique (les SNLE), l'aéroportée (dont la FANU, qui est une force non permanente) et les transmissions stratégiques (dont les centres de transmissions de la Marine – CTM). L’ensemble des forces de la Marine participe à la mission de dissuasion et contribue ainsi à sa crédibilité.

Les points d'ancrage de la Marine en France
Retrouvez toutes les emprises et bases de la Marine nationale en France

Une Marine de combat qui fait grandir les talents de son équipage
Pour remplir ses missions et répondre à des défis de plus en plus exigeants, la Marine a besoin de marins formés, entraînés et compétents dans des domaines en évolution constante. L’objectif est de dynamiser les parcours et de faciliter la progression professionnelle. La Marine renforce depuis près de trois années sa politique des ressources humaines (RH) en plaçant le marin au coeur de ses préoccupations, en vue d’armer ses unités opérationnelles de marins motivés et aptes au combat. Cela s’accompagne de dispositifs de gestion plus agiles et davantage individualisés. Chaque marin développe, au cours de sa carrière, ses compétences de façon continue et acquiert progressivement plus de responsabilités.

Organisation, une structure simple et agile
Les unités de la Marine dépendent de deux chaînes de commandement distinctes : le commandement opérationnel qui emploie les forces en opération et le commandement organique qui les prépare pour cet objectif.

Les moyens de la Marine nationale dans le monde
La Marine nationale est présente sur toutes les mers du monde, prête à se déployer loin, longtemps et en équipage.

Cyclone Chido : les marins au secours de Mayotte
Publié le 05/02/2025








Les points d'ancrage de la Marine dans le monde
MÉDITERRANÉE :
Proche et Moyen-Orient, Afrique du Nord et Europe du Sud : la Méditerranée, au carrefour de trois continents, est une zone maritime singulière et stratégique. En Méditerranée orientale, la Marine participe depuis 2014 à la coalition internationale contre le terrorisme islamiste en Irak et en Syrie (opération Chammal). En Méditerranée centrale, elle s’est déployée dans le cadre de l’opération Antares à partir de novembre 2022, puis Akila à compter d’avril 2024 pour renforcer la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe.
GOLFE DE GUINÉE :
Présente de manière quasi permanente dans le golfe de Guinée grâce à l’opération Corymbe, la Marine, appuyée par des partenaires européens, participe à la sécurité maritime de la zone et effectue des patrouilles opérationnelles avec les marines riveraines. Elle prend part à l’entraînement annuel aéromaritime régional Grand African Nemo (GANo).
GRAND NORD :
L'ouverture de nouvelles voies de circulation maritime liées au réchauffement climatique ainsi que les ressources minérales présentes dans le Grand Nord renforcent le caractère stratégique de cette zone. La Marine y déploie régulièrement ses moyens, tant pour mieux la connaître que pour mettre en évidence la volonté de la France d'y faire respecter le principe de liberté de navigation.
INDO-PACIFIQUE :
La présence de la Marine dans les océans Indien et Pacifique – notamment à La Réunion et à Mayotte, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie – est essentielle à la défense de la souveraineté française, à la sécurité en mer et à la protection des ressources et de l’environnement. Dans un contexte international volatile, cette zone devenant un centre cristallisant d’importantes tensions, il est indispensable que des bâtiments et aéronefs de la Marine soient intégrés ou viennent renforcer les Forces armées en Polynésie française (FAPF) et en Nouvelle-Calédonie (FANC), ainsi que les Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI). C’est dans ce contexte que la Marine a planifié en 2025 la mission Clemenceau 25 en déployant le groupe aéronaval jusque dans le Pacifique.

DIM - Fonctions stratégiques
Publié le 16/01/2025
Forte de plus de 40 000 marins, la Marine nationale opère sur toutes les mers et tous les océans, 365 jours par an 24 h/24. Elle est tout d’abord un acteur central de la dissuasion nucléaire française. Elle concourt à assurer la sécurité des Français, des approches maritimes et des intérêts de la France en mer. Au plus près des crises et des catastrophes naturelles, elle intervient et porte notamment assistance aux populations en détresse. Elle s’investit dans la connaissance et la compréhension de l’environnement maritime. Des fonds marins au cyberespace, les bâtiments de la Marine recueillent des informations cruciales à la défense des intérêts du pays, à la libre circulation des forces armées en mer et à la conduite des opérations. À ces fonctions stratégiques s’ajoute désormais celle de l’influence, annoncée dans la Revue nationale stratégique 2022.

Dissuasion
Depuis plus de 50 ans, au moins un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) patrouille en permanence à la mer. Depuis plus de 47 années la force aéronavale nucléaire (FANU) est opérationnelle lorsque le groupe aéronaval (GAN) est déployé. La dissuasion nucléaire demeure, en ultime recours, la clé de voûte de notre sécurité et la garantie de nos intérêts vitaux. Elle repose sur trois composantes : l'océanique (les SNLE), l'aéroportée (dont la FANU, qui est une force non permanente) et les transmissions stratégiques (dont les centres de transmissions de la Marine – CTM). L’ensemble des forces de la Marine participe à la mission de dissuasion et contribue ainsi à sa crédibilité.

Protection, résilience
Autant « armée des mers » qu’acteur de service public, la Marine nationale protège quotidiennement les approches maritimes, les Français ainsi que les intérêts du pays. C’est la posture permanente de sauvegarde maritime (PPSM) qui comporte deux volets : la défense maritime du territoire (DMT) et l’action de l’État en mer (AEM).

Défense maritime du territoire
La DMT est garantie par les sémaphoristes, fusiliers marins, gendarmes maritimes, centres opérationnels de la Marine (COM) ainsi que par les bâtiments et aéronefs en opération, dans les approches. La Marine surveille et protège les approches maritimes de la France grâce à un dispositif dédié dont les 57 sémaphores, présents le long des côtes, constituent une importante ligne de défense du territoire. L’enjeu : renseigner sur toute activité suspecte ou hostile menée contre le territoire depuis la mer, anticiper la réponse à y apporter et intervenir le cas échéant.
La DMT commence dès le large par la protection des approches, notamment vis-à-vis d’intrusions sous-marines, ce qui nécessite le déploiement de moyens conséquents, de surface, sous-marins ou aéronavals.
Action de l'Etat en mer (AEM)
La Marine fournit des moyens navals, aéronavals et terrestres pour concourir aux missions d’intérêt public en mer, au côté des autres administrations. Ces missions intègrent par exemple la police des pêches, la lutte contre les pollutions en mer et les trafics illicites, les opérations de déminage des approches maritimes ainsi que la recherche et le secours en mer coordonnés par les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS). L’AEM est subordonnée au préfet maritime (en métropole) et au délégué du gouvernement (outre-mer).
Maîtrise des fonds marins (MFM)
Les fonds marins (au-delà de 200 mètres de profondeur, et d’une profondeur moyenne de 3 800 mètres) couvrent les deux tiers de la planète et deviennent un théâtre de l’action militaire. Compris dans les dix objectifs du plan « France 2030 » du président de la République et sujets d’une stratégie ministérielle depuis début 2022, les fonds marins sont un environnement d’intérêt crucial. Grâce à ses drones sous-marins (AUV pour autonomous underwater vehicle), ses robots sous-marins (ROV pour remotely operated vehicle) et ses bâtiments hydrographiques et océanographiques, la Marine observe, analyse et opère en grandes profondeurs. La présence de la France dans les fonds marins démontre également la volonté de préserver la liberté d’accès aux espaces communs, de plus en plus convoités ou contestés. La Marine mène ainsi depuis 2022 les missions Calliope au moyen de matériels existants afin de développer ses doctrines d’emploi et former les marins à la manoeuvre de ses futurs engins.

Secours et assistance aux populations
Sa présence sur toutes les mers du globe permet à la Marine de porter assistance et secours aux personnes en détresse lors de catastrophes naturelles ou industrielles. Ainsi, la frégate de surveillance Vendémiaire a été en mesure d’apporter une aide humanitaire (nourriture, kits d’hygiène), aux populations sur l’île autonome de Bougainville en Papouasie Nouvelle-Guinée, à la suite de l’éruption du volcan Bagana en juillet 2024.
Prévention - connaissance, compréhension et anticipation
La Marine déploie ses moyens aéronavals, navals et sous-marins pour améliorer la connaissance du contexte stratégique, entretenir des points d’appui et des relations fiables dans les zones de crises potentielles ou avérées. D’origine électromagnétique, acoustique ou visuelle, le renseignement est recueilli par de nombreux capteurs présents sur ses bâtiments à la mer et sur ses aéronefs. La Marine garantit ainsi, par ses déploiements, la capacité autonome d’appréciation et de décision de la France et participe à la prévention des crises.

MÉDITERRANÉE
Proche et Moyen-Orient, Afrique du Nord et Europe du Sud : la Méditerranée, au carrefour de trois continents, est une zone maritime singulière et stratégique. En Méditerranée orientale, la Marine participe depuis 2014 à la coalition internationale contre le terrorisme islamiste en Irak et en Syrie (opération Chammal). En Méditerranée centrale, elle s’est déployée dans le cadre de l’opération Antares à partir de novembre 2022, puis Akila à compter d’avril 2024 pour renforcer la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe.
GOLFE DE GUINÉE
Présente de manière quasi permanente dans le golfe de Guinée grâce à l’opération Corymbe, la Marine, appuyée par des partenaires européens, participe à la sécurité maritime de la zone et effectue des patrouilles opérationnelles avec les marines riveraines. Elle prend part à l’entraînement annuel aéromaritime régional Grand African Nemo (GANo).
GRAND NORD
L'ouverture de nouvelles voies de circulation maritime liées au réchauffement climatique ainsi que les ressources minérales présentes dans le Grand Nord renforcent le caractère stratégique de cette zone. La Marine y déploie régulièrement ses moyens, tant pour mieux la connaître que pour mettre en évidence la volonté de la France d'y faire respecter le principe de liberté de navigation.

INDO-PACIFIQUE
La présence de la Marine dans les océans Indien et Pacifique – notamment à La Réunion et à Mayotte, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie – est essentielle à la défense de la souveraineté française, à la sécurité en mer et à la protection des ressources et de l’environnement. Dans un contexte international volatile, cette zone devenant un centre cristallisant d’importantes tensions, il est indispensable que des bâtiments et aéronefs de la Marine soient intégrés ou viennent renforcer les Forces armées en Polynésie française (FAPF) et en Nouvelle-Calédonie (FANC), ainsi que les Forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI). C’est dans ce contexte que la Marine a planifié en 2025 la mission Clemenceau 25 en déployant le groupe aéronaval jusque dans le Pacifique.
Intervention
Face à une crise, les bâtiments de la Marine peuvent être déployés rapidement et en toute liberté en tout point du globe. En mer ou à partir de la mer, ils accomplissent les missions définies par les autorités politiques : débarquement de forces, frappe dans la profondeur, évacuation de ressortissants et assistance aux populations. La Marine mène également des opérations interarmées ou en coopération avec ses alliés. La Marine déploie ainsi depuis 2024 au moins une unité dans le cadre de l’opération européenne Aspides afin de participer à la sécurisation du trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
De novembre 2023 à janvier 2024, le PHA Dixmude a été déployé à El Arish (Egypte) pour apporter un soutien médical aux populations sinistrées de Gaza privées d’accès aux hôpitaux. Le BSAM Loire y a, quant à lui, acheminé de l’aide humanitaire au cours de l’opération Almathea.

PROJECTION DE PUISSANCE
C’est le Groupe aéronaval (GAN) qui incarne le plus évidemment la projection de puissance dans la durée. Autour du porte-avions Charles de Gaulle, accueillant l’état-major du groupe aéronaval et le groupe aérien embarqué (GAé), le GAN se compose et bénéficie du soutien de plusieurs frégates françaises et alliées avec leurs hélicoptères embarqués, d’un bâtiment de ravitaillement, de sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et d’avions de patrouille maritime basés à terre. À bord, avions et hélicoptères composent le groupe aérien embarqué. Capable de se déployer loin et longtemps, le GAN permet d’affirmer la présence militaire française. Il renforce aussi les liens militaires
et diplomatiques en invitant des marines étrangères à participer à ses opérations. Grâce aux missiles de croisière navals (MDCN), les frégates multi-missions (FREMM) et les SNA de type Suffren participent également à cette mission. Les autres vecteurs de projection de puissance sont les porte-hélicoptères amphibies (PHA) lorsqu’ils emportent un groupe aéromobile constitué d’hélicoptères d’attaque de l’armée de Terre, ou les forces spéciales mer (également déployables de manière discrète et autonome grâce aux SNA de type Suffren).

PROJECTION DE FORCE
La projection de force se caractérise par l’envoi de troupes vers la terre depuis la mer grâce notamment aux PHA et à leur capacité d’accueil d’un état-major embarqué et de transport d'unités tactiques de l'armée de Terre. Les unités de surface de la Marine sont susceptibles également d’embarquer les commandos Marine afin d’effectuer des opérations spéciales navales, des missions de reconnaissance, de lutte contre certains trafics, ainsi que des opérations terrestres comme de la libération d’otages ou l’évacuation de ressortissants.
Influence
La Marine contribue directement, au même titre que les autres armées, à la sixième fonction stratégique introduite dans la Revue nationale stratégique 2022. Partie intégrante de l’expression de puissance française, l’influence s’appuie sur de nombreux atouts nationaux et vecteurs : diplomatie, économie ou présence culturelle et militaire mondiale. Pour la Marine, la stratégie d’influence française consiste à répondre ou riposter à toute manoeuvre ou attaque, en particulier dans le champ informationnel, contre le modèle français, ses valeurs ou ses relations avec d’autres partenaires internationaux. Prenant acte du durcissement de la compétition et de la contestation dans tous les champs, elle prolonge son action de protection des intérêts français dans ce nouvel espace de conflictualité.
DIM - Une Marine de combat qui fait grandir les talents de son équipage
Publié le 16/01/2025
Pour remplir ses missions et répondre à des défis de plus en plus exigeants, la Marine a besoin de marins formés, entraînés et compétents dans des domaines en évolution constante. L’objectif est de dynamiser les parcours et de faciliter la progression professionnelle. La Marine renforce depuis près de trois années sa politique des ressources humaines (RH) en plaçant le marin au coeur de ses préoccupations, en vue d’armer ses unités opérationnelles de marins motivés et aptes au combat. Cela s’accompagne de dispositifs de gestion plus agiles et davantage individualisés.

Chaque marin développe, au cours de sa carrière, ses compétences de façon continue et acquiert progressivement plus de responsabilités. L’acquisition de compétences techniques et de savoir-faire opérationnels, l’entretien de la résilience fondée sur la résistance physique et mentale et le développement du savoir-être constituent trois piliers qui structurent le parcours de chaque marin. La formation, en école ou en unité est une condition indispensable pour développer et entretenir ces aptitudes qui permettent in fine aux marins d’accomplir leurs missions avec un haut niveau opérationnel et technique. La formation est d’ailleurs en constante évolution : les écoles modernisent leurs outils pédagogiques, notamment connectés. L'expérience et la valeur professionnelle des marins, acquises dans la succession d’affectations variées, sont quant à elles valorisées en rationalisant les efforts de formation grâce au processus de validation des compétences acquises (VCA) et au développement des formations continues modularisées (FCM). Ces évolutions sont essentielles pour faire la différence demain au combat.
Les marins doivent également se préparer à faire face à un large spectre d’engagement allant jusqu’à la haute intensité. Cela passe d’abord par une disponibilité statutaire accompagnée au quotidien de manière de plus en plus individualisée, permettant de concilier plus facilement vie professionnelle et vie privée. Autre élément indispensable à la victoire au combat : l’esprit d’équipage. Fondement de relations équilibrées entre marins, y compris dans un contexte mixte, il doit continuer à être insufflé au sein des unités. Enfin, la Marine s’appuie sur une réserve opérationnelle qui se développe, se transforme et dont l'emploi évolue pour s’intégrer pleinement à l'armée d’active. Consciente du caractère fondamental du soutien apporté par les familles des marins, la Marine les accompagne et les épaule. Ainsi, la politique RH s’applique à prendre en considération leurs attentes et leurs besoins, mais également à leur procurer un accès plus direct à l’information grâce à de nouveaux outils leur permettant d’être impliquées dans la vie d’équipage des marins partis en mission. Dans une dynamique de croissance quantitative et qualitative de ses RH, la Marine se transforme pour être prête à mener les combats de demain. Elle met en oeuvre de nombreuses réformes, pour armer ses unités de marins combatifs, investis et épanouis

FORMATION
Oeuvrant dans tous les milieux (1) et avec les équipements parmi les plus complexes au monde, la Marine exige un haut niveau professionnel. La formation joue donc un rôle central avec l’incorporation de près de 4 000 jeunes par an, et l’accueil de plus de 20 000 élèves par an dans 35 écoles et centres de formation. L’enjeu de la formation est de conserver les savoir-faire uniques à l’Institution tout en s’adaptant aux nouveaux enjeux du combat naval. Ainsi, certaines compétences connaissent une stabilité relative : un moteur thermique fonctionne globalement de la même manière depuis un siècle, même si mécanique et électricité sont de plus en plus intriquées aujourd’hui. D’autres connaissent des évolutions brutales et nombreuses, avec une rapide obsolescence (ex : système d’exploitation d’un ordinateur valable moins de 18 mois).

Enfin, quelques nouvelles compétences bouleversent la manière de faire la guerre, comme la gestion de la donnée et l’IA, ou encore l'usage de drones. La formation s’adapte pour répondre à ces enjeux. Ainsi, la FCM est une nouvelle façon d’accéder au brevet supérieur (BS). Le marin alterne affectations et périodes d’enseignements académiques à l’issue d’un BAT. Après une formation initiale renforcée, il valide progressivement et de manière optimisée les attendus d’une formation de BS. Forte de retours positifs des aménagements effectués pour la spécialité détecteur anti-sous-marin (DEASM), la démarche est progressivement étendue à d’autres spécialités (GUETF, ELEC, etc.).
PRÉPARATION DES MARINS DE COMBAT
Une fois recrutés et formés, les marins doivent se préparer au combat. Cela passe d’abord par un accompagnement individualisé leur garantissant un meilleur équilibre personnel et leur permettant de focaliser leur énergie sur la finalité opérationnelle. Ainsi, le déroulement de carrière est simplifié : gestion individualisée, contraintes de mobilité réduites par extension du mode de sélection au BS au titre d’un bassin de 15 spécialités, afin de garantir une mobilité fonctionnelle post-BS sans imposer une mobilité géographique avec faible préavis.
L’acquisition de compétences est une composante essentielle de la réussite au combat. La progression professionnelle, à travers une variété fonctionnelle des affectations, est encore plus valorisée qu’avant, comme l’atteste la création des BHT (1) et des C/CDM (2) en lieu et place des BM(3). Elle est également simplifiée pour les marins souhaitant accéder au BAT par VCA. Ferments culturels de cohésion et gages de réussite opérationnelle, l’esprit d’équipage et les fondamentaux du savoir-être insufflés dès les bancs de l’école, sont constamment rappelés et cultivés tout au long de la carrière.
La culture du commandement est renforcée, comme l’atteste la mise en place d’une formation à l’exercice de l'autorité (EXA) pour les OM/ OMS, afin d'améliorer leurs capacités à encadrer et ainsi renforcer les performances des équipages. La Marine renforce également sa résilience en faisant appel à une réserve rénovée et démultipliée, structurée en flottilles de réserve opérationnelle et déclinées en trois types d’unités : les «flottilles de réserve maritimes» (FRM), qui appuient les forces maritimes de la Marine (4) et sont des réservoirs de force constitués de jeunes opérateurs, gérés et encadrés au sein d'unités commandées par des réservistes expérimentés. Les «flottilles de réserve spécialisées» (FRS), qui sont constituées de réservistes opérationnels experts employés dans des domaines variés au sein de toutes les formations de la Marine ainsi que dans des domaines d’expertise tels que le numérique/cyber, la formation, le droit, la logistique et le maintien en condition opérationnelle, et les «flottilles de réserve côtières» (FRC).Ces dernières seront déployées le long des côtes et outre-mer afin d’étendre la capacité d’action de la Marine le long du littoral, et de renforcer son empreinte littorale avec des emprises localisées en dehors des grands ports militaires.
Former et préparer des marins épanouis et aptes au combat est un enjeu essentiel pour la Marine qui s’appuie sur les talents de chacun.

L’ACCOMPAGNEMENT DES MARINS
Dans l’objectif de renforcement des forces morales de la Marine comme dans celui de la fidélisation, l’accompagnement des marins se traduit par l’amélioration des conditions de vie et de travail, et par la prise en compte de l’environnement social de chacun.
Pour cela, la direction du personnel de la Marine participe à l’élaboration des mesures ministérielles en faisant valoir les spécificités du métier de marin, et dispose de leviers qui lui sont propres.
Dans le but de renforcer la performance des équipages, l’administration des marins évolue. En 2024, ce sont 31 nouveaux bureaux des ressources humaines (BRH) qui ont été créés (15 à Brest/Lorient, 13 à Toulon, 2 à Cherbourg et 1 à Tours). Cette réforme se poursuivra en 2025 et 2026. À terme, tous les marins affectés dans l'Héxagone seront administrés au plus près de leur affectation, à l’image de la proximité connue dans les unités navigantes. La meilleure prise en compte des contraintes opérationnelles étant une priorité, l’accès à certaines prestations de l’action sociale des armées comme pour la garde des enfants sera progressivement facilité dans le prolongement des mesures déjà engagées en 2024. Autre ambition : davantage tenir compte de la mobilité géographique et de la progression professionnelle s’agissant de l’offre apportée en matière de logement. Cela concerne tant le parc géré par le ministère que l’aide à la recherche de logement hors parc ; sans oublier les marins en situation de célibat géographique.

Accompagner l’emploi des conjoints est également au nombre des actions à amplifier, en métropole, outre-mer et à l’étranger, tout comme celles visant la cohésion avec les familles dans le cadre des mesures ministérielles ou des initiatives et subventions propres à la Marine.
Enfin, le soutien aux blessés, aux malades et aux familles endeuillées demeure au coeur de l’attention de la Marine, à tout niveau et en premier lieu à celui du commandement

Cérémonie du 5 février 2024
Publié le 06/02/2025





