Fin de mission. Parti le 19 février, le groupe Jeanne d’Arc, composé cette année du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte, est de retour à son port base, Toulon, après 148 jours de déploiement. Après un périple qui les a conduits de l’Afrique de l’Ouest aux États-Unis en passant par l’Amérique du Sud, les 160 officiers-élèves achèvent leur formation.

4 000 militaires ont eu l’honneur de défiler sur l’avenue Foch ou de la survoler. Y figuraient les marins de l’École navale, l’École de maistrance et l’École des mousses, ceux du Commando Kieffer, du bataillon de fusiliers marins Amyot d’Inville, de la frégate multi- missions Alsace, du bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier, de l’équipage bleu du sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Triomphant et enfin des Flotilles 4F, 11F, 12F, 17F, 21F, 28F, 32F, 33F et 35F. Des stagiaires de préparation militaire Marine et des réservistes opérationnels faisaient également partie du tableau final

Les élèves de l’École des fusiliers marins se sont élancés sur le parcours d’obstacles de la base des fusiliers marins et commandos de Lorient. Les jeunes marins suivent le cours du brevet d’aptitude technique (BAT) de fusiliers-marins. Une fois leur brevet en poche, ils seront principalement répartis au sein de trois bataillons et six compagnies de fusiliers-marins pour protéger les points d’intérêts vitaux de la Marine et la défense du territoire français ou participer aux opérations en mer.

Le 7 octobre, la frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h a effectué sa première sortie à la mer. Appareillée de Lorient pour trois semaines, elle a rejoint Brest pour une escale technique avant de repartir. La frégate sera soumise à rude épreuve lors de cette première navigation afin de valider ses performances techniques en conditions réelles, en vue de son admission au service actif après un déploiement de longue durée. Première d’une série de cinq, l’Amiral Ronarc’h offrira à la Marine dès 2025 de nouvelles capacités pour opérer quel que soit le niveau de la menace grâce à des systèmes performants dans tous les domaines de lutte. Dotée de nombreuses innovations technologiques, la frégate est, par exemple, conçue pour résister aux menaces cyber.

Le jeudi 28 novembre 2024, le groupe aéronaval (GAN) appareille du port de Toulon pour la mission Clemenceau 25. Ce groupe comprend le porte-avions Charles de Gaulle, une frégate de défense aérienne, un bâtiment ravitailleur de force, deux frégates multi-missions et une frégate italienne, un groupe qui évoluera au cours de la mission. Objectif : la zone indopacifique, en passant par la Méditerranée puis la mer Rouge.

Novembre 2024, après une semaine passée au sein de l’école de manœuvre et de navigation, les élèves de la formation élémentaire métier «matelots guetteurs de la flotte» (FEM MOGUETF) se sont rendus au sémaphore du cap de la Chèvre pour découvrir le quotidien qui sera bientôt le leur. Ils y ont rencontré des guetteurs sémaphoriques expérimentés et ont reçu une formation en immersion afin d’appréhender les enjeux des missions de surveillance et de protection confiées aux sémaphores.

Du 15 octobre au 7 novembre 2024, un Falcon 200 de la 25F a conduit une mission de surveillance maritime s’inscrivant dans le cadre de l’opération Aeto. Depuis l’île d’Okinawa, le Gardian a effectué une dizaine de vols. C’est la contribution française au dispositif international de lutte contre les contournements de sanctions établies par le Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre de la Corée du Nord (Enforcement Coordination Cell - ECC).

Depuis plus de trente ans, près d’une trentaine d’auteurs explorateurs et marins ont ainsi été couronnés, dont certains noms illustres : Bernard Giraudeau, Pierre Schoendoerffer, Isabelle Autissier ou Gilles Lapouge.

Aux côtés de l’amiral préfet maritime de Méditerranée, président du jury, les jurés issus de la Marine nationale (commandant de bâtiments), du monde la culture (la directrice du musée de la Marine de Toulon), de la presse (dont Bruno Corty, rédacteur en chef du Figaro littéraire) et de la littérature (l’Écrivain de Marine Emmelene Landon) a récompensé Arnaud de La Grange, qui remporte le prix pour La Promesse du large paru aux éditions Gallimard. Le prix a été remis le 22 novembre lors de l’inauguration de la Fête du livre du Var à Toulon, dont la Marine nationale est partenaire depuis sa création.

Le jury a été particulièrement touché par ce roman d’aventure et d’apprentissage, empreint de poésie, qui explore avec beaucoup de justesse et de finesse le rapport conflictuel que le narrateur entretient avec la mer.

Voyage initiatique et de résilience, La Promesse du large est l’histoire d’une réconciliation et d’une quête de soi grâce à la mer. Omniprésente tout au long de cet ouvrage, la mer se fait tour à tour menaçante, apaisante puis refuge, incarnant finalement le dernier espace de liberté pour son narrateur. Véritable ode à l’océan, ce roman rend également un hommage aux hommes et femmes qui l’affrontent et la côtoient : pêcheurs, marins ou plaisanciers.

Lire la chronique sur La Promesse du large d'Arnaud de la Grange