Lutte en haute mer
Cols bleus 3113 - Narcotrafic, lutte en haute mer
Plus un semaine ne passe sans que l'actualité nous rappelle les effets dévastateurs du trafic international de stupéfiants. En croissance continue, il provoque ou attise autour du globe des conflits meurtriers. Il contribue à déstabiliser des régions entières. Il nourrit sur le sol français une violence débridée, qui frappe jusqu'à nos familles.

Cols bleus 3111 - Outre-mer : Des territoires stratégiques
Police des pêches musclée au large de la Guyane ou agitée au large de Saint-Pierre-et-Miquelon, lutte contre les narcotrafiquants aux Antilles, contre l’immigration clandestine à Mayotte, tempête en route vers les îles Kerguelen, évacuation sanitaire depuis les plus isolées des îles polynésiennes, mission de souveraineté et de coopération depuis la Nouvelle-Calédonie... Des missions qui parlent aux marins, et que le durcissement de la compétition internationale rend toujours plus nécessaires.
D’une infinie variété, ces missions sont vitales pour les collectivités d’outre-mer. Elles requièrent le prépositionnement de moyens adaptés – frégates de surveillance, patrouilleurs, bâtiments de soutien et d’assistance, hélicoptères, avions de surveillance maritime, batellerie portuaire – dont le profond renouvellement a été amorcé et sera garanti par la Loi de programmation militaire en cours d’examen au Parlement. Elles exigent également la projection régulière de bâtiments de combat depuis les bases métropolitaines, et une coopération permanente et dynamique avec nos grands partenaires et les pays riverains.
- Passion Marine : Outre-mer : des territoires stratégiques
- Rencontre : Frédéric Brunnquell : à la vie, à la mer
- Planète Mer : Mer Baltique, des enjeux stratégiques
- Vie des unités :
- Ravitailler à la mer : une mission essentielle
- Gendarmerie maritime : une force indispensable
- Reportage à Marseille
- RH : Nouvelle politique de rémunération des militaires : vers une adaptation de la solde du marin ; Civils de la Marine. Ensemble. Avec les marins
- Portrait : Capitaine de corvette Frédéric Prieur, Commandant du CESSAN
- Immersion : Base opérationnelle de l’Île Longue : 48 heures au coeur de la dissuasion
- Histoire : Octobre 1973 : 50 ans après... Les aspects navals de la guerre du Kippour
Cols bleus 3114 - Réouverture du Musée national de la Marine
En mer moins qu’ailleurs, nul ne peut prétendre arriver à bon port en ignorant d’où il est parti et sans disposer d’un solide référentiel de navigation. Loin de n’être qu’une vitrine du passé, le musée national de la Marine offre au visiteur une formidable mise en perspective de la place majeure et du rôle singulier de la Marine dans le cadre plus vaste du monde maritime, présenté dans toute sa richesse et sa complexité. Il permet de comprendre à quel point notre armée agit et se pense dans le temps long. Présentant les évolutions comme les invariants de la navigation et du combat naval, les liens étroits entre les acteurs maritimes et leur façonnage par la mer, le musée offre un condensé de notre identité de marins.
- Passion Marine : Réouverture du musée national de la Marine
- Rencontre : Vice-amiral d’escadre Éric Janicot : directeur du personnel de la Marine
- Réflexion : traité sur la haute mer : le droit international au secours des océans
- Vie des unités : Sur la route des icebergs : patrouille dans le Grand Nord ; Faire peau neuve : le Charles en entretien intermédiaire
- RH : Accéder plus rapidement à des responsabilités : le BS ab initio ; Concours d’écriture : les contes des 1 001 phares
- Portrait : Premier maître Alexandre : atomicien à bord du PA Charles de Gaulle
- Immersion : Préparation militaire marine : Rentrée des classes
- Histoire : Première Guerre mondiale :l’épopée des pionniers de l’aéronautique navale
Cols Bleus 3116 - Déploiement dans l'océan de la donnée
Dans l’océan tumultueux de la transformation numérique, la Marine s’avance avec audace vers une ère « donnée centrée ». L’intelligence artificielle, le big data et la connectivité redessinent la cartographie des opérations navales. De Toulon à Brest, la Marine s’immerge dans un univers où la donnée devient la boussole numérique.
Sa quête constitue un facteur essentiel de supériorité opérationnelle. Scientia potentia – le savoir, c’est le pouvoir – guide la valorisation de chaque information brute, transformant la donnée en munition stratégique. L’écosystème « donnée centré » se forge.
Arrêt Sur Images
Planete Mer
Passion Marine

Cols bleus 3115 - Maîtrise des fonds marins
Pour clore l’année 2023, Cols bleus s’est plongé dans un domaine où détermination et temps long ne sont pas de vains mots – même si l’agilité y tient également une bonne place. La maîtrise des fonds marins doit en effet s’envisager dans la perspective des défis qui émergent, et à la lumière de l’engagement ancien et ambitieux de la Marine dans l’exploration de cette ultime frontière. Des expérimentations des pionniers du XIXe siècle puis du jeune Jacques-Yves Cousteau au XXe, aux missions d’évaluation des drones d’exploration et d’intervention dans les grands fonds conduites cette année, la maîtrise ne se décrète pas : elle résulte d’une vision de long terme et d’un engagement opiniâtre.
- Passion Marine : Maîtrise des fonds marins, défi majeur du 21ème siècle
- Rencontre : VAE Christophe Cluzel, ALFAN
- Vie des unités : Embargo à l'encontre de la Corée du Nord : une mission stratégique pour les F200 ; Bataillon de marins-pompiers de Marseille : sélection pour le "secours en milieu périlleux et montagne"
- RH : Recrutement officier : les évolutions majeures ; Horizon 2030 : une réserve opérationnelle plus ambitieuse
- Portrait : Premier maître Jean-Baptiste : adjoint au bureau opérations du groupe d'intervention sous la mer
- Immersion : Sur la FREMM Normandie, de SAGRE à l'accompagnement d'un sous-marin Russe
- Histoire : De Benoît Roucquayrol à Emile Gagnan : l'invention du scaphandre autonome

Cols bleus 3117 - Le groupe aéronaval, un outil de combat à portée stratégique
En quittant Toulon dans les premiers jours de février 2022, le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du Charles de Gaulle avait une mission claire. Il devait rejoindre la Méditerranée orientale, et de là, projeter les avions du groupe aérien embarqué (Gaé) vers le Levant où les opérations contre Daesh se poursuivaient. Quelques semaines plus tard, l'attaque brutale de l'Ukraine par la Russie conduisait à une réorientation immédiate du déploiement Clemenceau 22.
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Cols Bleus 3118 - Marins des débarquements
Marins des débarquements
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Cols bleus 3110 - Mer & Espace
Depuis le 24 février 2022, les opérations terrestres sur le sol ukrainien sont logiquement exposées dans la sphère médiatique. Paradoxalement, ce conflit est également le révélateur de l’importance des espaces communs dans un conflit moderne de haute intensité. Les actions dans le cyberespace, la lutte informationnelle, la question de la sécurité des approvisionnements, la maîtrise des fonds marins – l’explosion des gazoducs Nord Stream étant caractéristique de ces deux domaines –, les zones de friction maritimes, la mise en place d’une constellation privée de satellites de communication au-dessus de l’Ukraine, le suivi de situation et le ciblage par des moyens d’observation spatiaux sont de nombreux exemples qui démontrent qu’il serait une gageure de restreindre les zones de compétition, de contestation et d’affrontement au seul champ de bataille terrestre.
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La Flottille 34F rejoint le club des quinquagénaires
Publié le 23/05/2024
Le 17 mai 2024, la Flottille 34F a fêté ses 50 ans d’existence. Née en 1974 sur la base d’aéronautique navale de Fréjus Saint-Raphaël, elle a pour tâche à l’époque avec le centre d’études pratique de l’aéronautique navale (CEPA) la mise au point d’un système d’armes : l’Alouette III-MAD (détecteur d’anomalies magnétiques).

Transférée en 1975 sur la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, la Flottille 34F y assure l’entraînement et la formation de ses équipages. Elle fournit des détachements embarqués aux principaux bâtiments porteurs d’hélicoptères (BPH).
À l’arrivée du premier hélicoptère WG 13 Lynx, en 1979, la 34F devient une véritable unité de lutte anti sous-marine et développe alors ses capacités d’action par tous les temps.
Le 1er janvier 2021, la Flottille 34F fusionne avec l’Escadrille 22S (École de spécialisation sur hélicoptères embarqués) et devient la 34F/ESHE. Dès lors, elle assure la formation des élèves pilotes d’hélicoptères de la Marine nationale et des moniteurs et équipages embarqués sur hélicoptères. Ses 110 marins remplissent également au quotidien des missions de soutien à la Force océanique stratégique, à la Force d’action navale, mais aussi d’Action de l’État en mer (sauvetage en mer, surveillance maritime, lutte contre le narcotrafic…).
La Flottille 34F a mis en œuvre de nombreux hélicoptères au cours de son histoire dont la mythique Alouette et évolue aujourd’hui sur Dauphin à raison de près de 4 000h/an.

Opérer pour lutter contre les trafics de stupéfiants aux Antilles
Publié le 01/08/2023
Opérer pour lutter contre les trafics de stupéfiants aux Antilles Les opérations de lutte contre les narcotrafics impliquent tous les membres de l’équipage d’un navire. Du cuisinier au commandant adjoint opérations, en passant par l’opérateur SIC, ou encore le commissaire, les marins du Ventôse témoignent de leur expérience au cœur d’une mission risquée.

• LV Thibault, chef du détachement hélicoptère
Lors d’une intervention, l’hélicoptère Panther permet de relocaliser le bateau cible, et lorsque l’embarcation rapide est engagée, de la guider pour qu’elle puisse évoluer de nuit, sans moyens lumineux afin de ne pas être repérée. Ma mission est alors d’étudier en lien avec le commandant adjoint opérations (Comops) et le commandant du Ventôse une idée de manœuvre pour conduire la mission. On va réfléchir au bon positionnement de la frégate, définir la quantité de carburant à mettre dans l’appareil, la zone dans laquelle chercher, les heures optimales pour faire les vols. Un mot d’ordre : s’adapter. Chaque intervention est différente. En janvier dernier, lors d’une intervention, l’embarcation suspecte, une tapouille, effectuait des manœuvres d’évitement dangereuses avec l’embarcation d’assaut. Nous avons dû réagir vite avec l’hélicoptère, un Panther, pour contraindre la route du bateau.

• SM Julien, pilote d’embarcation rapide
Quand je pars pour une intervention, je suis déjà équipé (casque lourd, gilet pare-balles). Une fois l’embarcation à l’eau, je reviens sur le Ventôse, j’embarque l’équipe de visite avec moi et je suis aux ordres du chef de mission. Souvent les deux embarcations de la frégate de surveillance sont mobilisées. On va alors jusqu’à la cible désignée puis mon but est d’amener les membres de l’équipage sur celle-ci et de les ramener en un seul morceau. Lors de la dernière saisie début juillet, nous sommes intervenus, sans le détachement commando, à bord d’un voilier. C’était beaucoup d’adrénaline car j’ai la responsabilité du personnel qui est avec moi. Quand on est venu sur le voilier, la route n’était pas adaptée. On a dû se reconfigurer. Ça a duré cinq secondes mais ce sont ces quelques secondes où il faut prendre rapidement une décision.

• EV1 Matthieu, officier chef du quart
Il existe deux cas de figure. Lorsque nous sommes déclenchés suite à un renseignement, nous avons le temps d’établir une idée de manœuvre tactique avec le commandant et le commandant adjoint opérations. Dans le cas d’une embarcation suspecte repérée sur le plan d’eau, nous n’avons pas de préavis. Nous mettons alors à l’eau les embarcations le plus rapidement possible pour aller l’intercepter. Je me souviens d’un soir où j’étais de quart pendant le « zérac » (quart de minuit à quatre heures du matin). Vingt minutes après le début du quart, nous avons détecté au radar une embarcation à la dérive. Nous avons rapidement mis les embarcations à l’eau pour effectuer une visite. Résultat : 1 500 kg de marijuana et une dizaine de narcotrafiquants remis aux autorités judiciaires. C’était une situation stressante car le premier compte rendu de l’équipe de visite était : « Il y a des ballots partout, j’ai deux blessés et le bateau commence à couler. » Dans ces moments il faut savoir prioriser.

• CR2 Corentin, commissaire et membre de l’équipe de visite
Tout le monde à bord est concentré sur le succès tactique de l’intervention. Mon attention se porte plus particulièrement sur l’après, avec la préservation de la légalité de notre action jusqu’à sa fin. Tout l’enjeu est de faciliter le travail du Parquet en se montrant irréprochables, car dans un cas de flagrant délit, les seuls levers accessibles à l’avocat de la défense seront le vice de procédure ou de forme et le respect des droits du prévenu. Au central opérations, je conseille le commandant pour la partie juridique et j’oriente à distance l’action du chef de l’équipe de visite. Mais quand l’enquête de pavillon s’annonce compliquée, je fais partie de l’équipe de visite pour délester son chef de l’examen des documents, des échanges avec le capitaine et des tests sur les produits découverts.
En décembre, j’ai connu ma première opération fructueuse après plus d’un an à bord. En approchant, depuis notre embarcation rapide, j’ai vu des ballots tractés par l’arrière de la tapouille. Cette fois-ci c’était la bonne !

• QM2 Edouard, opérateur SIC et membre de l’équipe de visite
Je suis chargé de gérer les échanges et le transfert d’informations entre le bateau (le central opérations ou la passerelle), l’équipe de visite et l’hélicoptère. En tant qu’opérateur SIC je transporte beaucoup de matériel dans mon sac à dos : radios, téléphone satellitaire, transfert de fichiers via des réseaux sécurisés, moyens cryptés ou non… Il faut donc être très concentré car si je perds le contact par l’un des moyens de communication, je dois rapidement me reconfigurer et en utiliser un autre.
Je ne suis pas uniquement opérateur SIC mais aussi membre de la brigade de protection. Au même titre que les autres membres de l’équipe de visite, je peux être amené à procéder à des palpations de sécurité et des investigations. Je suis donc formé et entraîné avec les autres membres du groupe.

• SM Jade, opérateur au Central opérations
À bord, je rédige « l’Ėventrep » « event report ». C’est une main courante qui recoupe les informations provenant de la passerelle, du central opérations, de l’hélicoptère, de l’équipe de visite et du Centops à terre. J’écris tout le déroulé de l’intervention ligne par ligne : le décollage du Panther, la découverte à bord des stupéfiants et lorsqu’ils sont testés positifs. Cela permet de refaire le film a posteriori. On ajoute à ce document des photos du client et des ballots de drogue, mais aussi des cartographies avec plusieurs routes. Ce document nous sert notamment de retour d’expérience pour analyser les potentielles erreurs à ne pas reproduire.
Au central opérations, tout le monde est concentré sur le navire suspect, cherche à savoir où il est, où on doit aller. Quand on sait qu’il y a des ballots de drogue, et que l’équipe monte à bord il y a un silence pesant en attendant le premier compte rendu de l’équipe de visite. Ce sont des moments intenses, tout le monde retient son souffle, on est suspendu aux éléments du chef de l’équipe de visite.
