Prix Encre Marine

Publié le 01/12/2023

Auteur : La Rédaction

Le « Prix Encre Marine » a été créé en 1991 par l’amiral Préfet maritime et commandant la zone et l’arrondissement maritimes Méditerranée. Il couronne chaque année un récit mettant en valeur les thèmes liés à la mer et au monde maritime civil ou militaire. Il peut s’agir d’une œuvre de fiction, d’un récit biographique ou autobiographique, d’un essai (philosophique, géopolitique, sociologique). Il s’agit d’un prix littéraire de la Marine nationale

En 2023, le jury constitué autour du vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi a décerné le Prix Encre Marine à Fabrice Humbert pour L’expérience des fantômes (Gallimard). L’auteur y narre l’épopée de l’explorateur John Franklin, parti dans le Grand Nord à la recherche du passage du Nord-Ouest, et le rôle extraordinaire que joua son épouse Lady Jane Franklin dans cette entreprise.

Le président du jury a jugé que l’auteur parvenait à nous « entraîner dans cette expédition vers le Grand Nord, tout en nous faisant revivre l’attente cruelle depuis l’Angleterre du XIXe siècle, grâce à son récit palpitant et la profondeur des portraits qu’il dresse. ». Les membres du jury ont salué "d’évidentes qualités littéraires de roman d'aventure du XIXe siècle, une histoire palpitante particulièrement bien desservie par une galerie de portraits vifs, notamment de l'explorateur John Franklin qui se perd au Grand Nord et de son incroyable femme, Lady Jane Franklin, qui remue ciel et terre depuis l'Angleterre pour que d'autres expéditions le retrouvent. » (Emmelene Landon, écrivain de Marine) ; mais également une « histoire passionnante » qui nous fait « plonger dans l’âme humaine, au-delà de l’aventure » et apprend la manière « dont on fabrique des héros et des légendes. » (Arnaud de La Grange, écrivain et journaliste au Figaro). « C’est l’histoire vraie, de l’échec d’une expédition légendaire, celle de la recherche du passage du Nord-Ouest, au XIXe siècle, par l’obstiné John Franklin, officier de la Royal Navy. Cette narration, superbement bien écrite, nous entraîne dans une aventure épique, quasi-illuminée, à travers la mystification acharnée d’une épouse qui mettra tout en œuvre pour fabriquer l’image de son héros. » Cristina Baron, directrice du musée maritime de La Rochelle. Le prix 2023 a été remis à Toulon le vendredi 17 novembre 2023, lors de l’inauguration de la fête du livre du Var.

L’édition 2024 sera remise lors de la fête du livre du Var le 22 novembre 2024.

Lauréats précédents

  • 2022 – Frédéric Brunnquell – Hommes des tempêtes - Grasset
  • 2021 – Christophe Migeon – Mauvaise étoile - Paulsen
  • 2020 –  Laurent Chauvaud - La Coquille Saint Jacques, sentinelle de l'océan - Les Équateurs
  • 2019 – Bruno d'Halluin – Juste le Tour du monde - Gaia
  • 2018 – Jean-Paul Mari – En dérivant avec Ulysse – JC Lattes
  • 2017 – Ian Mc Guire – Dans les eaux du Grand Nord – . 10/18
  • 2016 – Annick Geille - Rien que la mer - La Grande Ourse
  • 2015 – Sylvain Coher - Nord, nord-ouest - Actes Sud
  • 2014 – Alain Hervé - Promesse d'îles - Arthaud
  • 2013 – Éric Simard - Le cycle des destins Aylin et Siam - Syros
  • 2012 – ouvrage collectif - Zeraq, la mer sur le vif - L'Élocoquent
  • 2011 – Lydia Gaborit-Commard – La Mémoire de la mer – Albin Michel
  • 2010 – Marie-Isabelle Merle des Isles - Les Compagnons du Pourquoi Pas – Paulsen
  • 2009 – Gilles Lapouge – La Légende de la géographie – Albin Michel
  • 2008 – Isabelle Autissier et Lionel Daudet – Versant Océan – Grasset
  • 2007 – Gaëlle Nohant – L’Ancre des rêves – Robert Laffont
  • 2006 – Laurent Mérer – Alindien – Le Télégramme
  • 2005 – Érik Emptaz – La Malédiction de la Méduse – Grasset
  • 2004 – Patrick Poivre d'Arvor et Olivier Poivre d'Arvor - Pirates et Corsaires - Menges
  • 2003 – Pierre Schoendoerffer - L’Aile du Papillon - Grasset
  • 2002 – Bernard Giraudeau - Le Marin à l'ancre - Métailié

 

Visualiser et télécharger le fichier Règlement du Prix Encre Marine
 

Les Marinettes, héroïnes oubliées de la Seconde Guerre mondiale

Publié le 29/08/2024

Auteur : La Rédaction

Les hommes ne sont pas les seuls à répondre à l’appel du 18 juin. Parmi les femmes qui décident de s’engager dans la Résistance et de lier leur destin à celui de la France, une unité d’ambulancières est intégrée au régiment blindé de fusiliers marins (RBFM) de la 2e division blindée. Surnommées les Marinettes, elles se sont distinguées du Maroc à la Bavière, de la Normandie à la Libération de Paris. Pourtant leur engagement au service des blessés est injustement tombé dans l’oubli.

 Rencontre du ministre de la Marine avec des Marinettes lors d'une prise d'armes le 9 octobre 1944

Le coeur battant, les Marinettes aperçoivent au loin les côtes normandes. Après de longs mois d’entraînements, enfin la France ! Une question demeure : dans quel état retrouveront-elles le pays pour lequel elles ont tout abandonné ? L’émotion est palpable lors­qu’elles foulent le sable beige d’Utah Beach, le 2 août 1944. Le soleil est étincelant, un marin a sorti son clairon, la Marseillaise résonne sur la plage.

 

LA GENÈSE D’UN ENGAGEMEN

Témara, Maroc, quelques mois plus tôt. La chaleur est étouffante. Sur le camp améri­cain situé au sud-ouest de Rabat, Jacqueline Carsignol cherche des volontaires pour s’oc­cuper des blessés de la 2e division blindée (2e DB). Deux soeurs se présentent, Monique et Jacqueline Bardet, âgées respectivement de 18 et 20 ans. Parties de Dakar, elles ont parcouru près de 3 000 kilomètres pour rallier les forces de la France libre. En dépit de leur jeune âge et de leur manque d’expérience, Jac­queline Carsignol les accueille les bras grands ouverts. Six autres femmes les rejoignent, Cécile de Jerphanion, Fran­çoise La Chassagne de Poli­gnac, Jeanne Andrei, Jacque­line Cadoret, Yolaine Dagnon et Marie-Louise Courbary. Parmi elles, Jacqueline Car­signol reconnaît une silhouette familière, celle de Cécile de Jerphanion avec qui elle était infirmière pour la Croix rouge sur le bateau-hôpital Canada, jusqu’en 1942. Les jeunes volontaires dépendent des services féminins de la flotte (SFF). Créés par la Marine pen­dant la Seconde Guerre mon­diale, ils ouvrent la possibilité aux femmes de s’engager dans la Marine ; mais l’objectif est avant tout de remplacer les hommes sur des postes sédentaires afin de leur permettre d’intégrer des unités combattantes. Sur le camp, les jeunes femmes sont formées à leur futur rôle d’ambulancière et reçoivent un grade d’officier ou d’officier marinier. L’en­seigne de vaisseau de 2e classe Jacqueline Car­signol commande la compagnie, secondée par l’aspirant Cécile de Jerphanion. Françoise La Chassagne de Polignac est également aspirant tandis que les autres jeunes femmes perçoivent les deux chevrons dorés de second maître. Le 7 mai 1944, l’équipage est officiellement rat­taché au régiment blindé de fusiliers marins (RBFM), une unité de la 2e DB. L’insigne des fusiliers marins est cousu sur la manche droite de leur veste M41, héritée de l’armée améri­caine, et les jeunes femmes portent sur la tête un bâchi sans pompon. Les fusiliers marins sont réticents à l’idée d’accueillir des femmes dans leurs rangs. Pour eux, la guerre est une affaire d’hommes. Pourtant, cette idée reçue est vite effacée par le courage et la bonté de ces ambulancières que les fusiliers marins vont surnommer « les Marinettes ».

APRÈS LE MAROC, CAP SUR L’ANGLETERRE

Le 20 mai 1944, les neuf Marinettes embarquent sur le navire britannique RMMV 1 Capetown Castle, et quittent les côtes africaines, direction l’Angleterre où la prépa­ration du Débarquement s’intensifie. Là-bas, elles participent à des exercices militaires, apprennent l’ordre serré et à manoeuvrer leur future ambulance, un Dodge WC554 de trois tonnes. Sur le camp, elles échangent avec les Rochambelles et les Quackers qui forment les deux autres compagnies d’ambulancières de la 2e DB. Dans la nuit du 5 au 6 juin, des vrom­bissements de moteurs tirent les ambulan­cières de leur sommeil. Des dizaines d’avions volent au-dessus de leurs têtes, les Marinettes se doutent que l’heure pour elles de débarquer n’a pas encore sonné, mais que le moment de rejoindre la France est proche.

DE LA LIBÉRATION DE PARIS AU NID D’AIGLE D’HITLER

Le 2 août 1944, elles débarquent en Norman­die et gagnent avec la division Leclerc le sud-ouest du Mans. Sous le feu ennemi, les Mari­nettes apportent les premiers secours aux blessés (pansements, sulfamides, hémostases, appareillages de fractures, injections tonicar­diaques ou de calmants…), avant de les éva­cuer vers l’arrière à bord de leur ambulance. Pris en charge par la section de triage-trai­tement, les blessés se voient administrer des actes médico-chirurgicaux importants : révision des garrots, réanimations, transfu­sions… Ils sont ensuite envoyés vers un hôpi­tal américain pour être soignés. Le 23 août, la 2e DB, soutenue sur son flanc droit par la US 4th Division, marche vers Paris. De vio­lents affrontements ont lieu au sud de la capitale. Situées à l’extrême avant, les Mari­nettes multiplient les allers-retours dans la zone la plus dangereuse et tentent, au milieu des échanges de tirs, de soulager la douleur des combattants. Dans la nuit du 24 août, les premiers soldats de la division Leclerc entrent dans Paris. Les cloches de Notre- Dame sonnent. Le 25 août, Paris est libérée, mais le bilan est lourd pour la 2e DB : 156 tués et 225 blessés. Au milieu des blessés et des mourants, les Marinettes impressionnent par leur sang-froid et leur dévouement. Pas ques­tion de s’arrêter à Paris, elles poursuivent les campagnes de Lorraine et d’Alsace. Après plusieurs jours de luttes intenses, elles ont la joie de voir « nos belles couleurs » flotter sur la cathédrale de Strasbourg. 2 Les Marinettes garderont un souvenir impérissable de l’ac­cueil des Alsaciens. Faute de renforts et de ravitaillements, la 2e DB ne peut franchir le Rhin. En mai 1945, la division Leclerc est rat­tachée à la 7e armée américaine et reprend sa percée vers l’Est. Les Marinettes franchissent les Vosges et traversent le Rhin jusqu’en Bavière. La prise de Berchtesgaden, le nid d’aigle d’Hitler, le 8 mai 1945, sera l’ultime combat de la 2e DB, signant la fin du périple des Marinettes.

ÉPILOGUE

De retour en France, il devient difficile de suivre la trace de toutes les Marinettes, la plupart se marieront et commenceront une nouvelle vie. Certaines, néanmoins, poursuivront leur enga­gement en Indochine comme Jeanne Andrei et Monique Bardet. De retour d’Asie, cette dernière se consacra au métier d’attachée de presse au sein de l’Agence France-Presse à Dakar. Après son mariage avec Pierre Crémieux et l’éduca­tion de leurs deux fils, Monique a oeuvré pour l’émancipation des femmes sénégalaises. Diplô­mée d’un brevet de pilote et navigateur, Cécile de Jerphanion sera la première chef hôtesse de l’air sur Air France. Elle épousera à Dakar Jean Brunet, médecin général de la 2e DB, rencontré en Angleterre. Ils auront deux filles. Les liens noués entre les Marinettes subsistent après la guerre, les jeunes femmes se retrouvent souvent à Strasbourg, le 23 novembre, pour fêter l’anni­versaire de la libération de la ville. La dernière Marinette, Monique Bardet (épouse Crémieux) s’est éteinte le 27 avril 2010. La Marine a choisi de baptiser « Jacqueline Carsignol » l’un des futurs patrouilleurs hauturiers afin de rendre hommage à l’engagement des Marinettes.

1 Royal Mail Motor Vessel, tr. Navire à moteur du service postal britannique (Royal Mail).

2 Le 2 mars 1941, dans le désert libyen, le général Leclerc avait déclaré lors du serment de Koufra : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Les Marinettes, héroïnes oubliées de la Seconde Guerre mondiale

Clap de fin

Publié le 01/09/2024

Auteur : La Rédaction

L’Atlantique 2 a quitté les contrées sauvages de l’île Andøya, en Norvège, pour retrouver la base d’aéronautique navale de Lann-Bihoué.

Le 15 mars 2024, la phase Nordic Response de l’exercice OTAN Steadfast Defender s’est achevée après plusieurs semaines d’exercices amphibies ayant rassemblé dans le Grand Nord près de 20 000 militaires de 13 états membres. Les Alliés se sont entraînés dans des conditions climatiques extrêmes, afin d’amplifier les capacités de défense de l’OTAN en cas d’attaque extérieure. La Marine a déployé à cette occasion la frégate multi-missions Normandie, un avion de patrouille maritime Atlantique 2, un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA), le chasseur de mines tripartite Andromède ainsi qu’une section de fusiliers marins du bataillon Detroyat.

Double Impact

Publié le 01/09/2024

Auteur : La Rédaction

Le 18 avril 2024, la frégate multi-missions Aquitaine et un sous-marin nucléaire d’attaque de classe Suffren ont réalisé avec succès le premier double tir simultané de missile de croisière naval (MdCN) en entraînement.

Le MdCN offre à la France une capacité nationale de projection de puissance. Les bâtiments de la Marine nationale peuvent frapper à grande distance contre terre, et avec une précision sélective, des cibles d’intérêt majeur. Cette action permet de faire peser une menace militaire dès les premiers instants d’une crise, infléchissant ainsi la volonté des compétiteurs.

Aurore boréale pour la Normandie

Publié le 04/04/2024

Auteur : La Rédaction

Après avoir été mis à l'honneur sur les réseaux sociaux, par l'état-major des armées et par l'OTAN, cette magnifique photo d'une aurore polaire, prise depuis la frégate multi-missions Normandie, revient dans sa famille d'origine : la Marine.

Engagé dans l'exercice Steadfast Defender, près de la Norvège, l'équipage a pu observer ce phénomène lumineux provoqué par l'interaction entre les particules chargées du vent solaire et l'atmosphère terrestre.

Déploiement du PHM Commandant Ducuing en opération Corymbe

Publié le 17/09/2024

Auteur : EMA

Le 30 août, après avoir franchi le détroit de Gibraltar, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing est entré en zone d’opération Corymbe dans le golfe de Guinée. Il restera dans cette zone pendant près de 50 jours.

Le PHM Commandant Ducuing est déployé dans le cadre de la mission Corymbe depuis quelques jours. Un des objectifs principaux de cette mission se concentre sur le renforcement de la coopération de la France avec les pays riverains du golfe de Guinée dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites dans la région.

En parallèle, le PHM Commandant Ducuing a réalisé des exercices en prévision de la nature du théâtre et des opérations. Au-delà de son entraînement socle, l’équipage a également effectué des exercices dans les domaines des réactions d’urgence, de lutte contre un sinistre, de mise en œuvre des embarcations ou de mise en œuvre des armes. Par ailleurs, les équipes aviation se sont exercées à la mise en œuvre du drone embarqué (SMD-M). Ce vecteur aérien est, du fait de sa discrétion et son autonomie, un outil précieux pour l’investigation et la classification de contact d’intérêt qui peuvent se livrer à des actions illicites à la mer.

Ainsi, les activités sont dédiées à la montée en puissance de l’équipage et aux préparations des interactions avec les partenaires africains. Tout en poursuivant sa propre montée en puissance, grâce à une série d’exercices intensifs, l’équipage se concentre aussi sur la recherche et l’identification de tout signal faible lié aux activités et trafics illicites par voie de mer, notamment concernant la pêche illicite.

Depuis 1990, un à deux bâtiments français appuyés par un avion de patrouille maritime sont déployés dans le golfe de Guinée de façon quasi permanente dans le cadre de l'opération CORYMBE. En renforçant les capacités des marines riveraines, la France participe au développement de l'architecture de sécurité issue du processus de Yaoundé.

Cette vision régionale commune, instaurée en 2013 lors du sommet de Yaoundé au Cameroun, a vocation à garantir la sécurité maritime de cette zone stratégique dont l’équilibre est menacé notamment par la pêche INN (Illicite Non déclarée et Non réglementée), les trafics illicites et les activités de piraterie. Par ailleurs, ce déploiement cadre avec le concept de présence maritime coordonnée porté par l’Union européenne.

 
 
Déploiement du PHM Commandant Ducuing en CORYMBE
Déploiement du PHM Commandant Ducuing en opération CORYMBE

Mer du Nord - exercice Sandy Coast

Publié le 17/09/2024

Auteur : EMA

Du 2 au 13 septembre, l’exercice Sandy Coast de guerre des mines conduit par la Marine belge sous commandement de l’OTAN s’est déroulé en mer du Nord au large des côtes belges et néerlandaises. Le chasseur de mines (CMT) Sagittaire a participé à l’exercice interalliés aux côtés d’unités de chasseurs de mines belges, néerlandais et estoniens.

Du 2 au 13 septembre, le CMT Sagittaire a participé à l’exercice Sandy Coast avec les unités alliés de manière coordonnée. Une fois en mer, la manœuvre a commencé par deux jours de recherche de munitions historiques en mer du Nord, permettant au Sagittaire d’effectuer trois nouveaux contre-minages. Ensuite, l’exercice s’est poursuivi par une phase de LIVEX durant laquelle les unités se sont entrainées à la chasse aux mines sous menace asymétrique.

Les exercices maritimes avec les pays de l’OTAN permettent de renforcer l’interopérabilité et la coopération interalliés. Ils permettent aussi de consolider les compétences et de partager les connaissances entre les nations participantes.

En outre, l’exercice Sandy Coast qui a été mené sous la direction de la Belgique, a permis un entrainement aux tactiques de niveau OTAN, afin d’être prêts à faire face, en mer comme sur terre.

La Marine nationale agit au quotidien pour sécuriser le littoral français et les fonds marins. Tous ses moyens de lutte contre les mines (bâtiments dédiés tels que les chasseurs de mines tripartites et les groupes de plongeurs démineurs) mènent régulièrement des opérations visant à détecter, neutraliser ou détruire des munitions non explosées en mer ou sur les plages françaises. En 2023, 252 engins historiques ont été détruits par le groupe des plongeurs démineurs de la Manche et les chasseurs de mines tripartites dans la zone de la Manche et de la mer du Nord, soit 11 727 d’équivalent TNT. La réalisation de ce type de mission et d’exercice dans des sites stratégiques pour les routes maritimes, comme la mer du Nord permet de s’entraîner mais également de maitriser les fonds marins en s’assurant qu’aucune action malveillante n’y soit conduite.

 
 

Corymbe - Embarquement de deux officiers africains à bord du Commandant Ducuing

Publié le 17/09/2024

Auteur : EMA

Du 1er au 5 septembre, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Ducuing a effectué sa première escale dans le golfe de Guinée à Mindelo au Cap Vert. Dans le cadre de cette escale, deux officiers africains ont rejoint le Commandant Ducuing dans le cadre de l'opération Corymbe.

Le 1er septembre, le PHM Commandant Ducuing a accosté à Mindelo, sur l’île de Sao Vincente, une des dix îles que compte l’archipel du Cap Vert, pour une escale de 4 jours.  Au-delà des activités logistiques nécessaires à la régénération du potentiel du bâtiment, plusieurs interactions ont été menées avec le corps des gardes côtes capverdiens, chargé des interventions à la mer (SAR, lutte contre la pêche INN, lutte contre les trafics illicites) dans la ZEE du pays (la 6ème en superficie du continent africain).

Tout d’abord, une équipe de visite capverdienne a réalisé un exercice de visite à bord du PHM Commandant Ducuing. Cette séquence a été source de partage de savoir-faire où chacun a profité des techniques du partenaire. Une visite a aussi été organisée auprès du JRCC (Joint Rescue Coordination Center), où se trouvent les structures et l’organisation responsable du suivi de la situation nautique dans la zone de responsabilité du Cap Vert (1,3 millions de km²).

Par la suite, le 5 septembre, le PHM Commandant Ducuing a embarqué deux officiers de marines partenaires africaines pour une séquence de période d’instruction opérationnelle (PIO). Ils seront notamment intégrés à l’équipage pendant l’intégralité du déploiement Corymbe. Membres de l’équipage à part entière durant toute la mission, ils occupent respectivement les fonctions de chef du quart (OCDQ) et officier de quart navire (OQN).

L’enseigne de vaisseau de 1er classe Mouhammad est sorti en juin dernier de 4 ans de formation au sein de la marine sénégalaise. Il est désormais affecté en tant qu’officier en 3e, sur une vedette basée à Dakar. Quant à l’enseigne de vaisseau de 2nd classe Nurcia, elle est entrée dans la Marine gabonaise en 2021 après une formation dans le monde civil. Aujourd’hui affectée sur un patrouilleur P200 basé à Port Gentil, elle occupe les fonctions « d’officier ELEC ».

Dès leur arrivée, les officiers ont été parrainés par deux lieutenants ayant pour rôle de leur présenter toutes les spécificités du patrouilleur de haute-mer et de les intégrer pleinement à la vie embarquée. Alors que le bâtiment se concentre sur la recherche de navires qui se livrent à de la pêche illicite, ces deux jeunes officiers apporteront une meilleure connaissance de l’environnement ouest africain, déterminante pour cibler efficacement les contrevenants.

L'opération Corymbe contribue à soutenir les marines des partenaires africains dans le Golfe de Guinée dont l’équilibre est particulièrement menacé par la pêche INN qui représente un véritable fléau. Elle constitue la première menace maritime de la zone et devient l’enjeu central pour la région (entraînant la paupérisation des populations riveraines, pillages, famines et migrations).

L’embarquement d’officiers étrangers favorise le partage d’expérience et de savoir-faire. Cela répond à l’objectif de coopération par la formation. Ainsi elle permet également de développer l’interopérabilité de la Marine Nationale et les marines partenaires africaines afin de mener des actions conjointes dans le Golfe de Guinée.