Marins-pompiers : un nouvel outil d’entraînement pour se rapprocher de la réalité du terrain

Publié le

Auteur : La rédaction

 Marins-pompiers : un nouvel outil d’entraînement pour se rapprocher de la réalité du terrain
@ Marine nationale

Dans la nuit du 17 au 18 novembre 2022, les marins-pompiers de Marseille se sont entraînés à intervenir sur un véhicule en flammes dans le milieu particulier d’un tunnel routier. Pour demeurer au plus proche de la réalité, les exercices de ce type sont réalisés dans les tunnels de Marseille, au préalablement fermés à la circulation. Ce 17 novembre, c’est celui du Prado-Carénage qui accueillait cette mise en situation professionnelle.

Il est aux environs de minuit lorsque le PC de la société d’exploitation reçoit un appel provenant d’une des bornes d’urgence du tunnel : une voiture a pris feu au milieu du tunnel. Selon les premières informations transmises, deux personnes, le conducteur et le passager du véhicule, sont blessés et un embouteillage s’est créé, bloquant les autres automobilistes à l’intérieur du tube. Il faut aller vite : la propagation des flammes et des fumées pourrait faire d’autres victimes et endommager l’infrastructure. Tandis que le PC alerte le COSSIM, une première équipe de la SMTPC pénètre dans le tunnel pour mettre les usagers en sécurité et procéder aux premières actions d’extinction. Dans le même temps, le COSSIM déploie la réponse opérationnelle adaptée : deux groupes incendie, composés chacun de deux fourgons d’intervention (FI) et d’un véhicule radio chef de groupe (VRCG) ainsi que deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV). Arrivés sur les lieux, les marins-pompiers entourent le sinistre par son amont et son aval dans le tunnel pour procéder aux opérations de secours. Les marins-pompiers extraient et prennent en charge les deux victimes tout en établissant les lances à débit variable sur la colonne sèche, puis poursuivent et achèvent l’extinction du feu.

Cet exercice pourrait ressembler à tous les précédents sans la présence d’un nouvel outil : une voiture pédagogique, créée par la division Entraînement (DIVENT) du Bataillon sur la base des retours d’expérience des nombreux exercices menés chaque année avec les exploitants de tunnels à Marseille (SMTPC, MPM, DIRMED). Fort de ces enseignements, le BMPM a développé et construit un véhicule pédagogique modulable, capable de reproduire fidèlement un sinistre réel tout en assurant la sécurité des intervenants. Laissé aux soins du service chaudronnerie de l’unité avec un cahier des charges précis, le véhicule a été délesté de tous ses plastiques et vitrage, ainsi que du moteur et des organes mécaniques et électriques. Afin de faciliter l’évacuation des chaleur, fumées et flammes, des orifices ont été pratiqués dans le toit et le capot avant. Pour simuler un véritable foyer à l’intérieur de la voiture, le BMPM s’est tourné vers les ateliers du service logistique de la Marine afin de créer trois bacs destinés à accueillir de la fécule de pomme de terre embrasée ou un foyer écologique au gaz. La structure, enfin, permet d’apposer un marquage indiquant le type de motorisation du véhicule, en cohérence avec le scenario imaginé : énergie thermique, hybride, hybride rechargeable, électrique ou pile combustible.

Ce 17 novembre, la voiture pédagogique était employée pour la première fois en exercice. Le maître principal Rémi, adjoint au chef du pôle « entraînement/formation » de la DIVENT, témoigne : « La voiture a parfaitement rempli le rôle que nous souhaitions lui confier. Elle s’est révélée simple à manœuvrer et donc à mettre en place ; les bacs accueillant la fécule se sont bien comportés. Elle ajoute un véritable réalisme à l’exercice : elle permet de dérouler toutes les actions qui doivent être réalisées sur une voiture, de l’identification de la carburation au refroidissement après extinction. C’est vraiment un gain en termes de réalisme par rapport aux simples bacs que nous utilisions auparavant. »

Le BMPM est la plus grande unité de la Marine nationale avec près de 2 600 militaires et civils, hommes et femmes, luttant chaque jour contre la quasi-totalité des risques recensés par la sécurité civile à Marseille, deuxième ville de France. Le BMPM assure également la sécurité de l'aéroport de Marseille-Provence, d'Airbus Helicopters, ainsi que les navires à quai et en rade dans les bassins Est et Ouest du grand port maritime de Marseille (GPMM), premier port de France.

 Marins-pompiers : un nouvel outil d’entraînement pour se rapprocher de la réalité du terrain
 Marins-pompiers : un nouvel outil d’entraînement pour se rapprocher de la réalité du terrain

FAPF - Fin de la mission AQUARIUS pour le BSAOM Bougainville dans le Pacifique Sud

Publié le

Auteur : La rédaction

 FAPF - Fin de la mission AQUARIUS pour le BSAOM Bougainville dans le Pacifique Sud
@ EMA

Le 10 novembre, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a rejoint son port base de Papeete après plus de 50 jours de déploiement en mer. Dans le cadre de la mission AQUARIUS, le BSAOM a réalisé des patrouilles durant plus de 6 700 nautiques, majoritairement dans les Zones économiques exclusives (ZEE) des Pays insulaires du Pacifique Sud (PICS), afin de lutter contre la pêche illégale et de renforcer la sécurité maritime régionale.

Le bâtiment français a pu relancer de nombreuses actions de coopération avec les pays insulaires du Pacifique Sud, à terre et en mer, permettant de planifier des projets communs avec la France, puissance d’équilibres et riveraine en Indopacifique. 

Le Bougainville a fait escale aux iles Cook, aux Fidji, aux archipels de Tuvalu et de Kiribati, aux iles Marshall ainsi qu’aux Samoa américaines. Chacune de ces escales a été l’occasion de reprendre attache auprès des autorités, d’aller à la rencontre des populations et de promouvoir le réseau de garde-côtes du Pacifique auprès des gouvernements et des polices locales.

Les forces de sécurité et de défense des iles Cook, des iles Marshall ou de l’archipel des Kiribati ont mené des entrainements conjoints avec le BSAOM Bougainville. Le bâtiment français a également pu effectuer un exercice avec les United States Coast Guards (USCG) des Samoa américaines.

Au cours des patrouilles, le Bougainville a interrogé une vingtaine de navires de pêche dans huit ZEE distinctes et ses équipes de visite ont contrôlé six palangriers dans les eaux internationales. Cette mission de police des pêches, conduite par la France en soutien de la Forum Fisheries Agency, est particulièrement appréciée par les pays riverains de la zone. Le Bougainville a également participé du 27 au 28 octobre à l’opération internationale de police des pêches KURU KURU 22, visant à lutter contre la pêche illégale.

FAPF - Fin de la mission AQUARIUS pour le BSAOM Bougainville dans le Pacifique Sud

La mission AQUARIUS 2022 illustre, de manière concrète, l’engagement de la France dans une zone d’importance stratégique. Le déploiement régulier de bâtiments français dans le Pacifique Sud contribue, aux côtés des forces de sécurité et de défense des PICS, à la stabilité de la région, à la préservation de la liberté de navigation maritime ainsi qu’au respect du droit de la mer.

Lancé en 2021, le réseau des garde-côtes du Pacifique s’inscrit dans le cadre de la stratégie française pour l’Indopacifique. Il a pour objectif de renforcer la coopération dans le domaine de l’action de l’état en mer (qui comprend la surveillance des zones de pêche, le sauvetage en mer, le remorquage, la dépollution, etc.). Cette coopération se fait d’une part avec les États du Pacifique et d’autre part avec les grands partenaires de la zone (États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande). Les bâtiments de la Marine nationale sont ainsi déployés dans des ZEE étrangères et à travers le Pacifique pour promouvoir trois piliers : formation des polices maritimes locales, partage de l’information notamment dans le cadre de la surveillance des pêches, et enfin l’intervention aussi bien en police des pêches, qu’en secours en mer ou encore en assistance humanitaire en cas de catastrophe naturelle.

Image removed.

 

 

Mission ANTARES : premiers ravitaillements tous azimut pour la Marne

Publié le

Auteur : La rédaction

Mission ANTARES : premiers ravitaillements tous azimuts pour la Marne
@ Marine nationale

Alors que le GAN est déployé depuis le 15 novembre dans le cadre de la mission ANTARES, le BCR Marne,effectuant probablement son dernier déploiement avant d’être retiré du service actif en 2023, a d’ores et déjà ravitaillé la quasi-totalité des bâtiments constituant la task force, lors de huit ravitaillements depuis son appareillage.

Mission ANTARES : premiers ravitaillements tous azimut pour la Marne

Parmi les unités ravitaillées figurent le porte-avions Charles de Gaulle, les escorteurs français, mais également une partie des escorteurs alliés intégrés au GAN : destroyer américain de type « Arleigh Burke », ainsi qu’une FREMM italienne.

Les ravitaillements se sont enchaînés de manière fluide, au rythme des présentations des unités du GAN. Les visages et les discussions post-RAM ne laissent que peu de doute : à chacune des manœuvres de ravitaillement, l’équipage a le sentiment du devoir accompli et la satisfaction très concrète de voir l’escorteur à nouveau au maximum de son potentiel.

Après une intense période de warm-up, ces premiers ravitaillements avec les unités alliées caractérisent leur haut degré d’intégration et leur interopérabilité immédiate au sein du GAN. Plein gaz vers la mission ANTARES !

Mission ANTARES : premiers ravitaillements tous azimut pour la Marne

 

Mission ANTARES - Etroite coopération opérationnelle interalliés en Méditerranée

Publié le

Auteur : La rédaction

 Mission ANTARES - Etroite coopération opérationnelle interalliés en Méditerranée
@ EMA

Le Groupe aéronaval (GAN) poursuit la mission ANTARES débutée le 15 novembre, en coordination étroite avec des forces navales de pays alliés. Cette coopération renforce la capacité de l’OTAN à sécuriser les approches de l’Europe grâce une force d’intervention crédible, à même d’intervenir rapidement depuis la haute mer.

Depuis le début de la mission ANTARES, le GAN coordonne ses opérations et partage son appréciation de situation avec les autres forces aéromaritimes alliées présentes en Méditerranée où trois porte-avions y sont déployés : l’USS George H. W. Bush de la Marine américaine, le Cavour de la marine italienne et le Charles De Gaulle de la Marine nationale.

En outre, pendant sa phase d’intégration, le GAN a conduit un exercice de lutte au-dessus de la surface. Cet entraînement avait pour but de renforcer la réactivité de la force aéro-maritime pour faire face à tous types de scénarios de combat face à des moyens de puissance équivalente.

En plus des escorteurs américain, grec et italien, intégrés au GAN depuis le début de la mission, un sous-marin d’attaque grec renforce désormais le dispositif de protection autour du porte-avions Charles De Gaulle. Des officiers de liaison sont ainsi intégrés au sein de l’état-major embarqué du GAN, permettant une interconnexion constante entre toutes les unités.

En outre, le Groupe aérien embarqué a mené des exercices de défense aérienne de haute intensité avec des F16 et des Rafale de l’armée de l’Air grecque ainsi qu’avec des chasseurs Typhoon de l’armée de l’Air italienne et les aéronefs embarqués sur le porte-avions américain USS George H.W Bush. Cette séquence d’entraînement a permis de mettre à l’épreuve l’aptitude à combattre conjointement pour traiter des objectifs à terre, sur mer et dans les airs. Ce type d’exercice entraîne aux opérations multimilieux et illustre la crédibilité de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN.

Enfin, le 23 novembre, une patrouille de Rafale a participé pour la première fois au dispositif Air Shielding placé sous le contrôle de l’OTAN, dans l’espace aérien roumain. Avec ses aéronefs embarqués, le GAN contribue au renforcement de la solidarité stratégique de la France auprès de ses alliés et partenaires.

Le début de la mission ANTARES illustre le haut degré d’interopérabilité des alliés de l’OTAN dans tous les milieux, pour garantir la sécurité de l’espace euro-atlantique.

La guerre entre la Russie et l’Ukraine s’inscrit dans la durée. Elle représente une menace majeure pour la stabilité et la sécurité de l’Europe et de l’ensemble du bassin méditerranéen. La France, puissance d’équilibres et acteur militaire de premier plan, déploie son groupe aéronaval (GAN), aux côtés de ses alliés et partenaires stratégiques dans les zones d’intérêts majeurs pour la France, l’Europe et l’OTAN.

 Mission ANTARES - Etroite coopération opérationnelle interalliés en Méditerranée
 Mission ANTARES - Etroite coopération opérationnelle interalliés en Méditerranée

Entraînement franco-chilien pour le Prairial

Publié le

Auteur : La rédaction

 Entraînement franco-chilien pour le Prairial
@ Marine nationale

Le 24 novembre 2022, dans le cadre de sa patrouille dans le sud Est du Pacifique, la frégate de surveillance Prairial a réalisé un exercice (PASSEX) avec le patrouilleur Commandante Policarpo Toro de la Marine chilienne, au large de Valparaiso.

Les deux bâtiments ont ainsi effectué plusieurs types d’interactions : rencontre coordonnée en mer, échange d’informations tactiques ainsi que des manœuvres conjointes, avant de se saluer et de reprendre chacun le fil de leur mission.

Cet exercice bilatéral a permis d’entretenir l’interopérabilité entre nos deux pays via l’établissement de procédures conjointes et de démontrer l’excellente coopération entre nos marines.

Les FAPF entretiennent des relations régulières avec les forces armées chiliennes. Lors de l’exercice RIMPAC 2022, le Prairial avait pu partager ses données tactiques via la L22 avec la frégate Admirante Lynch. Cette dernière avait également réalisé des exercices avec le BSAOM Bougainville et un Falcon 200 Gardian de la 25F à l’occasion de son escale en Polynésie.

L’accord passé entre les deux pays en matière de surveillance maritime permet une coopération efficace mise en œuvre par le Prairial lors de son passage dans les ZEE chilienne. La bonne coopération entre partenaire et la régularité de ces échanges contribue à la sécurité du Pacifique.

 Entraînement franco-chilien pour le Prairial
 Entraînement franco-chilien pour le Prairial
 Entraînement franco-chilien pour le Prairial

Opération de guerre des mines en rade de Brest

Publié le

Auteur : La rédaction

 Opération de guerre des mines en rade de Brest
@ Marine nationale

Déclenchée le 14 novembre 2022, l’opération nationale de guerre des mines DAMIER 22.2 s’est déroulée jusqu’au 28 novembre en rade de Brest.

Opération de temps de paix, DAMIER a pour objectif de contrôler, en temps contraint, les approches maritimes de Brest et de garantir la libre navigation des sous-marins nucléaires lanceurs dengins.

A cette occasion, 300 marins des chasseurs de mines, des bâtiments remorqueurs de sonar, du groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique, du centre de préparation et d’analyse des opérations de guerre des mines et de l’état-major de guerre des mines FRMARFOR/MW ont été mobilisés et placés sous le commandement du commandant en chef pour l’Atlantique.

Dans des conditions météorologiques exigeantes, la mission a été menée à son terme après deux semaines d’opérations éprouvantes. Par la même occasion, et grâce au travail méticuleux des équipages des unités engagées,12 munitions historiquesont été localisées avec succès en Rade de Brest et dans le Goulet.

 Opération de guerre des mines en rade de Brest

Golfe de Guinée - École embarquée sur le PHA Tonnerre

Publié le

Auteur : La rédaction

 Golfe de Guinée - École embarquée sur le PHA Tonnerre
@ EMA

Du 9 au 18 novembre, près d’une vingtaine d’officiers et officiers mariniers gabonais, ivoiriens et togolais ont participé au Stage d’instruction régionale embarquée et numérique (SIREN) à bord du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre.

Le SIREN a été l’occasion pour les marins africains et français de réaliser des entraînements conjoints couvrant plusieurs domaines, dont la sécurité maritime, les patrouilles navales, l’action de l’État en mer et les stratégies nationales de sûreté des espaces maritimes.

Par ailleurs, les quarts effectués en passerelle et au ‘central opérations’ ont permis aux élèves-officiers d’approfondir leur connaissance du système d’échange d’informations YARIS (Yaounde Architecture Regional Information System). Ce système facilite l’échange d’informations et la coordination des marines partenaires lors d’opérations de crise au large des côtes. De plus, un expert du projet européen GoGIN (Gulf of Guinea Interregional Network) est intervenu pour sensibiliser les participants du SIREN à la mise en cohérence des capacités opérationnelles des marines riveraines du golfe de Guinée.

Les marins ivoiriens et les fusiliers marins français ont par ailleurs effectué un exercice conjoint afin de mettre en œuvre leurs compétences en matière de visite de bâtiments.

Cette première édition du SIREN répond à une volonté commune de consolider l’architecture de sécurité dans le golfe de Guinée en renforçant l’interopérabilité des marines africaines et française.

 Golfe de Guinée - École embarquée sur le PHA Tonnerre

La Résolue en appui de la Croix-Rouge française à Sainte-Lucie

Publié le

Auteur : La rédaction

La Résolue en appui de la Croix-Rouge française à Sainte-Lucie
@ Marine nationale

Face aux inondations qui ont touché le nord de l’île de Sainte-Lucie début novembre, les Forces armées aux Antilles (FAA) se sont mobilisées, en appui de la Croix-Rouge française, pour venir en aide à la population.

Le patrouilleur Antilles-Guyane La Résolue avait initialement prévu de se rendre en escale à Sainte-Lucie dans le cadre des cérémonies commémoratives du Remembrance Day le dimanche 13 novembre.

En réaction aux fortes inondations qui ont durement affecté le nord de l’île de Sainte-Lucie, le bâtiment français a été redirigé vers Fort-de-France le jeudi 10 novembre pour charger 350 kilos de nourriture, de vêtements et de kits hygiéniques fournis par la Croix-Rouge française. La Résolue a ensuite transité vers le port de Castries et l’équipage a déchargé, à son accostage, le fret qui a été pris en compte par la Croix-Rouge de Sainte-Lucie.

Cette action, préparée à court préavis, a permis l’envoi rapide d’aide humanitaire en urgence aux habitants de Sainte-Lucie durement touchés par les intempéries. Elle s’inscrit pleinement dans le cœur des missions des FAA, l’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle dans les Caraïbes.

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’Etat en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.

 La Résolue en appui de la Croix-Rouge française à Sainte-Lucie
 La Résolue en appui de la Croix-Rouge française à Sainte-Lucie

Prise de commandement croisée pour les frégates Auvergne et Lorraine

Publié le

Auteur : La rédaction

 Prise de commandement croisée pour les frégates Auvergne et Lorraine
@ Marine nationale

Le 30 novembre 2022, le vice-amiral Daniel Faujour, chef d’état-major de la Force d’action navale, a fait reconnaître le capitaine de vaisseau Franck Auffret comme nouveau commandant de la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne puis le capitaine de vaisseau Xavier Bagot comme nouveau commandant de la frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Lorraine, en remplacement de l’un et l’autre.

Cette prise de commandement croisée se tient à quelques jours du roque, c’est-à-dire la bascule d’équipage entre la Lorraine et l’Auvergne, suivie de la remontée de l’Auvergne à Brest, qui deviendra son port-base. Cette manœuvre de roque des équipages démontre la capacité d’adaptation des marins, leur polyvalence et leur expertise.

 Prise de commandement croisée pour les frégates Auvergne et Lorraine

La prise de commandement de l’Auvergne

Au cours des six mois de commandement du capitaine de vaisseau Xavier Bagot, les 110 marins de l’Auvergne ont réalisé un déploiement opérationnel en Méditerranée. Ils ont également conduit diverses activités, dont un entraînement avancé, contribuant ainsi au maintien en condition opérationnelle de l’équipage et du bâtiment, ainsi qu’à l’aguerrissement des marins qui seront déployés sur la Lorraine, notamment dans le domaine de la défense aérienne.

  Prise de commandement croisée pour les frégates Auvergne et Lorraine

Admise au service actif le 14 février 2018, la FREMM Auvergne réalise de nombreuses missions opérationnelles : lutte anti-sous-marine et protection des approches nationales, projection de puissance et de force vers la terre, escorte du porte-avions ou de porte-hélicoptères amphibies dans le cadre du déploiement d’une force navale, intervention en zone de crise et participation à l’action de l’État en mer. D’une longueur de 142 mètres et d’une largeur de 20 mètres, l’Auvergne est armée par un équipage de 110 marins. La ville marraine de l ’Auvergne est Montluçon (Allier).

La prise de commandement de la Lorraine

Au cours des quatorze mois de commandement du capitaine de vaisseau Franck Auffret, premier commandant de la Lorraine, l’équipage d’armement a pleinement participé au processus d’armement du bâtiment. À la suite de l’obtention de sa qualification à la navigation en février 2022, la Lorraine a réalisé plusieurs sorties en mer qui ont permis, dans le cadre du processus d’armement, de tester et valider le bon fonctionnement des installations. En septembre, l’équipage a conduit sa première opération d’assistance à un bateau de plaisance, concourant aux missions d’action de l’État en mer. Partie de Lorient début novembre, la Lorraine est arrivée à Toulon huit jours plus tard et a pu conduire divers essais de conduite de tir, avant d’être réceptionnée le 16 novembre par l’État. À l’issue du roque avec l’Auvergne, un programme dense attend le nouvel équipage de la Lorraine. Il poursuivra l’évaluation des performances des senseurs, avec notamment la qualification de la nouvelle conduite de tir STIR et conduira un premier arrêt technique début 2023. Au printemps, l’ensemble des capacités militaires de la Lorraine sera éprouvé, poussé aux limites, dans le cadre de son déploiement de longue durée (DLD). Ce n’est qu’une fois ces jalons franchis avec succès, que l’admission au service actif (ASA) de la Lorraine pourra être prononcée.

 Prise de commandement croisée pour les frégates Auvergne et Lorraine

Mise à flot le 13 novembre 2020 et réceptionnée par l’État le 16 novembre 2022 à Toulon, la FREMM DA Lorraine est la huitième et dernière FREMM de la Marine nationale et la seconde aux capacités de défense aérienne renforcées. Grâce à son hélicoptère Caïman Marine embarqué, son sonar immergé, ses torpilles de dernière génération et sa discrétion acoustique poussée et innovante, elle est optimisée pour la lutte sous la mer mais peut également, avec ses capacités renforcées en défense aérienne, assurer la maîtrise de l’espace aéromaritime, voire assumer le commandement de la défense aérienne d’une force, y compris en contexte interalliés. D’une longueur de 142 mètres et d’une largeur de 20 mètres, la Lorraine est armée par un équipage de 123 marins.

Prise de commandement, première levée des couleurs et remise de fanion à bord de la FDI Amiral Ronarc’h

Publié le

Auteur : La rédaction

 Prise de commandement, première levée des couleurs et remise de fanion à bord de la FDI Amiral Ronarc’h
@ Marine nationale

Le 25 novembre 2022, le vice-amiral d’escadre (VAE) Xavier Baudouard, commandant la force d’action navale, a remis son fanion à l’équipage de la frégate de défense et d’intervention (FDI) Amiral Ronarc’h à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée à bord du bâtiment, au sein du chantier de Naval Group à Lorient.

Après la mise à flot du bâtiment début novembre, la remise de fanion marque une étape importante dans la vie du navire. Le fanion est en effet le symbole officiel tangible de ralliement de l’équipage autour de son unité.

L’héraldique de la FDI Amiral Ronarc’h s’inspire largement de l’histoire de son éponyme, qui s’est principalement rendu célèbre par sa défense opiniâtre du front de l’Yser lors de la bataille de Dixmude (1914) et son accession au poste de chef d’état-major de la marine à la fin de la première guerre mondiale. Sont ainsi représentés le bleu horizon de la tenue des soldats de la première guerre mondiale, les ancres croisées des fusiliers marins et de la marque du CEMM, les étoiles de l’amiral Ronarc’h, le liseré rouge du cordon de grand-croix de la légion d’honneur, le lion des Flandres où s’est battue la brigade Ronarc’h et la croix de guerre 14/18.

Cette cérémonie a débuté par la première levée des couleurs à bord de la frégate Amiral Ronarc’h, signe visible de son statut de bâtiment de combat. Concomitamment, le VAE Baudouard a fait reconnaître le capitaine de vaisseau Nicolas Guiraud comme premier commandant de la FDI Amiral Ronarc’h. Avec l’équipage, sa première mission sera de conduire l’armement de ce premier de série.

L’importance de cette mission a été soulignée au sein des différents discours prononcés, puisque c’est la crédibilité du renouveau de la flotte française qui se joue ici. Aux côtés des deux frégates de défense aérienne et des huit frégates multi-missions, les cinq FDI constitueront en effet l’ossature de la marine hauturière à l’horizon 2030.

Premiers navires de la FAN nativement protégés contre la menace cyber, les FDI sont des frégates de premier rang de 122 m de long, 18 m de large et 4 500 tonnes. Polyvalentes, endurantes et capables d’opérer seules ou au sein d’une force navale constituée, ces frégates multi-rôles sont employables dans les domaines de lutte antinavire, anti-aérienne, anti-sous-marine et pour de la projection de forces spéciales. Elles bénéficient d’innovations technologiques de pointe comme le radar SeaFire multifonction à quatre panneaux fixes et des centres de données embarqués.