Vous souhaitez vous replonger dans les archives du magazine Cols bleus, y retrouver un article qui vous a plus, effectuer des recherches sur la Marine ? C’est désormais possible depuis le site internet de la bibliothèque nationale de France (BnF) : Gallica.

Le Sirpa Marine et la BnF ont collaboré afin de numériser et mettre en ligne l’ensemble de la collection des numéros du magazine de Cols bleus depuis le 1er numéro daté du 23 février 1945.

Pour découvrir l’ensemble de la collection, copiez le lien ci-après dans la barre de recherche de votre navigateur sur Internet  : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34348467k/date&rk=21459;2

Le 1er février 2022, la frégate de la marine royale marocaine Sultan Moulay Ismaila appareillé de Toulon, avec le porte-avions Charles de Gaulle, déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 22. Jusqu’au 3 février, la frégate marocaine a été intégrée au Groupe aéronaval (GAN). Les manœuvres conjointes des unités de cette force aéromaritime multinationale ont couvert un large spectre d’activités, permettant d’accroître l’interopérabilité entre partenaires de l’OTAN et partenaires historiques du bassin méditerranéen, ainsi que la connaissance mutuelle entre la France et le Maroc.

L’équipage de la frégate Sultan Moulay Ismail a notamment participé à des exercices de défense aérienne, impliquant les aéronefs du groupe aérien embarqué, et des exercices de tirs. Dans le cadre de manœuvres aériennes, l’hélicoptère Alouette III du bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne a également effectué plusieurs appontages de type « touch and go » sur la frégate marocaine. Celle-ci a aussi réalisé une présentation au ravitaillement avec le bâtiment français.

Au printemps 2021, la frégate Allal Ben Abdellah avait également été intégrée au GAN en début de mission CLEMENCEAU 21. L’intégration d’une unité marocaine au GAN permet de renforcer notre interopérabilité en la mettant en œuvre au sein d’une Task Force constituée, se préparant aux opérations du haut du spectre.

La France et le Maroc partagent des enjeux communs de stabilité et de sécurité en Méditerranée. Ils réalisent fréquemment, dans le cadre de leurs accords de coopération, des activités opérationnelles conjointes. Les activités navales constituent un pilier de cette coopération bilatérale franco-marocaine en matière de défense, et l’intégration de la frégate Sultan Moulay Ismail au GAN y contribue directement. Par ces interactions bilatérales régulières, la France accompagne la montée en puissance de la marine marocaine, partenaire de l’Alliance atlantique dans le cadre du dialogue méditerranéen depuis 1994.

Le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude a commencé son stage de mise en condition opérationnelle (MECO) le 17 janvier 2022 pour quatre jours d’entraînement à quai suivis de deux semaines en mer.

Après un important rotary et quatre mois d’arrêt technique majeur, ce stage s’inscrit dans une logique de remontée en puissance avant un déploiement opérationnel. Les marins du Dixmude ont ainsi pu être évalués dans différents contextes de mission, appliquant des gestes et des procédures maintes fois répétés, avec pour objectif d’être aptes à toutes missions à la fin du stage.

Au programme, une grande variété d’exercices : lutte contre des sinistres à quai comme à la mer, manœuvres de récupération d’homme à la mer, visite d’un navire suspect (VISITEX), lutte contre des embarcations rapides, mise en œuvre de l’artillerie, manœuvres aviation, ravitaillements de jour et de nuit, lutte contre les menaces chimiques…

Deux exercices d’évacuation de ressortissants (RESEVAC) ont été conduits également sur les plages de La Vieille (Saint-Mandrier) et de Port Pothuau (Hyères) qui ont permis de combiner les capacités du porte-hélicoptères amphibie à celles de la flottille amphibie dans un domaine d’emploi relativement familier des PHA. En effet, ces derniers sont périodiquement engagés dans des opérations réelles de ce type, à l’exemple de l’évacuation de ressortissants au Liban en 2006 conduite par le Mistral ou encore par le Dixmude au Yémen en 2015.

Ces différents exercices sont généralement réalisés dans des conditions les plus proches du réel afin d’en accroitre le réalisme et mieux préparer les marins aux situations de combat.

Ces deux semaines intenses pour nos marins ont permis de valider la MECO avec succès. Le Dixmude est prêt !

Le 20 janvier 2022, sous l’autorité du préfet de la Guyane, délégué du gouvernement pour l’Action de l’État en mer (AEM), les services de l’État ont mené une opération conjointe de lutte contre la pêche illégale dans les eaux françaises au large de la Guyane.

À la suite d’un signalement des agents de la Réserve naturelle du Grand Connétable ayant surpris le navire brésilien Comte Mae Rosa en action de pêche illégale à l’intérieur de la réserve, les gendarmes maritimes de la Vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Mahury ont intercepté le navire, qui tentait de prendre la fuite.

Après le déroutement du navire contrevenant vers le port du Larivot, le capitaine a été placé en garde à vue et les trois membres d’équipage remis à la police aux frontières. Le navire, ses captures et son matériel de pêche, soit 550 kg de poisson et 6 km de filets, ont été saisis. Le navire a été mis à sec au port du Larivot en attendant sa destruction.

La VCSM Mahury est un bâtiment de 20 m de long appartenant à la gendarmerie maritime. Affectée en Guyane depuis 2004, elle est directement au contact des acteurs du monde maritime et exécute des missions de police administrative et de police judiciaire, ainsi que des missions de nature militaire (lutte contre les trafics et la pêche illicites, protection du centre spatial guyanais…).

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites).

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Le 27 janvier 2022, sous la coordination conjointe de la préfecture du Finistère - sécurisation à terre - et de la préfecture maritime de l’Atlantique - sécurisation en mer et neutralisation- une opération de déminage a été menée par le Groupe des plongeurs démineurs de l’Atlantique (GPD-A).

Un important dispositif de sécurité a été mis en place, notamment des restrictions d’accès dans un rayon de 3000 m autour des engins explosifs.

Outre l’intervention des plongeurs-démineurs du GPD-A, l’opération a notamment nécessité l’appui d’une embarcation de la gendarmerie maritime de l’île Longue, d’un hélicoptère Alouette III de la base d’aéronautique navale de Lanvéoc, de la vedette de sûreté maritime portuaire Brigantine, et de La vedette côtière de surveillance maritime Penfeld de la gendarmerie maritime pour la surveillance du plan d’eau.

Deux mines de fond anglaises de type MK-6 ont été relevées et déplacées de l’anse de Camaret à l’avant-goulet de Brest pour être contreminées par les plongeurs-démineurs de la Marine nationale, pour un total de 1040 kg d’équivalent TNT. Elles avaient été découvertes à l’occasion d’un entraînement de guerre des mines du GPD-A aux abords de Camaret.

Ce type d’opération permet de sécuriser l’environnement maritime le long du littoral français, propice aux activités de plaisance et de commerce.

Plus largement, par ce type d’action, les armées luttent contre la dangerosité du quotidien au profit de la sécurité de nos concitoyens.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Le 3 février 2022, à l’Est de la Corse, les frégates multi-missions « sisterships »Normandie et Provence ont navigué ensemble pendant quelques heures. Alors que la première se dirige vers l’Est au sein du groupe aéronaval déployé en mission CLEMENCEAU 22, la seconde se dirige vers Toulon après plusieurs semaines de déploiement en Méditerranée orientale.

Cette rencontre à l’aube fut l’occasion pour la FREMM Normandie d’éprouver la solidarité au sein de l’escouade des frégates multi-missions, en recevant de la FREMM Provence une pièce utile à la poursuite de sa mission, grâce à un mouvement logistique réalisé par hélicoptère.

L’équipage de la Provence a également partagé avec celui de la Normandie son expérience du théâtre vers lequel cette dernière se dirige pour la première fois, aux côtés du porte-avions Charles de Gaulle.

La Marine nationale poursuit ainsi ses missions en Méditerranée, espace de compétition et de contestation, avec des bâtiments de combat déployés depuis Toulon ou Brest au profit de la défense des intérêts de la France et de ceux de l’Europe.

Puissance d’équilibre sur la scène internationale et acteur militaire de premier plan en Europe, la France entretient en Méditerranée et en mer Noire une présence militaire significative, en y opérant partout et sans entraves, dans le respect du droit international. L’action des armées françaises dans cette zone sensible pour la France et l’Europe contribue à (1) protéger les intérêts français et européens face à une large gamme de menaces, (2) stabiliser un bassin sensible à l’effet contaminant des crises et (3) éviter une marginalisation des Européens dans leurs propres approches maritimes.

L’exercice GABIAN 22.1 a réuni la frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf et les patrouilleurs de haute-mer (PHM) Commandant Birot et Commandant Ducuing pour quatre jours d’entraînement mutuel au large des côtes toulonnaises.

Pour les trois bâtiments, l’exercice a débuté le 31 janvier par un chenalage sous menace asymétrique dans les passes de Toulon. Le ton était ainsi donné pour le reste de la semaine, au cours de laquelle se sont succédé divers exercices destinés à entretenir le savoir-faire des équipages : entraînement au ravitaillement à la mer avec le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, transfert de charge légère entre le Surcouf et le Commandant Ducuing, manœuvres aviation de jour comme de nuit avec des hélicoptères Dauphin de la 35F et Panther de la 36F, déploiement de l’équipe de visite du Surcouf sur le Commandant Ducuing et réciproquement.

Les unités se sont aussi prêtées assistance dans le cadre d’un exercice de lutte contre un incendie lors duquel le Commandant Birot a pu compter sur le renfort en personnel et matériel sécurité de la part du Commandant Ducuing et du Surcouf. Enfin, plusieurs créneaux de tir d’artillerie ont ponctué ces quatre jours particulièrement denses en activités.

Réunissant des moyens importants dans des conditions de mer difficiles, l’exercice GABIAN 22.1 a offert aux participants l’opportunité de renforcer des savoir-faire spécifiques lors d’exercices parfois impossibles à réaliser en navigation isolée. Il a ainsi pleinement contribué à renforcer la solidarité et la combativité des équipages en vue de leurs prochains engagements opérationnels.

Du 27 au 31 janvier 2022, la Frégate multi-missions (FREMM) Provence a mis à profit sa relâche opérationnelle dans le port du Pirée, en Grèce, durant son déploiement en Méditerranée, pour entretenir et renforcer les liens déjà forts qui unissent la Grèce et la France.

Le 28 janvier, le capitaine de vaisseau Nicolas Vandebrouck a accueilli à bord du bâtiment, en compagnie de l’Ambassadeur de France en Grèce, le ministre de la Défense grec, le chef d’état-major des armées helléniques, ainsi que le chef d’état-major de la marine grecque. Cette visite officielle de haut niveau, qui a donné lieu à de nombreux échanges autour des enjeux de sécurité du bassin méditerranéen, est une manifestation concrète du partenariat stratégique franco-grec, visant notamment à renforcer l’interopérabilité des forces armées des deux pays, afin d’assurer la stabilité de la Méditerranée orientale, zone stratégique de l’Europe.

Engagée depuis début janvier en Méditerranée centrale et orientale, la FREMM Provence contribue à la mission de présence quasi permanente dans la zone, en soutien des forces engagées dans l’opération CHAMMAL.

Signé le 28 septembre 2021, l’accord de partenariat stratégique entre la France et la Grèce vise à renforcer et structurer dans la durée leur coopération de défense afin d’agir ensemble pour renforcer l’autonomie stratégique et la souveraineté de l’Europe, en assurant notamment le respect du droit international, dont le droit de la mer et la liberté de circulation aérienne. Il se concrétise par de fréquentes rencontres de haut niveau et une coopération militaire bilatérale renforcée ainsi que par des projets capacitaires. La participation à des exercices conjoints et les escales sont nombreuses. Les armées françaises coopèrent régulièrement avec les armées grecques dans le cadre de ce partenariat stratégique.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Le 29 janvier 2022, la frégate de surveillance Germinal, en mission de surveillance en mer des Caraïbes, est intervenue dans les eaux internationales sur une embarcation rapide suspecte, sans marques de nationalité. Le « go-fast » a pris la fuite à l’approche des militaires, tout en rejetant des ballots à la mer. Poursuivis, l’embarcation et ses quatre occupants ont finalement été arrêtés. Une vingtaine de ballots ont été récupérés en mer représentant un total de 680 kg de cocaïne.

Sur instruction du procureur de la République de Fort-de-France, les stupéfiants, l’embarcation et les mis en cause ont été remis à l’antenne de l’Office antistupéfiants (OFAST) de Martinique. Cette opération, réalisée avec le soutien du Regional security system, un organisme international œuvrant pour la défense et la sécurité de la Caraïbe orientale, a été conduite sous la direction du préfet de la Martinique, délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer et du commandant de zone maritime des Antilles.

Cette première saisie de l’année 2022 pour les Forces armées aux Antilles (FAA) représente une perte de l’ordre de 47 millions d’euros à la revente. Elle porte un coup important au narcotrafic aux Antilles. 2021, qui a marqué la vingtième année d’engagement des FAA contre le narcotrafic en mer, a été une année record : plus de neuf tonnes de cocaïne ont été retirées du marché.

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Le 4 février 2022, Madame Florence Parly, ministre des Armées, était présente à Brest afin de visiter différentes infrastructures, équipements, et moyens contribuant à l’amélioration de la vie quotidienne des marins.

Après avoir visité la base navale, Madame Parly a conclu sa journée par un passage au Centre d’Instruction Naval (CIN) de Brest afin de découvrir l’internat Duperré, le nouvel internat de l’Ecole des mousses.  Accueillie par le capitaine de vaisseau Sébastien Houël, commandant le CIN, Madame Parly s’est tout d’abord adressée aux mousses qu’elle était particulièrement heureuse de retrouver. Après avoir rappelé la singularité de cette école, creuset historique de la formation initiale de la Marine, la Ministre a souligné les nombreux atouts qu’offre ce nouveau bâtiment à ces futurs marins : « Cet outil flambant neuf allie parfaitement modernité et tradition, à l’image de votre école, elle qui a vocation à faire de vous les marins de demain, aptes à servir au sein d’une Marine de combat, adaptée aux enjeux et aux défis qui se présenteront ».

Rappelant l’implication de Mme Meyer, la mécène de l’école qui a activement contribué au financement et au développement de ce projet, la ministre des Armées a conclu son intervention en encourageant les mousses pour la suite (et le début) de leur carrière « Allez au bout de vos rêves. Votre courage, votre motivation et votre soif de réussir sont autant d'encouragements pour nous tous ! »

Après son discours, elle a pu assister à l’interprétation émouvante du Chant du départ par l’ensemble des élèves puis a entamé la visite de l’internat, guidée par le capitaine de frégate Eric Brothé, directeur de l’école. Découvrant les locaux et échangeant avec différents mousses qui lui ont fait part de leur honneur et de leur plaisir d’avoir pu intégrer la Marine et cette école.

Inauguré en décembre 2021, lors de la présentation aux drapeaux par l’amiral Pierre Vandier et Mme Léone Meyer, l’internat Duperré s’inscrit dans le cadre du partenariat qui unit madame Meyer et l’école depuis plus de dix ans. D’une capacité d’accueil de 248 mousses, il est le fruit d’un financement innovant, réalisé par l’État et Mme la docteure Léone Meyer, au travers de sa société « Phison Capital ». La pose de la première pierre de l’internat a eu lieu le 4 décembre 2019, l’ouvrage a été réceptionné le 8 novembre dernier par l’école et investi par ses nouveaux occupants quelques jours plus tard.

Cet outil pédagogique innovant permet d’accueillir l’ensemble des mousses pendant leur année de formation sur le site du centre d’instruction naval de Brest, avec des équipements adaptés, durables, fonctionnels et esthétiques.