Après un an de rénovation-mise à niveau, l’équipage de la frégate type La Fayette (FLF) Courbet vient de terminer sa phase de remonté en puissance. La remise à niveau a notamment servi à moderniser le système de combat, améliorer la stabilité du bâtiment, renforcer ses structures et renouveler les systèmes de contrôle commande de la propulsion et des auxiliaires.

A l’issue d’une série d’essais et d’entrainements individuels qui ont permis à l’équipage de s’approprier les nouvelles installations, le Courbet a suivi un stage de mise en condition opérationnelle pour qualifier le bâtiment en vue des futures missions qui lui seront confiées. Sous la direction de la division entrainement de la Force d’action navale, les marins du Courbet ont enchaîné les exercices en augmentant progressivement les difficultés. Cette séquence d’entrainement a été suivie d’un tir missile depuis les nouveaux affûts SADRAL et a permis de confronter sa nouvelle capacité de lutte sous la mer à un véritable sous-marin.

Cette période d’essai et d’entraînement très riche et exigeante a ainsi permis de prononcer la qualification opérationnelle du Courbet.

Admise au service actif en 1997, la FLF Courbet est la première des trois FLF à bénéficier du programme de rénovation-mise à niveau entamé en octobre 2020. Bâtiment de combat polyvalent embarquant plus de 150 marins, le Courbet peut réaliser des missions de surveillance maritime, de renseignement, de mise en œuvre de forces spéciales ou encore d’intégration à une task-force en zone de crise. Il est conçu pour accueillir à son bord un hélicoptère et son détachement.

Basé à Toulon, le Courbet mesure 126 mètres de long pour une largeur de 15 mètres et un déplacement de 3600 tonnes. 5 bâtiments de ce type sont en service dans la Marine, tous à Toulon. La ville marraine du Courbet est Angers (Maine-et-Loire).

Naviguant actuellement en mer Rouge dans le cadre de son déploiement en Zone maritime océan Indien (ZMOI), la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul a fait escale du 12 au 13 janvier à Djeddah (Arabie saoudite). À cette occasion, le bâtiment a reçu l’ambassadeur de France à Riyad.

Après avoir appareillé, les marins du Chevalier Paul ont participé à un entrainement bilatéral avec leurs homologues de la frégate saoudienne Makkah de type Al Ryad, de conception française.

Lors de ces interactions, les deux navires ont effectué une série d’exercices variés : présentations de ravitaillement à la mer (PRERAM), évolutions tactiques (EVOLEX) et manœuvres d’aviation croisées (CROSSDECK) avec les hélicoptères Panther embarqués à bord de chacun des navires.

Ces exercices conjoints ont permis d’afficher la volonté des marines française et saoudienne de renforcer leur coopération et de contribuer à  la sécurité et à la stabilité de la région.

Dans le cadre de la coopération militaire franco-turque, le vice-amiral d'escadre Boidevezi, Commandant en chef pour la Méditerranée (CECMED), s’est rendu en Turquie du 12 au 14 janvier 2022.

A cette occasion et en vue de renforcer la coopération entre la Turquie et la France, le vice-amiral d'escadre Boidevezi a rencontré le chef d’état-major de la marine turc, l’amiral Adnan Özbal, et son sous-chef « opérations », le général İlkay Altindag, à Ankara.

Ensemble, ils ont évoqué plusieurs sujets d’intérêts communs tels que les enjeux sécuritaires en région Méditerranée orientale et en mer Noire, ainsi que le dialogue entre partenaires membres de l'OTAN.

Alliées au sein de l’OTAN depuis 1952, les marines turque et française sont amenées à coopérer régulièrement à l’occasion d’exercices ou au sein de forces constituées comme les Standing NATO forces (SNMG 2 et SNMCMG 2). Les deux marines entretiennent par ailleurs un dialogue stratégique bilatéral, comme en témoignent les rencontres régulières du commandant de la zone maritime Méditerranée en Turquie avec les autorités militaires turques.

A quelques semaines du déploiement du Groupe aéronaval (GAN) français en Méditerranée, la France a réaffirmé auprès de son allié de l’OTAN son attachement à la liberté de circulation aérienne et maritime. Fin 2021, la frégate multi-missions (FREMM) Auvergne avait mené un exercice en mer avec la frégate turque Yildrim en mer Noire.

Le 20 janvier 2022, la frégate multimissions (FREMM) Auvergne a retrouvé son port-base de Toulon, après deux mois de déploiement en Méditerranée orientale.

Partie le 30 novembre 2021 après sa participation à l’exercice de haute intensité POLARIS 21, l’Auvergne y a notamment contribué à la lutte contre Daech au Levant dans le cadre de l'opération CHAMMAL. Mi-décembre, la FREMM, qui embarque un hélicoptère Caïman Marine, a rejoint la mer Noire pour trois semaines, conformément à la convention de Montreux signée en 1936, régissant l’accès des bâtiments de guerre à cette mer fermée.

Durant toute sa mission et plus particulièrement lors de son passage en mer Noire, l’Auvergne a contribué à l’appréciation autonome de situation de la France, tout en affirmant son attachement au droit international et plus particulièrement à la liberté de circulation maritime et aérienne.

Au cours de sa mission, l’Auvergne a par ailleurs conduit de nombreux exercices à la mer avec les marines chypriote, roumaine, ukrainienne, bulgare et turque, et les armées de l’air roumaine et italienne, ainsi qu’avec la SNMG2 de l’OTAN, permettant de développer la connaissance mutuelle et l’interopérabilité de la Marine avec ses alliés et partenaires, contribuant ainsi à la stabilité de cette zone stratégique de compétition et de contestation.

La FREMM Provence a relevé début janvier l’Auvergne en Méditerranée orientale.

Engagésen soutien de l’opération CHAMMAL, les bâtiments de la Marine se relaient en Méditerranée orientale d’où ils assurent la continuité de la présence française au large des côtes du Proche-Orient. La présence quasi permanente d’un bâtiment de la Marine nationale en Méditerranée orientale permet, dans une zone de contestation et de compétition, d’anticiper toute dégradation des relations entre acteurs régionaux pouvant avoir des répercussions sur les intérêts français et européens dans la zone.

Le déploiement régulier de bâtiments de la Marine nationale en mer Noire (3 déploiements en 2020, 2 déploiements en 2021) a pour but d’assurer la capacité autonome d’appréciation de situation de la France dans cette zone stratégique pour l’Europe, de marquer l’attachement de la France à la liberté de navigation ainsi que d’entretenir l’interopérabilité avec les marines riveraines et alliés présentes dans la zone. Au total, la Marine nationale comptabilise plus de 30 escales en mer Noire depuis 2014.

Mardi 14 décembre 2021, la cellule antipollution de la base navale de Papeete, en Polynésie française et le Remorqueur portuaire et côtier (RPC) Manini ont conduit un exercice de lutte contre la pollution maritime. Cet entraînement avait pour objectif d’évaluer les capacités d’intervention de la base navale.

Le scénario prévoyait la découverte d’une nappe d’hydrocarbures au large de Tahiti dérivant vers la zone côtière de Papeete. Mise en alerte, la cellule antipollution a procédé au chargement et à la mise en place du matériel sur les bâtiments disponibles de la base navale.

Une flottille, composée du RPC Manini équipé d’un barrage côtier de 150 mètres, d’une vedette d’intervention et d’une vedette de servitude antipollution, a quitté le port en direction de la zone de pollution qui a rapidement pu être traitée.

Cet exercice, exécuté en conditions réelles, permet de maintenir le niveau de qualification opérationnelle des différents acteurs de la lutte antipollution de la base navale de Papeete.

L’actualité récente en Polynésie démontre que le risque d’être confronté à ce type d’incident est bien réel : en juillet 2021, les équipes d’intervention de la base navale ont dû sécuriser la coque d’un palangrier chinois échoué sur un atoll inhabité de l’archipel des Tuamotu, évitant ainsi une pollution de grande ampleur.

La participation à la protection des Français contre les risques et la dangerosité du quotidien est au cœur des priorités des Armées. Les armées sont entièrement dédiées à la protection du territoire et de la population française, en tout temps et en tout lieu, en métropole comme en outre-mer.

Le 30 décembre, le patrouilleur polaire (PP) L’Astrolabe a appareillé pour une mission de soutien logistique au profit de l’Institut polaire français et des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). L’Astrolabe est arrivé le 3 janvier 2022 devant la station de Dumont d’Urville, sur le continent Antarctique.

Cette escale a permis de débarquer du matériel nécessaire au deuxième et dernier raid logistique organisé par l’Institut polaire français et à destination de la station Concordia. Parallèlement, une équipe du Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) a sondé l’anse du Lion et les abords de la station Dumont d’Urville afin de faciliter les navigations de L’Astrolabe dans cette zone et de préparer les futurs aménagements de la station polaire.

L’Astrolabe est un bâtiment brise-glace, construit dans le cadre d’un partenariat entre la collectivité des TAAF, l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) et la Marine nationale. L’Astrolabe est armé en permanence par des équipages de la Marine nationale, mais son activité est répartie entre des missions militaires et des missions au profit de l’Institut polaire français IPEV et des TAAF.

Les 1700 militaires déployés aux FAZSOI garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis La Réunion et Mayotte. Les FAZSOI constituent le point d’appui principal du théâtre « océan Indien » pour lutter contre de nouvelles menaces comme le trafic de stupéfiants, assurer la surveillance des zones économiques exclusives (ZEE) associées à l’ensemble des îles de la zone de responsabilité et conserver une capacité régionale d’intervention rapide.