Partie de son port base le 11 octobre dernier, la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul achève son second déploiement de l’année après avoir été engagée au sein du Groupe aéronaval (GAN) de février à juin 2021.

La mission du Chevalier Paul s’est articulée autour de quatre objectifs majeurs.

ASSURER LA POSTURE PERMANENTE DE LA FRANCE DANS DES ZONES STRATÉGIQUES

Au cours de son déploiement, le Chevalier Paul a traversé plusieurs zones stratégiques, de la mer Méditerranée jusqu’au golfe Arabo-persique, en passant par la mer Rouge et l’océan Indien. Grâce à ses nombreux senseurs, le Chevalier Paul a permis à la France de disposer d’une appréciation autonome de situation en renforçant la connaissance de ces zones d’intérêt en proie à de vives tensions régionales.

CONTRIBUER A LA SÉCURISATION DE LA NAVIGATION DANS LE DETROIT D’ORMUZ

Du 5 décembre 2021 au 7 janvier 2022, le Chevalier Paul a rejoint l’opération AGÉNOR, sous le commandement tactique de l’état-major européen actuellement dirigé par la France. Cette opération, débutée en février 2020, constitue le volet militaire de l’initiative européenne de sécurisation de la navigation dans le détroit d’Ormuz. Avec l’appui de son hélicoptère Pantherde la flottille 36F, la FDA a réalisé plusieurs patrouilles de surveillance de l’activité aéromaritime au profit de navires de commerce lors de leur franchissement du détroit d’Ormuz.

LUTTER CONTRE LES ACTIVITÉS ILLICITES EN OCÉAN INDIEN

Durant son déploiement en océan Indien, le Chevalier Paul a été engagé à plusieurs reprises en soutien direct à la Combined task force 150 (CTF 150), l’une des trois forces opérationnelles multinationales composant les Combined maritime forces (CMF) qui ont pour but de renforcer la sécurité maritime dans la région, notamment en luttant contre les trafics illicites susceptibles de financer des activités terroristes ou criminelles. Le bâtiment a conduit plusieurs opérations de visite à bord de boutres au comportement suspect qui ont donné lieu à d’importantes saisies de drogue (près de 2 200 kg de résine de cannabis et 500 kg d’héroïne au total).

Le Chevalier Paul a également été engagé à deux reprises en soutien associé à l’opération européenne anti-piraterie ATALANTE dans le golfe d’Aden.

RENFORCER LA COOPÉRATION ET LES CAPACITÉS RÉGIONALES FRANÇAISES

Le déploiement du Chevalier Paul a permis de renforcer la coopération avec les marines alliées et les pays partenaires de la France en océan Indien.

Des exercices de haut niveau ont été réalisés à la mer, notamment avec les forces armées égyptiennes, indiennes et saoudiennes. De même, les escales du bâtiment en Égypte, en Inde, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite ont donné lieu à un riche programme d’activités officielles et d’interactions, contribuant à la stratégie de rayonnement français dans la région.

Le Chevalier Paul a enfin pris part au renforcement des capacités régionales de la France à travers des entraînements de haute intensité menés en collaboration avec les Forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (FFEAU) et à Djibouti (FFDJ).

Le 26 janvier 2022, la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine et le bataillon de fusiliers marins (BFM) « de Morsier » ont réuni leurs équipages et leurs forces dans le cadre de la signature d’une charte de jumelage.

Chacune des deux unités s’engage mutuellement à unir leur préparation opérationnelle et à associer leurs efforts pour développer les compétences de leurs marins.

Le capitaine de vaisseau Benjamin Brige, commandant la FREMM Aquitaine - équipage A, et le capitaine de corvette Jérôme Perrot, commandant le BFM « de Morsier », ont signé (en présence de représentants de l’équipage B et d’une délégation du BFM DMR) la charte de jumelage formalisant plus-avant des interactions déjà engagées entre ces deux unités opérationnelles, en cible de la préparation au combat.
L’objectif de ce jumelage est de matérialiser leur engagement à partager et renforcer leur savoir-faire dans le cadre de la préparation appuyée à la conduite de leurs missions respectives.

« Ensemble, ces deux unités appartenant à des forces maritimes différentes, s’unissent pour une meilleure compréhension des enjeux et spécificités de chacun et œuvrent pour une mutualisation des moyens, notamment pour la formation des marins qui les composent. »

Dans le cadre de sa mission de surveillance des approches maritimes françaises en mer Méditerranée, la frégate Surcouf a fait escale en Corse, dans le port de commerce d’Ajaccio, du 27 au 30 janvier 2022.

L’arrivée du bâtiment a été particulièrement remarquée, notamment en raison d’un exercice d’évacuation de ressortissants réalisé le premier jour. Dès cinq heures trente du matin, tous les membres de l’équipage étaient mobilisés pour commencer les premières phases de cet exercice qui se voulait aussi réaliste que possible.

La première étape consistait à déployer la brigade de protection à terre afin de sécuriser le point d’évacuation situé dans l’enceinte de la base navale. Des marins supplémentaires sont ensuite arrivés en renfort pour achever l’installation du dispositif permettant de contrôler, d’enregistrer puis de répartir les ressortissants à évacuer sur les différentes embarcations. A huit heures, tout était fin prêt pour recevoir les élèves du lycée Finosello ainsi que les familles d’employés des administrations locales qui avaient accepté de jouer le rôle de ressortissants. Au total, une cinquantaine de personnes a été évacuée et acheminée à bord du Surcouf dans un temps très court.

De nombreux cas particuliers étaient intégrés au scénario de l’exercice pour éprouver l’organisation mise en place et tester la réactivité des marins du Surcouf. Parmi les ressortissants à évacuer figuraient par exemple de jeunes enfants ou des blessés graves. En dépit de ces difficultés supplémentaires, et malgré la présence permanente de miliciens armés aux abords du point d’évacuation, les opérations ont été menées à leur terme dans les délais impartis.

Cet exercice d’ampleur, nécessitant le concours de la population civile et relayé dans la presse locale, a permis aux marins du Surcouf de démontrer leur savoir-faire dans ce genre de manœuvre conduit en opérations. Cet exercice a pu être réalisé grâce au soutien de la base navale d’Aspretto, qui joue un rôle important dans le dispositif de soutien des bâtiments de la Marine nationale opérant dans les approches françaises en Méditerranée.

Un peu d’histoire

Historiquement base aéronavale d’hydravions, la base navale d'Aspretto, située à l’Est du golfe d’Ajaccio, assure de nombreuses missions militaires et inter-administrations. Elle sert de terrain de soutien avancé et de pré-positionnement pour faire face aux menaces maritimes potentielles au large de la Corse (pollutions maritimes, contre-terrorisme maritime, etc.), de soutien aux administrations intervenant dans le cadre de l’Action de l’État en Mer (AEM), le soutien technique aux activités de la Marine nationale en Corse, comme les bâtiments en escale et les 7 sémaphores qui assurent la surveillance des 1000 km de littoral corse. La base navale d’Aspretto accueille sur son emprise 26 organismes différents relevant de 6 ministères et une station SNSM, soit 250 personnes.

La période de ravitaillement logistique à Hobart a permis de préparer la future rotation dite R3 et de procéder à la relève entre les deux équipages.

L’équipage A de L’Astrolabe a quitté la Réunion le 5 octobre 2021 pour Fremantle avant de rejoindre Hobart (Tasmanie) et de réaliser 3 rotations vers la station polaire Dumont d’Urville en terre Adélie dans le cadre de sa mission de soutien à la logistique antarctique (MSLA) au profit des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et de l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV). 

À l’occasion de ces traversées, parfois mouvementées, L’Astrolabe aura délivré 610 tonnes de fret, 640 m3 de combustible et transporté 164 passagers dont la relève des personnels en Terre Adélie. Cela aura été aussi l’occasion d’atteindre le point le plus sud pour un bâtiment de la Marine nationale. 

L’équipage B attend avec impatience de retrouver ces paysages et d’apporter sa contribution à la présence française en Antarctique. Pas de repos pour L’Astrolabe, la réussite de la saison prochaine dépend déjà du fret et du matériel qui seront apportés lors des rotations R3 et R4.

Bon retour à l’équipage A, bon vent et bonne mer à l’équipage B.

« Toujours Plus Sud ! »

En 2021, les missions des Forces armées aux Antilles (FAA) ont principalement porté sur la lutte contre le narcotrafic, l’épidémie de Covid-19 ainsi que le secours aux populations lors de catastrophes naturelles. Les FAA ont également poursuivi leur entrainement avec les partenaires étrangers et les Forces armées en Guyane (FAG) pour développer leur interopérabilité.

• NARCOTRAFIC : 20 ans de lutte dans les Antilles

2021 a marqué la vingtième année d’engagement des FAA contre les narcotrafiquants en mer. Cette année a représenté une année record : plus de 9 t de cocaïne et près de 60 kg de cannabis ont été saisis grâce aux actions des armées françaises. Les frégates de surveillance ont réalisé les prises les plus importantes, appuyées par leur hélicoptère embarqué et les détachements de commandos marine.

• COVID : un engagement fort dans l’opération RÉSILIENCE

En 2021, les FAA ont poursuivi leur action dans le cadre de RÉSILIENCE. En juin, les FAA ont mis à disposition de l’agence régionale de santé une équipe médicale et administrative pour appuyer les autorités civiles lors de la campagne de vaccination en Guadeloupe et dans les îles du Nord.

Face à la 4e vague, dix militaires ont assuré une présence quotidienne au centre hospitalier universitaire de Guadeloupe. Durant plus de deux mois, un module militaire de réanimation a été déployé au CHU de Martinique avec près de 100 militaires. Grâce à une capacité de 20 lits de réanimation, ils ont pris en charge plus d'une centaine de patients gravement atteints par la Covid.

• Une importante mobilisation au profit de la communauté caribéenne

En avril, les FAA ont porté assistance à l’île de Saint-Vincent après l’éruption du volcan La Soufrière en transportant, grâce à la FS Ventôse, plus de 75 t d’eau et 50 m3 de fret humanitaire. En juin, afin de soutenir le Guyana, en proie à de fortes inondations, le BSAOM Dumont d’Urville a livré plus de 5 t de fret humanitaire. En août, à la suite du violent séisme qui a frappé Haïti, la FS Germinal a transporté 47 t de fret humanitaire.

• Être prêts à intervenir

Afin de maintenir le niveau opérationnel des FAA, des exercices majeurs ont été menés dans la zone Caraïbe tout en renforçant la coopération internationale. Organisée en République dominicaine en avril, la 15e édition de l’exercice DUNAS a réuni plus de 200 militaires des trois composantes des armées dominicaines et du 33e régiment d’infanterie de marine (33e RIMa) pendant deux semaines, pour s’entrainer dans les domaines du sauvetage, de la reconnaissance et de l’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle.

La coopération avec l’armée dominicaine s’est poursuivie en mai durant l’exercice annuel des FAA, CARAÏBES 2021, dans l’archipel de Guadeloupe. Cet exercice visait à maintenir le niveau d’intervention des armées françaises face à une catastrophe naturelle majeure sur le territoire national ou à l’étranger.

En juin, les FAG et les FAA ont été déployées au Guyana pour participer à la 36e édition de l’exercice international TRADEWINDS. Organisé tous les ans par le US Southern Command, l’événement a réuni 14 nations de la région Caraïbe et d’Amérique latine afin de s’entrainer à l’assistance aux populations en cas de catastrophes naturelles ainsi qu’à la lutte contre la criminalité organisée transnationale.

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.

Du 8 au 24 janvier 2022, un équipage de la Flottille 23F a été déployé sur la base aérienne de Libreville au Gabon et engagé dans l’opération CORYMBE afin d’intensifier la lutte contre la piraterie. Il s’agit d’une première depuis 2008 pour l’Atlantique 2 (ATL 2).

Acteur majeur de la lutte contre l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée, la France a déployé pendant 17 jours un avion de patrouille maritime ATL 2 de la Marine nationale afin de renforcer sa présence dans la région.

Les capacités de détection de l'avion, complétées par de nombreux moyens de traitement embarqués, font de l’ATL 2 un atout indéniable dans la lutte contre la piraterie. Sa plus-value réside dans sa capacité à patrouiller loin, longtemps et sur une vaste zone, grâce à sa très grande autonomie.

Au cours de leur mission de lutte contre la piraterie, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Enseigne de vaisseau Jacoubet, également présent dans le cadre du 160ème mandat de l’opération CORYMBE, et l’ATL 2 ont étroitement coopéré avec les marines riveraines et danoise, permettant d’augmenter considérablement la zone de surveillance. Cette double présence française a également permis de rassurer les différents navires transitant dans la zone.

Au bilan, les marins du ciel embarqués à bord de l’ATL 2 ont observé plus d’une centaine de navires ou embarcation représentant un intérêt tactique et ont volé durant près de 40 heures au cours de 7 vols opérationnels.

Le déploiement d’un moyen supplémentaire de patrouille maritime traduit la volonté de la France de lutter contre l’insécurité et la piraterie dans le golfe de Guinée. Ce déploiement permet à la France d’entretenir son appréciation autonome de situation, tout en la partageant avec ses alliés européens et africains, au bénéfice de la sécurité maritime.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en opération CORYMBE de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée, tout particulièrement pour contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe et des centres de la structure issue du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en opération CORYMBE complète le dispositif français stationné en Afrique occidentale et constitue le volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre par les armées dans le golfe de Guinée.

Le laboratoire de conception de systèmes mécaniques et robotiques (COSMER) de l’université de Toulon a réalisé durant deux semaines une série d’expérimentations sur le site de la CEPHISMER (cellule plongée humaine et intervention sous la mer). Les équipements mis à disposition ont permis de mieux appréhender les pistes de complémentarité entre les robots sous-marins et le plongeur.

Avec ce partenariat, la piscine de la section « Intervention Engin » (SIE) et des plongeurs de la CEPHISMER ont été mis à disposition des doctorants et chercheurs du laboratoire COSMER de l’université de Toulon. Habituellement destinée aux essais des robots d’intervention de la Marine nationale, la piscine de la SIE est devenue un lieu d’échange autour des intérêts communs du domaine opérationnel et de la recherche.

Les travaux étaient concentrés sur le développement, le paramétrage de moyens de captures 3D et sur l’amélioration de la perception des mouvements du plongeur par le robot. L’objectif étant la gestion du positionnement et de la conduite automatique du robot comme partenaire du plongeur.

Outre l’avancée des travaux de recherche, ce partenariat a permis des échanges fructueux et nourrit des réflexions importantes quant à l’utilisation de la robotique sous-marine. Les possibilités offertes sont nombreuses tant du point de vue opérationnel (robot « mule » pour l’emport de matériel, expertise avant plongée, intervention sur engins explosifs…) que du point de vue de la sécurité en plongée (aide au directeur de plongée, suivi des plongeurs).

À quelques jours de l’appareillage du porte-avions Charles de Gaulle et du groupe aéronaval pour la mission CLEMENCEAU 22, la frégate multi-missions Normandie a conduit au large des côtes varoises et corses une série d’exercices consacrés à la préparation de sa prochaine intégration au groupe aéronaval (GAN).

Après une escale technique à Toulon du 18 au 26 janvier 2022, la Normandie a repris la mer pour valider le bon fonctionnement de sa propulsion et de son antenne linéaire remorquée. Les essais, tous concluants, ont permis à la frégate de confirmer sa pleine disponibilité opérationnelle.

Profitant de la météo clémente et des installations locales de la Direction générale de l’armement (DGA), la Normandie a également mené une campagne de mesures qui répond à la volonté de parfaitement caractériser les signatures acoustique, magnétique, infrarouge et de vérifier les performances radar du bâtiment.

En parallèle de ces essais à la mer, l’équipage de la Normandie a poursuivi sa préparation opérationnelle pour monter encore en puissance avant d’intégrer le GAN. Plusieurs exercices se sont ainsi succédés pour mettre à l’épreuve les réflexes des marins dans les différentes chaînes fonctionnelles : entraînement à la sécurité, tirs d’artillerie, maîtrise des capacités opérationnelles au combat, raids nautiques, manœuvres aviation avec un Dauphin de la 35F puis avec le Caïman Marine du détachement 33F embarqué. Ces exercices se sont enchaînés sans discontinuer : la Normandie et ses Vikings sont parés pour la mission.

Le 31 janvier 2022, après une relâche opérationnelle au port du Pirée, en Grèce, la FREMM Provence a participé à un exercice aéromaritime avec les forces armées grecques.

Cet entraînement d’envergure, soulignant une nouvelle fois l’excellente coopération franco-grecque, a rassemblé des moyens navals et aériens, en la présence de la FREMM Provence, de la frégate grecque HS Themistokles, ainsi que de deux chasseurs F-16 et de quatre chasseurs F-4 de l’armée de l’air grecque.

Cet entraînement mutuel a débuté par un exercice de lutte anti-aérienne (ADEX) permettant de parfaire l’interopérabilité interarmées entre nations alliées dans les fondamentaux du combat naval. A l’issue, les deux bâtiments ont procédé à un tir d’artillerie contre terre.

Au soleil couchant, après avoir salué les marins du HS Themistokles, la Provence a tourné son étrave vers l’ouest et poursuit sa patrouille vers son port-base à Toulon.

Les armées françaises coopèrent régulièrement avec les armées grecques dans le cadre du partenariat stratégique signé le 28 septembre 2021. L’accord de partenariat stratégique entre la France et la Grèce vise à renforcer et structurer dans la durée leur coopération de défense afin d’agir ensemble pour renforcer l’autonomie stratégique et la souveraineté de l’Europe, en assurant notamment le respect du droit international, dont le droit de la mer et la liberté de circulation aérienne. Il se concrétise par de fréquentes rencontres de haut niveau et une coopération militaire bilatérale renforcée ainsi que par des projets capacitaires (contrat FDI en cours), la participation à des exercices (POLARIS 21) et les escales sont nombreuses.

Du 14 au 24 janvier 2022, les Forces armées en Polynésie française (FAPF) ont réalisé de multiples évacuations médicales au profit de la population. De Bora Bora à Reao, en passant par Rurutu, Huahiné, Raiatea ou Moorea, 10 patients ont été évacués en urgence.

Les 14 et 16 janvier, dans des conditions météo difficiles, le C160 Transall a été engagé deux fois à Rurutu, île de l’archipel des Australes, située à près de 600 km au sud de Tahiti afin d’évacuer trois patients. Le lendemain, une nouvelle patiente a été évacuée de toute urgence depuis l’atoll de Reao, situé à 1400 km de Tahiti. L’escadron de transport 82 a été mobilisé, le CASA étant en mesure d’effectuer la distance en huit heures sans ravitaillement.

En parallèle de ces évacuations, la flottille 35F a mené 5 évacuations sanitaires au cours de cette période, à Moorea, Bora Bora, Huahine et Raiatea. L’hélicoptère Dauphin a permis à l’équipage de transférer le patient aux équipes médicales depuis le toit du centre hospitalier de Polynésie française.

Par ailleurs, le 24 janvier, le détachement 35F a été sollicité par la Direction de la protection civile (DPC) pour une mission de recherche et de secours d’un homme ayant fait une chute dans une pente de la vallée Vairaa. L’équipage, renforcé par deux secouristes du Groupement de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP), a rejoint la zone de recherche en quelques minutes. Une équipe de pompiers était déjà sur place afin d’essayer de rallier la victime située à deux heures de marche sur un terrain particulièrement accidenté. L’hélicoptère est généralement le seul moyen d’intervention rapide pour porter secours à des personnes en difficulté dans des zones accidentées.

Si les FAPF peuvent intervenir sur la totalité des atolls habités, de jour comme de nuit, le choix du vecteur (avion de transport Casa, avion de l’aéronautique navale F200 Gardian ou hélicoptère Dauphin) s’apprécie selon l’existence ou non de piste d’atterrissage, piste éclairée ou non pour les évacuations de nuit, distance à parcourir et conditions météo.

La participation à la protection des Français contre les risques et la dangerosité du quotidien reste une priorité des Armées. Les armées sont entièrement dédiées à la protection du territoire et de la population française, en tout temps et en tout lieu, en métropole comme en outre-mer. 

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.