Ingénieur général Jacques Stosskopf - De la Grande Guerre à la Résistance, itinéraire d’un homme de l’ombre

Publié le 30/04/2024

Auteur : EV1 (R) JEAN-PIERRE DECOURT

Le second bâtiment ravitailleur de force (BRF), actuellement en cours de construction, portera le nom de Jacques Stosskopf. Encore injustement peu connu du grand public, cet ingénieur général de la Marine, commandeur de la Légion d’honneur à titre posthume, est une des grandes figures de la résistance lorientaise entre 1940 et 1944. Refusant la défaite, il s’est engagé très tôt et dans le plus grand secret auprès des Alliés auxquels il a fourni des informations de la plus haute importance.

Bâtiment ravitailleur de forces Jacques Stosskopf qui navigue @ R. Le Hénaff / Marine nationale

Le 1er septembre 1944 au Struthoff, un jour gris se lève sur l’Alsace et le seul camp de concentration construit par les nazis sur le territoire français. Emprisonné depuis la fin du mois de mai avec d’autres membres du réseau de résistance Alliance, qu’il a rejoint comme agent de renseignement militaire, l’ingénieur général de 2e classe du génie mari­time Jacques Stosskopf sait que dans quelques heures ils seront probablement massacrés. Mais il ne dit rien. Aucun mot, aucune plainte. Comme il l’a toujours fait, il montre un visage calme et détaché. Ceux qui ne le connaissent pas pourraient le trouver froid et hautain, cassant presque. Mais il n’en est rien. Profon­dément croyant, d’une immense modestie et « d’une rectitude de conduite absolue », comme l’écrivit l’archiviste Geneviève Bauchesne, il est tout en retenue.

Interrogatoires et tortures

Depuis son arrestation, le 21 février 1944, il a connu la détention dans les prisons de Vannes et de Rennes, avant d’être transféré dans le plus grand secret à Strasbourg en juillet 1944. Interné au block 10 du camp de Vorbruck-Schirmeck, un camp de travail très dur dirigé par le SD, le service de sécurité de la SS, où interrogatoires, séances d’endoctrine­ment, harcèlement et brimades, coups et tor­tures physiques et morales sont quotidiens, il pense aux siens qui ignorent tout de sa déten­tion. En avril, quand il était incarcéré à Vannes et à Rennes il avait pu faire passer deux lettres à Marianne, son épouse, sans savoir si elle les a reçues. Tout s’est passé tellement vite.

Né le 27 novembre 1898 à Paris, dans une vieille famille alsacienne, Jacques Stoss­kopf est trop jeune pour répondre à l’ordre de mobilisation générale proclamé le 2 août 1914. Comme la plupart des Français de son époque, il est pourtant prêt à rejoindre le front. Lorsqu’il reçoit sa lettre d’incorpora­tion, il est en classe de mathématiques supé­rieures au collège Rollin, avenue Trudaine dans le IXe arrondissement de Paris. Rattaché au 22e régiment d’artillerie le 14 avril 1917, il est envoyé à l’école d’artillerie de Fontaine­bleau entre septembre et décembre 1917. Puis il est affecté à l’état-major du 3e groupe du 133e régiment d’artillerie lourde (RAL). Nommé sous-lieutenant au 417e RAL, il com­bat jusqu’à la fin de la Grande Guerre.

Élève brillant

Décoré de la croix de guerre, il rejoint le 155e régiment d’artillerie à pied basé à Stras­bourg en septembre 1919. En février 1920, Jacques retrouve brièvement le collège Rollin pour préparer le concours d’entrée à l’École polytechnique où il est reçu 5e de la promotion spéciale. Élève appliqué et brillant, il sort de la promotion militaire classé 23e le 1er août 1922 et passe deux mois de stage au 155e régiment d’artillerie, avant de suivre, d’octobre 1922 à novembre 1924, les cours de l’École d’appli­cation du génie maritime. Nommé ingénieur de 2e classe, Jacques Stosskopf rejoint l’atelier des constructions neuves de l’arsenal de Cher­bourg et participe, de 1925 à 1928, aux essais des premiers torpilleurs de 1 455 tonnes du nouveau programme naval. Adjoint de l’ingé­nieur en chef, chargé de la section des petits bâtiments, il est ingénieur principal le 26 juil­let 1929 et chevalier de la Légion d’honneur, le 9 juillet 1930. L’année suivante il se fiance avec Marianne Hemmerlé qu’il épouse le 2 juin 1931. Ils auront deux enfants : Fran­çois, né le 17 avril 1932, et Elisabeth, née le 11 novembre 1934.

Affecté à Nantes, le 11 septembre 1936, à la tête du service de la surveillance des tra­vaux et des fabrications, où il est notamment chargé de suivre les nombreux chantiers pri­vés qui travaillent pour le Service technique des constructions navales, Jacques Stosskopf poursuit une carrière sans accrocs et coche toutes les étapes du cursus honorum d’un ingé­nieur du génie maritime. En octobre 1939, il est promu chef de la section des constructions neuves à l’arsenal de Lorient et devient ingé­nieur en chef de 1re classe du génie maritime en novembre, à 41 ans. Mais la défaite de la France en 1940 vient tout bouleverser.

À Lorient, c'est le chaos

« Pendant les premiers mois de la guerre, rap­pelle René Estienne qui a écrit sa biographie, il contribue à la participation importante de l’arsenal à la guerre, grâce notamment à la mise au point du système de dragage des mines magnétiques allemandes. » L’Armistice du 22 juin 1940 porte un coup d’arrêt aux opéra­tions. À Lorient, c’est le chaos. Lors de la prise de la ville, l’amiral Hervé de Penfentenyo, pré­fet maritime, a fait détruire les installations portuaires et évacuer les bâtiments militaires vers Casablanca. À l’arrivée du vice-ami­ral Dönitz, alors commandant en chef des sous-marins du iiie Reich, qui a jeté son dévolu sur Lorient pour en faire le premier port opé­rationnel français de ses U-boote, les fonc­tionnaires et manoeuvres français sont restés à leurs postes afin de poursuivre l’entretien des installations portuaires et des navires encore en service. Stoïque, Stosskopf accepte de jouer le jeu. En apparence seulement. Il n’a jamais accepté la défaite. Recruté dès la fin de 1940 par le capitaine de corvette Henri Trautmann, du 2e bureau de la Marine à Vichy, qui cherche des agents en zone occupée, pour transmettre aux Alliés des informations sur l’activité alle­mande dans le port, il entre en résistance dans le plus grand secret. Dès lors, il va avoir trois vies : celle du « collabo » qui obéit aux Alle­mands, celle du résistant de l’ombre et celle du chef de famille qui, sans jamais rien dire de ses activités, aime les siens de toutes ses forces. Très vite, il couvre les nombreux sabo­tages commis par les ouvriers de l’arsenal et collecte sans arrêt des renseignements de la plus grande importance sur les activités des forces sous-marines nazies. Sous l’apparence du fonctionnaire impassible qui a gagné la confiance de l’Occupant, il se plie à toutes les exigences des nouveaux maîtres de la France et, sans état d’âme, laisse son nom être traîné dans la boue quand il accepte d’envoyer des hommes en Allemagne à la fin de 1942.

Dans le plus grand secret

À cette époque, peu le savent mais il a réussi à faire passer de 498 à 246, dont 207 aptes physi­quement, le nombre des ouvriers réquisition­nés. « Par sa rigueur, son attitude autoritaire envers les ouvriers français de l’arsenal (…) il incarne alors, raconte René Estienne, tout ce que la politique de collaboration peut avoir de révoltant et focalise sur sa personne une grande part de l’hostilité ». Pourtant, depuis l’invasion de la zone libre le 11 novembre 1942, il a rejoint les rangs du réseau de résistance Alliance lié au renseignement britannique du MI6. Ceux qui le savent se comptent sur les doigts d’une main et sa femme ignore une grande partie de ses activités. Mais à partir de septembre 1943, le réseau Alliance est dans la ligne de mire de la Gestapo qui a réussi à l’infiltrer. Averti du danger d’arrestation, Stosskopf refuse de quit­ter son poste. Le 21 février 1944, il est arrêté par le SD de Vannes. Les papiers conservés à son domicile provisoire de Quimper sont brûlés et aucun autre informateur n’est iden­tifié : il n’a pas dit un mot. Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, 107 membres du réseau Alliance l’accompagnent dans la mort. Il n’y eu aucun survivant parmi ses camarades de la baraque 10 du camp de Schirmeck et le lieu de leur détention et leur assassinat ne furent connus qu’un an plus tard. Après la Libé­ration, en octobre 1945, il a été promu ingé­nieur général de 2e classe et fait commandeur de la Légion d’honneur à titre posthume. La base sous-marine de Lorient porte son nom depuis 1946 et le deuxième bâtiment ravitail­leur de force (BRF), actuellement en cours de construction, sera baptisé Jacques Stosskopf. Un hommage à un homme d’honneur.

Ingénieur général Jacques Stosskopf
Ingénieur général Jacques Stosskopf

L’Aquitaine s’entraîne à tout type de menaces

Publié le 01/05/2024

Auteur : La Rédaction

Du 22 au 24 avril 2024, douze entraîneurs de la division entraînement de la Force d’action navale (FAN) de Brest ont challengé l’équipage B de la frégate multi-missions Aquitaine lors d’un exercice Tamouré*.

L’Aquitaine s’entraîne à tout type de menaces @ Marine nationale

Ce type d’exercice a pour objectif d’entraîner l’équipage à faire face à tout type de menace, dans l’incertitude, de façon à éprouver sa résilience, sa motivation, son engagement dans l’adversité, de la façon la plus réaliste qui soit, pour finalement vaincre au combat. L’équipage s’adapte ainsi au scénario et aux simulations des entraîneurs : avaries de combat, blessés ou pertes humaines… Bref mais intense, cet exercice est aussi l’occasion de gérer le potentiel humain et la fatigue.

Engagé dans une zone de crise, le bâtiment a appareillé au poste de combat en manœuvrant sous la menace de nombreuses embarcations asymétriques et drones aériens. L’Aquitaine a également conduit sous menace aérienne un ravitaillement à la mer avec le bâtiment néerlandais Karel Doorman. Au poste de combat ou au poste de mise en garde, l’équipage a fait face à de nombreux sinistres industriels ou de combat et réalisé de nombreux tirs d’artillerie de tout calibre.

Entraînée au combat, l’Aquitaine est désormais fin prête à rejoindre son prochain théâtre d’opération.

*Tir d’Artillerie et Missiles ayant pour Objectif pour les Unités le Réalisme dans l’Entraînement

Des marins s'entraînent dans les coursives de la frégate Aquitaine en tenue de feu
L’Aquitaine s’entraîne à tout type de menaces

Des fusiliers marins se préparent à l’exercice Baltops

Publié le 01/05/2024

Auteur : La Rédaction

En vue du prochain exercice Baltops (exercice interarmées et interalliés amphibie dans le Grand Nord), le bataillon de fusiliers marins (BFM) Amyot d’Inville basé à Brest a délivré à certains de ses marins une formation de palmeur.

Des fusiliers marins se préparent à l’exercice Baltops @ Marine nationale

Ces deux dernières semaines, le BFM Amyot d’Inville a réalisé un field initial trainig (FIT) impliquant plusieurs de ses équipes. « Il nous est demandé pour l’exercice d’avoir une capacité complète de mise à terre, c’est-à-dire soit par embarcation Futura, soit à la palme, pour prendre une plage », justifie l’enseigne de vaisseau Fanch, responsable de cette formation basée sur le référentiel documentaire de l’école des fusiliers marins. Le volet palmeur concerne un officier et une équipe spécialisée d’intervention maritime (ESIM), à laquelle s’ajoute une équipe de défense et d’interdiction maritime (EDIM) pour le volet Futura.

Briefing, préparation du matériel, mise à l’eau, navigation, déplacement tactique, sortie de plage, reconnaissance de plage et changement de milieu… Toutes phases et techniques qui font partie de la formation des commandos Marine, les fusiliers marins ont dû les acquérir sous la direction de l’enseigne de vaisseau Fanch, lui-même issu des commandos. « C’est une occasion inespérée et inattendue de travailler sur du matériel que nous n’aurions jamais pu utiliser, s’enthousiasme l’enseigne de vaisseau Michaël, formé avec l’ESIM. Cela permet également de progresser dans la confiance accordée par nos pairs. »     

Une difficulté inattendue, mais des marins motivés et combatifs

« Le niveau technique était beaucoup plus élevé que celui auquel nous nous attendions, avec par exemple la maîtrise du petit matériel, reconnaît l’enseigne de vaisseau Michaël. Cela nous force à sortir de notre zone de confort, pour relever ce défi avec l’esprit de cohésion qui nous caractérise. » « L’ESIM était motivée, consciente des enjeux pour la FORFUSCO, salue quant à lui l’enseigne de vaisseau Fanch. Les marins étaient assidus lors de leur passage, malgré l’intensité de la formation et le milieu maritime qui reste rude. »

A l’issue de ces deux semaines intenses, quel bilan tirer de ce FIT ? « Les participants ont acquis les bases de la technique du palmeur de la FORFUSCO, note sobrement l’instructeur en chef. Ils vont à présent parfaire leur technique avec une formation complémentaire à Toulon. » « Rien que dans l’engouement de l’équipe, je sens que nous sommes prêts, abonde de son côté l’EV Michaël. Prêts à montrer que les fusiliers marins sont capables d’acquérir le niveau où ils sont attendus à brève échéance. » Visiblement très motivé par cette expérience, l’EV Michaël souligne la « symbiose et la complémentarité » de l’EDIM en Futura et de l’ESIM à la palme, manifestant la synergie des différentes composantes du bataillon de fusiliers marins Amyot d’Inville.

 

Le Teriieroo a Teriierooiterai passe le Cap Horn

Publié le 02/05/2024

Auteur : La Rédaction

Pour la première fois depuis près de 15 ans, un bâtiment de la Marine nationale franchit la latitude 56 et passe au sud du Cap Horn.

Le Teriieroo a Teriierooiterai passe le Cap Horn @ Marine nationale

Après une traversée mouvementée qui a permis d’évaluer la capacité des patrouilleurs outre-mer à naviguer par mer très formée, c’est dans des conditions plus clémentes que le deuxième POM a franchi le cap mythique.

En effet, avec un soleil radieux et un léger vent d’ouest, le Teriieroo a Teriierooiterai est passé au plus près du roc qui culmine à 425 mètres. La température extérieure était alors de 4° et celle de la mer de 8°. Des conditions qui tranchent nettement avec les jours précédents, où le POM naviguant sous les 40ème rugissants puis les 50ème hurlants a traversé une mer 6 pendant plusieurs jours.

L’occasion pour l’ensemble des marins présents à bord d’ajouter une nouvelle case à leur CV de marin en devenant cap-horniers, gagnant le droit de porter la célèbre boucle d’oreille d’or à l’oreille gauche.

Après ce point d’orgue du déploiement vers la Polynésie française, le navire et son équipage ont mis le cap sur Ushuaia, leur prochaine escale. Puis commencera une remontée du Pacifique « côté terre », avec quatre jours de navigation cap au Nord dans les chenaux de Patagonie.

L'équipage du patrouilleur outre-mer sur la plage arrière avec le drapeau du bâtiment
Le Teriieroo a Teriierooiterai passe le Cap Horn

Aviateurs et marins s’entraînent ensemble sur le porte-avions

Publié le 02/05/2024

Auteur : La Rédaction

Le 15 avril 2024, dans le cadre de son stage de remise à niveau opérationnelle, le porte-avions Charles de Gaulle et son groupe aérien embarqué (GAé) ont accueilli un plot RESCO (recherche et sauvetage au combat) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).

Aviateurs et marins s’entraînent ensemble sur le porte-avions @ Marine nationale

Scénario préétabli de l’exercice : la récupération d’un pilote éjecté en territoire ennemi. Reconnus pour leur expertise dans le Combat Search and Rescue (CSAR), les commandos du Commando Parachutiste de l’Air n°30 et l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » sont intervenus avec réactivité et professionnalisme, escortés par les avions du GAé catapultés depuis le porte-avions.

Une fois l’alerte déclenchée, la mission de CSAR devient une priorité. Le GAé prépare la mission et soumet ensuite l’idée de manœuvre au commandant. L’hélicoptère Caracal de l’AAE, quatre Rafale Marine et un E-2C Hawkeye sont déployés, pour une mission nocturne de récupération. Les frappes air-sol, essentielles pour parer à la menace ennemie, ont été appuyées par la fonction de FAC Airborne d’un des pilotes de Rafale Marine et celle de JTAC de commandos de l’Air. Reconnues par l’OTAN, ces compétences d’appui aérien sont réputées pour exiger rigueur et réactivité.

Le Caracal a été escorté par les aéronefs de la Marine qui ont neutralisé les menaces « air » et « surface ». Après l’aéro-cordage des commandos, le pilote éjecté a pu être récupéré, pris en charge en vol puis par les équipes médicales à bord du porte-avions.

Cet exercice montre l’interopérabilité de nos armées, rendue possible grâce à des procédures communes et à un travail intense de préparation et de briefing.

Aviateurs et marins s’entraînent ensemble sur le porte-avions
Aviateurs et marins s’entraînent ensemble sur le porte-avions

Le groupe aéronaval reprend la mer pour la mission Akila

Publié le 02/05/2024

Auteur : La Rédaction

Le groupe aéronaval (GAN) a appareillé le 22 avril 2024 de la base navale de Toulon. Il participera durant les prochaines semaines à la mission Akila en Méditerranée, aux côtés de nos alliés et de nos partenaires stratégiques, dans une zone d’intérêt majeur pour l’OTAN ainsi que pour l’Europe.

Le groupe aéronaval reprend la mer pour la mission Akila @ Marine nationale

Placé sous le commandement du contre-amiral Jacques Mallard, le GAN est composé du porte-avions (PA) Charles de Gaulle et du groupe aérien embarqué (GAé), du nouveau bâtiment ravitailleur de force (BRF) Jacques Chevallier, d’une frégate multi-missions (FREMM), d’une frégate de défense aérienne (FDA) ainsi que d’un sous-marin nucléaire d’attaque. Des escorteurs de marines alliées, au rang desquels l’Italie, la Grèce et le Portugal, seront intégrés au GAN, permettant d’entretenir notre aptitude commune à conduire, en coalition et sous faible préavis, des opérations complexes.

La mission Akila contribuera directement à la posture défensive et dissuasive de l’Alliance sur son flanc Est. A ce titre, le GAN sera placé pour la première fois sous contrôle opérationnel de l’OTAN au cours de l’exercice Neptune Strike 24.1, qui s’attachera à démontrer la capacité de l’OTAN et de la Marine nationale à agréger des capacités maritimes de projection de force et de puissance.

Le GAN participera par ailleurs à l’exercice Mare Aperto 24.1, organisé par la marine italienne en étroite coordination avec la Marine nationale, selon le concept d’entraînement Polaris. Cet exercice verra deux forces s’affronter dans des conditions au plus proche d’un engagement réel, prenant en compte les nouveaux champs et milieux de conflictualité. Il visera ainsi à approfondir notre interopérabilité avec nos alliés et partenaires, dans le cadre de notre préparation opérationnelle à la haute intensité.

Les armées françaises contribuent à la sécurisation de la flamme

Publié le 02/05/2024

Auteur : La Rédaction

Depuis son départ du Pirée le 27 avril, la flamme olympique est sous protection permanente. Le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine de la Marine nationale est mobilisé pour assurer la sécurisation du parcours nautique du voilier trois-mâts Belem.

Les armées françaises contribuent à la sécurisation de la flamme @ Marine nationale

Le BSAM Seine a rejoint le Belem à sa sortie du canal de Corinthe pour accompagner le voilier et l’assister jusqu’à son arrivée à Marseille.

Sur l’ensemble du parcours, la Seine mobilise l’ensemble de ses capacités opérationnelles. A cet effet, elle dispose de compétences de soutien logistique, médical, grâce à un médecin du service de santé des armées (SSA) embarqué à bord, et des compétences nécessaires pour faire face à une panne ou un incendie à bord du Belem.

Ces dispositions se couplent avec des dispositifs de surveillance qui lui permettent d’assurer la sureté de la route maritime empruntée par le Belem, et d’intervenir en cas de menace venant de la mer.

La présence du BSAM Seine joue un rôle de protection au profit du dispositif de sécurisation de la flamme olympique durant son trajet à bord du Belem, illustrant la préparation et l’implication des armées pour le bon déroulé des Jeux.

Evènement mondial, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 réuniront des milliers de visiteurs en France du 26 juillet au 8 septembre. Les armées françaises se préparent à ce défi sécuritaire et apporteront, par leur singularité, une plus-value concrète au dispositif global des forces de sécurité intérieure (FSI), en renforçant le dispositif SENTINELLE. Les armées conduiront des missions spécifiques, à partir de leurs capacités uniques, intégrées à un dispositif interministériel, afin de garantir en tout temps, une réponse efficace en cas de menace terroriste. En ce sens, elles seront menantes dans la protection des espaces aériens et maritimes par la mise en place d’un dispositif permanent de sûreté aérienne (DPSA) caractérisé, entre-autres, par la lutte anti-drones et d’un dispositif permanent de sûreté maritime (DPSM) à Marseille.

Les armées françaises contribuent à la sécurisation de la flamme
Les armées françaises contribuent à la sécurisation de la flamme

Les élèves-officiers de la mission Jeanne d’Arc reçoivent leur spécialité

Publié le 02/05/2024

Auteur : La Rédaction

Le 25 avril 2024, lors de l’escale du groupe Jeanne d’Arc à Buenos Aires, les officiers-élèves se sont vu attribuer leur spécialité.

Les élèves-officiers de la mission Jeanne d’Arc reçoivent leur spécialité @ Marine nationale

Après leur formation à l’École navale de deux ans et demi de formation pour les « Bordaches » et de six mois pour les officiers sous contrat, pendant laquelle ils ont pu découvrir les différents métiers de la Marine au travers de leurs différents stages de découverte ou embarquements et le « forum des spécialités » auprès de jeunes officiers issus des forces, les officiers-élèves ont été orientés vers une spécialité. Cette attribution de spécialité sur le porte-hélicoptères amphibies (PHA) Tonnerre marque un nouveau départ dans leur parcours professionnel d’officier.

Déjà orientés entre deux filières, Opérations et Energie, et maintenant répartis par spécialités, les officiers-élèves vont désormais approfondir leurs connaissances au travers de périodes d’instructions spécifiques et de mises en situation ciblées lors des périodes de quart afin de les préparer à leur futur métier.

Après la mission Jeanne d’Arc, ils effectueront une première affectation sur un des bâtiments de surface de la Force d’action navale (FAN) en qualité d’officier de quart avant de poursuivre, pour certains d’entre eux, leur formation technique et spécifique dans les centres et écoles de formation spécialisées de la Marine : l’École d’initiation au pilotage (EIP/50S), le Centre d’entraînement et de formation de l’aéronautique navale (CEFAé), l’École de plongée (ECOPLONG), l’École des fusiliers marins (ECOFUS) ou les Écoles de navigation sous-marine (ENSM).

 

Les élèves-officiers de la mission Jeanne d’Arc reçoivent leur spécialité
Les élèves-officiers de la mission Jeanne d’Arc reçoivent leur spécialité

Une armada pour les stagiaires PMM en immersion à Brest

Publié le 03/05/2024

Auteur : La Rédaction

170 cadres et stagiaires de PMM en « période bloquée » à Brest ont pris la mer à bord d’une armada de 7 voiliers-école dont le grand trois mats barque Le Français.

Une armada pour les stagiaires PMM en immersion à Brest @ Thomas Letournel / Marine nationale

Le 1er mai, le pôle « maritimisation » de la division rayonnement de Brest avait un défi à relever : embarquer dans la même journée les préparations militaires Marine (PMM) d’Arras, Dunkerque, Laval, Nantes et Vendôme. C’est désormais chose faite, avec la participation active de l’École navale, du club nautique de la Marine de Brest et de l’association du Grand Voilier École, engagés pour l’évènement. Pendant près de 24 heures avec une nuit en mer pour certains, 170 cadres et stagiaires ont navigué à bord d’une armada de sept voiliers-école dont le grand trois mats barque Le Français, au contact de marins des forces et d’unités de la Marine croisées en rade de Brest.

Cette première expérience de vie en équipage a été particulièrement marquante et appréciée des stagiaires. Nul doute qu’elle confirmera des volontés d’engagement ou pèsera favorablement dans la balance pour un possible projet professionnel dans la Marine.

700 stagiaires et instructeurs issus de 18 centres PMM ont été accueillis à Brest pendant les vacances de printemps. Cette opération rodée a été une nouvelle fois conduite par le bureau « périodes bloquées » de la division rayonnement de Brest avec l’appui essentiel de la base navale et de nombreuses unités de la Marine en région brestoise. Un véritable travail d’orfèvre, d’anticipation, d’organisation et d’accompagnement : du transport des stagiaires à la mise en place des programmes d’activités, en passant par la mise en place de séances de tir ou d’embarquements sur des voiliers école.

Entre les vacances scolaires de la Toussaint, d’hiver et de printemps, 1700 cadres et stagiaires issus de 43 PMM ont été immergés pendant une semaine au sein des unités de la Marine du Ponant.

Une armada pour les stagiaires PMM en immersion à Brest
Une armada pour les stagiaires PMM en immersion à Brest