Le Chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne a intégré le Standing NATO maritime group n°2 (SNMG2) à Aksaz, en Turquie, dans le cadre de l’exercice annuel DYNAMIC MARINER 2022 qui se tient du 11 au 22 septembre.

Le Capricorne a rejoint la cinquantaine de bâtiments de combat et les 13 pays de l’Alliance qui prennent part à l’exercice DYNAMIC MARINER 2022. Cet entraînement majeur s’inscrit dans le cycle de préparation de la NATO Response Force (NRF), force de réaction rapide multinationale interarmées de l’OTAN, visant à confirmer la capacité de la Turquie à exercer le commandement de sa composante maritime (Maritime Component Command – MCC) pour l’année 2023.

L’intérêt de la NRF repose dans sa capacité à se déployer n’importe où et n’importe quand, sous très court préavis. Cela implique un très haut niveau de préparation opérationnelle auquel contribuent les exercices conjoints de grande ampleur tels que DYNAMIC MARINER 2022. Cette année, il s’appuyait sur un scénario tourné autour du combat naval et en particulier de la guerre des mines. Cela a permis à l’équipage du Capricorne de mettre en avant ses savoir-faire techniques et de rappeler que la France est un partenaire fiable et crédible au sein de l’OTAN.

DYNAMIC MARINER 2022 a donc été l’occasion, pour les marines de l’Alliance, de conduire ensemble un large éventail d’opérations complexes renforçant leur interopérabilité au service de la stabilité stratégique en Méditerranée.

La guerre des mines est un domaine stratégique qui, tant pour la France que pour l’OTAN, s’adapte et évolue face aux nouvelles menaces décuplées par le développement technologique. Les mines peuvent, par leur présence réelle ou supposée, gêner voire interdire toute activité maritime dans une zone et entraîner des effets contraignant la liberté de navigation.

Parti de Toulon le 5 septembre dernier, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Bouan, renforcé d’un détachement du Bataillon de Fusiliers Marins Détroyat et d’un drone SMDM (système de mini drone pour la Marine), a d’abord rallié le port OTAN d’Augusta, sur la côte Est de la Sicile, pour installer à son bord le système d’information et de commandement dédié à l’opération, avant de débuter ses patrouilles sur zone dès le 10 septembre.

Après son intégration à la Task force, aux côtés du bâtiment amiral, la frégate italienne Libeccio, et de la frégate grecque Navarinon, le Commandant Bouan a conduit un certains nombres d’entraînements en mer (test des communications, exercice de visite avec support aérien coordonné, répétition des procédures, hélitreuillage,…) permettant à l’équipage d’être pleinement opérationnel et interopérable avec les autres moyens intégrés à Eunavfor Med Irini. Six avions de patrouille maritime européens – dont un français - complètent la force maritime déployée.

Cette première partie de déploiement a également permis la visite à bord du Force Commander (FCDR) de la Task force, le contre-amiral italien Fabrizio Rutteri, qui a pu ainsi partager avec l’équipage du Commandant Bouan sa vision et ses intentions pour la conduite de la mission.

Depuis son intégration à l’opération, le Commandant Bouan a déjà réalisé trois « approches consenties » (friendly approach). Ces contacts avec les navires de commerce civils navigant dans la zone maritime au large des côtes libyennes permettent de collecter de l’information sur l’activité maritime dans la zone et concourent au travail de connaissance de la zone au profit d’Irini.

Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes. Dans le même temps, elle contribue à faire appliquer les mesures des Nations Unies visant à empêcher l'exportation illicite de pétrole de Libye, à comprendre et démanteler les réseaux de trafic de migrants et à renforcer capacités et à la formation des garde-côtes libyens.

Europa, Juan de Nova, Glorieuses constituent une partie des îles Eparses, dispersées dans le canal du Mozambique à l’ouest de Madagascar. Cette zone où les flux maritimes sont denses est stratégique pour la France, nation riveraine de l’océan Indien.

Mission principale du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain, le ravitaillement des Eparses (hormis l’île de Tromelin) a lieu quatre à cinq fois par an. La difficulté d’y accéder par voie aérienne rend l’acheminement de fret par voie maritime indispensable pour ces îles uniquement habitées par des détachements de militaires de l’armée de Terre, d’un gendarme représentant le préfet des terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ainsi que du personnel de cette préfecture.

D’Europa aux Glorieuses en passant par Juan de Nova, l’acheminement des vivres et autres équipements vers les îles est souvent ardu en cas de conditions climatiques défavorables, qui peuvent rendre incertaine la tenue au mouillage, et compromettre le débarquement sur les plages.

Pour réaliser ces missions, le Champlain s’appuie sur des renforts de réservistes du 2ème régiment parachutiste d’infanterie de Marine (RPIMA), qui viennent compléter les équipes de déchargement sur les plages et à bord, ainsi que sur sa drome, particulièrement sollicitée lors de ces opérations. Ce sont ainsi des norias nombreuses entre le bord et les plages par embarcation de servitude, petit chaland de débarquement, et par zodiac qui permettent de débarquer quelques dizaines de tonnes de fret par île tout en rembarquant les déchets.

Orchestrées depuis la passerelle du Champlain par « Catskill », coordinateur entre la plage arrière aux ordres de « Roméo », pour le conditionnement et le grutage du fret, et « Jason », responsable de l’ouverture de la plage et du plageage de la drome, les opérations logistiques mobilisent l’ensemble du personnel dans un travail à la chaîne, où les capacités d’adaptation et d’innovation sont primordiales.

Depuis le 13 septembre 2022, le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne participe à l’exercice DYNAMIC MARINER 22.

Intégré à la force de guerre des mines OTAN de la méditerranée, le Capricorne enchaîne les exercices de groupe : tir sur cible aérienne et de surface, menaces asymétriques et bien sûr, chasse aux mines. Chacun des sept chasseurs de mines quadrille les fonds à la recherche d’une mine. L’action conjuguée et coordonnée des sept différentes nations[1] devra permettre, en fin d’exercice, de rétablir la navigation commerciale, fictivement interrompue.

Fort d’une excellente disponibilité, le Capricorne s’insère parfaitement dans le dispositif OTAN, preuve supplémentaire de la parfaite interopérabilité de la marine française avec ses alliés de l’Alliance. Les mines sont ainsi détectées, identifiées et neutralisées (neutralisation simulée par la récupération dans le cadre de l’exercice).

DYNAMIC MARINER s’inscrit dans le cycle de préparation de la NATO Response Force (NRF), force multinationale interarmées de l’OTAN, et a pour but de certifier la capacité de la Turquie à exercer le commandement de sa composante maritime (maritime component command – MCC) en vue de prise d’alerte en 2023.

La NRF est une force multinationale à haut niveau de préparation, en alerte, à la pointe de la technologie, regroupant des éléments des forces terrestres, aériennes, maritimes et d’opérations spéciales, que l’OTAN peut déployer rapidement, partout où cela est nécessaire. En 2022, le scénario est tourné autour de la guerre des mines et, plus généralement, autour de la guerre navale.

[1] France, Allemagne, Espagne, Belgique, Pays-bas, Italie et Turquie

Du 12 au 18 septembre 2022, le dragueur de mines algérien El Kasseh II a fait escale à Toulon pour participer à l’édition 2022 de l’activité de coopération opérationnelle (ACO) franco-algérienne RAIS HAMIDOU.

Cette année, les activités étaient consacrées aux différentes spécialités de la plongée militaire en coopération avec le groupe de plongeurs-démineurs de la Méditerranée (GPD Med). Plusieurs ateliers se sont déroulés tout au long de la semaine : échanges et cas pratiques autour de la médecine hyperbare et réaction en cas d’accident de plongée, déminage de plage, travaux sous-marins ou encore utilisation de sonar portatifs pour des opérations de recherches sous-marines.

Les deux unités avaient déjà collaboré en 2021, lors de la précédente édition, avec l’escale du bâtiment-base plongeurs démineurs (BBPD) Achéron à Djen Djen en Algérie. Ce nouveau rendez-vous a ainsi permis d’entretenir l’interopérabilité entre moyens français et algériens lors de ces entraînements et échanges d’expériences.

Cette activité de coopération opérationnelle organisée alternativement de chaque côté de la Méditerranée, permet de renforcer le niveau de coopération et de connaissance mutuelle entre les marines de deux pays qui partagent un intérêt commun pour la stabilité de cette zone et peuvent, le cas échéant, être amenées à opérer conjointement en cas de situation de crise en mer (lutte anti-pollution, narcotrafic, search and rescue,…).

La Marine nationale a décidé de recourir à une flotte d’hélicoptères afin d’assurer la continuité de ses missions entre le retrait du service actif de l'Alouette III et l’arrivée de l'hélicoptère GuépardMarine programmée à partir de 2029.

Cette flotte intérimaire permettra aux flottilles de CaïmanMarine et Panther d’être pleinement investies sur les missions de combat depuis les frégates. Une partie de cette flotte, constituée de Dauphin N3, a vocation à opérer depuis les bâtiments à la mer. L'autre volet de la flotte intérimaire, constitué de 6 hélicoptères H160, opérera depuis la terre afin de conduire des missions de secours et d’intervention en mer. C’est le premier hélicoptère de cette série que la Marine vient de recevoir le 22 septembre 2022.

Issus d’un travail entre la Marine nationale, la Direction générale de l’armement, Babcock, Airbus Helicopters et Safran Helicopters Engines, le H160 est la version civile qui sert au développement du HIL Guépard. Configurés pour le sauvetage en mer, ces hélicoptères sont équipés d’un treuil, d’un système électro-optique Euroflir 410 et d’une cabine modulaire permettant un aménagement optimisé pour chaque mission. Ils seront également certifiés pour le vol avec jumelles de vision nocturne.

A l’issue de la période d’expérimentation militaire et de la certification « marine » délivrée par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S), les premiers équipages formés sur H160 composeront la Flottille 32F actuellement mise en sommeil. Elle sera réactivée pour l’occasion et implantée au sein de la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic. La 32F déploiera des détachements de secours maritime H160 à Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères.

Pour marquer cette réception, une cérémonie présidée conjointement par le contre-amiral Eric Malbrunot, sous-chef d’état-major plans et programmes de la Marine nationale et le contre-amiral Serge Bordarier, commandant la force de l'aéronautique navale, a eu lieu le 22 septembre sur la base d’aéronautique navale de Hyères. L’hélicoptère sera livré à la Marine nationale par la Direction générale de l’armement représentée par l’ingénieur général de l’armement Stéphane Kammerer.

Le porte-avions Charles de Gaulle vient de terminer avec succès ses essais à la mer après une période de maintenance et le renouvèlement de près d’un tiers de son équipage. A partir du 24 septembre, il débutera sa mise en condition opérationnelle à la mer (MECO) avant un prochain déploiement d’ici la fin de l’année.

Les essais à la mer conduits du 13 au 15 septembre sont venus clôturer l'arrêt technique 2022, période pendant laquelle la majorité des installations du navire ont fait l’objet d’opérations de maintenance préventive ou corrective. Ces essais ont permis de valider l’ensemble des interventions techniques menées au cours de l’été et de vérifier la performance du navire. Ils ont été couplés à des exercices d’entraînement individuel, marquant le début de la remontée en puissance du porte-avions et son équipage.

Comme chaque année, l’équipage a été partiellement renouvelé au cours de l'été. Supervisés par leurs aînés, les nouveaux embarqués doivent désormais s'approprier leurs rôles, assimiler de nouveaux savoir-faire et développer l'esprit d'équipage qui caractérise les marins. Cette remontée en puissance se poursuivra dans les prochaines semaines à la mer avec le stage MECO puis l'école de l'aviation embarquée (ÉAÉ) 2022.2. Elle permettra à l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle d’être paré dès le mois de novembre pour les missions qui lui seront confiées.

Du 14 au 15 septembre 2022 s’est tenue à Toulon la réunion finale de planification de l’exercice maritime 5+5 SEABORDER 22, destiné à consolider l’aptitude des marines des pays membres de « l’Initiative 5+5 » à opérer conjointement et à répondre, le cas échéant, à une situation de crise en mer.

Dans le cadre de cette réunion, le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi, commandant de la zone maritime Méditerranée, a ainsi accueilli des représentants des Forces Navales algériennes, de l’Armada espagnole, de la Marina Militare italienne, de la Marine libyenne, des Forces Armées maltaises, de la Marine Royale Marocaine, de la Marine mauritanienne, de la Marine portugaise et de l’armée me mer tunisienne.

Co-organisée par la France et l’Algérie, l’édition 2022 de cet exercice se tiendra du 17 au 21 octobre prochain à Toulon et amènera les neuf unités navales et aériennes participantes à mener de concert des opérations dans les domaines de la surveillance et de la sécurité maritime à travers un large panel de situations allant de la lutte anti-pollution aux opérations d’interdiction maritime.

Créée en 2004 sous l’impulsion de la France, l’« Initiative 5+5 Défense » est une déclinaison du « Dialogue 5+5 » (Algérie, Espagne, France, Grèce, Italie, Lybie, Malte, Maroc, Mauritanie, Portugal, Tunisie) dont les objectifs sont d’alimenter le dialogue et de stimuler le partage d’expériences entre pays membres. Elle rassemble diverses activités dans quatre domaines principaux : la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la contribution des forces armées à la protection civile et la formation/recherche.

En marge de sa mission de ravitaillement des îles Éparses, débutée le 20 août dernier, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain a mené une action de coopération avec un bâtiment de la marine malgache.

L’escale à Diego-Suarez, au nord de Madagascar, était l’occasion pour le BSAOM Champlain de poursuivre ses activités de coopération avec la marine malgache en apportant, dès le premier jour de l’accostage, une expertise technique au remorqueur Trozona sur l’une de ses avaries.

Le patrouilleur côtier malgache Malaky et le BSAOM Champlain ont ensuite réalisé un entraînement au ravitaillement en mer dans la baie de Diego-Suarez. Les deux bâtiments ont fait preuve d’une parfaite synchronisation, indispensable lors de cette manœuvre délicate et technique, afin d’opérer en toute sécurité.

Les bâtiments des FAZSOI sont régulièrement amenés à développer des synergies opérationnelles avec les bâtiments de la marine malgache qui constitue un partenaire important dans la région. Ces actions participent au dynamisme de la coopération militaire opérationnelle franco-malgache dans la zone de responsabilité permanente des FAZSOI en Afrique australe.

Les 1 700 militaires déployés aux FAZSOI garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis La Réunion et Mayotte. Les FAZSOI constituent le point d’appui principal du théâtre « océan Indien » pour lutter contre de nouvelles menaces comme le trafic de stupéfiants, assurer la surveillance des Zones économiques exclusives (ZEE) associées à l’ensemble des îles de la zone de responsabilité et conserver une capacité régionale d’intervention rapide.

Le 17 septembre 2022, 96 élèves-officiers de la nouvelle promotion de l’École navale se dirigent vers la place d’armes, encadrés par leurs ainés, afin de se faire remettre leur sabre des mains des aspirants.

Première étape dans la vie d’un marin et d’un officier, ce moment symbolique marque le début de carrière pour ces nouveaux engagés. Après plusieurs années de préparation scientifique, les voilà embarqués pour 3 années de formation à la Baille. Trois années pendant lesquelles, une formation militaire, scientifique et humaine leur sera dispensée. Cette formation théorique s’accompagnera de multiples rencontres pour les élèves : journalistes, hautes autorités organiques, politiques et militaires de toute provenance.

Cette cérémonie dessine la fin de la période d’incorporation. Pendant un mois, ils ont découvert la Baille à travers des exercices d’aguerrissement, une corvette d’accoutumance sur les voiliers école et sur les bâtiments-école de la Marine nationale.

Les élèves-officiers ou fistots seront amenés à servir plus tard dans les forces, sous les mers, à terre, sur l’eau et dans les airs.