CESSAN : 30 ans d’entraînement à la survie et au sauvetage

Publié le 20/06/2025

Auteur : La Rédaction

Le Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale (CESSAN) célèbre ses 30 ans aujourd’hui ! Depuis 1995, le centre a entraîné 30 000 marins, militaires de l’armée de Terre et de l’Air et personnels de la société civile sur la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic.

Des gestes qui sauvent

Pendant trois décennies, les stagiaires se sont succédé au rythme des exercices d’évacuation, de « glouttes », darrivées à l’eau en parachute ou encore de treuillage dans la tempête. De nombreuses vies ont été sauvées grâce à cet entraînement fondamental, enseigné avec dévouement et pédagogie, qui a permis à de nombreux pilotes et membre d’équipage de s’extraire de leur cabine à l’issue d’un accident à la mer.

5 missions-clefs

Cet anniversaire est l’occasion de rappeler les missions du CESSAN qui instruit tout le personnel navigant national et international à l’utilisation des équipements de secours et de sauvetage en service. Pour assurer cette mission, il dispose d’un bassin de 1500 m3, de simulateurs (nuit, vent, orage, éclairs) et de 2 cabines immergées. L’une de ses fonctions est de vérifier l’aptitude initial à la survie en mer du personnel en école, en vue de son admission dans le personnel navigant de l’aéronautique navale. En prime, il s’occupe du contrôle périodique du maintien de l’aptitude à la survie du personnel navigant affecté en formation. Le centre conduit également des essais de matériel en étroite collaboration avec la Direction générale de l’armement (DGA). Il est aussi en charge du développement de procédures d’évacuation d’aéronefs.

Pour marquer la triple décennie du CESSAN, la BAN de Lanvéoc-Poulmic a accueilli des centres de sauvetage de plusieurs pays de l’OTAN. Au programme : cérémonie militaire, défilé aérien, exposition statique des aéronefs et un coquetel pour clore les festivités.

Lieutenant de vaisseau Valentin, ingénieur responsable du domaine technique électricité

Publié le 18/06/2025

Auteur : EV1 Margaux Bronnec

Passionné par la physique et la chimie, le lieutenant de vaisseau Valentin n’était pas prédestiné à entrer dans la Marine. Depuis 2013, il navigue au gré des affectations et assure le bon fonctionnement et la maintenance des installations de propulsion et de la production d’énergie des bâtiments.

Professeur de physique. Un métier qui aurait pu correspondre au lieutenant de vaisseau (LV) Valentin. Pourtant, il choisit la Marine. Pas étonnant pour cet enfant de Dunkerque dont le grand-père a fait la guerre d’Algérie en tant que matelot : « Mon grand-père, mon père, mes oncles ont travaillé sur les chantiers navals, j’ai baigné dans les histoires de bateaux aux architectures incroyables et complexes », raconte-t-il. Outre cette histoire familiale, c’est aussi et surtout pour l’aspect technique que la Marine a semblé être la vocation idéale, grâce à « son immense diversité de technologies et de savoir-faire que je ne retrouve pas dans les autres armées ». Il entre dans la Marine en 2013 comme officier de Marine sous contrat (OM/SC) de spécialité énergie (ENERG).

Après une année de formation, il rejoint la frégate anti- sous-marine Jean de Vienne. Adjoint en charge de la propulsion, de la production de froid, d’eau douce et de la production d’électricité, il a pu s’acculturer au milieu maritime. C’est également sur ce bateau qu’il participe à la mission Arromanches comme escorteur du porte-avions Charles de Gaulle. Il sera ensuite affecté sur le Latouche-Tréville avant de rejoindre les profondeurs en embarquant sur un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE). Responsable des installations participant à la sécurité plongée, le LV a grandement apprécié cette affectation grâce aux connaissances accumulées et au travail fourni à bord.

Après des affectations à la base navale de Brest, sur le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme et au Centre d’instruction navale de Brest, il réalise sa deuxième année de master en école d’ingénieur à Toulouse. « J’ai choisi un diplôme sur les technologies des énergies renouvelables car selon moi, c’est l’avenir de notre société et du monde maritime. » Désormais de spécialité technique de l’ingénieur (STING), il travaille pour le service de soutien de la flotte (SSF) à Brest comme ingénieur responsable du domaine technique (IRDT). Chef d’une équipe de quatre personnes, le LV Valentin est en charge du maintien en condition opérationnelle des installations électrique de l’ensemble des navires de la Marine : alternateurs, feux de navigation, réseaux de distribution, moteurs et propulsion... Il supervise les installations de nouveaux équipements afin de vérifier leur conformité aux réglementations en vigueur. Il est également amené à réaliser des expertises et des enquêtes techniques. « S’il y avait un incendie à bord, nous pourrions être appelés afin de déterminer ce qu’il s’est passé et donner les clés de compréhension aux marins et aux industriels, pour éviter que cela ne se reproduise. » Un rôle essentiel car l’IRDT synthétise les éléments pertinents pour conseiller l’état-major sur les risques et les enjeux liés au domaine électrique.

« Grâce à ma formation et à l’expérience acquise, tant à bord qu’à terre, je peux enrichir mon parcours dans d’autres domaines ». Ainsi, le lieutenant de vaisseau Valentin prendra le poste de chef de service machine thermique et flotteur sur la frégate Aquitaine l’été prochain.

Technicien de maintenance navale - électricité

Le technicien de maintenance navale garantit la sécurité du navire de surface ou sous-marin sur lequel il est affecté et le maintien en condition opérationnelle des moyens électriques à bord : moteurs, propulsion, systèmes de distribution, etc. Il entretient ces systèmes et supervise la production et la distribution d’électricité. Il doit être capable d’intervenir rapidement sur toutes ces installations en cas d’avarie. Il peut aussi être affecté à terre, dans des ateliers de maintenance du service de soutien de la flotte. Le marin pourra au cours de sa carrière, évoluer vers la filière nucléaire et participer à la mise en œuvre du porte-avions et des sous-marins.

Meilleur souvenir ?

« Lorsque j’étais sur la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville, nous avons participé à une mission de présence dans le grand Nord d’environ deux mois et demi. Nous sommes remontés jusqu’à la mer Baltique, puis en océan glacial Arctique jusqu’aux frontières de la Russie. Nous sommes redescendus par l’Islande avant de rentrer à Brest. J’avais déjà participé à une première mission opérationnelle avec Arromanches en 2014 mais, cette fois-là, c’était différent car nous n’étions pas uniquement escorteur. Nous étions seuls au milieu de l’océan. L’équipage, le passage du cercle polaire, les escales, etc., j’en garde de très bons souvenirs. »

Parcours

2013 Entrée dans la Marine comme officier sous contrat

2014 2015 Adjoint chef de service machine thermique sur la frégate anti- sous- marine Jean de Vienne

2017 2018 Adjoint chef de service sécurité plongée sur un SNLE

2018 2019 Chef de service soutien technique des moyens portuaires sur la base navale de Brest

2019 2020 Chef de service machine thermique et électricité sur le BCR Somme

2021 2022 Master Electrical Energy Systems – spécialisation énergies renouvelables en école d’ingénieur à ENSEEIHT
de Toulouse

2022 2025 Adjoint puis ingénieur responsable du domaine technique et électricité (IRDT) au SSF à Brest


 

Lettre hebdomadaire n° 19 du 27 juin 2025

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