Le commandant de SNLE et celui du Charles de Gaulle qui s’expriment dans notre dossier sont sans ambages lorsqu’ils évoquent la propulsion nucléaire. Grâce à elle, une plateforme navale peut opérer sans ravitaillement pendant des mois, manœuvrer à grande vitesse et sur de longues distances, et s’affranchir dans une large mesure des contraintes logistiques qui brident les unités classiques. Qui a supervisé les manœuvres du porte-avions en opérations, mené une patrouille de SNLE ou conduit des missions de chasse aux sous-marins nucléaires de nos compétiteurs, n’a aucun doute sur l’avantage tactique déterminant que confèrent les chaufferies embarquées.
Facteur de supériorité et de liberté d’action au plan tactique, la propulsion nucléaire est bien plus que cela pour la Marine, depuis des décennies. Au point que le chef d’état-major de la Marine a retenu la dimension nucléaire comme un des quatre éléments constitutifs de l’identité de la Marine, aux côtés de la mer, de l’équipage et des opérations.