Trois questions à Olivier Dairien, responsable du Marine lab au bureau Plans-Programmes

Publié le 08/10/2024

Auteur : EV1 Margaux Bronnec

Cols bleus : Qu’est-ce que le Marine lab?

Olivier Dairien : C’est le réseau des labs de la Marine. Il soutient les unités de la Marine qui souhaitent mettre en place un lab. Il met aussi en relation chacun des membres du réseau dans le but de les voir partager outils et bonnes pratiques. Dans cette galaxie, je distingue trois types de lab. Ceux rattachés aux écoles, destinés à sensibiliser les marins en formation au rôle d’un lab et à son utilisation. Ensuite, il y a ceux dédiés à des domaines spécifiques, tels le FUSCOlab, les FANlabs ou l’Aérolab du CEPA/10S. Ils ont pour spécificité de s’adresser à une force de la Marine. Enfin, certains laboratoires sont axés sur une technologie particulière. Je pense au LABNUM de CECLANT qui cherche à travailler au profit de toutes les unités, en produisant uniquement des projets de nature numérique.

C. B : Comment définiriez-vous un lab?

O. D : C’est une structure qui détient des ressources, des moyens de maquettage et de prototypage. Grâce à leurs expertises techniques et aux moyens dont ils disposent, les labs conduisent des projets d’innovation, en particulier lors des phases de conception et prototypage. Soit ces projets émanent d’une unité de la Marine et ils vont les accompagner, soit les labs identifient un projet et vont solliciter des unités pour avoir une vision opérationnelle et des capacités d’expérimentation physiques (test sur les plateformes).

C. B : Quels sont les projets financés cette année?

O. D : En tout, une centaine de projets ont été financés en 2024. Les projets sont extrêmement variés car l’innovation est transverse à tous les domaines. Beaucoup relèvent du champ du numérique, notamment de l’intelligence artificielle, mais les drones sont également fortement représentés, tout comme les communications et la guerre électronique