Plongée au temps des premiers sous-marins
Publié le 03/05/2025
Les profondeurs sous-marines fascinent, mais ce n’est qu’au XIXe siècle que l’histoire des sous-marins commence en France. Le musée de la Marine remonte le cours du temps aux origines de ces explorations.

Ce portrait collectif pris au début du XXe siècle à Cherbourg par le photographe Jules Desrez met en scène l’équipage du Narval, avec au centre son commandant Maxime Laubeuf. Aujourd’hui, cette photographie est conservée dans le fonds privé Maxime Laubeuf au Musée national de la Marine.

Si les premières inventions françaises peuvent être datées du début du XVIIe siècle, c’est le Gymnote, conçu par Gustave Zédé en 1888 grâce aux études de Dupuy de Lôme, qui fait véritablement entrer la France dans l’ère du sous-marin.
En 1896, le ministre de la Marine Édouard Lockroy lance un concours pour la réalisation d’un torpilleur sous-marin de 200 tonnes capable de franchir 100 miles en surface et 10 en plongée. Maxime Laubeuf remporte le concours en février 1898 avec le Narval, bâtiment hybride révolutionnaire de 117 tonnes, équipé d’un double système de propulsion : à vapeur pour la surface et électrique pour la plongée.
La construction du Narval est entamée sur le chantier de Cherbourg le 23 novembre 1898 jusqu’à sa mise à flot le 21 octobre 1899. Le torpilleur entre en service le 26 juin 1900 et sera retiré le 9 mars 1909.
Avec son univers complexe et secret, le sous-marin n’a depuis cessé de passionner. Intégré aux équipements de la Marine nationale depuis 1915, régulièrement capturé par les photographes de la Défense et les peintres officiels de la Marine, une partie de son histoire est à découvrir au Musée national de la Marine à Paris.