Moyens techniques : 881 engins terrestres et nautiques

Publié le 05/11/2024

Auteur : ASP Clémence de Carné

Forte de ses 873 076 habitants, la cité phocéenne est la deuxième ville la plus peuplée de France. Chaque jour, le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) reçoit un millier d’appels et doit être capable d’intervenir en moins de dix minutes dans n’importe quel lieu. Ses 881 engins terrestres et nautiques allant de la remorque à l’embarcation rigide, du fourgon incendie au drone aérien lui permettent de relever ce défis.

un camion des marins-pompiers de Marseille à l'arrêt

Moyens terrestres

Les moyens terrestres permettent au BMPM de secourir et assister les victimes, lutter contre les feux urbains et les feux de forêts grâce à :

  • 121 véhicules de secours et d’assistance aux victimes (photo 3)
  • 9 ambulances de réanimation
  • 5 véhicules de secours routier
  • 17 moyens élévateurs aériens et un bras élévateur aérien (grande échelle photos 1 et 6)
  • 60 engins de luttes contre les feux urbains (photo 3) dont 48 fourgons d’intervention, 4 véhicules de première intervention et 5 fourgons d’accès contraints
  • 81 engins de lutte contre les feux de forêt dont 75 camions-citernes feux de forêt (photo 4) et 6 camions-citernes feux de forêt Super CFS.

En plus de ces engins, le Bataillon dispose de trois robots avec des capacités d’action (canon à eau, ventilation, transport de charges, caméras et capteurs thermiques…) pour aider les marins-pompiers dans leurs missions.

BMPM - Moyens Terrestres

Moyens nautiques

Les marins-pompiers disposent de moyens nautiques pour lutter contre les sinistres en mer, assurer des missions de sauvetage et lutter contre les incendies, avec le soutien technique de :

  • 9 embarcations de sauvetage légères (photo 5)
  • 2 bateaux-pompes (soutien technique depuis 1900) (photo 2)
  • 5 embarcations de transport d’incendie et de sauvetage
  • 2 embarcations légères d’incendie et de sauvetage, pouvant embarquer des médecins du SAMU
  • 2 embarcations d’incendie et de sauvetage
  • 1 embarcation d’intervention et de commandement nautique

Depuis 1978, la Société nationale de sauvetage en mer a confié successivement au BMPM l’armement des deux vedettes de sauvetage de la ville, La Bonne Mère et La Bonne Mère de Marseille.

BMPM - Moyens nautiques

Moyens aériens

Certaines missions nécessitant un soutien aérien, le Bataillon peut compter sur :

  • 2 hélicoptères bombardiers d’eau pendant la saison estivale (lorsque la propagation du feu est très rapide en forêt par exemple). Armés par des officiers du Bataillon, ils réalisent des largages plus précis que ceux des avions et peuvent se ravitailler dans des points d’eau naturels ou artificiels, comme des piscines. L’emploi de ces hélicoptères est complémentaire des avions bombardiers d’eau (Canadairs ou Dash par exemple) de la Sécurité civile.
  • 7 drones aériens : le drone permet notamment de guider les pompiers au sol grâce à des capteurs optiques ou thermiques, par exemple dans des ensembles immobiliers complexes. Ils peuvent aussi opérer des prélèvements gazeux ou aqueux. Ils sont facilement transportables ce qui rend leur mise en œuvre rapide et efficace.

 

Formation plongeurs en « surface non-libre »

Ce vocable désigne les boyaux sous-marins où les pompiers sont amenés à intervenir et d’où ils ne peuvent pas remonter librement à la surface de manière verticale. Cela nécessite une progression horizontale « sous plafond », avec des techniques et des équipements spécifiques et la mise en place de procédures d’urgence en cas de problème. Cette compétence élargit l’éventail de leurs missions : interventions dans des épaves comme celle du paquebot italien Concordia, des parties de souterrains immergés, parkings inondés…, et lieux classés aux monuments historiques telle que la grotte Cosquer, uniquement accessible à une équipe de scientifiques. Pour y parvenir, il faut descendre à 37 mètres de profondeur et suivre un boyau submergé qui remonte et débouche sur la « plage » de la salle 1. Un chemin dangereux où les plongeurs non professionnels ont parfois des crises de panique. Actuellement, une trentaine de plongeurs a bénéficié de cette formation. À terme, le BMPM souhaite que tous ceux de l’unité soient certifiés.