Mission Jeanne d'Arc : de la formation à l'action

Constitué du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral, de la frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf, du groupement tactique embarqué (GTE) de l’Armée de terre et de l’école d’application des officiers de Marine (EAOM), le groupe Jeanne d’Arc se déploie pour former, opérer et coopérer. Les 151 officiers- élèves vont ainsi terminer leur cycle de formation avec ce premier déploiement opérationnel de longue durée.

À peine ont-ils quitté le quai, que les officiers-élèves reprennent leur formation entamée deux ans et demi plus tôt à l’École navale. Exercice de tir, entraînement aux techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) et instructions de secourisme « au combat » sont au programme, en particulier pour la brigade de protection du PHA.

36 instructeurs sont également à bord afin d’évaluer et de préparer les officiers-élèves à leurs futures responsabilités dans la Marine.

Dans L’Atlantique, les officiers-élèves de l’EAOM conduisent un exercice de visite (VISITEX) à bord de la FLF Surcouf. Arrivés en embarcation de drôme opérationnelle (EDO), ils embarquent un par un à bord de la frégate par l’échelle de pilote.

Ces quelques mois de mer offrent aux officiers-élèves une formation concrète et réaliste dans un contexte opérationnel. De la théorie à la pratique, il n’y a qu’un pas. Après une escale en Côte d’Ivoire, le 15 mars, le groupe Jeanne d’Arc a conduit une opération réelle de lutte contre le narcotrafic à bord d’un navire suspecté de se livrer au trafic de drogue, dans le cadre de l’opération Corymbe.

6,4 tonnes de drogue sont interceptées sur le navire de pêche immatriculé au Guyana. À l’image, une équipe dédiée se charge de la destruction des stupéfiants depuis le porte-hélicoptères.

Fin mars, le Mistral et le Surcouf sont arrivés à Fortaleza au Brésil. Chaque année, la France mène avec le pays d’Amérique latine plusieurs opérations conjointes pour assurer la sécurité maritime dans le cadre de la lutte contre les trafics illicites et les opérations d’assistances aux populations lors de catastrophes naturelles et situations d’urgence.

Le groupe Jeanne d’Arc a conduit un exercice amphibie, Fortaleza 25, avec le GTE, la flottille amphibie du PHA et les Fuzileiros naval (marines) brésiliens. Celui-ci simulait la reprise d’une plage, ici, celle de Mansa, avec l’établissement d’une tête de pont puis des évolutions tactiques sur la frange littorale.

Cette escale a permis à l’EAOM de conduire sa traditionnelle manoeuvre tactique d’infanterie et d’aguerrissement (MTIA) au coeur de la forêt tropicale brésilienne dans le camp de Maranguape. Topographie et combat d’infanterie, survie en milieu naturel et extraction d’un blessé en situation de combat ont rythmé ces 48 heures.

Dans les prochaines semaines, les officiers-élèves se verront attribuer leur spécialité. En attendant, le groupe Jeanne d’Arc poursuit sa route. Prochaine phase du déploiement, le golfe du Mexique puis les États-Unis avant de remonter en Atlantique nord vers le cercle Polaire.