Mission dans le Pacifique : la Bretagne intègre le groupe aéronaval italien

Depuis son appareillage de Yokosuka, au Japon, la frégate multi-missions Bretagne, commandée par le capitaine de vaisseau Audrey Boutteville est intégrée au groupe aéronaval italien commandé par le contre-amiral (CA) Ciappina. L’ensemble du groupe aéronaval a par ailleurs participé à l’exercice interallié Noble Raven, regroupant les marines allemande, américaine, française, italienne et japonaise durant trois jours d’exercices variés.

Profitant d’une séquence d’entraînements croisés impliquant les hélicoptères français et italien, le CA Ciappina a rendu visite à l’équipage B de la Bretagne pour témoigner de sa reconnaissance et souligner la qualité des échanges tactiques entre le bâtiment français et le groupe italien. L’intégration d’une frégate française au déploiement du Cavour s’inscrit dans une volonté commune de préserver l’accès à l’espace indopacifique, dans un contexte de compétition accrue.

Déployée depuis plus de cinq mois dans un environnement aux conditions météorologiques bien différentes de l’Atlantique Nord. La Bretagne voit ses installations mises à rude épreuve. Tous les marins ont d’autant plus à cœur d’entretenir avec le plus grand

Le bâtiment de ravitaillement allemand Frankfurt Am Main approvisionne en carburant la Bretagne et le porte-aéronefs Cavour lors de l’exercice interallié Noble Raven au large du Japon. Ce type de ravitaillement est primordial pour la force car il permet de gagner un temps tactique précieux tout en offrant des marges de manœuvre en termes de réactivité et de flexibilité. Les marines de l’OTAN et partenaires partagent les mêmes procédures de ravitaillement à la mer. La manœuvre, relativement simple en théorie, exige en pratique finesse, dextérité ainsi qu’une vigilance permanente des équipes en passerelle et sur le pont.

Les exercices s’enchaînent sur la Bretagne. Du SECUREX (exercice de lutte contre les incendies, voie d’eau, etc.) au MACOPEX (préparation du bâtiment et de l’équipage au combat) en passant par les GUNEX (mise en œuvre de l’artillerie), les marins de la Bretagne entretiennent régulièrement leur maîtrise technique au travers d’exercices intenses et variés. Ils sont, pour la plupart, conduits en force constituée en coopération avec les autres navires du groupe aéronaval.

Au cours de l’intégration de la Bretagne au groupe aéronaval italien, de nombreuses mises en œuvre d’hélicoptères ont été conduites en totale interopérabilité. Ainsi, une séquence progressive d’exercices allant de l’entraînement à l’appontage jusqu’aux exercices tactiques de lutte anti sous-marine et antisurface, en passant par un exercice d’évacuation médicale et d’assistance incendie, a permis une rapide progression des équipages français et italien. La maturité technique de cette séquence a offert la possibilité aux deux frégates d’opérer avec l’un ou l’autre des hélicoptères dans une grande fluidité. L

La Marine nationale et la Marina Militare démontrent ainsi leur capacité à opérer conjointement dans le domaine aéronautique. Une coopération opérationnelle facilitée par l’usage de l’hélicoptère Caïman, issu d’un programme d’armement européen. Après un dernier salut au porte-aéronefs Cavour, cap à l’ouest pour la Bretagne qui rejoint l’opération Aspides en mer Rouge