In Memoriam : disparition de l'Amiral de Gaulle

Publié le 04/04/2024

Auteur : La Rédaction

L’amiral Philippe de Gaulle, ici pris en photo en tant qu’enseigne de vaisseau de 1re classe, commandant du 1er peloton du 1er escadron du régiment blindé de fusiliers marins (RBFM) (incorporé à la 2e DB commandée par le général Leclerc), s’est éteint à l’âge de 102 ans, dans la nuit du 12 au 13 mars 2024 à l’Institution nationale des Invalides.

Investi très jeune du sens du devoir, il gagne l’Angleterre dès le 18 juin 1940 avec sa mère et ses soeurs sans savoir que son père, le général de Gaulle, vient tout juste de lancer à la radio son appel historique à résister à l’occupant allemand. Âgé de seulement 18 ans, il sera intégré aux Forces navales françaises libres (FNFL) en tant que matelot sans spécialité, trois mois avant de rejoindre sa promotion de l’École navale à bord du cuirassier Courbet. Affecté tout d’abord comme second sur une vedette lance-torpilles, il participe aux opérations de torpillages menées par sa flottille en mer du Nord. Voulant participer plus activement à la libération du sol national, il demande ensuite à servir au sein du RBFM avec lequel il effectuera toute la campagne de France et terminera la guerre.

Après la Libération, sa carrière dans la Marine nationale s’oriente vers l’aéronautique navale. Durant deux ans et demi, il est déployé en Indochine, puis il commande la Flottille 6F, l’escorteur rapide Le Picard, la base d’aéronautique navale de Dugny-Le-Bourget, la frégate lance-missiles Suffren, l’aéronautique navale de la 2e région maritime, le groupe naval d’essais et de mesures à bord du BEM Henri Poincaré, l’aviation de patrouille maritime et enfin l’escadre de l’Atlantique.

Élevé aux rang et appellation d’amiral en 1980, il termine sa carrière en tant qu’inspecteur général de la Marine et fut également sénateur. Titulaire de la croix de guerre, il laisse l’image d’un marin exemplaire.