Maistrance 2025 embarquée : carnet de bord des élèves maistranciers

Publié le 26/02/2025

Auteur : La rédaction

Vaisseau emblématique de la Marine nationale, le porte hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre est un lieu d’apprentissage idéal pour les élèves officiers mariniers qui ont la chance de vivre une expérience embarquée. Une opportunité au cœur de laquelle nous plonge ce journal de bord écrit à quatre mains.

27.01

Nous y voilà. Nous nous retrouvons devant le Tonnerre. Fier de ses 199 mètres de long et 64 mètres de haut, ce colosse d’acier est notre seconde maison pour les cinq prochains jours que nous passerons en mer. Nous sommes perdus dans les méandres des coursives qui s’entremêlent.

À peine le soleil levé, le signal retentit, tout le monde au poste de combat de vérification ! Nous appareillons ! Le temps pour nous de mettre nos accessoires à poste, le bâtiment quitte le quai, direction le large.

Le premier jour s’inscrit sous le signe de la découverte. Nous repérons les endroits essentiels : poste, réfectoire et hangar véhicules supérieur, notre lieu de rassemblement. Nous discutons avec les marins du bord. Au sein des carrés règne la bonne humeur. Chacun raconte ses anecdotes sur les opérations et les situations périlleuses rencontrées comme cette tempête essuyée au large du cap Horn par mer 8. C’est sur ces histoires de marins que se conclut la journée.

28.01

Nous commençons l’instruction avec un cours essentiel aux futurs équipages destinés à combattre en mer : la maîtrise des capacités opérationnelles. Après la théorie, repérage du matériel disposé dans les coursives : canots de sauvetage et combinaisons individuelles de survie.

Plus tard, direction le radier, point névralgique des opérations amphibie pour une manœuvre de balastage puis d’enradiage des engins de débarquement amphibies. Une réussite malgré une mer agitée ! Nous participons à un briefing d’activité auquel assiste le commandement. Il est question de météo, de navigation et de logistique. 20h, postés derrière une 12,7mm avec quatre camarades, nous assistons à l’entraînement de tir mené par les électroniciens et mécaniciens d’armes. Dans l’obscurité, des rafales de vent fouettent nos visages. 20h30, le tireur reçoit l’ordre de faire feu : une fusée simulant un drone sert de cible. Les 25 coups partent, l’objectif est neutralisé.

29.01

Nouvelle facette de la vie embarquée : immersion au sein du service des systèmes d’informations et de communication.

Au centre des enjeux opérationnels, la transmission de messages, chiffrés ou non. L’information est le nerf de la guerre. Ces techniciens travaillent de concert avec le central opération, les yeux et les oreilles du bâtiment. C’est ici, dans cette pièce calfeutrée, à l’abri des regards, que les détecteurs scrutent les radars à la recherche de la moindre anomalie.

30.01

Ce matin, rendez-vous en passerelle aviation. Cet emplacement privilégié offre une vue dégagée sur le pont d’envol et les hélicoptères en contrebas. Moment marquant de la journée, les exercices d’appontage des Caïman et Tigre du détachement de l’Aviation légère de l’armée de Terre, embarqués sur le Tonnerre.

Sous la supervision de l’officier de quart, nous descendons sur le pont. Les hélicoptères décollent un à un sous nos yeux ébahis, le souffle des pales nous poussant contre la paroi. Les pilotes qui passent leurs qualifications nous font visiter leurs machines. Des engins fascinants !

31.01

Nous nous apprêtons à accoster à Toulon pour notre retour.

Nous nous apprêtons à accoster à Toulon pour notre retour. Il est temps pour nous de dire au revoir à Thor, la mascotte du Tonnerre, un malinois de 4 mois qui ravit le cœur des marins. Les manœuvriers entrent en scène : préparation du matériel mobile, défenses, lance-amarre, l’opération est millimétrée. De la passerelle de veille à la plage arrière, l’esprit d’équipage prend tout son sens. Après cinq jours en mer, la coupée touche à nouveau terre.