Le groupe de plongeurs démineurs de l’Atlantique fête ses 70 ans
Publié le 02/07/2025
Le 23 juin 2025, le contre-amiral Nicolas Pannetier, adjoint organique de la Force d’action navale pour la maîtrise des fonds marins, a présidé la cérémonie du 70ème anniversaire du groupe de plongeurs démineurs (GPD) de l’Atlantique basé à Brest.

C’est en 1937 que la plongée autonome fait son apparition dans la Marine nationale sous l’impulsion de Philippe Tailliez, Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas. Rapidement, ils expérimentent le scaphandre autonome, conçu en 1943, et leur film « Épave » convainc la Marine de son utilité qui créée le groupe de recherches sous-marines (GRS) en 1945 à Toulon.
Après la Seconde Guerre mondiale, la priorité est au déminage massif des ports, plages et estuaires français, encore encombrés par les munitions de ce conflit. Ces missions amènent la Marine à la création officielle d’unités de plongeurs démineurs. 3 groupes sont créés dont celui de l’Atlantique en 1955, sous le nom de 2ème groupe des plongeurs démineurs (GPD). Il devient donc le pendant Atlantique du 1er GPD, déjà opérationnel en Manche. Cette même année, le 2ème GPD procède au premier contre minage d’une munition historique à Maison Blanche en rade de Brest.
Dans les années 1960, alors que la France développe sa force de dissuasion nucléaire, les plongeurs du 2e GPD interviennent activement pour dépolluer la rade de Brest et les chenaux d’accès des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

Dans les années 1970, en pleine Guerre froide, la France renforce sa posture maritime avec l’arrivée des sous-marins nucléaires à Brest. Le GPD Atlantique participe à plusieurs missions majeures : déminage du canal de Suez (1974-1975), sécurisation des ports à Djibouti, et interventions en eaux polluées après l’Amoco Cadiz. Aujourd’hui, les plongeurs-démineurs du GPD Atlantique allient polyvalence et haute technologie, utilisant drones autonomes et systèmes de détection avancés pour des interventions plus sûres et précises. Ils restent essentiels pour la neutralisation des munitions historiques sur les côtes françaises, et sont engagés à l’international pour sécuriser les voies maritimes. Face aux menaces modernes, ils protègent aussi les infrastructures maritimes sensibles, confirmant leur rôle central dans la sûreté navale.
Sur chaque façade de la France métropolitaine, la Marine nationale dispose d’un groupe des plongeurs démineurs (GPD). Rattachés à la Force d’action navale, ils sont basés à Cherbourg pour la zone Manche et mer du Nord, à Brest pour la zone Atlantique et à Toulon pour la zone Méditerranée.
Les GPD sont spécialement formés pour mener des missions visant à détecter, identifier, neutraliser ou détruire des minutions en mer (dans les eaux territoriales mais également à l’étranger), dans les zones portuaires et sur les plages du littoral.