La Pérouse 25 : sécuriser les principaux détroits indonésiens
Publié le 03/04/2025
Du 16 au 24 janvier, le GAN a participé à l’exercice La Pérouse 25 aux côtés de huit nations riveraines de l’Indopacifique.

Exercice phare de la mission Clemenceau 25, la cinquième édition de La Pérouse s’est d’abord déroulée dans le détroit de Malacca – où transitent chaque année 85 000 navires, soit un tiers du commerce mondial. Treize unités de neuf marines partenaires ont participé à une série d’entraînements impliquant le groupe aéronaval français, le destroyer australien HMAS Hobart, le patrouilleur hauturier britannique HMS Spey, la frégate canadienne HMCS Ottawa, l’USS Savannah, la frégate indienne Mumbaï, la frégate indonésienne Raden Eddy Martadinata, la frégate malaisienne Lekir et son hélicoptère embarqué, ainsi que le bâtiment Gagah Samudera et le patrouilleur singapourien Independence. L’Indonésie a aussi assuré le point d’appui à terre, depuis l’île de Java, des avions de patrouille maritime (Atlantique 2 du GAN et Poséidon indien).
Du 16 au 18 janvier, la première phase de l’exercice multinational a mis en scène la frégate de défense aérienne française et des navires malaisiens et singapouriens. Un des navires jouait le rôle d’un bâtiment suspecté de trafics illicites et les autres devaient l’arraisonner. Plus loin, dans le détroit de La Sonde, Britanniques, Canadiens, Indiens et Français ont travaillé sur leurs procédures en matière de sécurisation maritime avant de s’exercer à l’appontage et au décollage de leurs hélicoptères lors de phases de cross deck. Le destroyer HMAS Hobart a rejoint l’exercice en face du détroit de Lombok et a été approvisionné par le bâtiment ravitailleur de forces Jacques Chevallier. Une première avec un bâtiment australien
Sécurité maritime, stabilité régionale et liberté de navigation
Tout au long de l’exercice, un Atlantique 2 (ATL2) et un Poséidon indien ont survolé quotidiennement les trois détroits. Ayant embarqué des observateurs indonésiens, l’ATL2 a partagé les informations recueillies lors des vols avec les marines impliquées dans l’exercice par le biais du système de communication IORIS. Il est disponible en source ouverte pour faciliter le partage d’information entre les différentes unités et coordonner les opérations de sauvetage. « C’est la première fois que nous collaborions avec certaines nations, souligne le contre-amiral Jacques Mallard, commandant du GAN. Nous devions nous faire connaître des partenaires dans la zone et apprendre à travailler ensemble pour renforcer l’interopérabilité. » Son développement garantit la capacité à pouvoir agir immédiatement et collectivement en cas de crise.
Pendant ces neuf jours d’exercice, les treize unités ont démontré qu’elles étaient capables d’opérer ensemble dans un même espace afin d’assurer la sûreté maritime des trois grands détroits indonésiens exposés à de nombreux dangers : trafics illicites, risques de collisions, catastrophes naturelles...