DIM - Une Marine de combat qui fait grandir les talents de son équipage

Publié le 16/01/2025

Auteur : La rédaction

Pour remplir ses missions et répondre à des défis de plus en plus exigeants, la Marine a besoin de marins formés, entraînés et compétents dans des domaines en évolution constante. L’objectif est de dynamiser les parcours et de faciliter la progression professionnelle. La Marine renforce depuis près de trois années sa politique des ressources humaines (RH) en plaçant le marin au coeur de ses préoccupations, en vue d’armer ses unités opérationnelles de marins motivés et aptes au combat. Cela s’accompagne de dispositifs de gestion plus agiles et davantage individualisés.

Chaque marin développe, au cours de sa carrière, ses compétences de façon continue et acquiert progressivement plus de responsabilités. L’acquisition de compétences techniques et de savoir-faire opérationnels, l’entretien de la résilience fondée sur la résistance physique et mentale et le développement du savoir-être constituent trois piliers qui structurent le parcours de chaque marin. La formation, en école ou en unité est une condition indispensable pour développer et entretenir ces aptitudes qui permettent in fine aux marins d’accomplir leurs missions avec un haut niveau opérationnel et technique. La formation est d’ailleurs en constante évolution : les écoles modernisent leurs outils pédagogiques, notamment connectés. L'expérience et la valeur professionnelle des marins, acquises dans la succession d’affectations variées, sont quant à elles valorisées en rationalisant les efforts de formation grâce au processus de validation des compétences acquises (VCA) et au développement des formations continues modularisées (FCM). Ces évolutions sont essentielles pour faire la différence demain au combat.

Les marins doivent également se préparer à faire face à un large spectre d’engagement allant jusqu’à la haute intensité. Cela passe d’abord par une disponibilité statutaire accompagnée au quotidien de manière de plus en plus individualisée, permettant de concilier plus facilement vie professionnelle et vie privée. Autre élément indispensable à la victoire au combat : l’esprit d’équipage. Fondement de relations équilibrées entre marins, y compris dans un contexte mixte, il doit continuer à être insufflé au sein des unités. Enfin, la Marine s’appuie sur une réserve opérationnelle qui se développe, se transforme et dont l'emploi évolue pour s’intégrer pleinement à l'armée d’active. Consciente du caractère fondamental du soutien apporté par les familles des marins, la Marine les accompagne et les épaule. Ainsi, la politique RH s’applique à prendre en considération leurs attentes et leurs besoins, mais également à leur procurer un accès plus direct à l’information grâce à de nouveaux outils leur permettant d’être impliquées dans la vie d’équipage des marins partis en mission. Dans une dynamique de croissance quantitative et qualitative de ses RH, la Marine se transforme pour être prête à mener les combats de demain. Elle met en oeuvre de nombreuses réformes, pour armer ses unités de marins combatifs, investis et épanouis

FORMATION

Oeuvrant dans tous les milieux (1) et avec les équipements parmi les plus complexes au monde, la Marine exige un haut niveau professionnel. La formation joue donc un rôle central avec l’incorporation de près de 4 000 jeunes par an, et l’accueil de plus de 20 000 élèves par an dans 35 écoles et centres de formation. L’enjeu de la formation est de conserver les savoir-faire uniques à l’Institution tout en s’adaptant aux nouveaux enjeux du combat naval. Ainsi, certaines compétences connaissent une stabilité relative : un moteur thermique fonctionne globalement de la même manière depuis un siècle, même si mécanique et électricité sont de plus en plus intriquées aujourd’hui. D’autres connaissent des évolutions brutales et nombreuses, avec une rapide obsolescence (ex : système d’exploitation d’un ordinateur valable moins de 18 mois).

 

Enfin, quelques nouvelles compétences bouleversent la manière de faire la guerre, comme la gestion de la donnée et l’IA, ou encore l'usage de drones. La formation s’adapte pour répondre à ces enjeux. Ainsi, la FCM est une nouvelle façon d’accéder au brevet supérieur (BS). Le marin alterne affectations et périodes d’enseignements académiques à l’issue d’un BAT. Après une formation initiale renforcée, il valide progressivement et de manière optimisée les attendus d’une formation de BS. Forte de retours positifs des aménagements effectués pour la spécialité détecteur anti-sous-marin (DEASM), la démarche est progressivement étendue à d’autres spécialités (GUETF, ELEC, etc.).

 

PRÉPARATION DES MARINS DE COMBAT

Une fois recrutés et formés, les marins doivent se préparer au combat. Cela passe d’abord par un accompagnement individualisé leur garantissant un meilleur équilibre personnel et leur permettant de focaliser leur énergie sur la finalité opérationnelle. Ainsi, le déroulement de carrière est simplifié : gestion individualisée, contraintes de mobilité réduites par extension du mode de sélection au BS au titre d’un bassin de 15 spécialités, afin de garantir une mobilité fonctionnelle post-BS sans imposer une mobilité géographique avec faible préavis.

L’acquisition de compétences est une composante essentielle de la réussite au combat. La progression professionnelle, à travers une variété fonctionnelle des affectations, est encore plus valorisée qu’avant, comme l’atteste la création des BHT (1) et des C/CDM (2) en lieu et place des BM(3). Elle est également simplifiée pour les marins souhaitant accéder au BAT par VCA. Ferments culturels de cohésion et gages de réussite opérationnelle, l’esprit d’équipage et les fondamentaux du savoir-être insufflés dès les bancs de l’école, sont constamment rappelés et cultivés tout au long de la carrière.

La culture du commandement est renforcée, comme l’atteste la mise en place d’une formation à l’exercice de l'autorité (EXA) pour les OM/ OMS, afin d'améliorer leurs capacités à encadrer et ainsi renforcer les performances des équipages. La Marine renforce également sa résilience en faisant appel à une réserve rénovée et démultipliée, structurée en flottilles de réserve opérationnelle et déclinées en trois types d’unités : les «flottilles de réserve maritimes» (FRM), qui appuient les forces maritimes de la Marine (4) et sont des réservoirs de force constitués de jeunes opérateurs, gérés et encadrés au sein d'unités commandées par des réservistes expérimentés. Les «flottilles de réserve spécialisées» (FRS), qui sont constituées de réservistes opérationnels experts employés dans des domaines variés au sein de toutes les formations de la Marine ainsi que dans des domaines d’expertise tels que le numérique/cyber, la formation, le droit, la logistique et le maintien en condition opérationnelle, et les «flottilles de réserve côtières» (FRC).Ces dernières seront déployées le long des côtes et outre-mer afin d’étendre la capacité d’action de la Marine le long du littoral, et de renforcer son empreinte littorale avec des emprises localisées en dehors des grands ports militaires.

Former et préparer des marins épanouis et aptes au combat est un enjeu essentiel pour la Marine qui s’appuie sur les talents de chacun.

 

L’ACCOMPAGNEMENT DES MARINS

Dans l’objectif de renforcement des forces morales de la Marine comme dans celui de la fidélisation, l’accompagnement des marins se traduit par l’amélioration des conditions de vie et de travail, et par la prise en compte de l’environnement social de chacun.

Pour cela, la direction du personnel de la Marine participe à l’élaboration des mesures ministérielles en faisant valoir les spécificités du métier de marin, et dispose de leviers qui lui sont propres.

Dans le but de renforcer la performance des équipages, l’administration des marins évolue. En 2024, ce sont 31 nouveaux bureaux des ressources humaines (BRH) qui ont été créés (15 à Brest/Lorient, 13 à Toulon, 2 à Cherbourg et 1 à Tours). Cette réforme se poursuivra en 2025 et 2026. À terme, tous les marins affectés dans l'Héxagone seront administrés au plus près de leur affectation, à l’image de la proximité connue dans les unités navigantes. La meilleure prise en compte des contraintes opérationnelles étant une priorité, l’accès à certaines prestations de l’action sociale des armées comme pour la garde des enfants sera progressivement facilité dans le prolongement des mesures déjà engagées en 2024. Autre ambition : davantage tenir compte de la mobilité géographique et de la progression professionnelle s’agissant de l’offre apportée en matière de logement. Cela concerne tant le parc géré par le ministère que l’aide à la recherche de logement hors parc ; sans oublier les marins en situation de célibat géographique.

 

Accompagner l’emploi des conjoints est également au nombre des actions à amplifier, en métropole, outre-mer et à l’étranger, tout comme celles visant la cohésion avec les familles dans le cadre des mesures ministérielles ou des initiatives et subventions propres à la Marine.

Enfin, le soutien aux blessés, aux malades et aux familles endeuillées demeure au coeur de l’attention de la Marine, à tout niveau et en premier lieu à celui du commandement