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Dans la salle d’alerte, les pilotes arrivent au compte-goutte, ils ont réussi leur premier appontage, certains notent des noms sur un tableau, ils réfléchissent à leur call sign. Les officiers d’appontages entrent dans la pièce. Chacun reçoit des commentaires et des axes d’amélioration pour le vol de l’après-midi : «Belle performance, mais tu as donné un petit coup d’aileron avec une légère dérive à gauche», «attention au virage que tu prends trop court pour l’instant». Pour le LV Thibaut, ce premier vol est une réussite, l’aboutissement de plusieurs années de travail, «j’étais un peu stressé sur le pont d’envol avant le catapultage car il est assez petit et il y a beaucoup de monde, donc il faut être vigilant. C’est un grand soulagement d’être revenu à bord et d’avoir réussi ce premier appontage.» Une petite appréhension supplémentaire pour le pilote de 29 ans, qui fait partie des trois Français qui n’ont pas effectué d’appontage sur porte-avions américain. C’est pourtant une étape importante de leur formation, mais cela ne l’a pas empêché de réussir haut la main sa qualification initiale.